Se connecter

Savoir & Culture

Politique

Sujet : Topic des communistes
Pseudo supprimé
Niveau 10
08 avril 2015 à 15:09:07
  • comment, et désolé pour le triple post
Lutte_de_classe
Niveau 10
08 avril 2015 à 15:11:29

TheRedWave :d) C'est les staliniens, appuyés par un gouvernement bourgeois, qui ont écrasé la révolution en Espagne, encore plus que les franquistes.

Les révolutions ne se déroulent pas que dans un seul pays, si tu suis le cycle historique. Les périodes révolutionnaires sont transnationales -1789, 1848, 1905-06, 1917-18-19-20-21, 1936, 1968, 2011,..-, la Commune étant une exception. Par conséquent, l'idée d'un seul "pays" socialiste entouré de capitalisme est illusoire.

Je reviens dans quelques heures.

Pseudo supprimé
Niveau 10
08 avril 2015 à 15:13:31

Le 08 avril 2015 à 15:08:46 TheRedWave a écrit :
Comment expliquer que la majorité des régimes socialistes sont arrives soit par révolution soit par élections d'un gouvernement de front populaire ?

comment expliquer la chute de la majorité de ces régimes (il reste encore quelques vieux tenaces)
souvent par rebellion populaire d'ailleurs?

ah tiens d'ailleurs, les pays d'europe de l'est, ils en voulait du socialisme en 1945?

et enfin, une revolution n'inclut pas automatiquement la volonté populaire, y'a qu'a voir la republique des conseils hongroise

Pseudo supprimé
Niveau 10
08 avril 2015 à 15:21:40

Dans la très grande majorité des pays d'Europe de l'est les partisans antifascistes étaient communistes, et comme je l'ai dit la majorité des gouvernement sortant des élections étaient des gouvernements d'alliances entre socialistes et communistes.

Sinon oui la révolution espagnole a été écrasée et c'est bien malheureux, écrasée par les bottes de Mussolini, Hitler et Franco. L'armée populaire et les brigades internationales marchaient au côté du POUM et de la CNT, malheureusement les deux camps ont fini par s'entre déchirer, et c'est extrêmement regrettable. Il aurait fallu un gouvernement révolutionnaire puissant et une aide extérieure qui n'est jamais venue (pour le camp républicain et révolutionnaire).

Tyler_Durden_68
Niveau 10
08 avril 2015 à 16:02:38

Le 08 avril 2015 à 15:11:29 Lutte_de_classe a écrit :
Par conséquent, l'idée d'un seul "pays" socialiste entouré de capitalisme est illusoire.

Et on lance une révolution mondiale comment en 1923 quand elle a été écrasée absolument partout, messieurs les trotskystes ?

et enfin, une revolution n'inclut pas automatiquement la volonté populaire, y'a qu'a voir la republique des conseils hongroise

C'est nouveau ça ? Il y avait pas des conseils ouvriers partout et les sociaux-démocrates qui ont demandé aux communistes d'entrer dans le gouvernement ? Si elle est tombée, c'est à cause de l'agression militaire de la Roumanie voisine.

Pseudo supprimé
Niveau 10
08 avril 2015 à 17:08:47

Non l'idée d'un pays socialiste entouré par les capitalistes n'est pas illusoire puisque cela s'est produit dans l'histoire. De toute manière comme je l'ai déjà dit la révolution ne se fera pas d'un coup sur toute la planète, c'est ridicule.

Par étape, et pays par pays oui. Et puis si on part du principe que ma foi il faut pas se lancer tant que le reste du monde n'est pas au bord de la révolution c'est ridicule.

Lutte_de_classe
Niveau 10
08 avril 2015 à 18:06:42

Sinon oui la révolution espagnole a été écrasée et c'est bien malheureux, écrasée par les bottes de Mussolini, Hitler et Franco. L'armée populaire et les brigades internationales marchaient au côté du POUM et de la CNT, malheureusement les deux camps ont fini par s'entre déchirer, et c'est extrêmement regrettable. Il aurait fallu un gouvernement révolutionnaire puissant et une aide extérieure qui n'est jamais venue (pour le camp républicain et révolutionnaire).

