Se connecter

Blabla 15-18 ans

Sujet : [Fic] (public averti) Je suis enfin Moi.
Stere0
Niveau 6
30 juin 2011 à 04:29:06

15h.
J'ouvre les yeux.
L'après-midi va encore m'échapper.
Tant pis. De toute façon, il n'y a rien à faire.
Je referme les yeux.

Je m'appelle Hervé. Quel nom de merde. Je ne l'ai pas choisi.
J'ai 17 ans. Ça fait donc 17 ans qu'il ne se passe rien.
En Septembre prochain, je rentre en terminale S. Je ne sais pas à quoi ça va me servir.
Pour le moment, c'est les vacances. Alors je dors.
Parfois, je me lève et je me pose devant mon PC. Je joue. Je mange. Je regarde un film. Puis je me rendors.

Je passe mes journées à dormir.
Je ne sais pas ce que j'ai, mais depuis plusieurs mois, je suis exténué en permanence, alors je dors.
Enfin, je ne dors pas tout le temps. Disons que je passe aussi beaucoup de temps à réfléchir.
Et à force de réfléchir, j'en suis arrivé à la conclusion suivante :
Je ne suis pas moi-même.
Je vis une existence qui n'est pas la mienne.
Ce corps n'est pas le mien.
Cette identité, ce n'est pas moi.
Plus je réfléchis, plus ça me parait évident.

Alors j'essaye de me retrouver.
Je fais abstraction de la réalité pour tenter paradoxalement de récuperer mon identité réelle.
Je redécouvre qui je suis vraiment.

Je m'appelle Nell. Je ne sais pas d'où vient ce nom, mais en tout cas, c'est le mien.
J'ai 17 ans. Ça, au moins, ça ne change pas.
Je ne peux pas me regarder dans un miroir, je suis obligée de ressentir mon corps pour savoir comment je suis.
Je sursaute presque en m'apercevant que je suis une fille. Puis je me dis que ça explique pas mal de choses.
Une autre caractéristique m'apparait rapidement : je suis incroyablement grande. Il faut dire qu'Hervé ne mesure qu'1 mètre 70, la différence est donc flagrante.

Les jours passent, et je continue d'explorer mentalement mon corps originel.
A force, j'arrive à ressentir chaque fibre de mon enveloppe charnelle dans les moindres détails.
J'arrive même à percevoir le pigment de mes rétines, alors que je suis persuadée que c'est impossible.
Pourtant, je sais désormais que mes yeux sont gris.
"C'est une très belle couleur", murmurai-je en m'apercevant que j'entends ma voix pour la première fois.

Je ne me lasse pas d'explorer ma personnalité. Le temps n'a plus d'importance.
Seulement, quand je me réveille, je suis toujours coincée dans "Hervé", et ça devient de plus en plus insupportable.
Pire, à force d'être Nell, j'ai du mal à récupérer les repères spatiaux d'Hervé.
Par exemple, quand je veux attraper un objet posé sur la table, je ne tends pas suffisamment le bras et je dois donc m'y reprendre à deux fois.

Le 15 Juillet, mes "parents" partent en vacances avec ma petite soeur (Anne).
Comme mon grand frère (Olivier) anime une colonie sur tout le mois de Juillet, je me retrouve seule à la maison.
Plus aucune contrainte, plus aucune corvée. Je peux dormir autant que je veux. Je ne me lève que pour manger, boire ou aller aux toilettes.

Le 17 Juillet, je suis prise d'une très grosse fièvre, sûrement due à la chaleur de l'été.
Je ne parviens plus à me lever du lit. Heureusement, j'ai une bouteille d'eau à portée de main.

Le 18 Juillet, je me réveille brièvement et je m'aperçois que ma peau "colle" aux draps.
Je commence à m'arracher quelques peaux mortes, mais je me rendors aussitôt.

Le 19 Juillet, j'ai du mal à ouvrir les yeux car la peau de mes paupières est épaisse.
Je me frotte les yeux et une multitude de morceaux de peau morte se détache de mes yeux et de mes doigts.
Je commence à m'inquiéter, quand tout à coup, quelqu'un sonne à la porte.
Depuis combien de jours ne suis-je pas sortie de chez moi ?
J'enfile mon peignoir et je descends ouvrir la porte.

La lumière du soleil m'aveugle.
Je ne parviens pas à voir le visage de la personne qui se tient devant moi.

"Nell ?" me demande-t-elle.

Mes yeux s'habituent peu à peu à la lumière, et je découvre enfin mon interlocutrice.
Il s'agit d'une jeune fille, blonde, à peine plus grande que moi, et qui me semble particulièrement magnifique.
Elle est en tenue légère, conformément à la saison des beaux jours, et porte un sac à dos sur son épaule.

Je finis par lui répondre :
"Oui... On se connait ?"

Elle me sourit, et je réalise soudain qu'elle m'a appelée par mon prénom...
Mais c'est impossible ! Comment pouvait-elle le savoir ? Ça n'a pas de sens !
Je me concentre pour essayer de déterminer si je suis en train de rêver en dormant, mais non, c'est bien la réalité.

Sans dire un mot, elle profite de ma confusion et m'attrape par le bras pour rentrer avec moi dans ma maison avant de refermer la porte.
Elle me demande ensuite où est la salle de bains. Je lui indique, et elle m'entraine à l'intérieur.

