Création

Ça faisait longtemps que j’avais pas vraiment vu
Une espérance dans des mots que j’ai moi-même écrit
Peut-être un point transformé en virgule
Ouais, ça me rendrait sûrement moins aigris

Putain la fin traduit aussi bien un début d'optimiste que triste. Vraiment très beau texte, j'ai pu m'y reconnaître à plusieurs moments et j'espère ne plus m'y reconnaître le plus tôt possible, si je me fais comprendre.
Les trois paragraphes qui commencent par la même phrase, toujours efficace, surtout quand c'est bien fait
Et je me répète mais très beau texte...

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Sans transition

Petit texte sur lequel je bosse pour 2020. Ce sera peut-être l'introduction (quoique je préfererai l'introduction en français...); on verra. Je le mets en poste suivant pour ne pas que ça paraisse trop long.

How do you know your Momma's your Momma if you never asked her ?
Can you not tell I'm rapping when I say I'm not a rapper ?

How do you know what's real?
Would you not care for realler?
How do you know what's best for you? Would you not ask for better?

How do I know that Deihubei is the best rapper ever?
How do I know that Tyred King isn't a rapper either?

How come I think that you still love me?
Thinkin' fucked up shits like "I love you, you owe me"
when really you own me

Sleeptalking telling me you love me, waking up saying it's over.
What... What kind of bad dream could have so you trigger ?
What does it mean ? What, Was it, me?
An ackward buddy somebody saved you from?
Was I the bad dream you finally woke up from?

Dreamstate, sweat, spell, allegations,
sweatpants, down on ankles,
doubt, bed, anihilation,
pills, hair, piggybank, bait, nullified,
stamps, heart stomped, nilufër,
safety net, lucifer,
hell, no, war, love, piece, cross, Christ, wept,
Gabriel, sword, whip, cell, Impel Down, sea, world,
apetite, advertise, they, damn, them, you, me, more, us, blind date, bright led,
Your 2 years nightmare !

But we've been good in it !
And shit was good enough,
Man she be good in it
And you be choosing it !
I may have merely barely checked you out,
now, you the one who motherfucking end up choosing me!

I tried to leave !
Since you don't care for me !
I tried to care for me !
I tried to let you be.
Why won't you care for me?
Why would you care for me?
I tried to set you free, (but you) always come back to me eventually,
Evangeline, law, Murphy, Ventoline, asthmatic, as Cannon Shannon Briggs, my premier league...

Toujours un peu mal à l'aise quand je lis une bonne appréciation sur un texte réalisé par mes (modestes) soins, je suis content qu'il t'ait plu, qu'il ait pu aussi t'évoquer quelques (amers) souvenirs. C'est selon moi l'un des objectifs d'un texte, si ce n'est le principal ! Merci pour ta lecture.

C'est d'un pas ridicule que je m'avance : j'ai traduit ton texte par le biais de google traduction. Voilà, c'est dit, l'action est réalisée, elle est de bon augure dans la mesure où elle m'a permis de comprendre un fragment de ton texte. J'ai particulièrement aimé l'énumération que tu as faite :
" Dreamstate, sweat, spell, allegations,
sweatpants, down on ankles,
doubt, bed, anihilation,
pills, hair, piggybank, bait, nullified,
stamps, heart stomped, nilufër,
safety net, lucifer,
hell, no, war, love, piece, cross, Christ, wept,
Gabriel, sword, whip, cell, Impel Down, sea, world,
apetite, advertise, they, damn, them, you, me, more, us, blind date, bright led"

C'est une partie qui ne m'a pas été obligé d'apprivoiser grâce au bon vieil ami google trad', lequel se montre un poil obsolète dès lors que cela devient un peu trop "complexe", on en a tous l'expérience

Honnêtement, Shanks, ça sonne bien. Cette énumération, surtout. Pour ce qui est du reste, je n'ai pas réussi à tout déchiffrer. Si tu souhaites insérer une traduction, la tienne, celle qui saura éclairer nos lanternes, à nous, pauvres mineurs de fond qui ne cessent de creuser dans la même direction, inlassablement... eh bien, j'en serai ravi.

A la revoyure !