En vérité, la seconde république espagnole n'a jamais été autre chose qu'un gouvernement bourgeois. Et pour cause, issue d'une révolution bourgeoise classique balançant le dictateur Primo de Rivera à la flotte en 1932, je crois, la République s'est d'abord distinguée par la répression des Asturies en état d'insurrection, en envoyant un certain général Franco buter tout le monde. Une fois la scission entre conservateurs et libéraux achevée, par le coup d'état et la révolte des premiers, les révolutionnaires ont dû se battre dans un camp, celui du Front populaire, sous l’étendard républicain. La République n'en restait pas moins bourgeoise. Les forces étaient partagés: d'un côté les franquistes, de l'autre l'Armée de la République secondée par les milices: celle du PC stalinien, minoritaire, mais surtout la CNT, le POUM, les Brigades internationales..
Quant aux bout d'un moment, les ouvriers de Madrid et Barcelone, déclenchèrent le signal de la révolution ouvrière -la vrai-, ils furent férocement réprimés par l'Armée et les milices staliniennes, avec dissolution du POUM, meurtres de nombreux anars par les stals et le NKVD (Andrès Nin torturé et exécuté...). A titre d'exemple, un ouvrier avec un fusil était fusillé sur place. La Seconde République espagnole n'était donc en rien ouvrière et illustre à merveille le caractère antimarxiste du stalinisme.

Le 08 avril 2015 à 16:02:38 Tyler_Durden_68 a écrit :

Le 08 avril 2015 à 15:11:29 Lutte_de_classe a écrit :
Par conséquent, l'idée d'un seul "pays" socialiste entouré de capitalisme est illusoire.

Et on lance une révolution mondiale comment en 1923 quand elle a été écrasée absolument partout, messieurs les trotskystes ?

La Troisième internationale, c'était pas que de l'apparat. Une fois tombée sous la coupe stalinienne, elle ne connut que des échecs, et des revirements de position grotesques, la bureaucratie à l'oeuvre ne désirant pas une révolution pouvant de nouveau ébranlée les masses russes.
-Se complaisant dans une position gauchiste et sectaire, la grève générale britannique de 1926 est un échec notable pour les communistes anglais.
-Massacre des communistes chinois en 1928, aprés la trahison de Tchang-Kai-Tchek, chouchou de Staline qui l'avait invité au Komintern et interdit au PCC de faire quoique que ce soit, même garder son indépendance propre, sinon se joindre au Kuomintang et la boucler. Ce sera une boucherie sans nom.
-Accession au pouvoir d'Hitler en Allemagne en 33, la tactique gauchiste et sectaire "classe contre classe" se montrant une fois encore pathétique, écrasement du prolétariat le plus puissant et organisé du monde.
-Écrasement de la Révolution espagnole en 36 et des ouvriers insurgés, par les staliniens et l'armée espagnole,
-La tactique du Front populaire se révèle contre-révolutionnaire: Juin 36 en France est marqué par la soumission des dirigeants du PC à la SFIO de Blum.

Pas besoin de continuer des années. Pour aboutir à un monde communiste, encore faut-il vouloir une révolution.

Le 08 avril 2015 à 15:08:46 TheRedWave a écrit :
Pourquoi expliquer que la majorité des régimes socialistes sont arrives soit par révolution soit par élections d'un gouvernement de front populaire ?

La classe ouvrière ne peut imposer son pouvoir que par la révolution. Les Fronts Populaire étaient des leurres.

Le 08 avril 2015 à 17:08:47 TheRedWave a écrit :
Non l'idée d'un pays socialiste entouré par les capitalistes n'est pas illusoire puisque cela s'est produit dans l'histoire. De toute manière comme je l'ai déjà dit la révolution ne se fera pas d'un coup sur toute la planète, c'est ridicule.

Par étape, et pays par pays oui. Et puis si on part du principe que ma foi il faut pas se lancer tant que le reste du monde n'est pas au bord de la révolution c'est ridicule.

