Lorsque je vis Sandra, assise à une table de la terrasse, je sentis des larmes me monter aux yeux. Il s'était arrêté de pleuvoir. Le ciel s'était dégagé, et quelques rayons du soleil commençaient à pointer le bout de leur nez. Sandra m'aperçut enfin. Son visage s'illumina. Elle se leva de sa table, et accourut vers moi.
Je la pris dans mes bras. Notre étreinte dura de longues minutes. Elle m'avait tellement manqué... J'étais à la limite de craquer et de fondre en larmes devant elle. Sentant ma détresse, Sandra me lança un regard bienveillant, et déposa un tendre et long baiser sur mes lèvres.
Je la serrai dans mes bras, puis l'embrassai à mon tour dans le cou. Mon cœur battait la chamade. J'avais eu tellement peur de ne jamais la revoir...
Elle m'invita à m'asseoir à sa table, et nous commanda deux cocas. Je parvins à reprendre mes esprits. Je vivais un drôle d'ascenseur émotionnel ces derniers jours. Joie, amour, désespoir, tristesse... Tout s'enchaînait beaucoup trop vite pour moi. Je passais d'un extrême à l'autre en une journée.
Sandra me contemplait de ses beaux yeux verts. Elle me prit la main, et eut un mouvement de recul et de surprise lorsqu'elle vit qu'il me manquait la moitié d'un doigt. Elle m'incita à tout lui expliquer. Je pris soin de tout lui raconter, n'émettant aucun détail. Je parlais à voix basse, et vérifiais qu'aucune oreille indiscrète ne traînait dans les parages.
Sandra me fixa tout le long de mon récit. Elle était captivée par ce que je lui racontais. Une fois l'histoire terminée, elle me caressa l'avant-bras, et me dit :
- Tu as fait ce qu'il fallait Valentin. Pour te sauver. Pour nous sauver. J'aurais agis de la même manière à ta place...
- Je sais...
- Tu vas réussir à l'accepter ?
- Me confier à toi m'a déjà soulagé... Je me sens mieux. Je t'aime...
- Je ne te quitterais plus désormais. Ensemble, nous serrons forts.
Elle se pencha vers moi, et m'embrassa sur la bouche. Sa présence me faisait tellement de bien. A ses côtés, je me sentais comme... apaisé. Un événement me revint soudainement en mémoire :
- Je pense que Chloé était la fille de Charlie...
Sandra haussa les sourcils, et me demanda :
- Qu'est-ce qui te faire dire ça ?
- Quand j'ai essayé d'en savoir un peu plus sur ses intentions, elle m'a parlé d'une histoire de famille...
- Quelle importance maintenant...
- Ben, si jamais Charlie apprend que j'ai descendu sa fille...
- Il ne le saura jamais. Il n'y a aucun moyen pour qu'il soit au courant. Et puis, il est loin. Oublions Charlie tu veux bien ? On aura largement le temps d'en reparler... On trouvera quelque chose, ne t'en fais pas.
- Ouais... T'as raison.
Sandra m'avait rassuré. On partit tout les deux faire une ballade sur la plage. On s'assit côte à côte dans le sable, face à la mer. Nous restâmes de longues minutes, sans prononcer le moindre mot.
Sandra posa sa main sur la mienne. Je tournai la tête vers elle. Le soleil se reflétait dans ses beaux yeux, ce qui la rendait encore plus irrésistible. Je déposai une nouvelle fois un baiser sur ses lèvres. Elle me sourit. J'oubliais tout le reste. Je lui rendis son sourire.
On ne vit pas le temps passer. Bientôt, la couleur du soleil vira au rouge. Ce dernier commença à disparaître à l'horizon. Le reflet des rayons de l'astre dans l'eau donnait des teintes orangées aux vagues de l'océan Atlantique.
Une légère brise vint caresser nos visages, et nous rafraîchir un peu. J'en profitais pour fermer les yeux, et apprécier le contact du vent frais contre ma peau. Après l'enfer que j'avais vécu ces derniers jours, j'avais l'impression de renaître de mes cendres.
J'assistais à ce spectacle grandiose, en compagnie de la fille que j'aimais. Si seulement ce moment pouvait durer éternellement... Ce n'est qu'après le coucher du soleil que nous nous décidâmes à quitter ce lieu magique.
Sandra m'invita au restaurant. Nous passâmes toute la soirée en tête à tête, à parler de tout et de rien, à refaire le monde, à discuter du futur... Comme n'importe quel couple. Nous discutâmes aussi beaucoup à propos de ce qui s'était passé avec Chloé... Ce fut un moment particulièrement difficile pour moi. Les souvenirs étaient encore frais. Mais je n'éprouvais pas de remord. J'avais fait ce qu'il fallait pour me préserver moi ainsi que mes proches. Je m'étais juste surpris.
Je ne me croyais pas capable de prendre la vie de quelqu'un. Mais elle avait cherché à me livrer à Charlie. Elle l'avait mérité. C'était triste, mais c'était comme ça. Sandra me conforta dans mon opinion, et approuva mon discours. Après de longues heures à parlementer, nous rentrâmes à son hôtel dans la nuit.
Arrivé dans la chambre, je m'allongeais sur son lit. Je m'attendais à ce qu'elle me rejoigne et s'allonge à mes côtés, mais elle ne vint pas. Surpris, je me retournai et me mis sur le dos pour voir ce qu'elle fabriquait.
Sandra se tenait là, en face de moi. Elle me regardait avec un petit sourire malicieux. Je sentis une attirance phénoménale s'emparer de moi. Je lui souris. Sandra n'en demandait pas plus.
Elle commença à se déshabiller devant moi. Lentement. Très lentement. Elle retira délicatement son tee-shirt, et baissa son short. Chacun de ses gestes étaient délicats et sensuels. Elle me dévoila ses belles courbes : ses hanches, ses jambes... Sa peau légèrement bronzée la rendait encore plus sexy. Ce spectacle me fit subitement oublier tout le reste. Même Chloé.
L'amour de ma vie dégrafa son soutien-gorge et me le lança. J'attrapai le sous-vêtement au vol, et me mis à le humer. Je retrouvais enfin cette merveilleuse odeur qui imprégnait ses vêtements. Cette odeur qui m'avait tellement manqué. Sandra se rapprocha doucement du lit. La nuit promettait d'être intéressante...
