trop bien ^^
ya rien d´autre à ajouter
Le fait Az´ est que - comme je l´expliquerai dans un petit commentaire bien construit après avoir fini cette fic-là - quand j´ai commencé à réfléchir à cette histoire, elle ne me semblait pas aussi longue. Il n´était pas du tout prévu que le Prince passe autant de temps à Kridath. alors au final j´ai décidé de couper l´histoire en deux parties, dont la première est celle postée sur ce topic.
Cependant j´ai prévu de répondre à certaines questions, du moins en partie, parmi lesquelles : pourquoi Alexandre n´est pas un véritable humain? qui est le maître de Fang-Li? Qui est le maître d´Alexandre? (la réponse à cette question devrait vous paraître peu satisfaisante, soit dit en passant, mais prendra son importance dans "Le siège de Dümrist") Qui a payé Jakarn? (idem)
Par contre, pour Hustouk et pour les assassins qui voulaient la peau de Jakarn, et d´autres questions, il faudra attendre.
Au fait, s´il est des questions que tu te poses et qui ne figurent pas dans cette liste, merci de les signaler, que je n´oublie pas d´y répondre par la suite.
Grhyll Lequel, des trois loups, est selon toi tué trop facilement?
Ben le dernier, celui auquel Jakarn tranche la tête directement. C´est vrai que cela est un peu simple^^.
Pour les questions, heu oui j´en ai une : reverra-t-on Kandrill? Il me semble qu´elle n´est pas morte...a moins que ce ne soit la fillette qui ne le soit, je ne sais plus laquelle des deux est en vie.
Donc, si je comprends bien, Hustouk va continuer à garder son mystère durant lgtps, donc si je ne m´abuse finalement il est assez important, non? (et pitet pas aussi zentil qu´il n´y parait...)
Ah oui, en questions oubliées : que veux RELLEMENT Thul´lod? Je suppose qu´il ne veut pas juste renverser Alexandre...
OK pour le loup, le problème c´est que dans le feu de l´action, il me fallait le faire disparaître rapidement. Je verrai ce que je peux faire (dans la foulée, je pensais au même destin pour une araignée géante, je devrai corriger aussi).
Les Bracelets d´Arzhan : Kandrill est foudroyée par Alexandre quand Greta le guide pour qu´il utilise les Bracelets. Elle-même meurt deux minutes après quand Alexandre a compris comment manier les bracelets sans son aide. Puis Lida veut s´enfuir mais Alexandre la tue aussi pour qu´elle ne revienne pas prendre sa revanche. Donc elles sont toutes mortes. Seuls les Chevaliers Blancs reviendront par la suite d´après mes plans, notamment le frère de Kandrill.
Oki merci de ces précisions. Je suppose que les Chevaliers Blancs ne reviendront pas en gentil, j´me trompe?^^
Et en même temps, sera-ce (c´pas français ca j´le sens^^) l´occasion d´en apprendre plus sur cette organisation ainsi que, pourquoi pas, sur les Paladins Noirs? (j´ai comme l´impression que les deux groupes vont s´affronter)
J´ai en effet prévu de les développer davantage, mais sans encore m´aventurer jusqu´au coeur de leurs citadelles et de leur fonctionnement.
Tu veux dire que là tu vas t´arrêter à la moitié de La cathédrale de Kridath et reprendre la suite sur un autre topic ^^ REmarque je me plains pas :D Ta maîtrise de l´histoire m´impressionne C´est vraiment très bien !! A quand l´édition papier ?
dac avec grhyll qui y est une fic pareil sur ce forum!
a quand la suiiiiiiiiiiite???
A maintenant la suite :
Les capitaines quittaient peu à peu le large bureau de Stall Kogard, laissant la place aux diplomates. Il n´était plus temps d´échafauder des plans de bataille, mais de négocier. Quelques serviteurs installaient une longue table d´acajou dans la salle, en prévision de l´entretien. Depuis ses fenêtres, baignées par le soleil de midi, le gouverneur vit des soldats retirer la lourde barre de fer qui bloquait la porte Est de Kridath. Ils écartèrent ensuite les deux épais battants de bois et de métal pour laisser entrer un important groupe de cavaliers Elfes. Une vingtaine, guidée par quelques gardes, se dirigea fièrement vers la citadelle. Les autres, soit environ cinquante, demeurèrent au niveau de la porte. Stall Kogard poussa un long soupir. La partie difficile du conflit commençait. Il allait devoir conclure l´accord le plus avantageux pour lui, sans toutefois froisser ses ennemis. Mais il ne savait pas ce que réclamaient les Elfes.