C'est une déformation du marxisme de penser que la révolution éclate mondialement comme une bulle. Par contre, penser qu'une révolution est un phénomène national est une grossière erreur, des dizaines d'exemples prouvant sans difficulté l'inverse. Les événements de 1917 furent suivis de révolution en Allemagne, en Hongrie, en Italie, en Finlande...Avec l'échec de ces dernières, la Russie sous-dev s'est retrouvée toute seule, ruinée par 7 années de guerre. Des bureaucrates ont ainsi aisément pris le pouvoir, le confisquant à des Soviets désertés. Les bolcheviks ayant mis sur place la Troisième internationale, cette dernière se devait de jouer un rôle révolutionnaire. La suite montrera que sous la coupe de Staline et des bureaucrates, l'IC aura un rôle inverse, afin d'éviter tout remous pouvant provoquer un sursaut des masses ouvrières.

Pseudo supprimé
Niveau 10
08 avril 2015 à 18:35:27

La république espagnole était effectivement bourgeoise dans un premier temps, puis dominée par les socialistes même au sein du Frente Popular.

Lutte_de_classe
Niveau 10
08 avril 2015 à 18:53:56

Notre république est aussi dirigée par des socialistes. Nous ne sommes pas pourtant dans une période révolutionnaire, après avoir instauré la dictature du prolétariat.

scope1
Niveau 11
08 avril 2015 à 18:57:07

Je pensais qu'on étaient dirigés par des ultralibéraux moi :(

14-Novembre
Niveau 10
08 avril 2015 à 18:57:38

Le 08 avril 2015 à 16:02:38 Tyler_Durden_68 a écrit :

Le 08 avril 2015 à 15:11:29 Lutte_de_classe a écrit :
Par conséquent, l'idée d'un seul "pays" socialiste entouré de capitalisme est illusoire.

Et on lance une révolution mondiale comment en 1923 quand elle a été écrasée absolument partout, messieurs les trotskystes ?

et enfin, une revolution n'inclut pas automatiquement la volonté populaire, y'a qu'a voir la republique des conseils hongroise

C'est nouveau ça ? Il y avait pas des conseils ouvriers partout et les sociaux-démocrates qui ont demandé aux communistes d'entrer dans le gouvernement ? Si elle est tombée, c'est à cause de l'agression militaire de la Roumanie voisine.

C'est là où on en reviens à la base du débat sur l'URSS finalement : la révolution ne peut être que mondiale, (où en tout cas régionale dans les régions de l'impérialisme ; pas sûr que le mali puisse envahir une république européenne des conseils), sinon on en reviens à Staline-Mao, à devoir créer des systèmes pour détruire et massacrer les opposants, (ce qui en sois n'est pas "bien" ou "mal hein, le problème, ce sont les dérives, qui permettent le rétablissement du capitalisme puisque le prolétariat n'a plus TOUTE la puissance politique, rétablit une bureaucratie "bourgeoise" (qui commençait déjà sous staline, j'avais trouvé pas mal la démonstration de l'ultra gauche là dessus)

Tyler_Durden_68
Niveau 10
08 avril 2015 à 19:12:50

Le 08 avril 2015 à 18:06:42 Lutte_de_classe a écrit :

> Quant aux bout d'un moment, les ouvriers de Madrid et Barcelone, déclenchèrent le signal de la révolution ouvrière -la vrai-, ils furent férocement réprimés par l'Armée et les milices staliniennes, avec dissolution du POUM, meurtres de nombreux anars par les stals et le NKVD (Andrès Nin torturé et exécuté...). A titre d'exemple, un ouvrier avec un fusil était fusillé sur place. La Seconde République espagnole n'était donc en rien ouvrière et illustre à merveille le caractère antimarxiste du stalinisme.