"Deshabille-toi", m'ordonne-t-elle.

Je secoue la tête pour reprendre mes esprits :
"Non mais t'es qui ? Je te connais pas moi ! Je sais même pas comment tu t'appelles !
-Je m'appelle Llore. Maintenant deshabille-toi, Nell."

Elle m'a à nouveau appelée Nell.
Un peu perdue, j'enlève mon peignoir et me retrouve en caleçon.
Comment en suis-je arrivée là ?

"Complètement !" poursuit-elle.

J'hallucine. De quel droit elle se permet de me demander de...

"Allez ! Dépêche-toi !" s'exclame-t-elle en sortant un couteau de sa poche avant de coller le tranchant contre mon ventre.

Je m'apprête à protester, mais je sens soudain la lame s'enfoncer légèrement dans mon abdomen.
Je retire donc mon caleçon, et elle me force à m'allonger dans la baignoire.
Si c'est un rêve, il est méchamment bizarre.

Je la vois soudain régler la température de l'eau au maximum avant d'ouvrir le robinet.
Elle me caresse la joue : "Reste tranquille pendant deux minutes, quoi qu'il arrive ne panique pas."

Je sens l'eau bouillante couler le long de mon dos, quand soudain la jeune fille me plante son couteau profondément dans l'épaule.
Je pousse un cri de douleur, mais curieusement, ça fait nettement moins mal que ce que j'aurais pu imaginer.

"C'est parti !" s'exclame-t-elle en plantant successivement sa lame en divers points de mon corps.
Je me crispe, je tente de ne pas m'agiter, de ne pas résister comme elle me l'a demandé.
Je la vois alors m'arracher des lambeaux de chair et de peau, faisant couler le sang partout dans la baignoire.

La douleur, l'horreur et les vapeurs d'eau brûlante mêlée de sang me montent à la tête.
Je prie pour qu'elle en finisse au plus vite, pour qu'elle me porte enfin un coup mortel au lieu de s'amuser à me torturer comme elle le fait.
Mais elle continue. Elle passe l'intégralité de la surface de mon corps au couteau.
Bientôt, la baignoire se remplit d'une eau chaude, rouge, et épaisse. Étonnamment, je m'y sens de plus en plus à l'étroit.

"Accroche-toi, c'est presque fini", m'annonce-t-elle avant de m'attraper par les cheveux pour plonger ma tête sous la surface de l'eau.
Je ne vois rien. Je ne peux pas respirer. Et je sens sa lame qui s'attaque à mon visage. Je vais mourir.

Mais tout à coup, elle ressort ma tête de l'eau et coupe le robinet.

Je ne ressens plus aucune douleur.

Elle me donne la main pour m'aider à sortir de la baignoire, puis elle saisit une serviette pour me sécher et me débarasser des morceaux de peau et de chair collés sur ma peau.
Collés sur ma peau !? Je ne comprends plus rien...

Je m'essuie les yeux et, en croisant le regard de la jeune fille, je m'aperçois que je fais presque une tête de plus qu'elle.
Je réalise alors que je me sens extrêmement bien dans ma peau, aussi bien que quand je dors.

"Avoue que c'est encore mieux que ce que tu pensais", me dit-elle en m'invitant à me regarder dans le miroir mural.

Je découvre enfin mon corps et mon apparence en visuel.
Je n'en reviens pas.
Je suis enfin Moi.

Llore me sourit : "Alors, comment tu te trouves ?"

Je lui souris à mon tour : "Ma vie peut enfin commencer."

Elle sort des vêtements de son sac à dos : "Et pour bien commencer justement, je te suggère d'enfiler ça !"

_____

Sweet ? :fier:

stupify2
Niveau 4
30 juin 2011 à 04:30:02

tu penses qu'on a envi de lire un tel pavé à cet heure ci?

de australiens sur le 15-18? :hap:

ZingTehNaab
Niveau 3
30 juin 2011 à 04:30:41

Mais lol ! :rire: ça me fait penser à http://vwdarkside.com/fr//fr/jedi/mathieu-robert-101311

Sgt_Randal
Niveau 9
30 juin 2011 à 04:31:27

Fic bizarre, je veux bien connaitre la sweet pour voir ce que ça va donner :oui:

ZombiesNazies
Niveau 9
30 juin 2011 à 13:09:09

C'est bien, j'ai envie de connaitre la sxeet :hap:

Stere0
Niveau 6
02 juillet 2011 à 05:06:32

Je m'empresse d'enfiler les vêtements qu'elle me donne. Ils sont exactement à ma taille.
J'évolue dans mon corps depuis seulement quelques minutes, pourtant j'ai l'impression de le connaître par coeur.

Je parviens à calmer mon enthousiasme pour me mettre à réfléchir.
C'est une chance inouïe qui m'est offerte : être qui je suis réellement.
Et c'est à cette fille mystérieuse, "Llore", que je le dois.
Qui est-elle, et pourquoi a-t-elle fait ça pour moi ?

"Je t'expliquerai tout le moment venu" me répond-elle alors que je n'ai pas posé la question à voix haute.
Je lui demande "Tu arrives à lire dans mes pensées ?"

Elle continue d'arborer son sourire qui lui va si bien et me répond :
"Toi aussi, tu en seras bientôt capable, quand je t'aurai entrainée. Tu n'imagine pas tout ce que nous sommes capables de faire quand nous sommes ensembles."

