Fan-Fiction
Version non corrigée et non définitive.
ONIMUSHA
Nobunaga’s Guntlet
Tome 1 : Cinq Héros.
Introduction : A faire plus tard.
« Shiba, ou l‘histoire de la Force. »
Une légende raconte qu’à l’aube de la civilisation Nippone, des monstres appelés Genma existaient en grands nombres dans la Nature.
Seul un clan de Guerriers Ogres, appelé Oni, osait les affronter et pouvait les tuer.
On raconte également qu’un de ces Oni, après avoir irrité ses frères, fut envoyé en exil sur terre sous la forme d’un jeune homme.
Sous cette forme il affronta le plus terrible des Genma, un dragon noir immense appelé Yamata-no-Orochi qui sévissait en demandant des sacrifices de jeunes vierges à un village.
Le combat entre l’Oni du ciel Susano-o et le Genma dura 4 jours, au bout desquels l’Oni réussi à atteindre le cœur du Monstre après avoir marché les 3 autres jours tout le long de sa queue.
Depuis Susano-o est redevenu un Oni respecté pour sa force, et tous les siècles il réapparaît sur terre pour sauver une princesse et l’emporter avec lui dans le monde des Oni.
- ***********
Comme tous les jours, le soleil se levait sur l’horizon de bleu infini qu’offrait la mer. Et outre ce spectacle féerique sans cesse renouvelé de l’astre sortant des eaux, l’océan offrait un autre cadeau encore plus inestimable à ceux qui vivaient à son bord : la pêche.
C’était dans un village de pêcheurs d’une petite province campagnarde que vivait Shiba, modeste jeune homme qui passait son temps soit à pêcher soit à s’amuser avec les jeunes gens de son âge.
A encore 21 ans, rester silencieux sur une barque était dur pour notre jeune ami, et souvent une fois à terre et sa pêche vendue, il partait avec les fils de commerçants ou de samouraïs, pour parler de leurs vies sans histoires ou s’amuser à lutter entre eux, faisant là ce que tous les jeunes hommes de leurs âges faisaient.
Mais un jour, le village tranquille de Shiba fut victime d’un malheur sans précédent…
Shiba s’était levé à l’aube comme tous les jours, et préparait son filet et ses appâts avant de sortir en mer comme le lui avait appris son père et le père de son père avant lui. Cela faisait maintenant 2 ans que Shiba vivait seul, sa mère étant morte à sa naissance et son père emporté par la mer. Shiba ne se plaignait pourtant pas, il connaissait bien des personnes ayant vécu pires situations, et louait les kamis (dieux protecteurs) d’avoir donné d’aussi simples morts à ses parents comparés à toutes les atrocités qui parfois frappaient encore à l’improviste en ces temps.
C’était alors qu’il sortait sa barque et la poussait vers le rivage qu’un de ses amis, Jinnosuke, était venu le chercher en courant, totalement bouleversé.
-Shiba… Shiba… le Vieux a ordonné de rassembler tout le monde au temple, il faut vite qu’on s’y rende ! Vite ! commença à bégayer Jinnosuke encore essoufflé de sa course.
-Que se passe t-il ? Pourquoi l’Ancien me convoque moi aussi ?
-Je ne sais pas mais il a fait dire que tout le monde devait venir car c’était grave et touchait tout les habitants du village, sans exceptions, même les enfants doivent venir !
Shiba n’eut donc d’autres choix que de suivre Jinnosuke vers la grand-place du village, puis les deux jeunes gens filèrent se frayer un passage à travers une petite foule qui s’était réunie autour de la maison de l’Ancien, la personne la plus âgée, et donc sage, à même de prendre les décisions et de commander les rassemblements.
Shiba et Jinnosuke venaient donc de se placer dans les premiers rangs, avec les autres jeunes du village, quand le vieil homme vêtu d’un simple kimono usé de coton couleur paille se mit à parler.
-Du calme, du calme, assez d’agitations pour moi, est ce que tout le monde est présent ?
-Oui Ancien, il ne manque personne, répondit une voix anonyme.
-Bien, j’ai fait réunir le village pour une raison très importante… hier soir, à la faveur de la nuit, le temple qui se trouve un peu plus haut s’est fait attaquer. Et une personne s’y est faite kidnapper. Les prêtres ne pouvant pas combattre, ils m’ont fait demander de vous exposer la situation et demandent qu’une poignée de volontaires aille se charger de les aider contre ceux qui les ont attaqués.
-Mais, Ancien, nous n’avons rien à voir avec les prêtres… pourquoi veulent-ils que nous les aidions ? demanda une voix un peu rauque et gênée.