Sois pas mal à l'aise gars, au contraire. Que ça te booste Et dis toi que l'objectif du texte est atteint et ça c'est pas toujours évident !
Sinon je pense qu'avec google trad, malgré sa non-complexité, le gros du texte est saisi (sans jeu de mot ). Y'a deux-trois trucs qui sont compréhensible qu'avec une annotation ou en connaissant déjà. Cependant je peut fournir quelques explications:

- nilufër, safety net, "Safety Net" étant le titre d'une (très bonne) chanson de Nilufër Yanya, une jeune de 24-25 pige en montée en ce moment. "Safety net" veut aussi dire "filet de secours" donc j'ai bien aimé lle combo référence + analogie.

- cross, Christ, wept,Gabriel, sword Fait référence d'abord au plus court verset de la Bible (Jean 11:35) "Jésus pleura" (Jesus wept, ici remplacé par "Christ" pour la monosyllabique). Et "Gabriel,sword" faisant référence à l'archange Gabriel et son épée, représenté souvent terrassant lucifer, à qui je fais référence plus haut...(Cross c'est "croix", comme celle du Christ. En y pensant ça veut aussi dire "croisé" dans le sens de rencontrer ou encore "croisée des chemins")

- cell, Impel Down, sea Fait référence au manga One Piece ou il y a une prison (cell pour cellule) du nom de "Impel Down" qui s'enfonce jusque très profond sous la mer (rendant toute évasion futile, s'en évader de base étant déjà impossible même sans)

Puis y'a Evangeline, law, Murphy, Ventoline, asthmatic, as Cannon Shannon Briggs, my premier league

- Evangeline Murphy est un personnage de la (phénoménale) série The Leftovers. Je spoilerai pas du coup
- law, Murphy c'est pour la loi de Murphy, qui stipule que "tout ce qui est susceptible d'aller mal, ira mal"

- Ventoline, asthmatic,as Cannon Shannon Briggs, my premier league Ventoline, asthmatique, j'essaye de faire écho à une perte de souffle (à cause de la femme en question, suite à elle). Shannon (dit The Cannon) Briggs étant un boxeur asthmatique. Puis "premier league"...parce que "haut niveau", parce que...parce que Cette partie est moins bonne

Là on est purement dans le fameux combo "référence + analogie" au point ou j'ai peur que ce soit gratuit, je modifierai peut-être. Voilà voilà

Autre texte écrit hier au comptoir d'un bar:

Putain ton père est riche pourquoi tu rap, tu rateras rien t'héritera
d'une baraque qui dans quatre fois quatre ans vaudra quatre fois son prix, tu captes !
Tu prends d'la place, potentiellement, substantiellement,
la place d'un autre essentiellement,
qu'a pas ta chance, qui n'est pas Shanx,
qui taffe a temps plein, rêve d'un tremplin,
pour sa femme, ses frères, son bambin.
Comprend bien qu'on veut bien d'toi,
mais en fait on veut pas d'toi, 'fin si on veut bien d'toi,
on veut tes taxes, T4, tes impots mais pas sur l'dos du rap.

Ton père est riche, tu prends, la-place-d'un-autre, d'un pauvre.
Descends du ring, avant-d'te-prendre-un-liver-blow !
Arrête d'écrire ou donne tes textes à un autre un pauvre,
qui a pas ta chance, qui n'est pas Shanx, qu'a peu d'talent, 'fin pas d'talent,
qu'écrit pas d'chansons, qu'était pas sans...abri, sans patrie, sans amis, sans habits, sans famille, sans Rémi !
D'ailleurs comment tu t'en est remis ? Bref...
Comprends bien qu'on s'en fiche, de ta vie, ouais ta rime, est pas triste, parfois pique, parfois libre, parfois riche, parfois deep, Acadie, parfois vie, parfois queer... mais t'es riche !

