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Politique

Sujet : [chronique]Le fopo et la guerre dEspagne
crazy-sovietik
Niveau 7
17 août 2015 à 16:05:18

ces Néo stalinien xD

Je ne pense pas que les brigadier approuve les purges, les assassinats et le massacre de la Poum à barcelone

EdAyam
Niveau 10
01 septembre 2015 à 02:38:48

La police emmenait les poumistes 1 par 1 vers les prisons qui, selon les rumeurs qui couraient, étaient contrôlées par les russes, tout comme l'armée républicaine, tout comme le gouvernement Negrin, tout comme toute la république espagnole. Ce que je voyais me faisait mal au cœur mais par prudence je continuais mon chemin, je ne voudrais pas me faire arrêter pour avoir regardé trop tristement ce funèbre défilé qui annonçait la mort d'une révolution déjà agonisante. Révolution tuée par celui dont je pensais qu'il en était le héro, par le grand frère qui allait flanquer une raclée à Mussolini et Hitler, par celui qui devait libérer les ouvriers de Belleville et les paysans de Clavitude. La révolution se trouvera un autre héro, le petit frère devra d'abord subir les coups de son ainé avant d’espérer le voir péter la gueule au gros plein de soupe et au petit malingre, les ouvriers de Belleville et de Clavitude devront se libérer eux-mêmes. Qui voudrait d'un tel héro, d'un tel grand frère, d'un tel libérateur ? Lui qui emprisonne et tue les autres communistes pour de faussent raisons. Parce que ce que disent les journaux est faux, même el socialista, ils nous traitent d'hitléro-trotskistes alors qu'il y avait beaucoup de camarades qui n'étaient même pas trotskistes et personne n'était hitlérien, sauf peut-être les traitres qui venaient espionner et qui enjambaient les barricades pour rejoindre le camps d'en une fois les informations récupérées. On nous accusait de trahison alors qu’énormément de sang avait coulé, dans le régiment Lénine je n'ai reconnu que quelques-unes des têtes que j'avais croisé 1 an auparavant.

Ainsi déambulais-je dans Barcelone un peu au hasard, perdu dans mes pensées, je décidais finalement de m'arrêter dans un café afin de reposer ma tête et mes jambes ainsi que d'étancher ma soif. D'habitude je prenais toujours de la bière, peu chère, mais là il me fallait un alcool plus fort, j'optais pour du whisky tout en ressassant les éventements de la journée, en gardant ma colère muette et en essayant tant bien que mal de rassembler mes esprits pour penser à la suite, continuer au POUM semblait exclu d’emblée, la pensée de me faire tuer par une balle franquiste passe encore, par quelqu'un avec qui j'étais censé se battre contre le fascisme, ça m'est insupportable. Je pourrais rentrer mais je ferais quoi ? Mon père refuserait surement de me reprendre à la maison et de toute façon j'ai plus de 18 ans, je devrais être en train de faire mon service militaire, je serais surement considéré comme un déserteur. Et en plus j'étais loin de l'état d'esprit désabusé d'il y a encore un mois, j'ai le poids du républicain éventré sur moi, je me sentais coupable à chaque fois que je considérais le fait de déserter. Il fallait que je continue, devrais-je tuer Franco, Hitler et Mussolini de mes propres mains, et peut-être même Staline si il le faut. Je n'allais tout de même pas faire comme ces milliers de français déserteurs qui ont préféré le déshonneur.

http://lamarsellesa.free.fr/Deserteurs.php

Je passais aux toilettes du café et alors que je traversais le couloir je vis George l'anglais qui passait près de moi, l'air soupçonneux, zyeutant un peu partout comme une bête traquée, je ne pense pas qu'il m'ait reconnu, je continuais mon chemin, ouvrais la porte des toilettes et trouvé l'inscription "Visca Poum" écrite au dessus du lavabo.

Quelques jours plus tard j'entrais dans la XVèm brigade internationale dans le bataillon du 6 février:.https://en.wikipedia.org/wiki/Sixth_of_February_Battalion

J'avais plus tôt rencontré Costa à qui j'avais expliqué, omettant quelques détails, ma nouvelle situation, je lui ai dit que je ne pouvais pas retourner au bataillon Commune de Paris, j'allais surement y être reconnu et il y avait le risque d'être traité de déserteur. Costa s’enquit gentiment de faire modifier mes papiers afin qu'officiellement je sois membre du bataillon du 6 février. Dans ce bataillon j'y trouvais une vieille connaissance.

