Salut à tous!
C'est encore moi pour un petit pavayy
La question du PIB fait débat aujourd'hui en économie. Est-il encore pertinent pour mesurer la richesse d'un pays ou son avancement? Non. Le PIB a des défauts énormes notamment parce qu'il ne prend pas en compte le coût des externalités, mais pas seulement comme je vais l'expliquer ci-après. Aujourd'hui, la croissance, autrefois phénomène vertueux par exemple, ne l'est plus : les mécanismes de croissance sans emploi, de croissance inégalitaire ou de croissance coûteuse (externalités) sont apparus et se font de plus en plus prégnants. Il s'agit donc d'esquisser ici une méthode pour remplacer le PIB comme indicateur de richesse d'un pays. De grands économistes s'y sont attelés mais n'y sont pas parvenus, j'espère pouvoir esquisser l'ombre du commencement d'une solution à ce sujet.
I) Qu'est ce que l'économie?
L'économie dans son sens le plus originel est la science de l'allocation des ressources. aujourd'hui, l'économie est synonyme surtout de générations de revenus et de profits, sans se soucier de leur allocation. On a donc en face de nous une dérive de l'objet de la science économique amorcée par un amalgame, un raccourci entre bonne allocation des ressources et augmentation des revenus. Ce raccourci n'est pas toujours vrai, le profit n'est pas toujours synonyme d'une bonne allocation des ressources, comme le montrent les bulles spéculatives, mécanisme que les autrichiens ne nieront pas. De même, une augmentation du revenu national n'est pas non plus synonyme d'une bonne allocation des ressources car ce dernier critère ignore la répartition du revenu, i.e. les inégalités. Si le but n'est pas ici de promouvoir un égalitarisme marxiste, l'objet est ici de dénoter que certains revenus sont démesurés par rapport au choix d'allocation des ressources qu'ils entrainent. L'économie donc dans son sens originel est une science du QUALITATIF, et non une science du QUANTITATIF.
II) L'imposture microéconomique
La microéconomie, comme sous-genre économique est une imposture, qu'on le veuille ou non. Si historiquement elle était très valable lorsque le marché en était à ses balbutiements, aujourd'hui, la taille des marchés et leur profondeur rend toute analyse microénomique parfaitement obsolète, tout simplement parce que les agents n'évoluent pas sous vide, i.e. il est impossible de séparer la partie du tout, parce que les ressources allouables dans l'économie sont fixées. En microéconomie donc, les choix privés d'allocations des ressources se pensent en dehors de leurs conséquences macroéconomiques, à savoir que le choix privé de l'allocation d'une ressource est également un choix d'allocation des ressources macroéconomique, un choix qui a son coût d'opportunité.
De ce fait, voir le profit public collectif comme étant l'agrégation de profits privés individuels est un non-sens, puisque le profit ou la perte individuelle peut donner lieu à une perte ou un gain collectif (exemple des bulles, de la pollution, de toutes les externalités positives ou négatives). La macroéconomie, contrairement à ce que l'on pense, n'est donc pas de la microéconomie à un niveau agrégé, mais une science à part qui est la résultante non pas de l'addition des agents microéconomiques, mais de leur rapport entre eux, par rapport au tout que forme la société et de leur pondération dans les choix d'allocations des ressources.
III) Le PIB, mesure quantitative microéconomique
À savoir pourquoi le PIB n'est pas valable au jour d'aujourd'hui dans l'économie, la réponse est simple, le PIB est une mesure quantitative basée sur une agrégation microéconomique de la production (l'addition de ce que chaque agent a produit) qui méprise les conséquences macroéconomiques de cette production.
III) Comment mesurer la qualité de la production?
À savoir comment mesurer la qualité de la production, c'est à dire, prendre la mesure du niveau d'optimisation de l'allocation des ressources, la question est ardue. Cependant, je pense avoir peut-être trouvé un moyen pour le faire, en passant par le concept de gâchis économique.
Le gâchis économique est défini par :
- l'allocation de ressources disponibles pour la production de biens ou de facteurs dont l'utilité n'est pas exploitée/ consommée (ex : gâchis alimentaire, surplus de production, chômage etc..)
- l'allocation de ressources disponibles pour la production de biens dont le profit/ perte macroéconomique dépasse celui de leur réquisition (ex : la pollution industrielle ou les externalités positives)
Le profit/ perte macroéconomique est défini par :
- le profit microéconomique d'une production minorée par ses externalités macroéconomiques rapportée à leur coût d'opportunité.
- le coût microéconomique d'une production et de ses externalités rapportées à leur coût d'opportunité.
Il y a profit macroéconomique lorsque le profit microéconomique minoré par ses externalités est supérieur à son coût d'opportunité.
Il y a perte macroéconomique lorsque le profit microéconomique minoré par ses externalités est inférieur à son coût d'opportunité.
IV) Calcul du Niveau d'Optimisation de l'Allocation des Ressources Domestiques(NOARD, DORAL)
(PIB / montant du gâchis économique) x 100
à savoir, le rapport entre la production domestique microéconomique agrégée et son coût macroéconomique, en pour cent. Ou encore, la qualité de la production en termes d'allocation des ressources.
Annexe :
Calcul du coût du chômage :
- nombres d'heures de chômage de tous les chômeurs facteur de la production horaire moyenne du travailleur
- coût des divorces liés directement au chômage en matière de : procédure, coût de la prise en charge éducative si les enfants sont alloués ailleurs
- coût de la lutte contre la criminalité liée par une forte corrélation au chômage
- coût du chômage en terme du montant des cotisations perdues
- coût du chômage de longue durée en terme d'estimation de perte de productivité du chômeur
(Reste les autres indicateurs, je suis tout ouïe )
Bon débat!