On pourrait presque y croire, tellement c'est beau. Sinon, l'incompétence des colonnes anarchistes et de la CNT en 1936, même appuyé par l'aviation (Des stals' donc), c'est pas un soucis ? Sans les vilaines BI et le 5ème Régiment, Madrid tombe dès les premiers mois et on en parle plus, à cause de la percée de Mola qui est dû à la débandade complète des milices. Madrid n'aurait pas tenu sans les BI et le 5° régiment. Autre chose, la CNT et le POUM n'arrêtaient personne et ne les fusillaient pas ? Première nouvelle. Parce que niveau exaction en Catalogne et dans le Levant, c'était pas trop mal. Soyons clair sur une chose, sans l'armement de l'Union Soviétique il n'y a pas de République et il n'y a même pas trop de combats possibles. Suffit de voir l'armement au début des combats contre Franco et ce qui sera livré par la suite. Quant au PCE, même si il y a pas mal de choses à critiquer d'un point de vue marxiste, il a aussi été une des clés de la résistance, en témoigne son développement ultra-rapide et son rôle majeur dans la lutte armée (surtout comparé à sa taille modeste avant guerre). Si on analyse les faits de façon historique et malgré toutes les ordures qu'on déverse sur lui (dont l'éternelle rengaine sur les "valets de Moscou"), le bilan militaire du PCE comparé à celui de la CNT est éclatant. Sans le 5ème régime puis sans les Brigades Internationales, le front se serait écroulé, surtout avec les types de la CNT qui en 36 échouent avec des forces considérables à seulement reprendre Saragosse... Et passent leur échec sur les civils.

Je note également que les milices anarchistes ou celles du POUM avaient une grande partie de leurs équipements fournis par l'URSS, ce qui ne les empêchaient pas de cracher sur le PC (quoi que, il y a eu de tout comme attitude). L'échec des milices sur le terrain est dû à des choix aberrant totalement inadaptés à un contexte de guerre. Je maintiens que les BI et l'armée organisée par les communistes et certains socialistes a été bien plus efficace. Après oui quand les fascistes avancent en massacrant des dizaines de milliers de personnes et que le front galère, je pense vraiment que décider de lancer des réformes agraires (ce que le PCE avait déjà fait avant la guerre aux côtés des socialistes... Et les anars avaient eu alors une attitude ambiguë !) plutôt que de lutter contre les fascistes, c'est aberrant. Mais bon, ça se comprenait vu de Catalogne, pas vu de Madrid... Quant au PCE, c'est de la désinformation de dire qu'il ne voulait pas la révolution. Je te mets au défis de me trouver un seul de ses textes d'époque disant qu'il ne fallait pas de révolution mais seulement une république bourgeoise. L'objectif commun des révolutionnaires était en premier de gagner la guerre, ce que disait les affiches du PC, du PSOE, de la CNT, du POUM. Même si dans les faits les libertaires n'appliquaient pas cela. Ce que je note finalement, c'est que la révolution sociale est morte après la défaite militaire. Les faits sont têtus, pour reprendre l'autre.

''« Agrupación de Los Amigos de Durruti. A la classe travailleuse :

1 - Constitution immédiate d’une Junte révolutionnaire formée par les ouvriers de la ville, de la campagne et par les combattants.

2 - Salaire familial. Carte de rationnement. Direction de l’économie et contrôle de la distribution par les syndicats.

3 - Liquidation de la contre-révolution.

4 - Création d’une armée révolutionnaire.

5 - Contrôle absolu de l’ordre public par la classe travailleuse.

6 - Opposition ferme à tout armistice.

7 - Justice prolétarienne.

8 - Abolition des échanges de personnalité. [N.D.T. : Echange entre Franco et la République de prisonniers antifascistes contre des prisonniers fascistes.]

Travailleurs, attention ! Notre regroupement s’oppose à l’avancée de la contre-révolution. Les décrets sur l’ordre public, soutenus par Aiguadé, ne seront pas appliqués. Nous exigeons la liberté de Maroto et des autres camarades déténus.

Tout le pouvoir à la classe travailleuse.

Tout le pouvoir économique aux syndicats.