Quelques minutes plus tard, Fàldin pénétra dans le bureau.
- Ils arrivent, annonça-t-il. Je n´aurais pas cru qu´ils accepteraient de vous rencontrer ici même. Mais ils étaient d´accord, à condition qu´une petite troupe reste à l´entrée de la ville, comme garantie.
- Ce que tu leur a accordé, nota Kogard.
- Il n´y avait pas d´autre moyen.
- Ont-ils l´air dans de bonnes dispositions ?
- Ils sont d´excellente humeur et ravis de pouvoir négocier plutôt que combattre, répondit Fàldin.
- Parfait. Introduis-les.
Le conseiller s´inclina légèrement et quitta la pièce pour revenir avec la délégation elfe. Tous se ressemblaient, remarqua Kogard : grands, fiers et élégants, les cheveux blonds et longs, les yeux légèrement en amande. L´un d´eux s´avança vers le gouverneur. Sa beauté naturelle était renforcée par le port d´un habit vert et or étincelant.
- Je me nomme Sismaril, déclara-t-il. Je suis ici en tant qu´ambassadeur de mon roi, Itraïr. C´est un grand honneur de vous rencontrer, Excellence. Un honneur auquel s´ajoute la joie de vous voir raisonnable et prêt à négocier.
- Tout l´honneur est pour moi, répondit Kogard.
Le gouverneur décrocha de sa ceinture le fourreau de son épée, une rapière à la lame fine et souple, et la posa sur la table. Sismaril déposa à son tour son arme, une longue épée un peu incurvée, au pommeau d´or ciselé. Ce rituel accompli, l´homme et l´Elfe s´assirent à la table.
Les serviteurs sortirent, les gardes refermèrent les portes et se campèrent devant. Les Elfes s´assirent à leur tour, ainsi que les conseillers de Kogard. Enfin le gouverneur parla :
- Vous savez tous qu´une bataille entre nos deux armées aurait été un désastre. C´est pourquoi je me réjouis que nous puissions discuter en paix d´un accord. Je me propose de faire serment d´allégeance à votre roi, de vous laisser libre accès à la cité de Kridath et de joindre mon armée à la vôtre. Ce ne seraient que peu d´hommes par rapport à vos troupes, mais cela vous suffirait, je pense, pour juger de ma bonne volonté.
- Vous accepteriez de déposer les armes et de nous confier les clés de la ville ? dit Sismaril. Mais que demanderiez-vous en échange ?
- Simplement de conserver mon poste de gouverneur. Et bien sûr, comme tout vassal, d´obtenir juste récompense après votre victoire sur le roi Alexandre.
- Qu´entendez-vous par « juste récompense » ?
- L´administration de plusieurs autres provinces du royaume, pour commencer. Je connais bien mieux la Dümra que vous, je sais comment gérer ses territoires. Vous, vous aurez certainement mieux à faire.
- Evidemment. Vous avez parlé de joindre votre armée à la nôtre. Qui en aurait le commandement ?
- Je préfèrerais le conserver.
- Je vois, dit Sismaril. Je pense qu´il vaudrait mieux que vos troupes soient placées sous notre autorité directe. En effet...
Les négociations continuèrent pendant une demi-heure. Les conseillers intervinrent de plus en plus de chaque côté. Après les détails militaires, on s´occupa des questions de gestion et de ravitaillement. Kogard voyait les termes d´un accord se préciser, quand brusquement Sismaril mit fin au débat :
- Toutes ces paroles n´ont aucun intérêt.
Il y eut un silence. Tous les Elfes échangèrent des regards entendus.
- Que voulez-vous dire ? demanda le gouverneur.
- C´est bien simple. Je ne suis pas venu négocier. Connaissez-vous les récentes théories de notre roi Itraïr ?
- Je ne vois pas le rapport.