Elle m'invite à m'asseoir près d'elle sur le canapé du salon.
"Pour faire simple, toi et moi avons d'immenses pouvoirs, mais nous ne pouvons les utiliser que si un activateur se trouve à proximité. Je suis ton activateur, tu es le mien. Nos créateurs nous ont faites ainsi afin de garder un moyen de contrôle sur nous car nos pouvoirs sont extrêmements puissants, comme tu t'en rendras bientôt compte. Là où j'ai grandi, j'avais un activateur en permanence, tant que je restais dans le centre d'élevage. Maintenant que je suis libre, j'ai besoin de toi pour que mes pouvoirs restent actifs."

Je m'efforce de suivre son récit sans l'interrompre puis je lui demande :
"Et moi, pourquoi je me suis retrouvée ici, dans la peau d'un autre, dans une famille ordinaire ?"

Elle me prend la main, sans doute pour percevoir mes émotions, et me répond :
"Comme je te l'ai dit, nos créateurs devaient s'assurer que nous ne serions pas ensembles, sinon nous serions indépendantes. Ils m'ont donc gardée au centre d'élevage, et toi, ils t'ont envoyée aussi loin que possible, pour vivre une autre existence dans un autre corps afin que tu ne découvres pas tes pouvoirs."

Elle se rapproche de plus en plus :
"...mais rassure-toi : maintenant, plus rien ne va nous séparer, et je suis certaine que tu vas adorer tout ce que je vais t'apprendre."

Elle avait raison sur toute la ligne : j'étais loin de m'imaginer tout ce que nous étions capables de faire, et à quel point j'allais adorer ça.

Cet après-midi-là, elle m'a enseigné les "capacités primordiales, la base de la base en quelque sorte :
sous sa surveillance, ses explications et ses encouragements, j'ai soulevé des armoires puis des voitures, j'ai fait le tour du quartier en quelques secondes puis le tour de la ville en moins de deux, et j'ai encaissé des projectiles allant du couteau de cuisine au rocher de granite.
J'ai même appris à me déplacer lentement dans les airs, et je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi "technique" et aussi physique.
Finalement, je n'étais jamais épuisée bien longtemps. Même après un effort intense, je récupérais très rapidement et je pouvais recommencer aussitôt. Elle m'a expliqué que si nous sommes totalement reposées, notre énergie nous permet de tenir plusieurs jours consécutifs à plein régime sans faire de pause.
Cependant, a-t-elle ajouté, tant que la situation n'est pas critique, il vaut mieux dormir et se nourrir normalement afin justement d'être tout le temps remplie d'énergie.

Le soir venu, nous avons donc mangé tranquillement devant les informations la télévision, puis nous avons regardé un film, et elle s'est endormie contre mon épaule.
Mettant en application ses enseignements, je l'ai portée dans mes bras et je l'ai conduite à la chambre d'amis en volant, puis je l'ai étendue sur le lit avant de la recouvrir avec la couverture.
Je n'ai pu m'empêcher de rester quelques minutes pour la regarder dormir avant d'aller me coucher à mon tour, dans ma chambre.

Une fois dans mon lit, des centaines de questions apparaissent dans ma tête, me forçant à m'interroger sur ce qui s'est passé ce-jour là, sur ma nouvelle camarade, et sur ce qui viendrait ensuite.
Qu'est-ce que nous sommes capables de faire ? Qui sont nos "créateurs" dont elle parle ? Quel est son objectif à elle ? Quelles épreuves nous attendent ?
Mais à trop réfléchir, je ne parviendrais pas à m'endormir. J'ai donc pris la décision de laisser les évènements se dérouler, et de profiter de ma nouvelle vie qui me plaisait déjà.

Je crois bien que pour la première fois, j'ai hâte d'être demain.

_____

Sweet ? :fier:

Stere0
Niveau 6
03 juillet 2011 à 05:32:09

20 Juillet.

J'ouvre peu à peu les yeux, en me demandant ce que me réserve cette journée.

Soudain, Llore apparait, en apesanteur à un mètre au dessus de mon lit :
- Bouh !

Je tressaillis de surprise, elle sourit puis se laisse tomber sur moi mais passe à travers mon corps, mon lit et le sol, avant de réapparaître instanténement assise sur ma chaise de bureau.

Je me redresse, et je m'efforce de ne pas lui montrer à quel point je suis impressionnée par ce qu'elle fait :
- La lévitation, je sais faire depuis hier. Mais traverser les murs et se téléporter, j'espère que c'est la leçon du jour !
- C'est la leçon de ce matin, me répond-elle en ouvrant le volet par télékinésie. Pour le reste de la journée, nous allons travailler un aspect de notre pouvoir bien plus difficile à maîtriser. Mais d'abord, un petit déjeuner s'impose.

Pendant le repas, je lui demande à quoi ça sert de traverser les murs quand on peut simplement se téléporter.
Elle me donne un exemple simple : si tu veux récupérer dans un objet dans une boite plus petite que ton corps (exemple : coffre-fort), tu ne peux pas te téléporter à l'intérieur. En revanche, tu peux l'attraper à la main en la passant à travers la matière.
De plus, lorsqu'on se téléporte et qu'on atterrit dans un objet solide, il est important de pouvoir traverser la matière pour se libérer.

Llore a le don d'expliquer les choses clairement, et en accord avec ma manière de penser, de telle sorte que j'intègre aussitôt les informations et les directives qu'elle me donne.