Contre la Généralité, la Junte révolutionnaire. »''

Sauf qu'il fallait mettre ça en place dès le départ et pas attendre alors que la CNT aurait largement pu prendre le pouvoir vu son poids, ce qu'elle ne fera pas à cause de sa ligne tordue.

La Troisième internationale, c'était pas que de l'apparat. Une fois tombée sous la coupe stalinienne, elle ne connut que des échecs, et des revirements de position grotesques, la bureaucratie à l'oeuvre ne désirant pas une révolution pouvant de nouveau ébranlée les masses russes.

Tu ne réponds pas. A la sortir de la guerre civile, il y a Trotsky qui éructe sur la nécessité de poursuivre la révolution et de l'étendre, même par les armes si il le faut. Or en 1923, c'est écrasé partout. Même avec l'Internationale Communiste, qui comme tu l'as noté à eu des positions changeantes, parfois sectaires et affligeantes. Sauf que ma question portait sur l'immédiat de l'URSS après la guerre. Si on en croit Trotsky, fallait attendre que les autres pays d'Europe deviennent socialistes pour se lancer, autrement fallait attendre en refusant l'union ouvrière et paysanne, avec une propriété morcelé et artisanale. Puis quand Trotsky se fait battre, il hurle au bureaucratisme. C'est fou quand même, il a été désapprouvé en 1927 au sein même du Parti, sa motion ne récoltant que 4000 voix.

Je rappel que la ligne "classe contre classe" fait écho avant tout à l'attitude des sociaux-démocrates un peu partout en Europe, après la révolution russe. L'IC a changé (même sous Lénine) deux fois de stratégie en quelques années, préconisant la lutte contre les soc-dem avec une union par la base ensuite. Pour le cas de l'Allemagne, on a un SPD contre-révolutionnaire depuis l'écrasement des spartakistes, qui fait tirer sur les ouvriers communistes, les tabassent lors des premier mai, etc etc. Il y avait trop peu d'entente à la base, pour réussir une alliance entre le KPD et le SPD. Quand lors d’un congrès, en juin 1931, Otto Wels affirme que "le bolchévisme et le fascisme sont frères", fallait faire quoi ? De plus, les syndicats étaient en position défensive par rapport à la France par exemple, sous la coupe du SPD et malgré le travail de l'Opposition mené par les communistes. La ligne est peut-être foireuse, mais c'est pas en faisant copain copain avec le SPD que ça aurait pu marcher.

Juin 1936 n'avait rien de révolutionnaire, c'était un mouvement spontané d'occupation et le plus souvent, guère plus. Il n'y avait que Marceau Pivert qui appelait à allez plus loin, alors que c'était numériquement impossible d'aller plus loin avec la conscience qu'il y avait. D'ailleurs, le PCF avait une ligne conciliatrice et sinueuse à cette époque, pour ne rien rajouter à la situation post-1934. Les plus grands fautifs là dedans, ont été la SFIO qui a fait son taff de sauvegarde du capitalisme et de refuser une aide massive à l'Espagne Républicaine. Car oui, Blum c'était un putain de droitier et rien d'autre.

La classe ouvrière ne peut imposer son pouvoir que par la révolution. Les Fronts Populaire étaient des leurres.

Quand il n'y a pas de situation révolutionnaire, il doit se passer quoi ? Les Fronts Populaires ont été une meilleure tactique et moins suicidaire que "classe contre classe", même si elle se basait sur la démocratie formelle et l'antifascisme comme possible rassemblement.

Le 08 avril 2015 à 17:08:47 TheRedWave a écrit :
Non l'idée d'un pays socialiste entouré par les capitalistes n'est pas illusoire puisque cela s'est produit dans l'histoire. De toute manière comme je l'ai déjà dit la révolution ne se fera pas d'un coup sur toute la planète, c'est ridicule.

Et puis si on part du principe que ma foi il faut pas se lancer tant que le reste du monde n'est pas au bord de la révolution c'est ridicule.

