Création

Voici la fic qui est issu du projet de collaboration établi entre Skysoft et moi-même. Nous avons fait chacun un chapitre, l´introduction qui suis est de moi, ensuite le premier chapitre est de Skysoft et le tout à tour de rôle ( ça va, c´est pas trop dur à comprendre). Sachez aussi que cette fic est inspirée du dossier du Dr Virgilio Sanchez Ocejo. J´espere qu´elle vous plaira. Bonne lecture.

Introduction:

Un coup de feu retentit sur sa droite. Les oiseaux dormant paisiblement dans les arbres s’envolèrent, effrayés par la détonation. Il y eu ensuite un feulement et un cri d’effroi semblant provenir d’un être humain. « Merde » , s’écria t-il avant de se mettre à courir dans la direction du cri.
Il débouche dans une clairière, son ami était allongé au sol. La nuque ensanglantée. L’artère menant le sang oxygéné au cerveau avait été tranchée. Malgré l’abondance de sang qui s’étalait autour de lui, il put prononcer une phrase: « Ed… tue cette saloperie… » Son cœur s’arrêta, cessant la circulation du sang; suivie des poumons, cessant la circulation de l’oxygène; et enfin le cerveau, cessant la circulation des informations. Il était mort.
Edward eut juste le temps de faire une courte prière pour le salut de l’âme de son compagnon, avant que le feulement retentit de nouveau. Il provenait de derrière lui. Il se retourna et l’effroi le paralysa. Deux énormes yeux rouges le fixaient à travers la végétation de la forêt. Lentement, Edward fit glisser sa main vers la rassurante crosse de son fusil.

La nuit était belle ; la Lune, resplendissante, représentait une magnifique chandelle accompagnant les bougies qu´il avait amoureusement déposé tout autour du salon et de la terrasse. Une bouteille de champagne dans son seau à glace trônait au milieu de la table. Les douze douzaines de roses qu´il avait acheté étaient elles parfaitement disposées sur le lit, constituant un doux matelas parfumé. Tout était en place. Il ne manquait plus qu´elle.
Le bruit caractéristique de la clé pénétrant dans la serrure le tira de ses pensées et il se précipita à ses devants.
-"Bonsoir chérie. Laisse moi prendre ton manteau. Entre et mets toi à l´aise.
-Mais... Pourquoi fait-il si sombre? Où est ce fichu interrupteur...?
-Laisse le tranquille et va plutôt prendre place sur le canapé, je te rejoins dans une seconde."
A la vue des yeux interloqués de Tina, il était aisé de deviner que ce qui se déroulait sous ses yeux, la serviabilité d´Edward, l´ambiance mise en place par celui-ci régnant dans la maison, la sensation de calme et de volupté se dégageant de toutes les pièces, n´était pas habituel dans leur relation. Et visiblement, elle ne le ressentait pas comme Edward l´aurait souhaité.
-"Mais, qu´est-ce qui se passe enfin? Ok, vas-y, dis-moi : qu´est-ce que tu as fait?
-Mais rien enfin! N´ai-je pas le droit de te préparer une agréable soirée?
-Euh, si... Si mais je ne vois aucune raison particulière à cela, et c´est si... étrange de ta part.
-Eh bien merci... Je n´ai pas besoin de raison pour te faire plaisir. Si je le veux, je le fais."
Malgré tous les efforts d´Edward, Tina ne semblait pas vraiment convaincue. Elle avait remarqué son comportement étrange, et sentait que quelque chose se préparait.

Edward et Tina s´étaient rencontrés par hasard, dans un bar de la ville, par une soirée de déprime pour elle, lors d´une sortie entre potes pour lui. Plutôt émechée, elle n´avait pu résister aux avances d´Edward, celui-ci s´y étant tout de même excellement bien pris. Au bout de quelques heures de discussions et plusieurs verres plutôt bien chargés en degrés d´alcool, ils partaient ensemble vers la demeure d´Edward pour une nuit qui allait scellé leur union qui durait ainsi depuis déjà cinq mois. Mais Tina, une fois avoir repris ses esprits, avait au fil du temps découvert les côtés les plus détestables de son compagnon. Edward avait en effet une fâcheuse tendance à la délaissé, préférant partir très, voire trop, régulièrement en virée avec ses potes. De plus, le peu de temps qu´il lui consacrait, ils le passaient le plus souvent au lit, Tina devant supporter les multiples délires et fantasmes d"Edward. Elle n´en pouvait plus.