Durant mon apprentissage du matin, elle m'a expliqué que la traversée de matière repose sur la capacité à ordonner ses particules de façon à éviter les chocs avec celles de l'objet à traverser. Après quelques efforts douloureux, je suis parvenue à traverser une porte sans la toucher.
Ensuite, elle m'a exposé brièvement la théorie des courbures spatiales qui, partant du fait qu'une ligne droite est en fait un cercle de rayon infini, permet de rallier deux points distincts quasi-instantanément dès lors qu'on conçoit l'espace sous un nombre suffisant de dimensions. J'ai donc traversé la même porte dans l'autre sens sans écart de temps entre le départ et l'arrivée.

Le midi, pour varier un peu la discussion, elle m'a interrogée sur ce que je faisais dans la vie.
Je lui ai dit la vérité : je rentre en Terminale S en Septembre, ma plus grande passion est de dormir, il m'arrive de trainer sur le PC entre deux siestes.
Elle m'a alors demandé si je côtoyais des gens, si je m'entendais bien avec ma famille, si j'avais des amis au lycée, si quelqu'un comptait vraiment pour moi.
Je lui ai répondu que les gens n'ont pour moi que peu d'intérêt car ils ne sont pas assez divertissants, que ma famille m'énerve car ils ne supportent pas de me voir dormir tout le temps et font tout pour m'en empêcher, et que le lycée ne m'avait jamais donné l'occasion de rencontrer une personne suffisamment intéressante pour me donner envie de passer du temps à plusieurs.
Elle a donc décidé que ça devait changer, et qu'à la rentrée suivante elle ferait en sorte que chaque jour devienne intéressant, ce qui offrira aux gens l'opportunité de devenir intéressants à leur tour.

A 14 heures précises, Llore a pris ma main et nous a téléportées dans un désert pour m'apprendre comment manier l'"Énergie pure".
Après m'avoir rapidement expliqué le parallèle entre la lumière onde/particule et l'Énergie pure qui est également une matérialisation d'un phénomène abstrait, elle m'a fait une petite démonstration en lançant des sphères d'énergie.
Une fois de plus, la clé de la réussite de cet apprentissage fut la concentration, rendue plus facile dans ce désert où rien ne pouvait perturber l'entrainement.
Bientôt, je produisais des étincelles moi-même, avant de parvenir à les rassembler pour finalement fendre les dunes de sable en fin d'après-midi.
Llore a de nouveau pris ma main, et c'est moi qui nous ai téléportées chez moi pour le retour.
J'ignore à quelle distance le désert se trouvait précisément, mais je suis parvenue à nous faire apparaitre en plein milieu du salon. Dommage qu'à cet endroit se trouvait la table basse.

Le soir, après avoir mangé et regardé un film, nous sommes allées nous coucher chacune de notre côté.
Elle m'a suggéré de dormir avec elle, mais j'ai préféré refuser.
Je ne voulais pas courir le risque qu'un "malentendu" se mette en travers de ma période de formation.
Et puis, en me proposant ça, elle voulait sûrement me tester.
J'ai bien fait de refuser.
Je me demande juste pour combien de temps j'arriverai encore à lui résister.

_____

Sweet ? :fier:

ZombiesNazies
Niveau 9
03 juillet 2011 à 18:16:52

SWEET :hap:

Même si je crois bien que je suis ton seul lecteur :noel:

Par contre je m'attendais pas du tout aux super-pouvoir :(

FanDeBlabla
Niveau 10
03 juillet 2011 à 18:17:14

First page :noel:

GrabYourDick
Niveau 8
03 juillet 2011 à 18:29:41

:leon: egap tsrif

GetOuttaMyWay
Niveau 6
03 juillet 2011 à 18:32:38

Sweet c'est trop bien :bave:

[KROCHET]
Niveau 4
03 juillet 2011 à 18:33:22

J'm’en tamponne comme de ma première chaussette.

Amicalement votre :B

GrabYourDick
Niveau 8
03 juillet 2011 à 18:35:04

SSwwwwwwwwweeeeeeeeeeeeeeeetttt :bave: :bave:

Stere0
Niveau 6
04 juillet 2011 à 01:43:01

Les jours passent, et l'entrainement s'intensifie.

Chaque matin et chaque après-midi, Llore m'apprend à me servir de nouveaux pouvoirs qui dormaient en moi.

Je crois qu'elle a méticuleusement programmé ma formation en fonction de la difficulté des capacités à maîtriser et du temps qu'il faut pour les assimiler.

Au terme de deux semaines d'apprentissage, je sais désormais soulever plusieurs tonnes, courir à plusieurs centaines de km/h, voler dans les airs, encaisser des coups très violents sans être blessée, traverser la matière, me téléporter, lancer de l'Energie pure, déplacer des objets par télékinésie, accroître ou réduire la taille de mon corps, prendre l'apparence d'une personne ou d'un animal vertébré, me rendre invisible, voir à travers la matière, ...

Pour achever ce qu'elle appelle la "Première Session", Llore veut m'apprendre à lire dans les pensées.

Nous nous mettons donc face à face, assises sur des chaises, et elle commence ses explications en prenant ma main :
- La télépathie te permettra d'écouter ce que les gens pensent, mais aussi de leur parler sans te servir de ta voix. Il est indispensable que tu la maîtrises correctement, et je crois que tu es prête.