- Fred, encore toi ?

- Ouai, moi aussi j'ai réussi à me débrouiller. Me répondit-il, il me raconta ensuite que c'était Victor qui s'était occupé d'effacer de ses états de service officiels son appartenance au POUM désormais officiellement interdit, il lui devait bien ça.

- Pourquoi tu continue ? Lui demandais-je. Je veux dire vraiment, tu vas pas me faire croire que tu veux continuer à te battre pour des mecs qui t'ont traité d'hitléro-trotskystes juste pour je ne sais quel front contre les fascistes, il n'existe plus ce front, il y a autre chose non ?

Il hésita un peu.

EdAyam
Niveau 10
01 septembre 2015 à 02:39:36

- En fait c'est, entre autre pour venger l’Éthiopie, avant j'y allait pour la révolution et contre le fascisme, maintenant il n'y a plus que l'envie d'en découdre avec les italiens et leurs alliés, ceux qui s'en sont pris au cœur du panafricanisme. J'aime pas trop le dire parce que le panafricanisme est mal vu par les communistes, c'est vrai que Du Bois est un élitiste et Garvey, dont on n'entend plus trop parler d'ailleurs, est un con, en plus c'est pas très internationalistes comme idée, mais ça servirait à quoi une minuscule république socialiste Mossi ou Peuls si c'est pour pas être assez fort et être au final encore dominés par les blancs ?

Panafricanisme, Dubois, Garvé, Peul, Mossi, je n'y comprenait pas assez pour rebondir sur sa phrase, après quelques instants de silence il m'asséna une question à laquelle j'aurais dû m'attendre et à laquelle je ne voulais surtout pas répondre.

- Et toi ?

Merde, je n'allais quand même pas avouer ce que j'avais fait à ce pauvre républicain, il fallait que je trouve un mensonge, vite.

- Parce que je n'ai nul part ailleurs où aller.

En fait je n'avais même pas eu besoin de mentir.

Le 4 aout notre bataillon se retrouva incorporé à la XIVèm brigade internationale, et nous passâmes la fin de l'été et le début de l'automne à nous ennuyer dans le secteur d'El Escorial, beaucoup de gars en profitaient pour aller au bordel, pas Fred et moi, Fred était chrétien et se refusait à ce genre de distractions et moi j'avais trop peur de ce genre de choses. Finalement le 16 octobre nous attaquâmes les hauteurs de la Cuesta de la Reina; l'artillerie ennemie nous pilonnait mais nous tenions bons, enfin ça dépendait de qui, Fred m’inquiétait, nous étions caché derrière un buisson, les obus ne tombaient qu'à quelques dizaines de mètres de nous à intervalles irréguliers, et 3 fascistes s'étaient avancés, cachés derrière un rocher pour nous aligner 1 par 1.

- Je vais me les faire putain ! Italiens de merde ! Jusqu'au dernier vous m'entendez !

Il commençait sérieusement à péter un plomb, nous nous battions contre des maures mais lui voyait des italiens partout. Soudain, il pris une grenade et là jeta rageusement derrière le rocher où les fascistes étaient cachés, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il avait bien visé, ce qu'il restait de 2 nationalistes gisais de part et d'autre de la pierre tandis que nous entendions les cris d'agonis du troisième, sans aucune hésitation Fred se mit à ramper vers le rocher, je décidais d'emboiter son pas, arrivé jusqu'au nationaliste qui baignait dans son sang et celui de ses deux désormais ex-compagnons d'arme, il ne cessait de baragouiner un charabia en arabe que Fred ignora complètement, il sortit son couteau et dit.

- Toi, l'italien, tu vas payer pour toute les souffrances infligées à l'Afrique toute entière !

EdAyam
Niveau 10
01 septembre 2015 à 02:40:07

Je lâchais alors tout de suite mon fusil pour retenir Fred en lui ceinturant les 2 bras. Il gueulait.

- T'es aussi un rital putain ! Laisse moi lui marav la gueule à cet enculé !

Il était bien plus fort que moi, j'allais lâcher, j'eus alors un geste peu noble, je remontais violemment mon genou jusque dans ses parties, il poussa surement un râle de douleur, mais entre les bruits d'obus et l'agonie du maure je ne l'entendis pas. Il laissa tomber son couteau et se mis à genou, couvrant de ses mains sa virilité endolorie. Je plaquais alors son dos contre le rocher et lui gueulait bien fort pour qu'il puisse entendre.