-"Ecoute Edward, si tu as quelque chose à...
-Viens."
Il lui tendit la main, qu´elle prit à contrecoeur. Edward avait senti sa réticence depuis le moment où elle avait pénétré dans la maison. Mais, décidé qu´il était à la reconquérir, il n´allait pas se décourager pour quelques mots en fait plutôt habituels venant de Tina.
Il la mena lentement vers la table, attrapa deux coupes de champagne et en offrit une à Tina.
-"A toi. Toi qui partage ma vie depuis quatre mois...
-Cinq...
-Cinq mois pardon.. Excuse-moi chérie... A toi donc, pour tout ce que tu m´apportes, et que j´éspère tu continueras longtemps à m´apporter."
L´impression de Tina se confirmait. Edward avait bien quelque chose en tête, et elle ne savait pas si elle était prête à y répondre de manière favorable.
Le repas se déroula exactement dans la même ambiance, Edward multipliant les allusions à leur couple et à leurs " bons moments", Tina se tenant toujours sur la défensive, sentant la fausseté totale de l´obligeance d´Eward.
Celuic-ci lui prit à nouveau la main, mais sans véritablement laisser le choix à sa belle de l´accompagner ou non.
-"Où m´emmènes-tu encore.
-Viens voir."
Il la fit pénétrer dans la chambre. Tina ne la reconnut d´abord pas : les bougies, les roses, le parfum émanant de celles-ci, tout lui semblait étrangé. De même que le fait qu´Edward ait pris le soin de mettre tout cela en place.
-"Woah... C´est...magnifique.
-C´est pour toi. Pour te prouver à quel point je tiens à toi.
-Eh bien, c´est réussi..."
Devant un tel spectacle, les peurs et craintes de Tina semblaient s´envoler. Si Edward avait fait tant d´efforts, il ne pouvait qu´être pétri de bonnes intentions. Malheureusement, la désillusion fut rapide.
En effet, en un éclair, Tina se retrouva sur le lit, allongé de force par celui qu´elle croyait pourtant avoir changé. Edward la chevaucha et comme à son habitude, se mit a lui enlever ses vêtements, sans la délicatesse requise pour cela. Elle s´était trompé. Toute cette mise en scène n´était qu´un traquenard pour assouvir ses pulsions. Elle n´en pouvait plus. Avant même qu´Edward ait eut le temps de degrafer son corsage, il reçut un violent coup de genou dans l´intimité, le faisait ainsi tomber sur le côté du lit, en position foetale, déchiré de douleur.
-"Salope!!! Je te prépare une soirée de rêve et c´est comme ça que tu me remercies. Putain...
-C´est fini Edward... Tu as grillé tous tes jokers, et ceux des suivants aussi..."
Tina se sentait soulagée. Assise sur le lit, après avoir jeté un autre regard à Edward, toujours incapable de bouger, elle se retourna vers la fenêtre. La nuit était belle, la Lune, resplendissante, semblait lui promettre tant de choses. Elle se leva et, sans un regard vers lui, partit. Elle était enfin libre.