Le rap se gentrifie,
J'anticipe
Sa force centrifuge
L'Eternel mon refuge
Ma bague, ton refus
Mon amour te rebute
Te suis-je répugnant?
Topic récurant
J'régurgite surement
Mais bon j'suis mon
Propre instrument
D'tourments, surement
Tambours roulements
Suspens, bourbons
Titube, soûlon!
L'ouvre trop, souvent
Raconte ou mens
Suit Christ, ou non
Supplie sous onces
Suprise: c'est non
C'est bon.
Sans "oui" c'est "non"
Mais ton "oui" c'est "non"
Ton "non" c'est "oui, j'pleure sous onces"
Mais bon c'est toujours non.
J'trouve les gonds d'poser ton ombre,
sans lien avec les assonances d'avant
et putain j'rêve encore qu'tu portes mon nom.

Sympa le dernier shanks, a l'audio ca peut bien rendre.. Pour l'texte anglais jsuis pas calé

Knor c'est kiffant a lire ton truc, et avec un flow saccadé ca doit résonner de partout

Tiens donc, un revenant. Merci bien C'est un one-shot donc même à l'audio je le ferai en une seule prise, en mode freestyle.
Aurais-tu un texte à partager ?

Je me rends compte que j'ai énormément écrit en anglais ces 12 derniers mois. C'est vraiment cool, mais le sentiment de satisfaction après avoir terminé un bon gros texte en gaulois me manque des fois

Je vais m'y mettre un peu plus pour les prochains jours. Même si je trouve que les instrus que j'ai - avoisinant les 800 prods (putain le tri sera chiant) - se prêtent plus à la langue de Shakespear.

Remarque, ça peut donner genre hybride assez original si bien foutu. Allez au boulot. (Et oui Knor est vraiment bon )

C'est pour ton projet ? Les instrus, elles sont de toi ? 800 c'est le bordel pour choisir haha mais t'as d'quoi faire

Sinon le dernier texte que j'ai écrit remonte a juin 2016, je l'ai jamais posé autrement que pour moi ou Dro (l'ami avec qui j'rappais depuis le début) faudrait que je le pose en freestyle un de ces quatre, sur cette instru connue sûrement car je l'ai toujours posé la dessus depuis l'temps haha

https://youtu.be/NVaqc8eQ2YQ

On s'est construit comme on pouvait, ou peut-être bien comme ils voulaient
on leur pardonne de savoir c'qu'ils façonnent mais on va s'écrouler
pour mieux bouger nos axiomes et ballets célestes refoulés
le chaos n'est qu'un album, on en reparle après la tournée
car en vrai, t'as pas tout fait donc moi non plus j'étouffais pas
mais tu m'as vu en rajouter pour colmater tes coups d'éclats
santé mentale, compétition, d'où l'expression d'un doux effroi
se construit-on dans la chaleur de l'ignorance de leur "j'ai froid" ?
un jour, ta maison brulera, et tu m'verras m'y réchauffer
au lieu de gueuler sur tous les Toi, pose ton cul à mes côtés
de ceux qui rêvent à ceux qui sautent, y'a ceux qu'ont rêvé de sauter
combien s'vantent de chasser le dragon ? Si peu savent les chevaucher
nos démons ont tellement d'idées, et tellement de corps et de potes
que.. complètement vidés, on n'sait que décorer leur grotte
ceux.. qu'ont sainement visé leur pied voulaient cibler la corde
de.. ces futurs liens brisés et tous les vertiges qu'ils t'accordent
la marque saigne, cette poursuite est-elle longue et saine ou vaine ?
seul dans sa suite de l'être, une plaie ouverte a pu devenir souveraine
et sous son rêgne, on s'est compris au dela des hontes et des civières
quand la folie nous a conquis sur les décombres et les cimetières
mais si fier, on s'est fermé au dela d'la commande et l'contact
puisque comment les aider revient à comment les combattre
comment les comprendre sans les actes et les blessures
qu'on contracte de la main du démon qui craque nos serrures
on s'est construit comme eux une armure propre à nos frontières
une barrière propre à nos bavures, de bonne augure juste pour nos pairs
combien sont-ils, loin d'notre nombril et pourtant si proche de nos sphères
est ce qu'on s'est construit plus haut qu'eux par l'aventure et l'écriture ?
des clotures, des geolières en guépière, des bières, des factures
l'angle est de taille mais rien n'diffère, même pas l'écaille sur la fracture
on les emmerde, on les rassure.. qu'importe nos gouailles et nos trophées
on est des cons, un peu comme eux, sauf que nous, on en a trop fait
comme si un milliard d'assoiffés se contenteraient d'une seule paille
comme si j'allais critiquer vos slogans avec une punchline
à défaut d'gagner la bataille, maintenant on prend de dos nos vices
en découvrant l'kiff d'un JM paille ou d'une Rochefort 10
la dernière s'fera sans nos fils, aux gorges du tarn, à l'anse mitan
"carpe diem" de l'absence au risque, sonne comme une balade en silence
quand j'vois l'édifice en projet, j'repense à tout c'qu'il y a derrière
on t'parle d'arbre qui cache la forêt, moi d'forêt qui cache la clairière
ainsi ma douleur est né sur les sentiers du jeu causal
où selon la couleur, l'effet, s'est fait l'chantier du Je social
au terminal, pas d'terminus, mais seulement la douceur des fées
qu'on m'empale comme un Silenus, tant qu'je vois la rousseur d'Enée
qu'importe la rouille de l'épée, le ratelier est plein, j'essaye
de tenir la bête enchainée, le long d'un ère et d'un éveil
puisque l'sommeil n'est qu'une petite mort, qu'arrête chaque soleil
J'ai trouvé quoi faire de ma vie: mieux préparer la prochaine..