- Tu vas m'écouter maintenant putain ! Tu sais pourquoi je continu en vrai ? Parce que j'ai égorgé un gars, pour le plaisir ! Et je vois sa putain de tête et son putain de corps plein de sang dans mes cauchemars, et même quand je dors pas ! Je vis avec ce putain de poids sur le dos ! Tu veux pas vivre avec ça abrutit, je te le garantie ! Et tu crois que c'est en torturant un pauv'troufion de Franco déjà à moitié mort, même pas un rital en plus, que tu vas libérer l’Éthiopie ?

Il ne répondit pas, pendant qu'il restait à moitié hébété, je me tournais vers le maure et mimait un tir dans la tête avec mon fusil pour lui proposer d'abréger ses souffrances, il signifia non de la tête en répétant viva la muerte plusieurs fois, je ne comprendrais jamais les fascistes je crois.

Je ramenais Fred à l'arrière du rocher, nous avions eu de la chance que personne ne soit là pour couvrir les trois nationalistes et du même coup nous aligner, il ne fallait pas plus que ça tenter le diable. Le lendemain 5 de nos bataillons avaient perdu énormément d'hommes, nous tentâmes alors une contre-attaque qui se solda par un échec et le 19 nous rebroussions chemin.

http://lamarsellesa.free.fr/images/PhotosDiverses/Histoire/Histo4.jpg

15 jours plus tard le gouvernement se repliait piteusement de Valence vers Barcelone, et nous ne reprîmes les combats qu'en mars, je pensais entretemps, après avoir sauvé ce Maure de la torture, que je pourrais retourner chez moi le cœur léger, mais restait toujours le problème dû au fait que je n'aurais pas su quoi foutre après. Et même si la culpabilité s'était un peu atténuée les cauchemars continuaient. Quand on nous a annoncé que nous irions défendre Caspe, Fred qui ne m'avait plus adressé la parole depuis Cuesta de la Reina me glissa pendant les préparatifs.

- Au cas où j'y passe cette fois si, j'aimerais te remercier pour ce que tu as fait à Cuesta.

Cela me surpris d'autant plus que je n'avais pas eu de relations sociales autres que celles de soldat à supérieur depuis quelques mois, et il semblerait que ça n'était pas finit puisque Fred ne me parla plus durant le trajet jusqu'à Caspe.

La défense de Caspe fut sans nul doute l'un des pires moment pour la république, nos forces insuffisantes ne tinrent pas longtemps face aux coups de butoir nationalistes et je dus avec ce qui restait du bataillon, voir de la brigade toute entière, me replier au Mattarana pour qu'ensuite l'ordre nous soit péniblement donné de se replier vers Calaceite pour organiser la défense comme nous pouvions, et nous ne pouvions pas grand chose. Je défendais l'entrée de la ville quand je sentis le métal s'enfoncer dans ma cuisse gauche, je ne pouvais retenir un cris de douleur, pendant que les camarades me relevaient pour me porter jusqu'au camion à blessé où devait déjà s'entasser mes compagnons d'infortune, je reçu une seconde balle, dans le mollet gauche cette fois-si, la douleur était insupportable, je m’évanouissais et me réveillait à l’hôpital dans un dispensaire de fortune où l'on essaya tant bien que mal d’extraire les 2 balles de ma jambe, début avril je fus évacué en train à Barcelone alors que j'apprenais par des rumeurs que la bataille avait été un désastre et que mon bataillon n'existait plus .

http://lamarsellesa.free.fr/Historique.php

A Barcelone on me dit que ma convalescence allait encore durer longtemps, on ne m'avait pas soigné assez tôt mais que j'avais néanmoins évité l'amputation.

Un jour une infirmière passa ma voir, elle m'avait entendu parler français dans mon sommeil, elle aussi était française, elle s’appelait LILIANE et était elle aussi venu en Espagne dès 36, au début elle se battait avec les anarchistes, mais, militarisation oblige elle était maintenant obligée de faire l'infirmière, quand nous parlions, nous le faisions à mots couverts, nous ne voulions pas être surpris en train de traiter Staline de bourgeois réactionnaire.

A l’hôpital on m'a aussi volé mes armes, très peu de temps après que je sois arrivé, 1 gars qui avait fini sa convalescence est passé, à pris mon fusil de précision et mon fusil classique en glissant juste un "muchas gracias" ironique. J'essayais de protester mais on m'expliqua que sur le terrain on avait plus besoin de mes armes qu'ici.