La nuit que passa Edward fut horrible. La violence du coup que lui avait infligé Tina l´avait contraint à rester immobilisé durant toute celle-ci, se répétant toutes les raisons pour lesquelles son départ lui était absolument bénéfique... même s´il était conscient qu´il ne retrouverait sans doute jamais quelqu´un comme elle. Vers dix heures, il put enfin se relever pou s´affaler sur son canapé. Son regard fut aussitôt attiré par la terrasse. Du bruit émanait d´en-dessous de celle-ci. Au bout de plusieurs minutes à la contempler, il trouva la force de se lever. Il ouvrit la baie vitrée, tomba violemment contre la rambarde et manqua de chuter. Appuyé contre celle-ci, il jeta un oeil vers le sol. Le bruit qu´il avait entendu provenait d´un attroupement de personnes postées cinq mètres plus bas. Celles-ci étaient resserées les unes contre les autres, et semblaient entourer quelque chose qu´Edward ne pouvait distinguer. Sa curiosité excitée, il rassembla les forces qu´il put pour se rendre vers la porte de sa maison et sortit, toujours tiraillé par la douleur. Les gens, toujours en cercle, se retournèrent lorsqu´il les appela :
-"Hep là, qu´est-ce que vous fichez tous en bas de chez moi?"
Personne ne répondit. Seules deux personnes esquissèrent un mouvement, s´écartant lentement pour laisser Edward se rapprocher de ce qu´ils entouraient. Ce dernier fit quelques pas de plus pour détailler l´objet de l´attention de tous ces gens.
Il se redressa brusquement, se retourna et vomit. Son visage semblait horrifié. Il jeta à nouveau un regard vers cette forme au sol pour vérifier que ses yeux ne l´avait pas trahi.
Non, c´était bien cela. Un corps, ou plutôt un cadavre d´homme, la gorge tranchée, une flaque de sang séchée l´entourant. Edward eut un nouveau haut-le-coeur et vomit à nouveau, cette fois sur le cadavre.

Oh l´association entre deux mes meilleurs ficeurs , du forum . Je m´attendais à quelque chose de réussi . Et bien j´ai eu raison . Le prologue étant assez mystérieux je me suis précipité vers le premier chapitre. J´ai vu une ou deux petites fautes :

Tina se retrouva sur le lit, allongé(e) de force par celui qu´elle croyait pourtant avoir changé. Edward la chevaucha et comme à son habitude, se mit a lui enlever ses vêtements, sans la délicatesse requise pour cela. Elle s´était trompé(e). Toute cette mise en scène n´était qu´un traquenard

Au niveau du style c´est toujours du gros niveau , la fin du chapitre nous fait envie d´avoir la suite .

J´attends la suite pour avoir une opinion mieux fondée , mais pour l´instant c´est du tout bon

Ouais, une telle assossiatin ne pouvait donner que quelque chose d´excellent... et c´est le cas!! Rien à dire vui que c´est vraiment très bien réussi, juste qu´on veut la suite!

J´aime beaucoup, je trouve ca tres bon, bravo a tous les deux je suis vraiment satisfait de ce superbe travail… Vous pouvez disposer

Sinon Ghis, ca me rappelle que notre fic en commun est toujours laissé en suspens…

J´aime beaucoup, continuez, et soul continue moi Providence.

Le commentaire qui tue : La suite?
Kisu et dépêchez-vous de poster hein...^^

J´ai du mal à faire la liaison entre le prologue et le premier chapitre... Mais ça va sans doute s´expliquer dans les prochains postes... Vu tous les com élogieux, j´vais avoir du mal à exprimer ce que je pense sans que vous ayez une impression de déjà vu...
J´adore, j´aime, continuez, je surveille, z´avez intérêt à poster régulieeeeeeeer, j´adore le style des deux, qui sont différent mais qui s´accordent bien.
Voilà en substance tout ce que je me dis en ce moment. ^___^
Enjoy!

Merci beaucoup à tous, d´avoir lu et commenté, et pour ces remarques...

La suite... quand on aura décidé de la poster^^... c´est-a-dire je ne sais quand...^^

Moi aussi j´ai bien aimé sauf les dernieres lignes un peu gore, moi qui suis fleur bleu

PAr contre dans les deux parties, vous utilisez certes peu de participe present et dans des phrase pas vraiment longue .
mais a mona vis ca reste un peu lourd .

Voila sinon c´est super . ^^

Je m’approche de l’homme et pose une main amicale sur son épaule.
_Ça fait toujours ça la première fois qu’on contemple un cadavre.
Et après cela devient tellement banal que l’on se demande si c’est un mal ou bien. L’homme se retourne vers moi, je lui tends un mouchoir avec ma main gantée. Il le prit sans prononcer aucune parole et essuya le filet de vomi qui pendait le long de son menton. Je pense qu’il allait me poser une question, mais je ne lui en laisse pas le temps car je prend la parole avant lui. J’annonce d’une voix haute et forte en montrant ma carte d’un geste mille fois répété:
_ FBI, que tout le monde s’écarte du cadavre, je prends ça en main.
Le groupe de badaud s’éloigne, me laissant le passage libre. J’interpelle l’un d’eux:
_ Toi, va m’appeler la police nationale.
Il ne bronche pas et obéit. Docile. Il se précipite sur une cabine et fait ce que je lui ai dis de faire. Moi, je me penche sur le cadavre et découvre les marques qui me font penser qu’il s’agit de ce sur quoi j’enquête. Et dire que l’on m’avait informé qu’elle n’attaquait pas les humains…