Je le connais gros, je te suis sur facebook. Je t'ai même fait gagner quelques followers en faisant tourner ton album...de rien

Excellent texte d'ailleurs, archi écrit comme d'hab, comme on aime.

Ah ouai tu me demandais un nouveau texte de chez nouveau, mais comme je t'avais dit jsais plus quand j'ai rien écrit d'autre depuis haha, vraiment.. Et j'savais pas que tu suivais l'truc sur FB on s'est parlé qu'ici ou via soundcloud ptete ?

Je venais sur ce forum pour mater les trucs d'écriture classiques a la base, tsais les histoires, les fictions, les conseils, tout ca.. Ca me botterait bien de tripper sur de longues histoires et dialogues, mais c'est pas la meme gymnastique que l'rap haha

Du coup j'passais ici par curiosité moi a la base c'est tout

Bonne année les gens! Puissiez-vous écrire encore et toujours!

Dub : C'est pas mal ! Il y a quelque chose de presque palpable dans ce texte. Ça aurait pu vraiment l'être si les rimes n'étaient pas aussi pauvres. Je les trouve redondantes, n'hésite pas à manipuler les mots comme tu l'entends.

Un humble conseil, dénué donc de toute prétention que je donne ici : décortiquez les mots que vous employez, même les plus insignifiants ! Une petite anecdote ; parfois il m'arrive de mal entendre ce que me dit mon interlocuteur d'en face - je ne suis absolument pas sourd je tiens à le préciser simplement distrait de temps à autre - je comprends par conséquent un autre mot qui, après bonne compréhension, s'approchait étrangement du mot que je croyais être. Je semble encore plus fou après l'avoir exprimé de manière écrite C'est pareil dans quelques musiques que j'entends sans grande attention, il m'arrive d'entendre des mots, parfois un groupe de mots qui ont le même son, formant par cette occasion assonance ou allitération, et il m'arrive de me servir de cela dans certains textes. C'est depuis ce temps que je décortique les mots.

Belle et bonne année 2020. Ecrivez toutes sortes de choses, c'est bon à faire et bon à lire !

Hmm....Je suis en désaccord avec toi sur le coup Knor. Enfin, je pense que je vois ce que tu veux dire mais justement, comme tu le dis (j'ai encore rien dit jusqu'ici aya), il y a quelque chose de presque palpable; j'enlèverai même le"presque" de la quote.

Perso je me dit que quand t'a un texte de ce calibre qui est vraiment vivant et te fais plonger dans un univers le temps de la lecture (ou l'écoute, si Dub se magne d'enregistrer un jour ); est-ce que la "pauvreté" des rimes importe encore?
Puis pauvreté et simplicité sont deux choses différentes; mais quand bien même.

Ça aurait surement desservi au texte de complexifié les rimes non? En gros, est-ce que les autres qualités voire la nature/structure du texte ne "pardonne"-t-elle ou ne justifie-t-elle pas la simplicité des rimes?