En sortant de la guerre civile (encore une fois), c'était de l'aventurisme et du militarisme. L'Armée Rouge venait d'échouer devant Varsovie quelques mois plutôt, le pays était en sang et il devait se reconstruire de l'intérieur. Qu'il y est de l'agitation et tout ce qui va avec pourquoi pas, mais attendre qu'une hypothétique vague révolutionnaire se lève d'Europe pour "embrayer le pas", c'était du suicide politique.

Avec l'échec de ces dernières, la Russie sous-dev s'est retrouvée toute seule, ruinée par 7 années de guerre. Des bureaucrates ont ainsi aisément pris le pouvoir, le confisquant à des Soviets désertés.

Tiens, tu reconnais donc que Trotsky était bureaucrate ? Car c'est lui qui a fait vidé les soviets, militariser le travail et les syndicats, s'est exclamé que les grévistes étaient des "moustiques jaunes qui méritent le camp d'internement !" et j'en passe ? C'est dingue quand même, Trotsky il a pas supporté que sa ligne soit combattu et quand il a perdu, il a reproché aux autres d'être plus bureaucrate, sectaire et violent qu'il ne l'était lui même.

Tyler_Durden_68
Niveau 10
08 avril 2015 à 19:19:20

Le 08 avril 2015 à 18:57:38 14-novembre a écrit :
C'est là où on en reviens à la base du débat sur l'URSS finalement : la révolution ne peut être que mondiale, (où en tout cas régionale dans les régions de l'impérialisme ; pas sûr que le mali puisse envahir une république européenne des conseils), sinon on en reviens à Staline-Mao, à devoir créer des systèmes pour détruire et massacrer les opposants, (ce qui en sois n'est pas "bien" ou "mal hein, le problème, ce sont les dérives, qui permettent le rétablissement du capitalisme puisque le prolétariat n'a plus TOUTE la puissance politique, rétablit une bureaucratie "bourgeoise" (qui commençait déjà sous staline, j'avais trouvé pas mal la démonstration de l'ultra gauche là dessus)

Non mais on peut gueuler autant qu'on veut à la révolution mondiale, on fait comment quand on a pas les moyens de la faire s'étendre ? C'est là tout la question. La stratégie du "socialisme dans un seul pays", c'est clairement pas d'abandonner le but qui est la révolution mondiale, c'est de comprendre qu'objectivement en sortant de la guerre civile, c'était du suicide de se lancer dans des aventures militaristes pour "soviétisé" toute l'Europe. Le but c'était, on édifie le Quartier-Général de la Révolution et ensuite on se lance. Mais là dedans, comme je l'ai dit, il y a une nuance : Le grand problème de l'URSS, a été de confondre sa propre destinée pluri-nationale avec celle de la révolution mondiale, ce qui fait que la raison d'État et la nécessité révolutionnaire entrait en conflit. Du moins, c'est comme ça que j'analyse les contradictions au sein de l'URSS, il devait en avoir certainement qui ne voulaient pas la révolution ailleurs, c'est tout aussi plausible.

Pour le reste, j'en ai marre de m'égosiller sur Staline/Mao. On en discute depuis plusieurs jours et le seul truc qui revient c'est "GNNN MASSAKR D'OPOSEN". J'suis de bonne fois, mais j'en ai ma claque de discuter avec des portes qui récitent un catéchisme sans arrêt. Ce sera donc sans moi à l'avenir. :)

frede69
Niveau 12
08 avril 2015 à 19:27:23

Le 08 avril 2015 à 18:57:07 scope1 a écrit :
Je pensais qu'on étaient dirigés par des ultralibéraux moi :(

Elle est dirigée par des ultralibéraux se croyant ou faisant croire qu'elle est socialiste :oui:

14-Novembre
Niveau 10
08 avril 2015 à 19:30:25

Le 08 avril 2015 à 19:19:20 Tyler_Durden_68 a écrit :