Tout cela avait commencé le 18 Mars de cette année 2000. Je suis venu ici avec mon équipe. Nous sommes spécialisé dans l’ufologie, d‘autre, qui ont trop regardé X-Files diront que nous travaillons dans les affaires non-classées, ce qui est faux. Nous sommes donc une section spéciale et tenue secrète du FBI. A vrai dire, je crois que monsieur Louis J. Freeh ignore même mon existence, pour vous dire... Rare sont ceux qui acceptent de nous rejoindre, ce qui fait que nous possédons un effectif de misère. Seulement cinq hommes. J’étais venu ici avec trois de mes coéquipiers, en laissant un seul au bureau. Il était notre relais entre le quartier général et ici. Je vous disais donc que je suis venu ici le 18 Mars, à cause d’un événement qui c’est déroulé la veille. Une lumière du type magnésium flash a illuminé durant une fraction de seconde le ciel du Chili. Une fois sur place, un témoin nous avait indiqué avoir vu deux « étoiles » qui se déplaçaient dans le ciel. Un autre témoin roulant en voiture avait annoncé avoir aperçu un « Chupacabras » portant un renard mort. Les Chupacabras sont des créatures qui sont soi-disant déposé par les extraterrestres sur Terre et qui se nourrissent de sang, provenant principalement de chèvres. Il y avait trop de témoins pour dire que ce qui c’est passé au Chili cette soirée du 17 Mars était faux. Les témoignages afflués, un gardien de nuit surveillant un collège d’enfant retrouva, toujours enfermé dans leurs cages, une chèvre et un lama complètement exsangues. Vidé de leur sang, dix-sept litres exactement, c’était bien la méthode qu’utilisait les Chupacabras. Un cycliste surpris aussi une autre de ces créatures en train de ponctionner un chien. Nous avons également effectué un moulage d’une trace de pas. Celle-ci était conforme à l’empreinte relevée en 1996 à Miami. Nous avons également découvert ce que nous supposons être le tripode d’un OVNI, trois points espacé de 4 mètres entre le point A et B et de 7 mètre entre le point B et C. Serait-il possible que l’OVNI est atterri ici pour lâcher les Chupacabras?

Notre enquête aurait pu être terminée, mais un fait nouveau est intervenu. Le Chubacabras attaque désormais les humains, et le quartier général nous a dit d’éradiquer la menace. Inutile de vous dire que nous fûmes assez surpris, car notre but est de récolter, et pas de détruire. En tout cas, du joli matériel est parvenu à l’immeuble où nous logions en attendant la fin de l’enquête ou un rapatriement. Fusil d’assaut, fusil à pompe, lance-grenade… il voulait vraiment que nous les tuons les bêtes. Nous avons alors obéi aux ordres, ignorant même que nous n’étions pas seul sur le coup, nous avons patrouillé la nuit, mais n’avons rien trouvé. Jusqu’à présent, aucune autre attaque ne c’était produite, mais là, alors que j’allais faire mes courses, je tombe sur un cadavre vidé de son sang en plein cœur de la ville. Pour ne pas arranger l’affaire, il a fallu qu’un mec gerbe sur le macchabée.

J’appelle mes collègues répondant aux noms de Tommy, Jack et Julie. Ceux-ci parvinrent sur la scène du crime. La police locale était déjà arrivé et avait mis en place un cordon de sécurité. Il ne manquait plus que l’ambulance pour transporter le corps.

J´aime toujours ton style soul meme si il differre beaucoups je trouve de celui de providence .

Bon certe je n´accroche pas haibtuellement au fantastique mais ca va me plaire je pense^^

Rien à redire, parfait!

Moi j´adore en plus jconaissai le Chupacabras.
Continuez et vite.

J´ai survolé. Gare aux erreurs.

J´adore,j´ai tout lu d´une traite et je me suis pas ennuyé une seul fois.Bravo aux deux auteurs et vivement la suite!