En juillet je n'étais toujours pas rétabli, et apparemment on avait lancé une offensive sur l'Ebre, la conséquence directe de tout ça à l’hôpital est qu'on a dû se serrer, à côté de moi on a mis un français, un grand gaillard blessé à la poitrine répondant au nom d'Henri.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Rol-Tanguy

En décembre j'étais enfin complètement sur pied, on avait ordonné à tout les brigadistes de s'en aller, mais il n'y avait bien que les staliniens pour obéir, moi je restais avec la 45èm division qui avait absorbée ce qui restait de la XIVèm BI, je n'ai pas revu Fred.

A peine avais-je quitté Barcelone pour Tarragone que je revenais dans la capitale catalane avec les reliquats de l'armée espagnole qui battait en retraite, essayant tant bien que mal de protéger les civils qui fuyaient les crimes des maures.

https://www.youtube.com/watch?v=gySvPrG2b8c

Là nous essayâmes d'établir des barricades mais le flot ininterrompue de catalans se dirigeant vers la frontière française nous empêchait d'organiser la défense. Alors que l'on profitait d'un moment d'accalmie pour remonter une barricade, un jeune homme qui n'avait pas l'allure d'un prolétaire vint me voir et me dit avec beaucoup d’élégance.

- Édouard Ayam je présume.

- Vous présumez bien.

- Vous avez une belle réputation de tireur d'élite à ce qu'on dit.

- On le dit. Répondis-je négligemment en me dirigeant vers la barricade naissante pour y ajouter une misérable chaise.

- Vous pourriez peut-être faire un petit quelque chose, quelque chose de plus utile que cette vaine résistance.

Ça ne me plaisait pas qu'il dise que les efforts que nous accomplissions étaient inutiles, mais malheureusement c'était vrai.

- Dites toujours.

- Permettez moi de me présenter; comte JACques de l'OPIERRE. Voyez, dans l'entourage de Franco il y a....

-... les trois ombres je sais. Qui ne sont plus que 2 d'ailleurs.

Il fut étonné.

- V.. vous connaissez......

- Longue histoire, abrège le nobliaux, tu veux que je tue Santos ou Luis ?

- Eh bien, si vous ne voulez pas que les italiens et les allemands aient un appuis fiable par delà les Pyrénées alors....

- Je m'en fous toujours. Lui répliquais-je sèchement, donne moi une vrai bonne raison.

- C'est une vraie bonne raison, tu mets peut-être les capitalistes, les fascistes et peut-être même Staline dos à dos, mais si Santos arrive à influencer Franco, il pourrait mettre à profit la position stratégique de l'Espagne entre la France et Gibraltar pour faire gagner les nazis dans la guerre qui arrive, chose que Luis ne permettra pas. Et alors finit le droit de grève, les avantages en tout genre etc....

- Par contre ici le droit de grève c'est finit je suppose.

- On s'en fout de ici tu es français non ? Et puis la grève, la lutte des classes tout ça, ça divise le peuple.

- Je suis du genre humain monsieur le comte, et si le peuple doit se diviser pour se débarrasser de ses chaines, qu'il le fasse. Mais j'ai pas envie de débattre là ,j'accepte.

Jacques me conduisit dans un hôtel où il avait planqué un fusil de précision et je me dirigeais dans les quartiers ouvriers de l'hospitalet de Llobregat, dans l'avenue de Catalogne, le gros Santos se pavanait dans son uniforme ridicule que je n’eus aucun mal à couvrir de rouge après lui avoir fait péter la cervelle, je me disais en souriant qu'il n'avait peut-être rien vu que je lui avait tiré dans la tête. Et dans la panique générale je filais à l'anglaise au milieu du défilé de misère de la retirade pour atteindre la frontière française. Roses, Figueiras, Port-Bou pour finalement atteindre Cerbère d'où j'étais parti en 1936 dans cette folle aventure, je fus parqué avec les autres dans un camps à Argelès-sur-Mer, prétendant être espagnol pour ne pas passer en cour martiale.

EdAyam
Niveau 10
01 septembre 2015 à 02:40:33

Voilà il ne manque plus que l'épilogue.

neocons
Niveau 10
01 septembre 2015 à 03:11:28

http://bd.casterman.com/albums_detail.cfm?Id=43436
t'es tu inspiré de cette bd?