Elle a l'air de prendre cette capacité très au sérieux, comme s'il s'agissait d'un un obstacle à surmonter.
Je ne peux m'empêcher de lui demander :
- J'ai appris tout ce que tu m'as proposé sans grande difficulté, pourquoi sembles-tu t'inquiéter pour la télépathie en particulier ?
- La plupart des pouvoirs que tu possèdes jusqu'à maintenant ne reposent que sur le rapport entre ton cerveau et la matière environnante. Mais cette fois, il s'agit d'un lien entre ton cerveau et celui de quelqu'un d'autre, sans compter que la pensée est un phénomène d'une complexité relativement élevée, ce qui la rend difficile à intercepter. Maintenant concentre-toi.

Elle prend une profonde inspiration et me donne les instructions :
- Je vais d'abord t'adresser un message par transmission de pensée, que tu entendras forcément. Puis je vais répéter ce message en diminuant l'intensité de la transmission, et ce sera à toi de "repérer d'où" provient le signal pour être capable de "faire le chemin inverse" et ainsi être capable de l'entendre sans qu'il ne te soit directement adressé. Une fois que tu maîtriseras suffisamment l'écoute, ce sera à ton tour de me transmettre un message que j'entendrai sans que je n'aie besoin de lire dans tes pensées.

Elle m'invite à fermer les yeux pour mieux me concentrer, puis je l'"entends" me dire :
"Retrouve-moi..."
"Retrouve-moi..."
"Retrouve-moi..."
La "pensée" m'apparait alors comme un espace sombre et sans limites.
Je peine à me repérer dans ce nouvel univers dont la nature m'échappe.
Tandis que le message semble s'effacer à mesure que je "cours" vers la direction d'où je crois qu'il provient, j'ai l'impression de me perdre dans le néant.

Soudain, elle relance son message :
"Retrouve-moi..."
Je corrige ma trajectoire et je m'empresse de le poursuivre mentalement, mais en vain. Il parvient encore à m'échapper.

Je m'immobilise pour guetter l'arrivée du prochain message, et je me concentre au maximum.
C'est alors que je sens des sortes de filaments lumineux pousser un peu partout sur mon corps.
Lorsque le message arrive à nouveau, je le perçois avec une clarté transcendante.
Mes nouveaux appendices mettent en évidence sa "trace" si précisément que je ne peux plus le perdre.

"Retrouve-moi..."

Je le ressens, je l'intègre complètement, je connais déjà son chemin.
Je n'ai plus besoin de me déplacer vers lui.
Je l'entends parfaitement d'où je suis.

"Retrouve-moi..."

C'était donc une sorte de piège ? Une invitation à courir inutilement après un message, comme on pourrait courir après un SMS ?

Je suis désormais en liaison directe avec la source du message.

Je m'apprête à envoyer ma réponse, quand soudain, j'entends autre chose :
- Allez, fais un effort, je suis sûre que tu peux y arriver... Si tu es aussi puissante que ton dossier l'indiquait, tu devrais déjà avoir compris comment localiser mon message... Il faut à tout prix que tu maîtrises la télépathie pour l'opération finale...

Je réalise que c'est toujours Llore qui pense, mais c'est sa pensée secondaire. Et crois que je ne suis pas censée l'entendre.
Une pensée interrogative m'échappe :
- L'opération finale ?

Elle "sursaute" en comprenant que j'en ai trop entendu.

Je sens à présent qu'une "barrière" se forme autour de la source comme pour empêcher les informations d'en sortir.

Llore me presse la main pour me ramener à la réalité puis me félicite :
"Bravo, tu as réussi à entendre mes pensées et à me transmettre un message ensuite ! Fin de la leçon pour aujourd'hui."

Cette nuit-là, je suis réveillée par la voix de Llore qui résonne dans ma tête pour engager une conversation télépathique :
- Nell ? Tu m'entends ?
- Bien sûr que je t'entends.
- Parfait, je voulais vérifier que tu en étais capable, même réveillée en pleine nuit !
- Je peux me rendormir alors ?
- Viens dormir dans mon lit !
- Quoi ??
- Arrête de dormir toute seule comme une égoïste et viens dormir avec moi !

Je tente de détourner la conversation :
- Tout à l'heure, tu voulais dire quoi par "Opération Finale" ?
- Viens dormir avec moi et tu le sauras !

Décidément, je crois qu'elle aura toujours le dernier mot.

Malheureusement, je ne peux pas prendre le risque de dormir avec elle.
Ça crève les yeux qu'elle recherche simplement de l'affection, mais elle ne voit pas que de mon côté, tout ce que j'ai à offrir, c'est un amour sans limite.

Un doute m'envahit...

...Est-ce qu'elle a entendu ce que je viens de penser ???

______

Sweet ? :fier:

ZombiesNazies
Niveau 9
04 juillet 2011 à 12:45:11

Oui sweet :hap:

ZombiesNazies
Niveau 9
04 juillet 2011 à 19:22:32

Je suis gentil j'uppe ta fic :hap:

Enfin c'est surtout parceque je veux la suite :noel:

Stere0
Niveau 6
06 juillet 2011 à 06:56:14

5 Août.

Je me réveille, sans ouvrir les yeux.

Mon corps se soulève par lévitation puis traverse les murs jusqu'à la salle de bains.