-Par charité et par reconnaissance, vous allez bien prier le Kami du Riz dans leur temple pour chaque nouvelles récoltes ? Ou le Kami des eaux quand vous partez à la pêche ? Les prêtres estiment qu’en échange du soin qu’ils prennent auprès des statues et de leurs prières aux Kamis que vous louez, il serait naturel que le village soit reconnaissant.
Dans l’assistance plusieurs rires gras se firent entendre… de simples paysans et pêcheurs, aider des prêtres ? Ils ne travaillaient guère pour subvenir à leurs besoins, et avaient une vie facile à s’empiffrer des dons que le village faisait au Temple…
-Vieil homme, j’irai voir les prêtres et je les aiderai, dis-moi où se trouve ce temple !
La voix était surgie de derrière la troupe amassée devant la maison de l’Ancien, et tous s’écartèrent, surpris, pour laisser passer celui qui venait d’ainsi parler.
La surprise continua en voyant s’avancer un vieillard au visage à peine moins usé que celui du chef du village. Mais si l’Ancien paraissait vraiment n’être qu’un homme simple ayant beaucoup vécu, le nouvel arrivant respirait encore une certaine force malgré le poids des années. De taille moyenne, un peu recourbé en marchant, il n’en restait pas moins que ses habits semblaient de bien meilleure provenance que ceux de quiconque dans l’assemblée, et à sa ceinture pendait une arme, entourée de tissus déchirés mais qui laissait deviner la poignée et la garde d’un Katana, l’arme réservée à ceux qui naissaient Samouraï !
-Excuse-moi étranger, mais tu semble aussi vieux que l’Ancien, alors que pourrais-tu pour aider les prêtres qui auraient plutôt besoin de bras vigoureux pour repousser leurs assaillants ? demanda un homme dans la foule.
-Ksh ! Je ne suis pas si ramollis que vous semblez le croire, et j’ais été un bon combattant par le passé, répondit l’inconnus avec un étrange sourire.
-Vous devez être un rônin (samouraï sans maître, itinérant), et je ne peu vous empêcher d’aller où vous le souhaitez, mais pas seul… qui veux aller avec lui voir les prêtres ? redemanda l’Ancien.
Personne dans la foule ne semblait vouloir sacrifier une journée de travail pour aider le Temple, mais Shiba, attiré par l’allure du vieux samouraï, ne pu se retenir d’avancer d’un pas, le visage baissé pour masquer ses joues rouges de confusions. Jinnosuke fut d’ailleurs tellement surpris de l’action de son amis que, sans y prêter attention, il avança lui-aussi d’un pas, sortant des rangs.
-Jinnosuke et Shiba, c’est bien que vous vous soyez présentés de vous-même pour aider le Rônin. Conclut l’Ancien alors que Jinnosuke comprenait dans quelle posture il venait de se mettre et maudissais entre ses dents sa bêtise.
-Ravis de vous avoir pour me guider, gamins, autant nous présenter avant de commencer à marcher pour que j’économise mon souffle, je suis Jintarô Suzano. Déclara le Samouraï (au Japon médiéval, seul les Samouraïs et Nobles pouvaient avoir un nom de Famille).
-Shiba. Répondit Shiba, toujours un peu honteux de son audace.
-Jinnosuke. Reprit Jinnosuke entre ses dents, vert de colère envers lui-même et Shiba.
-Bien, en routes les gamins, conduisez-moi au Temple.
La route n’était pas longue jusqu’au temple, mais raide et escarpée, aussi Jintarô Suzano profita des bras de Shiba et Jinnosuke pour transporter ses charges, confiant aux jeunes gens divers pots, boites, linges et ne gardant sur lui que son arme, toujours masquée de tissus.
-Excusez-moi, mais pourquoi vous êtes vous lancés dans cette aventure ? Demanda Shiba alors que le vieux Rônin soufflait un peu à l’ombre du bord de chemin.
-Hum… j’ais déjà vécu l’enlèvement d’être chers, et j’y mets un terme à chaque fois que je peu… enfin je suppose aussi que j’ais agis impulsivement, je ne savais pas que j’allais parler avant de me dire prêt à partir à votre Ancien. Et vous, gamins, pourquoi avoir voulus m’accompagner ?
-Et bien… je ne sais pas non-plus, mais quant je vous ais vus, seul à vous porter au secours du Temple devant notre village entier, j’ais eu un peu honte et j’ais voulus…
-…agir comme un Homme et non pas juste comme un couard ? Je pense te saisir, et toi, Jinnosuke ?
-…pour vous dire vrais je ne voulais pas y aller, mais quant Shiba c’est avancé la surprise m’a fait l’imiter. Répondit Jinnosuke, honteux.
-Un vieillard, un idiot et un simplet, le temple ne pouvai pas espérer de meilleurs défenseurs. Conclut le vieux Samouraï en riant à gorge déployée alors que les deux jeunes gens le maudissaient pour sa sénilité.
Ce bavardage mis à part, le reste du chemin fut aussi silencieux que court, et après une vingtaine de minutes de marche, ils arrivèrent tout trois devant le porche du temple.
C’est là que Shiba et Jinnosuke perçurent le premier changement chez leur mystérieux compagnon, car à peine passé la première porte délimitant les terres du temple que le Rônin essoufflé par une simple marche au soleil se mettait à monter 4 à 4 les escaliers de pierres menant au Temple proprement dit, dépassant même en vitesse ses deux cadets certes chargés, mais plus vigoureux… du moins avant.
Ils furent reçut par une poignée de moines qui comprirent vite le peu d’intérêts qu’avait eu le village en contre-bas pour leurs malheurs, et se firent mener vers le plus sage des moines, chef du Temple.
-Je m’attendais à ne recevoir qu’une maigre aide, mais vous me semblez encore moins utiles que l’ensemble des moines ici présents. Dit le chef du monastère en guise de bienvenue.
-Ksh ! Deux jeunes gens vigoureux et un Rônin qui a passé sa vie l’épée à la main, que voudriez-vous de plus ? répondit le vieux Samouraï avec mépris.
-C’est que pour un enlèvement, vous êtes bien peu à réagir.
-Karma (ce qui équivaut à « C’est le destin mon coco »), mais quels kidnappeurs justifieraient que nous soyons plus ?
-Ecoutez il faisait nuit noire quant l’attaque c’est produite, mais je peu vous dire deux choses seul à seul ? demanda le chef du monastère.
-…les gamins, sortez voir si vous pouvez récupérer de quelconques armes auprès des prêtres. Congédia Jintarô Suzano.
Les deux villageois sortirent, un peu mécontent de se faire voir comme gênant dans la discussion qui allait suivre, mais n’ayant d’autres choix, laissant le chef du monastère et Jintarô Suzano seul.
-Vous êtes un Rônin, comme vous devez parcourir les routes vous devez savoir qu’en ce moment plusieurs Seigneurs se font la guerre à la barbe de l’Empereur. Un de ces Seigneurs a prit peur pour une de ses filles et l’a envoyée ici, dans ce minuscule Temple dont personne ne se doutait qu’il abritait une princesse, aussi son kidnapping est-il une affaire grave. Si son père apprend sa disparition il pourrait propager la guerre jusqu’à cette province qui échappe encore aux agitations.
-Ksh ! Je vois mieux vos soucis, vous l’auriez clairement dit dés le départ nous n’en serions pas là… enfin, même avec seulement trois Hommes je vous la sauverais, quel que soient ceux qui l’ont kidnappée !
-Justement, d’après les dires de mes moines, et malgré la nuit, ils ont vu des faces de Genmas se refléter à la lune.
-De Genmas? Mais les Genmas ne font pas de kidnapping, Ils tuent tout sur leur passage ! Vous avez du imaginer les voir !
-Je le sais, mais imagination ou pas, c’est tout ce que nous savons, mis à part où les déloger.
-Pourquoi ne pas être passés à l’attaque vous-même alors ?
-Nous ne sommes pas des moines guerriers mais des contemplatifs, prendre les armes ou utiliser la violence nous est interdite.
-Ksh ! Et attirer la guerre jusqu’à vos portes ? Ca ne vous aidera sûrement pas à rester contemplatifs !
L’entrevue se fini là, Jintarô Suzano quittant à grands pas le chef des moines, retrouvant Shiba et Jinnosuke occupés à se préparer des armes…
Alors que Shiba s’était contenté de prendre un bâton de prêtre en taillant le bout en pointe, Jinnosuke avait quant à lui relié deux bâtons par une boucle en fer, les transformant en fléaux.
-Alors, gamins, avez-vous des armes dignes de vous ? fit Jintarô avec malice.
-Je suis pêcheur, aussi ce simple harpon de bois me suffira je pense, dit Shiba.
-Moi je battais le riz au village, aussi je me suis fait un fléau comme j’en utilise tout les jours… mais, savez-vous ce que nous allons devoir combattre maintenant ? demanda Jinnosuke, un peu tendus.
-Non, je ne le sais toujours pas, mais rien qui n’ai à nous faire peur. Vous êtes jeunes et le travail dans votre village vous a forgé un corps, ca ne vaut pas un corps de guerrier mais au moins vous ne manquez pas de force ni de vigueur. Avec moi en plus nous avons l’expérience et la force qui nous manquait.
Un coup d’œil dubitatif entre les deux jeunes gens sur la force de leur aîné fut oublié de la part de Jintarô, qui se mit alors à exposer son plan aux deux jeunes gens….