Alors, je vais revenir sur le sujet, en fournissant une réponse bien différente de celle de Warren Buffet.
A savoir que le Christ n'est absolument pas un libéral. Ni un socialiste non plus d'ailleurs. Il faut simplement se baser sur le "il faut rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu". C'est la réponse qu'il fournit aux pharisiens venus lui demander s'il considère que l'on doit payer l'impôt. Le Christ, comme le défend saint Paul, n'est absolument pas opposé au pouvoir en place. Il faut là rappeler le contexte politique qui fait que le droit romain accorde une certaine tolérance, assez large, aux religions reconnues (ca sera d'ailleurs l'un des combats de saint Paul que de prôner l'idée d'un christianisme respectueux de l'Empire pour obtenir le droit d'être une religion. Chose assez compliquée vu que le prosélytisme est mal perçu, voire criminalisé et que le christianisme est difficile à unir avec le culte impérial, surtout qu'il ne peut être reconnu comme un culte national, vu qu'il n'est pas lié à une population précise).
En clair, le Christ est un prétendant à la messianité qui a réussi. Oui parce qu'on compte par dizaines les prétendants au titre de Messie des Juifs à cette époque. Le Christ réussit à long terme et forcément était en opposition avec les autorités juives plus classiques. D'ailleurs, ça sera le sujet de nombreuses controverses du premier siècle, entre les chrétiens et les juifs hellénisés principalement.
Alors oui, le Christ met une position forte de l'individu, dans le sens où ce dernier est le seul responsable de son salut. Mais le Christ met aussi très largement en avant la communauté et l'interaction avec elle. Le rôle de la communauté est très largement mis en avant. Trop pour qu'on réduise le Christ à un promoteur de l'individualisme.
D'ailleurs, oui, le message du Christ est finalement assez peu original. Le rôle de l'individu est très largement repris par beaucoup de courants du judaïsme, du plus conventionnel aux plus extrêmistes (esséniens, mandéens, baptistes), le rôle de la communauté renvoie par moments aux esséniens, etc... C'est d'ailleurs plutôt dans l'image de Dieu que le Christ offre un changement: contrairement au Dieu juif, celui de l'Ancien Testament, qui punit et met à l'épreuve la foi de ses fidèles (un modèle que défend Jean le Baptiste par exemple. Ainsi que beaucoup de courants apocalyptiques qui seront des influences sur certains écrits chrétiens), le Christ met en avant un Dieu d'amour et qui pardonne. C'est là la plus forte originalité à mon avis de sa prédication (je mets volontairement de côté les miracles évidemment...).
Mais non, il n'est ni libéral (le rôle de la communauté et son interaction avec elle m'empêche d'y voir un tel lien, de plus le christianisme est compatible finalement avec n'importe quel type de pouvoir tolérant religieusement.) ni socialiste (l'individu y a une place plus importante que dans le socialisme à mon sens).
Un pur beau gosse 