Le 08 avril 2015 à 18:57:38 14-novembre a écrit :
C'est là où on en reviens à la base du débat sur l'URSS finalement : la révolution ne peut être que mondiale, (où en tout cas régionale dans les régions de l'impérialisme ; pas sûr que le mali puisse envahir une république européenne des conseils), sinon on en reviens à Staline-Mao, à devoir créer des systèmes pour détruire et massacrer les opposants, (ce qui en sois n'est pas "bien" ou "mal hein, le problème, ce sont les dérives, qui permettent le rétablissement du capitalisme puisque le prolétariat n'a plus TOUTE la puissance politique, rétablit une bureaucratie "bourgeoise" (qui commençait déjà sous staline, j'avais trouvé pas mal la démonstration de l'ultra gauche là dessus)

Non mais on peut gueuler autant qu'on veut à la révolution mondiale, on fait comment quand on a pas les moyens de la faire s'étendre ? C'est là tout la question. La stratégie du "socialisme dans un seul pays", c'est clairement pas d'abandonner le but qui est la révolution mondiale, c'est de comprendre qu'objectivement en sortant de la guerre civile, c'était du suicide de se lancer dans des aventures militaristes pour "soviétisé" toute l'Europe. Le but c'était, on édifie le Quartier-Général de la Révolution et ensuite on se lance. Mais là dedans, comme je l'ai dit, il y a une nuance : Le grand problème de l'URSS, a été de confondre sa propre destinée pluri-nationale avec celle de la révolution mondiale, ce qui fait que la raison d'État et la nécessité révolutionnaire entrait en conflit. Du moins, c'est comme ça que j'analyse les contradictions au sein de l'URSS, il devait en avoir certainement qui ne voulaient pas la révolution ailleurs, c'est tout aussi plausible.

Pour le reste, j'en ai marre de m'égosiller sur Staline/Mao. On en discute depuis plusieurs jours et le seul truc qui revient c'est "GNNN MASSAKR D'OPOSEN". J'suis de bonne fois, mais j'en ai ma claque de discuter avec des portes qui récitent un catéchisme sans arrêt. Ce sera donc sans moi à l'avenir. :)

T'énerve pas hein, faut bien que t'expliques tes positions parce qu'avec RedWave ou Yaksanda c'est pas exactement aussi clair hein.

Tyler_Durden_68
Niveau 10
08 avril 2015 à 19:41:58

Je m'en tape. J'en ai marre que la déliquescence du mouvement libertaire et la nullité du mouvement trotskyste qui ne trouve rien d'autre à faire, que de se venger d'un passé qui ne leur donne de toute façon pas raison, ou sur très peu de choses.

A plus dans les luttes, camarades.

juanitocanardo
Niveau 10
08 avril 2015 à 19:47:52

et le seul truc qui revient c'est "GNNN MASSAKR D'OPOSEN".

Alors que les massacres, c'est juste un détail ?
Il n'y a pas seulement les massacres et les millions de morts. Il y a la dictature sur le dos du prolétariat. Il y a l'Etat policier et le totalitarisme (un bon exemple de totalitarisme étant la catastrophe Lyssenko : l'idéologie du pouvoir devait être appliquée partout : même à la biologie...), il y a l'Etat carcérale qui va jusqu'à psychiatriser ses opposants politiques pour les faire interner en hopital psychiatrique, il y a le fait que jamais les rapports de production capitalistes n'ont été abolies dans aucune de ces dictatures sanguinaires dont vous vantez les mérites.

Tous ces petits détails que les idéologues voudraient gentiment ranger sous le tapis pour sauver leurs dictatures.

Evidemment qu'il y a eu aussi de bonnes choses qui ont été tentées par les léninistes.
Seulement il faut arrêter de faire comme si ces quelques avancées devaient masquer l'étendue du désastre.

Encenser certaines des pires dictatures du siècle dernier au nom d'un idéal politique qui se veut au service de la justice sociale, de la paix, de la solidarité, c'est plus que paradoxal.

Yaksanda
Niveau 10
08 avril 2015 à 19:52:55

Et l'autre qui rajoute une couche, t'as pas compris qu'on en avait marre de vous entendre ? :hap:

Tyler_Durden_68
Niveau 10
08 avril 2015 à 19:53:37

C'est sûr qu'à côté de ça, le Chiapas en ce moment, c'est la pointe de la révolution mondiale actuellement. Bref.