Je me rendors presque en prenant ma douche et en m'habillant par télékinésie.

J'ai pris goût à mon nouveau mode de vie : utiliser mes pouvoirs pour simplifier mon quotidien.

Je me téléporte dans la cuisine pour prendre le petit déjeuner.

Llore, assise en face de moi, fait voler quelques toasts encore chauds jusqu'à mon assiette.

Je la remercie et je commence à étaler du nutella, puis je lui demande :
"Alors ? Quel est le programme d'aujourd'hui ?"

Elle s'étire longuement :
"C'est repos. Enfin, pas complètement : je te rappelle que ta famille rentre de vacances aujourd'hui."

J'écarquille les yeux :
"J'avais complètement oublié... Merde ! Comment je vais leur expliquer mon "changement de corps" !? A la limite, je peux reprendre l'apparence d'"Hervé" par métamorphose, mais pour toi je leur dirai quoi ??"

"Tu n'auras qu'à leur dire la vérité", me répond-elle en souriant.

Au fond, elle a raison. Je suis enfin devenue Moi, et je n'ai rien à me reprocher.
Tant pis s'ils ne m'acceptent pas. De toute façon, je ne les jamais vraiment appréciés.
Si je reste chez moi, c'est parce que j'ai un toit et un lit pour dormir.
Mais maintenant, je suis assez forte pour m'en passer.

Je demande donc à Llore :
"Si on devait partir d'ici, on irait habiter où ?"

Elle n'a pas l'air surprise par ma question :
"Il y a un hôtel à 2 kilomètres, ce sera parfait. J'ai déjà nos nouveaux papiers d'identité, et l'argent n'est pas un problème."

En fait, je crois qu'elle a planifié notre départ à l'avance.
Et donc, j'en déduis qu'il sera inévitable, puisqu'il fait partie de son plan.

Elle poursuit :
- J'ai aussi un véhicule qui nous attend, histoire de se déplacer "normalement" pour ne pas se faire repérer.
- Une voiture ? T'as le permis ?? Mais t'as quel age en fait ?
- J'ai 17 ans, 4 mois et 17 jours, tout comme toi, et oui j'ai le permis. J'en ai aussi un pour toi. Tu sais conduire ?
- Je connais le code le la route, mais j'ai jamais conduit...
- Alors aujourd'hui, je t'apprendrai.

Le soir, mes parents, mon frère et ma soeur rentrent de vacances comme prévu.

Je m'empresse donc de me transformer en "Hervé", puis je vais m'asseoir sur le canapé avec Llore.

En arrivant dans le salon, ils sont surpris de me découvrir en compagnie d'une autre personne, qui plus est, une fille.

Ils me demandent d'abord comment nous nous sommes rencontrées.
Ils s'attendaient sans doute à une rencontre sur internet, comme c'est le seul endroit où je vais quand je ne dors pas.

Mais je leur raconte la vérité :
"Il y a environs deux semaines, Llore a sonné à ma porte pour m'annoncer que je devais devenir moi. Après m'avoir libérée de mon ancien corps pour révéler ma vraie identité, elle m'a appris à maîtriser mes pouvoirs surhumains. Vous ne me croyez pas ? Dans ce cas laissez-moi vous montrer qui je suis."

Je reprends ma forme normale, ce qui les laisse sans voix, puis je continue :
"Je suis enfin Moi, je m'appelle Nell, et tant pis si ça ne vous plait pas. Vous m'avez toujours dit que j'avais tort de passer mon temps à rêver de qui je voudrais être, comme quoi ça ne servirait à rien de rêver de quelque chose que l'on ne peut atteindre. Mais en devenant Moi, j'ai atteint mon idéal. Et c'est vous qui aviez tort."

Llore ne dit rien, mais me félicite par télépathie, en m'encourageant à poursuivre mon discours.
Mes parents sont abasourdis.
Ma soeur s'apprête à dire quelque chose, mais je lui coupe la parole :
"Tu vois, Anne, tu me prenais de haut car je ne fréquentais personne, mais tu avais tort : moi, j'ai préféré rester seule plutôt que de me mêler à des êtres insignifiants, et aujourd'hui je me retrouve avec Llore, une fille géniale à un point que tu ne peux même pas imaginer, pendant que toi, tu continueras de trainer avec tes dizaines d'amis aussi inutiles les uns que les autres.

Mon frère se lance :
- En tout cas, ta sorcière, là, je sais pas où tu la fais dormir, mais cette nuit je rentre avec des potes et j'ai besoin de la chambre d'amis donc tu la fous ailleurs !"

C'est Llore qui lui répond :
- Je ne suis pas une sorcière, et je peux dormir dans la chambre de Nell, ça ne me pose aucun problème, au contraire.

Je poursuis en m'adressant à mon frère :
"T'as l'air dégoûté Olivier, qu'est-ce qui t'arrive ? Ça te fait rager que Moi, le "zombie", le "nolife", comme tu aimes m'appeler, je sois avec une fille cent fois plus belle et plus intéressante que toutes les pauvres connes que tu as ramenées à la maison après avoir passé plusieurs semaines à draguer chacune d'entre elles ? Inutile de rager. Continue plutôt de te persuader que ta façon de profiter de la jeunesse est meilleure que la mienne. Si tu peux encore y croire."