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Sinon pour la deuxième partie de ton poste je plussoie puissance mille. Beaucoup de mes idées, concepts, de rimes voire de textes entiers sont nés à cause de lyrics que j'ai mal entendu. Ça ouvre sur un monde de possibilités ce truc, surtout quand ce que t'a entendu fais tout aussi sens voire (et c'est présomptueux) est meilleur que les vrais lyrics
La même quand j'entends certains dialogues de films et je fantasme sur telle ou telle phrase qui s'avère finalement ne pas être la bonne. L'avantage est que tu peux alors utiliser le tout sans plagier vu que techniqiuement ça vient de toi

Les désaccords sont les bienvenus, c'est ce qui fait vivre une conversation après tout !

Je pense qu'un texte qui ignore le principe de richesse des rimes se doit d'être quasi parfait. Il était, celui-ci, quasi palpable. Inutile de préciser que la critique née d'une incontestable subjectivité, laquelle née elle-même d'un vécu, d'une certaine vision des choses, etc. Cependant, si on doit voir les choses d'un angle plus global, je maintiendrai que la richesse des rimes est un concept qui est un facteur important, d'autant plus important que le rap est un genre grandement pratiqué depuis quelques années, nous en sommes la preuve formelle.

Ce n'est pas le seul facteur, cela va de soi, mais c'est ce qui permet de se démarquer. Et puis, j'aime la langue française, la modeler avec souplesse et ingéniosité. Il m'arrive - je ne parlerai pas bcp de moi j'en ai déjà trop dit lors de mon précédent post - comme beaucoup de n'avoir aucune inspiration. Je pars alors d'une rime, une rime que je considère originale, le début n'a quelques fois pas vraiment de sens, la rime s'avère autant intéressante à l'écrit qu'à l'oral. De là démarre un texte, pas aussi alambiqué que l'on pourrait croire à son début. D'où l'importance des rimes, et je suis d'ailleurs surpris que toi aussi tu réagisses à des mots, phrases que tu peux entendre dans des sons/films, même dans des pubs pour ma part. C'est très surprenant, je pensais être cinglé ahahaha.

Mais oui, texte qui pousse à l'évasion, grande prétention attention, n'a pas nécessairement besoin de grandes rimes.

Je vois ce que tu veux dire ouais. J'aurais néanmoins placé son texte dans la catégorie des "quasi parfait" qui peuvent se permettre cet écart justement; mais pas grave .
Ici, texte écris en un peu moins de deux heures là tout de suite. Je me suis pas relu on va voir ce que ça donne.

De manière TRÈS originale, le titre est "2020"

Endormi avec une violente envie de me buter
Est-ce pour ça que Dieu a endormi Adam?
L’envie de lutter diluée dans une époque qui s’veut idéale.
« Le premier homme sur terre s’est pendu » ça fait pas trop bonne presse
On commence pas une Bible en faisant une dépression dans l’ciel!
En fait on y était presque; enfin…on était pressé
Bosser, baiser, trouver un être qu’on apprécie détester
Le rêve d’nos parents n’était pas l’même mais on est quand même né
T’a peur, avoue, une boucle est faite, ferme ta bouche, respire par le nez
Ma douce, à nous je trinque ‘fin j’bois; 60 pourcents, envoie!
L’amour est mort en 2003 et l’innocence à Columbine

Putain j’déteste ça!...
Ce putain d’rap qui m’colle aux bask’
Peut-être qu’en fait j’me déteste moi
Peut-être qu’au fond je te déteste toi
On était presque ça!...
Mens-tu avec actions quand tu te barres?
T’aurais pu avoir mon empire de sable…
En plus de ça...
Leurs opinions s’obsolètisent; plus t’es heureux moins je t’écoute
« Rien que des bêtises quand t’es pas là » Paturel en moi s’éveille
Rien que je remplis ces vers, je me vide
À moitié plein; totalement ivre
Tu m’donnes envie d’une baise torride
J’aurais dû l’faire quand t’étais mienne
Depuis je pleure la bouche ouverte
Je radote, j’ai 60 ans de plus
Les portes ouvertes s’enfoncent au bélier
T’ai-je dit que t’étais belle?
Si oui pardon. Si non tu l’es