Mé ché twoué bien...

Un homme. Mort. Voilà ce qui se présentait à mes yeux. Je n´en avais jamais vu, et je n´avais aucune idée de la manière dont je pouvais réagir à la vue d´un mort. Maintenant je le sais. Et ma chemise aussi. Mais ce n´étant pas tant le fait de voir un corps inerte, sans vie, mort quoi, qui avais provoqué ce reflux directement issu de mon estomac. C´était plutôt la manière dont il semblait avoir été tué qui m´avait poussé a vomir. La gorge de ce pauvre homme avait été littéralement tranchée, d´un coup sec si l´on en croyait l´unique marque qui était apparente. Et l´abondance de sang séché sous son corps ne faisait qu´ajouter au dégoût qu´il m´inspirait
Mais je n´eus pas le temps de m´attarder face au cadavre, un homme se disant appartenir au F.B.I. étant arrivé et avait aussitôt éloigné le groupe de badauds ainsi que moi-même du corps. Etrange homme d´ailleurs. Je veux bien croire qu´en faisant partie des forces de police, on peut avoir une certaine habitude des scènes de crime et donc de voir des tableaux plutôt morbides, mais la nonchalance qui caractérisait cet agent me surpris. Bah, sans doute un amateur de gore parmi tant d´autres dans nos chers services secrets.
Reste que ce mort, ici, dans notre contrée reculée, apparaissait comme étrange et plutôt inquiétant. Et à voir le nombre d´officiers dépêchés sur place pour prendre l´affaire en main, je n´étais pas le seul à me poser des questions.

Mais ma vie ne s´interrompait pas pour autant. Cette mort, ausi atroce pouvait-elle paraître, ne m´occupait pas vraiment l´esprit. J´avais perdu Tina, et ça, je ne pouvais l´oublier..
Même s´il est vrai que j´avais quelque peu précipité moi-même ma chute dans cette relation, je dois avouer que je ressentais quelque chose pour elle. Non pas que je l´aimais, loin de là. Mais je la respectais, ce qui était tout de même rare de ma part. Et le fait qu´elle habite en ville, à seulement quelques minutes de chez moi n´allait pas faciliter ma sortie du trou dans lequel je m´étais quelque peu fourré. Je savais que Tina était une fille bien, et qu´il n´en existait pas des millions comme elle sur notre bonne vieille terre, spécialement voulant s´occuper de moi. Mais elle était partie, et pour de bon, en me laissant un savoureux souvenir au goût de castration. Non pas que je sois douillet, mais mes parties intimes oui. Et elles avaient moyennement apprécié la réaction, somme toute justifiée, mais néanmoins particulièrement violente, de Tina. Cette journée entière allait certainement m´être nécessaire pour me remettre d´aplomb.

Après les émotions du réveil et de la vision de ce cadavre, je décidais d´aller me changer les idées. Même avec mes testicules endoloris, je pouvais me déplacer et je n´allais pas laisser passer l´occasion d´aller m´amuser quelques heures avec Tim et Clyde aux " Simmon´s", notre bar habituel.
Bien que nous nous trouvions dans une sorte de coin paumé que certains qualifient vulgairement, mais pas forcément à tort, de " trou du cul du monde", nous étions assez bien équipés en ce qui concerne les débits de boissons. Mais le " Simmon´s" représentait pour nous le summum de ce que nous recherchions dans ces lieux : un barman sympa qui offre une tournée lorsqu´une fille émechée montre ses seins ; des barmaids jolies mais farouches ; une table de billard ; et surtout un écran géant.
Quinze heures. Chez moi, une poche de glace sur mon intimité, le téléphone dans la main, je passe un coup de fil à Clyde. Nous nous connaissions depuis l´enfance ; le fait que nos maisons soient mitoyennes et que l´école que nous fréquentions était à deux pas de celles-ci avait sans doute facilité notre amitié. Mais Clyde, sous ses airs de brute, était un compagnon fidèle. Bourru, mais fidèle. Et il accepta volontiers de me changer les idées, proposant même de passer prendre notre acolyte Tim avant de me rejoindre au bar.
" -Parfait. On se retrouve dans trente minutes, ça te va?
-No problema amigo, on sera là. A tout de suite, et prend bien soin de tes roubignolles, he he!
-C´est ça connard! A tout de suite!"