EdAyam
Niveau 10
01 septembre 2015 à 03:17:20

Le 01 septembre 2015 à 03:11:28 neocons a écrit :
http://bd.casterman.com/albums_detail.cfm?Id=43436
t'es tu inspiré de cette bd?

Non mais merci de me l'avoir fait découvrir, je la lirais la prochaine fois que j'irais à la fnac si elle y ait.

neocons
Niveau 10
01 septembre 2015 à 04:51:04

http://www.cinearchives.org/Catalogue-d-exploitation-494-95-0-0.html
T'as ca comme documentaire aussi pp

EdAyam
Niveau 10
02 septembre 2015 à 18:36:12

Le 01 septembre 2015 à 04:51:04 neocons a écrit :
http://www.cinearchives.org/Catalogue-d-exploitation-494-95-0-0.html
T'as ca comme documentaire aussi pp

Merci :-) , je commence à écrire l'épilogue.

Pseudo supprimé
Niveau 9
02 septembre 2015 à 18:45:25

Hélas!

EdAyam
Niveau 10
02 septembre 2015 à 19:33:49

26 aout 1944; Paris.

Peut-être le plus beau jour de ma vie, quelques jours seulement après les durs combats d'Alençon, mes camarades de la Nueve et moi avançons sous la clameur de la foule. Ils croient que ce sont des français qu'ils acclament quand ils voient passer notre halftrack, en vérité je suis le seul français du véhicule. Ils croient beaucoup de chose les français; que la guerre est finie par exemple, on est encore à plus de 300 kilomètres de Berlin. Beaucoup doivent penser que Staline est un héro, je ne sais que trop qu'il s'agit là d'une croyance.

Mais ce n'est pas ça qui va entamer ma joie aujourd'hui, le soleil brille, je suis traité comme un héro, les femmes sont belles, courtement vêtue, Dieu bénisse les pénuries de tissu. A propos de femmes,elles m'avaient toujours intimidé, mais discuter longuement avec cette infirmière à Barcelone m'avait un peu décoincé. Et je ne suis plus un gamin, j'ai bientôt 25 ans, j'ai rencontré cette fille dans les rues éventrées d'Argentan, Suzanne, on a commencé à s'écrire. J'espère que je reviendrais vivant de cette guerre, on pourra fonder une famille, j'essayerais de faire la paix avec mes parents. Je reprendrais peut-être la politique, des camarades de la nueve m'ont dit qu'ils prévoyaient de fonder une CNT en France. J'ai hâte d'y être,on m'a dit que mes compétences en tir de précision seraient utiles dans l'armée, mais aucune chance que je continue la carrière militaire que j'ai entamée en 36.

Nous approchons de la Concorde, je décide de me mettre debout sur le halftrack pour mieux voir cette foule immense et......

PAN !

A peine ai-je eu le temps de regarder ma poitrine ensanglantée que c'en était fini.

-Lindle-
Niveau 10
02 septembre 2015 à 20:27:21

GG pour avoir été au bout de ta chronique :oui:
Je m'attendais à cette fin, mais pas au lieu.

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 septembre 2015 à 00:00:16

Mais il s'est fait tué par qui ? J'ai pas saisi :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 9
03 septembre 2015 à 00:06:28

Un tireur allemand.
GG, des républicains espagnols ont en effet servi dans la division Leclerc.

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 septembre 2015 à 00:56:10

Mmhh ok.

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 septembre 2015 à 00:57:08

Ah mais oui 44 j'avais pas capté :oui:

EdAyam
Niveau 10
03 septembre 2015 à 03:32:05

Le 02 septembre 2015 à 20:27:21 -Lindle- a écrit :
GG pour avoir été au bout de ta chronique :oui:
Je m'attendais à cette fin, mais pas au lieu.

Merci :-)
Tu en as pensé quoi ?

Pseudo supprimé
Niveau 9
03 septembre 2015 à 04:55:32

C'était trop bien.

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 septembre 2015 à 07:14:33

En tout cas c'était franchement pas mal du tout. Gg.

le_litchi01
Niveau 56
05 septembre 2015 à 10:25:45

C'est triste :snif:

Il ne pourra même pas aller saluer la famille d'André en Moselle:snif:

La meilleure chronique qu'on ait eu jusqu'ici. Félicitations.

Sujet : [chronique]Le fopo et la guerre dEspagne
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