Tu m’sèmes, c’est cool
2020 c’est jamais que le 8ème remake de 2012
Le monde terminé, j’ai toussé
Le monde c’est fini, je t’ai trouvé
Je propose « Je t’épouse » et j’époussette
Cette peinture rouge sur tes pommettes
Tu veux que j’t’épouse quand t’es bourré
Tu m’pousses à bout, mais je bouge pas
Beaucoup m’ont dit que c’est un coup d’pouce que tu te barres et j’ai pouffé!
Bouffer de l’air frais dans cette descente
T’as même l’aisance de me contacter
Toi qui m’as…fournis l’essence pour que je puisse foncer dans l’pavé
En parlant d’pavé désolé; j’me perds, tu sais, c’est que je constate
Qu’on a ouvert la porte de véranda avec la clé d’contact
Qu’on parte; qu’on tarde; ça tenait qu’à toi
Et vu que moi je tenais à toi
T’a sauté l’pas sans dire aurevoir
pour n’plus avoir à tenir à moi!
J’écris, j’me perds, tu sais j’comprends
Je suis pas teubé, juste entêté
T’étais pas pauvre, juste endettée
C’était pas faux, juste embelli…
Et comme dans…toutes les histoires de fées; faut bien une fin d’périple
Conjoints de faits se rendent pénible et rentre chez eux; je nous pensais:

Des gosses baisant dans un monde les délaissant
Des anges errants sous une étoile de démon
Désordre naissant dans une époque d’Hégémon…
Des hommes décents, dans une époque indécente!
Putain…

Très bon texte Curieux de te l'entendre rapper, curieux de connaître l'instru qui lui servira de support, à ce texte comportant trois passages m'ayant marqué.

Le premier : "L'amour est mort en 2003" que s'est-il passé en 2003 ?
Le deuxième passage, et pas des moindres :

"T’ai-je dit que t’étais belle?
Si oui pardon. Si non tu l’es"

J'aime les limites, ça me permet de calculer l'intensité du truc. Je dirai que ce passage est capital, cela démontre tellement de choses, surtout en ces temps peu glorieux pour l'Amour, lequel a perdu de sa rigueur et par la même occasion, sa majuscule. Donc, oui, j'aime les limites et par conséquent, je dirai que ce passage se trouve à la frontière de l'aphorisme.

Tu m’sèmes, c’est cool
2020 c’est jamais que le 8ème remake de 2012

J'ai usé de l'outil de citation tellement c'est bon à lire, bon à réfléchir. Bravo. C'est une réflexion fermement enracinée dans l'époque, encore une référence à cette époque, celle que nous vivons, celle qui est peut-être en trop ou une simple transition, je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit, j'adore ce passage.

Pas facile à rapper, si ?

Mens-tu avec actions quand tu te barres?

Je ne comprends pas le sens de cette phrase

Elle (la personne dont il est question) mentirait avec conviction ? En ne laissant derrière elle que de mauvaises choses ?

Plusieurs interprétations envisageables. La meilleure sera celle de son auteur.

Un petit texte sympa que j'ai écrit il y a quelques mois et que j'aime particulièrement rapper !

''Le rideau se ferme ; mon cœur palpite quand il repense à tous ces r’gards

C’la a duré peu de temps, mais putain je tiens enfin le bon bout, pour la première fois je tremble pour un service que j’ai rendu
Celui de passer le temps des gens, les divertir, les entendre chanter… bouger leur corps sur des paroles qu’un gars paumé a inventé

Plus de problèmes sur la scène, je tiens le micro entre les mains, c’est le graal que je recherche depuis qu’ma vie patauge dans l’épopée d’un flou refrain

Si tu savais comme j’ai ramé entre hésitations, entre le spleen d’un gros camé… mais ce soir, ce soir c’est comme si j’avais l’accord des cieux qui m’ont permis de parer péripéties, moments de doute que l’on érige dans ce périple nommée périphérie
Ouais… c’est dans l’voyage, peu importe kilométrage, que l’on voit sage et qu’on ressent ce doux naufrage… quand le soleil se couche et qu’les idées décident de prendre le large.
Envie de revivre les sensations d’un mois sans gris, pourvu de couleurs et d’moisonnerie ; je récolte le blé d’un grand plaisir né d’une envie dont je n’ai jamais guéri.

