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Politique

Sujet : Tunisie: libéré!
Paulop
Niveau 12
15 janvier 2011 à 21:57:42

Surjoueur : On parle bien d'eux non : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ennahda ?

Paulop
Niveau 12
15 janvier 2011 à 22:00:15

Et puis les parti islamiste sont au moins islamiste progressistes, après la Charia n'est pas obligatoire.

Surjoueur
Niveau 10
15 janvier 2011 à 22:02:20

"Il vise ainsi l'établissement d'un État islamique, la « démocratie n'étant le meilleur système qu'en l'absence du système islamique »."

Ah ouais si c'est eux ils sont clairement anti-démocrate. :(

Fouine-Polaire
Niveau 10
15 janvier 2011 à 22:04:34

Non mais les partis chrétiens démocrates, ils ne veulent pas l'application de tout ce qui est évoqué dans la bible, c'est un courant politique classique en Europe, modéré.

Paulop > "transformer le système politique et social d'un Etat en faisant de la charia, dont l'interprétation univoque est imposée à l'ensemble de la société, l'unique source du droit " dans ton lien :ok:
Une régime islamiste, c'est par définition un régime dont tout dépend de l'islam.
En l'occurence, l'islam a la particularité d'être un droit, c'est à dire qu'il englobe tous les élements de la vie, à travers la Charia notamment, qui fait office de lois.

Paulop
Niveau 12
15 janvier 2011 à 22:07:44

Fouine >> Il y a des islamistes modérés, qui sont pas extrémistes pour un sous.

Anken
Niveau 10
15 janvier 2011 à 22:10:59

"Les communistes, je les trouve dépassé, personnellement, ont dirais qu'ils sont en france pas en tunisie."

=> tu veux dire quoi par là ?

Fouine-Polaire
Niveau 10
15 janvier 2011 à 22:14:21

Sauf que la Charia est extrémiste si on l'applique.

Paulop
Niveau 12
15 janvier 2011 à 22:16:39

Oui mais tous ne veulent pas appliquer la Charia ^^ Ou en tout cas pas entièrement.

LeKroganAtchoum
Niveau 7
15 janvier 2011 à 22:27:24

Il faudrait se demander qui manipule la révolution car jamais un peuple ne se révolte par lui-même.
Ensuite, on pourra dire si ce qui viendra sera meilleur ou pire que Ben Ali.

windaube98_v20
Niveau 10
15 janvier 2011 à 23:24:10

L'année dernière en histoire du monde musulman j'ai fait un exposé sur "la sécularisation et l'individualisation au maghreb contemporain" avec 2 potes, c'est long mais peut-être que ça peut être intéressant pour comprendre la situation en Tunisie vis à vis de la laïcité et de l'Islam politique radical.

C'est pas en rapport "direct" peut-être avec le topic, mais je vous colle la partie de mes recherches à propos de la Tunisie et de la résurgence de l'Islam politique radical en tant que contre-sécularisation ( >>>> PAVAY <<<< en approche mais jpense pas que ça soit "lourd" à lire vu que c'est moi, et non un universitaire de 60 piges qui a 20 ans de recherches derrière lui, qui l'a écrit) :

II. Le poids du passé et les réactions à l’évolution des sociétés maghrébines.
1) L’islam politique radical et des limites à la sécularisation ?