Ayant présumé de mes forces, et ayant de ce fait dû repasser chez moi passer un coup de glace sur mes joyeuses seulement quelques minutes après avoir quitté mon domicile, j´arrivais au " Simmon´s" quarante-cinq minutes après mon coup de fil à Clyde. Celui-ci m´attendait bien, en compagnie de Tim.
" -Alors, comment ça va depuis tout à l´heure?
-ça va. Mal, mais ça va.
-Elle t´a pas raté! Exactement là où ça fait mal!
-Je sais... On peut parler d´autre chose?"
A ces mots, nous pénétrions dans le bar. Comme d´habitude, en plein après-midi, il n´y avait pas foule. Seuls les habituels piliers de bar, quelques touristes de passage et une jeune femme se trouvaient à l´intérieur. Une jeune femme d´ailleurs charmante. Mais après examen manuel de mon état, je m´assagis et m´assied au comptoir entre mes deux amis.
" -Mets nous trois bières Willy. On a rien a fêté, donc ça sera très bien!
-Trois chacun, comme d´habitude? Eh eh..."
Willy était sympa, je le reconnais. Toujours prêt à offrir un coup lors d´évènements, tels un match de foot de l´équipe nationale, un défilé militaire, ou un strip-tease improvisé par une cliente. Mais il faut également admettre qu´il était très con. Ce qui, cela dit, ajoutait à son air sympathique.
" -Oula, on verra... Si notre ami Edward tiens le coup!
-Merci de t´inquiéter Clyde mais ça va aller. Prends plutôt garde à ta Rosa, et fais pas comme moi : occupe t´en avant qu´elle ne se rende compte que t´es un pourri!
-Pas de problème pour ça, je lui ai promis le resto pour ce soir. Une sympathique soirée se prepare je crois!"
Soudain, un portable sonna. C´était celui de Tim, qui décrocha immédiatement.

J´avais recontré Tim justement au " Simmon´s", lors d´une sortie avec Clyde et quelques uns de nos amis communs. Après plusieurs parties de billards, un homme était venu me voir et me dit que mon jeu ne valait pas un clou. Je lui proposai une partie pour prouver ce qu´il avançait. A la fin de celle-ci, je dus me résoudre à passer sous le billard. Tim était en effet un des meilleurs joueurs de la région. Je l´avais appris à mes dépends. Mais j´avais surtout rencontré un ami.

Si Tim avait répondu aussi rapidement à ce coup de fil, c´est parce qu´il savait qu´il pouvait être important. Tim faisait en effet partie de la police de la ville, et pendant ses jours de congés, le shériff pouvait l´appeler en cas de besoin. Cela semblait être le cas.Le portable dans ses mains, je regardais Tim, dont le visage changea d´expression.
" -D´accord, j´arrive tout de suite shériff, comptez sur moi."
Il raccrocha et se tourna vers nous.
" -Désolé les gars, je dois y aller."
Ce furent ses seuls mots de la journée. Tim ne parlait généralement pas beaucoup, sauf quand l´alcool dans son sang dépassait la limite autorisée par la loi que lui-même était censé défendre. Mais ça, c´était pendant la journée...

Une heure était passée après le départ de Tim. Une heure durant laquelle Clyde s´évertua à tenter de me montrer le " super coup" qu´il prétendait pouvoir réaliser au billard. En vain, comme d´habitude.
Mais notre partie fut troublée par une nouvelle sonnerie. Cette fois, je reconnus le son caractéristique de mon portable. Je m´avançai donc vers le comptoir, saisit l´appareil et décrochai :
-"Allo?
-Allo Ed? C´est Tim là.
-Qu´est-ce qui se passe?
-Le shériff m´a appelé tout à l´heure car il avait besoin de monde. Tout le monde est réquisitionné. Tu te souviens du cadavre que tu as vu ce matin?
-Oui bien sûr, comment veux-tu que je l´oublie... On sait qui c´est?
-Non pas encore. Mais un nouveau corps a été découvert, tué semble-t-il dans les mêmes conditions. Et c´est celui de Tina..."

OUHLA ! !!
Glups...

Ce qui signifie...?