Mon père a envie de s'énerver, tandis que ma mère prend ma soeur dans ses bras pour la rassurer. Mais je continue, inlassablement :
"Papa, Maman, je vous annonce que vous n'êtes pas mes vrais parents. Je m'en doutais depuis un moment, en fait, tellement vos principes fondamentaux sont contraires aux miens. Vous n'arrêtez pas de me répéter qu'il faut "réussir sa vie", "avoir un bon travail", "avoir une famille", ... Mais moi, ça ne m'intéressait pas. Je voulais plus que ça. Vous m'avez répété que c'est impossible, qu'il faut avoir les pieds sur Terre, que la réalité n'est pas un jeu vidéo. Aujourd'hui, je vous prouve que j'ai raison. Malgré tout ce que vous avez essayé de m'enfoncer dans le crâne pour me limiter, j'ai toujours su voir plus loin, et aujourd'hui, je suis enfin Moi."

Je me lève du canapé.
Je suis plus grande que mon père et mon frère, et ça les met mal à l'aise.

Llore me prend par la main, et je termine :
"Je partirai avec Llore demain matin, je vous dis donc adieu à tous les quatre, et je vous souhaite de "réussir" vos vies comme vous l'entendez, et désolée si vous ne pouvez plus critiquer la mienne comme vous aimiez le faire. Bonne nuit."

Je m'enferme dans ma chambre avec Llore qui me félicite :
- T'as été géniale !
- J'y suis peut-être allée un peu fort, non ?
- Ne t'inquiète pas, dès demain, ils auront oublié qu'ils ont eu un fils qui s'appelait Hervé.
- Tu comptes effacer leur mémoire ? Mais alors ça servait à quoi que je leur explique ce que je suis devenue ?
- Je t'ai donné cette occasion car tu avais besoin de te défouler pour te libérer. Ta famille a toujours exercé une pression sur toi, pour t'empêcher de rêver, pour te limiter à leur format de vie qu'ils défendent à tout prix. Mais tu es parvenue à maintenir tes rêves jusqu'à notre rencontre. Moi, je ne fais que t'apprendre ce que tu dois savoir. Si tes résultats sont si satisfaisants, c'est parce que tu as toujours nourri l'ambition d'être qui tu es devenue, avec tes pouvoirs et ton idéalisme, pendant que tous les autres se résignent à vivre une vie banale.

J'aime vraiment entendre Llore parler.
Avant, j'étais seule face au monde.
Maintenant, j'ai enfin l'impression qu'une autre personne m'a rejointe de ce côté de la barrière.

Je m'aperçois que, malgré tout ce qu'elle a fait pour moi, je ne l'ai encore jamais remerciée. Alors je me lance :
- Llore... Merci pour tout.

Elle me sourit :
- Ce soir, on dort dans le même lit.

Je n'ai pas le choix.

Une fois installées côte à côte dans mon lit monoplace, elle ressent à quel point je suis nerveuse et elle me demande :
- C'est la première fois que tu dors avec une fille ?
- ...C'est la première fois que je dors avec quelqu'un.

Elle se redresse puis s'allonge sur moi en me serrant dans ses bras puis murmure à mon oreille pour me rassurer :

"Ne t'inquiète pas, Nell. Pour cette nuit, nous allons nous contenter de dormir. C'est promis."

______

Sweet ? :fier:

ZombiesNazies
Niveau 9
06 juillet 2011 à 12:19:44

Super fic :ok:

Par contre je trouve que le coup de s'habiller pas teleknésie et tout ça fait un peu trop :(

En fin c'est pas grave Sweet :noel:

ZombiesNazies
Niveau 9
09 juillet 2011 à 16:31:07

Tu continues pas ? :(

Stere0
Niveau 6
10 juillet 2011 à 06:07:40

31 Août.

1h du matin.

Je suis réveillée en pleine nuit par une masse étendue sur mon corps.

Une fois de plus, Llore s'est déplacée sur moi pendant son sommeil.

Quelle idée aussi, de prendre une chambre d'hôtel avec un lit à deux places.

Si au moins elle restait de son côté du lit...

C'est dans cette chambre que nous habitons depuis près d'un mois.

L'endroit est bien choisi. L'hôtel est isolé au bord d'une route, le personnel est discret, les autres clients sont calmes.

Dès le jour où Llore m'a amenée ici pour qu'on s'y installe, j'ai compris que la suite de l'entrainement m'attendait.

"Maintenant que tu maitrises les pouvoirs d'action basiques, il faut travailler la résistance de ton corps. C'est une étape pénible et douloureuse, mais indispensable. Durant toute cette partie du programme, il faudra que tu aies confiance en moi, et surtout confiance en toi-même."

J'ai senti de l'inquiétude dans son regard. J'ai d'abord pensé qu'elle craignait simplement que je lui reproche ce qu'elle allait me faire subir, puis j'ai réalisé qu'elle avait vraiment peur pour moi.

Pour ne pas lui montrer que je commençais à avoir peur moi aussi, j'ai préféré ne rien répondre et je me suis contentée de sourire.

Le premier jour, Llore nous a téléportées dans une jungle (probablement en amazonie, à en croire la taille des araignées).

Après m'avoir fait subir diverses piqûres et morsures pour m'apprendre comment adapter mon organisme aux substances venimeuses ou empoisonnées, elle m'a dit "interdiction de fuir, de riposter et de traverser la matière", puis elle a commencé à me jeter des cailloux.