Lutte_de_classe
Niveau 10
08 avril 2015 à 19:54:24

Un tel ramassis de mensonge, de désinformation et de mauvaise fois ne pouvait venir que du camp stalinien...

1) L'aviation espagnole mit un long moment à être sur pied, et ce n'est pas grâce à l'URSS. Et de tout façon on s'en fout royalement des "performances" militaires du PC espagnols, ou du soutien militaire de l'URSS. Je suis un communiste moi, pas un type qui va se toucher devant des photos de chars. Les belles armes de l'URSS dont tu aimes tant faire l'éloge, elles ont servi davantage à réprimer la révolte ouvrière qu'à aller casser du fasciste, les bataillons de la CNT et du POUM étant en première ligne bien souvent.
Le PCE n'est pas "un peu" critiquable d'un point de vue marxiste. Sous le contrôle le plus total de Staline, les PCE a joué le rôle de milice au service de l'Etat bourgeois, en exécutant les représentants ouvriers qui osaient trop l'ouvrir. C'est donc ça, le communisme, par Staline ? Une preuve de plus que ce dernier n'était qu'un rejeton de la bureaucratie soviétique, ni plus ni moins.
Au passage, les BI n'étaient pas toutes staliniennes.

"Je te mets au défis de me trouver un seul de ses textes d'époque disant qu'il ne fallait pas de révolution mais seulement une république bourgeoise. L'objectif commun des révolutionnaires était en premier de gagner la guerre, ce que disait les affiches du PC, du PSOE, de la CNT, du POUM. Même si dans les faits les libertaires n'appliquaient pas cela. Ce que je note finalement, c'est que la révolution sociale est morte après la défaite militaire. "

Non, justement. La révolution est morte bien avant, quand le PCE (minoritaire) et le gouvernement bourgeois ont réprimé toutes prises du pouvoir par les ouvriers. Quant à ton défi, iL est évident que le PCE n'a pas formulé cela ainsi. Se réfugier derrière le "on termine la guerre, et ensuite on instaure la République Sociale" est un leurre grossier. Dans les faits, le PCE a joué le rôle de subordonné, d’auxiliaire de l'Etat bourgeois, contre la classe ouvrière. Entre l'action du PCE stalinien et ses propos, il y a un gouffre.

2) La CNT et le POUM n’arrêtaient pas les ouvriers insurgés, mais les fascistes, les franquistes et les cléricaux. Au moins, ils ne kidnappaient personne pour les torturer et les exécuter secrètement, eux.

3) Je t'ai répondu. La révolution mondiale étant provisoirement un échec, il convient de se développer et de soutenir les mouvements révolutionnaires. Qu''on fait les stals ? Ils ont développé le pays et gâché volontairement des dizaines d'occasions.
Concernant le coup de la "motion" de Trotsky à 4000 voix, les trotskystes possédaient plusieurs dizaines milliers de militants, soumis à toutes les formes de pressions possibles, souvent exclus ou déportés.
Je ne m'attarderai pas sur ce fait, mais reprendre sans réfléchir la propagande de Staline..

4) En Allemagne, la démarcation entre le KPD et le SPD était souvent très troubles au sein de la classe ouvrière, et de nombreuses actions conjointes étaient menés. Tu cites un dirigeant du SPD, mais les types du KPD n'étaient pas non plus avares d'insultes. Quant à la répression de la révolution spartakiste, elle avait eu lieu 10 ans auparavant. Et je ne parle même pas du plébiscite rouge, où les communistes ont été invités à voter nazis plutôt que socialiste.
Bref, devant Hitler, Staline a préféré mener à la perte le prolétariat le plus organisé d'Europe, par faute de directions politiques.

5) Juin 36: "Il faut savoir terminer une grève", Maurice Thorez.
Dans une situation quasi-insurrectionnelle, où la classe ouvrière montrait toute sa force, le PC se montra incapable de faire le pas. Encore fallait-il vouloir faire le pas.

Sujet : Topic des communistes
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page