- Comme il l´a démontré, poursuivit Sismaril, les Elfes sont clairement la race supérieure de ce monde. Le prouvent notre grande beauté et notre adresse innée, notre vie éternelle, notre sagesse et notre raffinement. Nous nous ressemblons tous, preuve s´il en est besoin de la pureté de notre sang. En conséquence, il nous appartient bien évidemment de diriger ce monde. Les Dieux y ont placé des races très inférieures, comme les Orks, les Wolks, les Singes où les Varaks, mais il existe aussi des races plus perverses, telles que les humains et les Elfes Noirs. Ces dernières ont longtemps empêché la domination des Elfes, plongeant ce monde dans le chaos, et doivent aujourd´hui disparaître pour que le bien triomphe.
Il se tut. Pendant un instant, personne ne répondit. Puis Kogard prit la parole :
- C´est ce que vous enseigne votre roi ?
- Exactement.
- Et vous ne mettez pas ces propos en doute ?
- Itraïr règne depuis des siècles, c´est le plus sage d´entre nous. Pourquoi douter ? Nous avons pu constater par nous-mêmes notre supériorité et l´acharnement que mettent les humains à nous empêcher de diriger ce monde.
- Et vous nous regroupez tous dans la même catégorie ? questionna le gouverneur. Un peu extrême comme position, non ?
- Parfaitement.
Fàldin essaya de sauver les négociations. Il s´approcha de Sismaril et lui demanda :
- Nous pouvons cependant toujours conclure un accord, non ? En vous donnant la domination que vous revendiquez ?
- Vous ne m´avez pas compris, répliqua l´Elfe. Vous devez mourir, tous autant que vous êtes. Parce que votre médiocrité met ce monde en péril.
Un couteau surgit dans sa main et brilla un instant. La gorge de Fàldin se déchira et un flot de sang en jaillit. Le vieil homme s´écroula.
Aussitôt les autres Elfes dégainèrent leurs épées et s´attaquèrent aux gardes et aux conseillers avant qu´ils ne puissent réagir. En quelques secondes, ils les avaient tous liquidés et s´empressaient de barricader les portes.
Resté seul, Stall Kogard récupéra sa rapière sur la table et la tira du fourreau. Sismaril fit de même, brandissant sa lame incurvée dans la lumière du soleil.
- C´est fini pour toi, dit-il. Regarde une dernière fois ta cité.
Une rage terrible brûlait dans les yeux du gouverneur. Ces Elfes l´avaient trompé, trahi ! Ils avaient tué Fàldin, son plus fidèle conseiller et son ami le plus proche, sans lui laisser la moindre chance. Et maintenant ils voulaient le tuer, lui !
- C´est pour vous que c´est fini ! tonna-t-il. Vous avez négligé un détail !
- Quel détail ? ricana un Elfe. Tu vas tous nous vaincre avec ta petite épée ?
Kogard leva haut sa lame étincelante :
- Je ne vous ai jamais fait confiance ! rugit-il. Dorzak, à toi !
Toute une part du plafond bascula d´un coup : c´était une trappe ! Trente hommes en armes bondirent dans le bureau, menés par Dorzak Hagarat. Le géant avait endossé une armure complète en acier, munie de clous acérés et d´un solide casque à cornes, qui lui donnait l´air d´un monstre de métal. Il tenait dans chaque main l´une de ses fidèles haches de bataille.
Les Elfes en un instant se mirent en garde. Dorzak en repéra deux qui hésitaient devant son aspect terrifiant, se jeta sur eux et abattit ses haches. Les lames ouvrirent leurs crânes jusqu´au milieu du torse. Les soldats de Kridath se lancèrent dans le combat avec un cri de guerre, prêts à défendre leur gouverneur au prix de leur vie. Les Elfes ripostèrent férocement et la bataille ne tarda pas à devenir une mêlée confuse et acharnée.
Stall Kogard bondit sur Sismaril, lame en avant. Celui-là, il le voulait pour lui. L´Elfe, certain de l´emporter, engagea le combat. Il ne voyait dans la fine rapière du gouverneur qu´un aveu de faiblesse : il devait être trop vieux pour manier une arme plus lourde. Il dut rapidement réviser son jugement. