Tout était réuni pour que cette finale de la coupe du Roi soit une grande fête, le jour du centenaire du Real. Le lieu de cette rencontre, Santiago Bernabeu, mythique stade des Madrilènes était comble pour l´occasion. Tout était prévu, même le retour in extremis des stars que sont Zidane, Raul, Roberto Carlos ou Figo, récemment blessés pour cette occasion et voir le Real empocher un nouveau trophée. Tout avait été donc prévu sauf une chose, que le Deportivo La Corogne vienne gâcher la fête au dernier moment...
L’illusion a duré six petites minutes, c’est à dire le temps pour Sergio d’inscrire le premier but de cette Coupe du Roi. D’une frappe du pointu qui passe entre les jambes du gardien, l’ancien joueur de l’Espanyol trompe donc une première fois César, le remplaçant de Casillas. Et comme dans tous les contes de fées, c’est ce Sergio de 22 ans qui a dribblé Hierro, le trentenaire. Ce même Sergio qui a débuté sa carrière à l’Espanyol de Barcelone mais qui a grandi dans les quartiers de Madrid. Le but de ce dernier sonne même comme une leçon pour les dirigeants madrilènes, et par la même occasion à tous les dirigeants espagnols. Car ce Deportivo La Corogne ne regorge pas de stars, avec Zidane et consorts, mais n´en demeure pas moins qualifié pour le second tour de la Champion’s League, sans compter qu´il est toujours en course pour le titre de champion d’Espagne. Bref, cette équipe qui n’avait pas le droit de gâcher la fête du Real, est, elle, encore en course pour le triplé : Championnat, Coupe du Roi et Champion’s League. Car, dans cette rencontre, le Real est inexistant, hormis une tête sur la transversale de Zidane (10ème), tandis que Valeron (25ème) et Tristan (29ème) font souffler un vent de panique dans les travées de Santiago Bernabeu. La troisième banderille sera la bonne. A la 37ème minute, Valeron, comme toujours excellent, adresse un centre à Diego Tristan qui crucifie le Real avant la pause. Incroyable mais vrai, le Real est mené 2-0 à la mi-temps. L’entrée de Solari à la place de Pavon donne pourtant plus de percussion par la suite mais la seule vraie occasion de cette seconde mi-temps est à mettre à l’actif de Raul (57ème), qui fint par sauver l´honneur des siens. Fort de leur avantage au score, les Galiciens ne lâcheront plus rien ensuite privant le Real de ses premiers instants de joie sur la place madrilène.
L’erreur des Madrilènes a t-elle été de faire la fête avant le début même de la rencontre car comme le soulignait l’emblématique joueur du Deportivo, Fran, avant la rencontre : « On a l’impression que l’on a déjà perdu ». En attendant, c´est le Real qui perd son premier pari. Reste la Champion’s League, que Zidane n’a jamais gagné, et un Championnat où il faudra lutter également jusqu´au bout avec le Deportivo La Corogne bien décidé à priver une seconde fois son adversaire d´un sésame que les Galiciens convoitent également. Reste à savoir quelles seront les conséquences de cette défaite qui semble avoir "cassé" le moral des Madrilènes. Cependant, certains osent affirmer que cela peut être un bien pour un mal car comme on l’a vérifié, hier soir, il ne suffit pas d’aligner que des noms sur un morceau de papier pour remporter un trophée. Malgré tout il ne faut dédramatiser tant la tension était palpable durant ce match. Comme lors de tous les autres matchs de la saison. Car il reste le championnat aux Madrilènes. Un Championnat qui sera âpre jusqu´au bout tant la concurrence est féroce. Mais avec un effectif comme celui dont dispose Vincente Del Bosque, on doute que ce genre de faux se rerpoduise d´ici la fin de saison...