Ecrire est thérapie, et rire lapide la moindre angoisse d’une balle s’transformant en bel oubli
A peine sur le départ, mes yeux farouches demandent la perte d’un monde conçu sur pourcentages et tout le blabla signés sur chaque papelard.

Je n’avais pas imaginé que la vie puisse aussi être bizarre. Partager mes émotions, qui le savent, sont empruntes d’un insistant blizzard.
Peu de cadeaux me faisaient chavirer, désormais chaque soir représente la gloire d’une grande virée
Peut-être un peu naif, mon amour pour les mots, lui est bien laïque
Marié à corps perdu avec les lettres, marécage d’mon existence, je m’arrête à l’âge où les rides deviennent trop conséquentes
Eureka, la consécration… revenir du taff avec le smile après concert, applaudissements et concertations
Parents, amis, copine ; dans la loge, je vois l’approche de mon père, main sur l’épaule me dit « mon fils, de toi je suis fier »

Quand les symbales reprennent du rythme, 22h sonne, lune d’été, l'unité et quelques verres, voilà le rite
L’ambition ne cesse de croître, la passion ne cesse de croire en moi et j’serai quoi sans elle ? Qu’un bout de viande dont les neurones s’agitent pour feindre un excès de zèle.
Maintenant épanoui, il fut une nuit où j’me rappelle des gyrophares et mon sursis avec le ciel.

Y a des jours où je cogite encore, idées confuses que j’décompose dans l’unique version d’une œuvre sujet à des complots
Ceux qu’émanent ma tête quand le soir après l’coucher, j’me rappelle que ma vie est une grande fête en plein succès.'''

Après 1000 ans j'ai pris le temps de lire ton texte Knor. J'aime beaucoup.
On dirait plus une histoire qui rime dans un journal perso (tient ça fait un bon titre d'album-concept ça ).

J'ai voulu le lire en rappant mais je connais pas ton flow. Alors je me suis retrouvé à le lire comme une histoire, et ça marche bien comme ça, particuli;rement la première partie, qui me rappelle que je suis pas vraiment remonté sur scène depuis mes 17 ans - hors Karaoke, très appréciés au demeurant - malgré ô combien d'occasions (et même des co-organisations d'événements hip-hop).

L’ambition ne cesse de croître, la passion ne cesse de croire en moi et j’serai quoi sans elle ? Qu’un bout de viande dont les neurones s’agitent pour feindre un excès de zèle.

Cette partie résonne particuièrement chez moi

Y a des jours où je cogite encore, idées confuses que j’décompose dans l’unique version d’une œuvre sujet à des complots

Je suis pas sûr à 100% d'avoir saisi, mais si j'ai compris c'est très fort comme ligne

Ceux qu’émanent ma tête quand le soir après l’coucher, j’me rappelle que ma vie est une grande fête en plein succès

J'espère un jour arriver à cette même réalisation

Hate de voir un jour ce que ça donne rappé!

Merci pour ta lecture. C'est un texte qui, lui aussi, date de quelques mois. Il ne reflète pas ma vie actuelle, j'allais dire que c'est une utopie, ça s'en approche peut-être à la rigueur, mais c'est un sommet que j'aimerais aussi atteindre. Je me suis fait plaisir en récitant cette histoire, car on peut lire ce rap de façon narrative.

Mon flow prend de l'allure, je me sens bien plus à l'aise qu'il y a quelques années. Ce que j'aime, c'est que je suis en perpétuelle évolution, je ne stagne pas. Je m'entraîne tous les jours, j'y prends beaucoup de plaisir et c'est une passion qui occupe désormais un rôle prépondérant dans ma vie. Sans écriture, je ne suis pas grand chose, c'est ce que j'ai voulu décrire à travers ces lignes écrites naturellement.

Encore merci à toi ! Et à la prochaine pour un prochain texte :p