Malgré le mouvement de sécularisation global au Maghreb en lien avec l’indépendance de ces pays et les mouvements nationalistes arrivés au pouvoir, favorables dans un premier temps à celle-ci, des mouvements de réactions voient le jour dès la fin des années 70 et se développent majoritairement dans les années 1980. Il est possible tout d’abord de tirer diverses influences externes à ces mouvements. L’arrivée au pouvoir de Khomeyni en Iran en 1979 a des répercussions sur le Maghreb. Cela génère en effet une polarisation de courants politiques et les années 80 sont marquées par la monté en puissance d’un populisme islamiste en Tunisie et en Algérie, lié par ailleurs à un épuisement des mouvements nationalistes arrivés au pouvoir aux indépendances de ces pays. Au début des années 1990, la guerre du Golfe influence elle aussi la situation politique de ces pays : cette région du monde est celle qui connaît les plus grandes manifestations d’oppositions contre la coalition occidentale, orchestrées par les mouvances islamistes de la scène politique, y compris au Maroc membre de la coalition opposée à Sadam Hussein. Utilisant un ensemble de frustrations sociales et politiques qui touchent la jeunesse urbaine et les classes moyennes, les trente dernière années du XXème siècle voient un certain nombre de partis politiques se revendiquant de l’islam politique radical, inspiré en partie par les frères musulmans égyptiens fondés en 1928 par Hassan El Banna, et pronant un retour aux fondamentaux de l’Islam.

Nous allons ici nous attacher principalement au cas de la Tunisie qui est significatif de l’émergence d’une contre-sécularisation au Maghreb. C’est en Tunisie en effet que débute à la fin des années 70 ce processus lié à l’émerge de l’Islam politique radical. Il s’apparente au départ à un mouvement d’intellectuels contre les abus et l’autoritarisme du pouvoir tunisien incarné par son président depuis l’indépendance (1956) jusqu’en 1987, Habib Bourguiba. Cette contestation constitue l’un des facteurs de l’accession au pouvoir de Ben Ali en 1987, suite à ce qui s’apparente à un coup d’Etat, plus conciliant avec les mouvements islamistes et qui entame un dialogue avec eux jusqu’à 1991 et la guerre du Golfe, qui engendre de nouveaux affrontements. C’est en janvier 1968 qu’est créé l’Association pour la sauvegarde du Coran, reconnu officiellement par le pouvoir, dont le rôle initial est la préservation des dogmes de l’Islam. Cette association, en échappant au contrôle de l’Etat, tente de s’opposer à la mainmise de l’Etat et du pouvoir politique sur l’organisation et le fonctionnement du culte musulman, ce qui constitue une des caractéristiques de la sécularisation. Ce premier courrant d’opposition à la sécularisation et la montée des mouvements islamistes obligent le pouvoir à réintroduire par exemple l’éducation religieuse dans les années 70 comme matière distincte de l’éducation civique. Nous pouvons aussi citer comme illustration de ce retournement d’action politique la publication le 5 novembre 1973 par le ministère de la justice d’une circulaire incitant les magistrats à refuser tout mariage d’une musulmane avec un non musulman. On constate donc que la religion se réinsère dans les affaires publiques (bien qu’elle n’ait jamais disparu totalement). Cette modification des rapports de force est marquée par le changement d’attitude de Bourguiba sur la fin de sa présidence qui, autrefois opposé aux conservateurs religieux, se tourne vers eux face à la montée des mouvements marxistes dans les universités et les syndicats. Au sein même du PSD (parti socialiste destourien), le cheikh El-Mestaoui, haut dignitaire religieux, est élu en 1971 au comité central du Parti en revendiquant « l’application des prescriptions islamiques ». Le fait marquant de ce qui serait une « contre-sécularisation » en Tunisie est le rétablissement dès le début de la présidence Ben Ali (1987-88-89) de l’Université de la Zeytuna (Zitouma) dans son rôle, ses enseignements et sa structure traditionnelle avec notamment l’Institut supérieur de théologie, l’Institut supérieur de la civilisation islamique et le Centre d’études islamiques de Kairouan. Ainsi, il est possible de parler de ré-islamisation de la société tunisienne (du moins à partir de la fin des années 70 jusqu’au début des années 90) en vue de désamorcer la contestation islamique.

windaube98_v20
Niveau 10
15 janvier 2011 à 23:36:15

Donc tout ce beau pavé pour dire que contrairement à ce que vous dises les médias, Ben Ali n'a pas été maintenue car il faisait face aux islamistes (même si ça a été le cas après 1991) :ok:

Il a surtout été soutenu par les occidentaux (USA, France, etc..) parce que sa dictature, l'absence de syndicat et de partis politiques d'extrême-gauche (oui il faut dire ce qui est de manière objective hein les mecs..) permettaient aux patronats de ces pays (et au patronat tunisien) de profiter d'une main d'oeuvre "docile" qui n'avait pas de moyen de contestation :ok:

Anken
Niveau 10
15 janvier 2011 à 23:40:41

J'arrive pas à voir le lien de causalité entre absence de partis politiques d'extrême-gauche et impossibilité pour les salariés de contester.

windaube98_v20
Niveau 10
16 janvier 2011 à 00:27:54
  1. Anken Voir le profil de Anken
  2. Posté le 15 janvier 2011 à 23:40:41 Avertir un administrateur
  3. J'arrive pas à voir le lien de causalité entre absence de partis politiques d'extrême-gauche et impossibilité pour les salariés de contester.

Tu fais exprès celui qui a pas compris ou tu préfères faire celui qui nie carrément la réalité car elle ne convient pas à son idéologie ?

Si tu as les ouvriers tunisiens qui appartiennent tous à un parti communiste ils n'accepteront pas, je pense, les mêmes conditions de travail que si aucune structure collective, d'organisation de contestation, etc.. n'existe.

Or les partis d'extrême-gauche ont souvent ce rôle de syndicat-bis, de syndicats politisés.

Après libre à toi de penser que leurs luttes sont débiles ou quoi, mais c'est un fait. Ca arrange bien le patronat tunisien ou étranger en Tunisie qu'il n'y ait ni syndicat ni parti politique qui dénonce le pouvoir du patronat. (t'as le droit de trouver ça encore une fois infondé le fait que l'extrême-gauche dénonce le pouvoir du patronat, mais c'est un fait, donc si tu as des salariés qui adhèrent à ces partis, tu auras forcément une main d'oeuvre moins docile).

Anken
Niveau 10
16 janvier 2011 à 00:35:13

Les ouvriers n'ont pas besoin des partis d'extrême-gauche pour s'organiser en syndicats. Ils sont assez grands pour se défendre tous seuls.

Anken
Niveau 10
16 janvier 2011 à 00:37:01

Le but d'un syndicat c'est pas de critiquer le "patronat" mais simplement de permettre à un plusieurs individus de se regrouper pour pouvoir négocier plus facilement et plus efficacement.

fffanatic
Niveau 10
16 janvier 2011 à 00:37:44

Ce qu'Anken critique, c'est justement ta réduction de l'opposition au pouvoir de Ben Ali à l'EG. On a largement parlé d'Ennahda notamment...

Anken
Niveau 10
16 janvier 2011 à 00:41:31

Je critique aussi l'idée que les syndicats de salariés ont pour principal but de lutter politiquement avec le "patronat".

zemama
Niveau 6
16 janvier 2011 à 01:36:55

Vous me faites rire quand vous parler de khomeiny et islam, mais ça prouve au moins 2 choses :
1/le lavage de cerveaux pratiqué par les médias fonctionne bien.
2/vous ne connaissez rien de l'islam.
Khomeiny n'était pas musulman, il était chiite.Le chiisme est une hérésie basée sur la haine du musulman sunnite, elle a été fondé par des perses qui, n'ayant pas réussi à détruire l'islam par les armes, ont essayé de l'infiltrer et le détruire de l'intérieur. Le but actuel de l'Iran n'a rien d'islamique ce n'est qu'une propagande.

suretaxeuh
Niveau 7
16 janvier 2011 à 01:39:14

Ok c'est aussi un complot mondial bolchevo-sioniste à la solde des américains implantés en thailande non?

Hésites pas à me faire signe si je me trompe.

zemama
Niveau 6
16 janvier 2011 à 01:44:08

Si tu te trompes. Ton post prouve tout ce que j'ai dit plus haut.

Sujet : Tunisie: libéré!
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