Au début, je ne voyais pas où elle voulait en venir, puis j'ai compris qu'elle envoyait des pierres de plus en plus grosses.

Je savais déjà encaisser des gros projectiles, je ne me suis donc pas inquiétée, et je les ai tous arrêtés à mains nues.

Mais quand les rochers ont atteint la taille d'une voiture, j'ai commencé à ressentir le choc et la douleur.

A force de reculer, je me suis retrouvée au bord d'une falaise, toujours en encaissant des monolithes grands comme des autobus.

Llore m'a alors déclaré :
"Le prochain coup sera douloureux, mais je peux t'assurer que ton corps a été conçu pour y résister."

Puis elle a extrait un roc de la taille d'une maison et me l'a envoyé en pleine face pour me faire tomber de la falaise.

J'ai voulu m'envoler, mais Llore m'avait formellement interdit de fuir.

J'ai donc atterri quelques dizaines de mètres plus bas pour m'éclater le dos sur le sol, avant d'être écrasée par le gros rocher qui m'est bien sûr tombé dessus.

Mon corps tout entier me faisait mal, et je ne pouvais pas bouger d'un centimètre, complètement immobilisée par le rocher.

Llore m'a alors rejointe au pied de la falaise :
"C'est bon, tu peux te relever."

J'ai alors traversé le rocher pour me relever, et j'ai constaté que je n'avais pas une seule égratinure.

Llore avait raison : j'avais souffert, mais mon corps pouvait le supporter.

Durant le mois d'Août, elle m'a appris à résister à d'autres types d'"agressions".

Elle m'a emmenée dans un désert et nous a entourées dans une sphère de flammes pour m'entrainer à stabiliser le mouvement de mes particules afin d'être insensible aux chaleurs extrêmes.

Elle nous a également téléportées en Antarctique pour l'épreuve inverse : être capable de stimuler ses particules pour résister à un froid intense.

Elle m'a également appris à effacer mes besoins en dioxygène (par auto-synthèse moléculaire) pour ne plus avoir besoin de respirer en permanence (résistance à l'étouffement, à la noyade, ...).

Le mois d'Août fut douloureux, comme elle me l'avait dit. Mais à force de m'entrainer à résister à toutes les attaques possibles, j'avais la délicieuse impression de devenir invulnérable.

Pour terminer cette "Deuxième Session" focalisée sur les pouvoirs de résistance, Llore m'a fait passer une ultime épreuve : la Régénération.

"Nell, je vais te faire subir des attaques d'énergie pure à bout portant, mais cette fois-ci tu n'auras pas le droit d'y résister directement. Tu vas devoir laisser ton corps se faire déchirer, désintégrer même, et ta seule défense autorisée sera la Régénération. A l'aide de ton code génétique, tu devras faire "repousser" tes membres au fur et à mesure que je les détruirai. Cette épreuve est très dangereuse, tu n'as pas intérêt à te déconcentrer en plein milieu du processus."

Nous nous sommes mises en lévitation à quelques mètres au dessus du sol, puis elle a commencé à m'envoyer des éclairs d'énergie pure.

Comme je n'avais pas le droit de "résister", la douleur était encore plus forte que d'habitude.

Mais j'ai tenu bon, et j'ai laissé mes membres se faire annihiler avant de m'appliquer à les faire repousser.

Après de longues minutes de pratique, je parvenais à me régénérer presque instantanément.

C'est alors que Llore s'est mise à envoyer des décharges d'énergie pure de plus en plus puissantes et a attaqué mes quatre membres simultanément.

La douleur, plus forte que jamais, m'empêchait de me concentrer sur ma régénération.

J'ai serré les dents pour ne pas verser de larmes, puis j'ai senti que mes quatre membres ayant disparu, Llors s'attaquait à ce qu'il restait de mon corps.

J'ai lutté plusieurs minutes avant de renoncer, laissant mon corps disparaitre pour qu'il ne reste que ma tête, à demi inconsciente.

Llore a alors pris ma tête entre ses mains et a murmuré :
"Tu t'en es très bien sortie. Pour te récompenser, voici la technique d'alter-régénération qui permet de faire régénérer le corps d'un autre..."

Puis elle m'a embrassée longuement pour faire repousser l'intégralité de mon corps.

Depuis, nous goûtons à un repos bien mérité dans notre chambre d'hôtel, en regardant tranquillement la télévision dans notre lit deux places.

Comme mon corps a besoin de récupérer après tout ce qu'il a traversé durant ces dernières semaines, nous restons le plus souvent allongées dans notre lit, et nous en profitons pour discuter.

Hier, Llore a décidé que je ferais bien de continuer d'aller à l'école au moins pour ma dernière année de lycée.

Elle a déjà préparé tous les faux papiers et effectué les démarches nécessaires.

Du coup, la semaine prochaine, je rentre en Terminale S dans mon ancien lycée.

Mais cette fois, je ne serai pas seule, car Llore a décidé de s'inscrire aussi.

J'ai hâte de voir comment on vit les cours quand on est à deux.

Je ferais bien de me rendormir.

Llore est toujours allongée sur moi, mais je commence à m'y habituer.

Je dois avouer qu'au fond, j'apprécie le contact de sa peau contre la mienne.

Le lit deux places, finalement, c'était une bonne idée.

______

Sweet ? :fier:

Sujet : [Fic] (public averti) Je suis enfin Moi.
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page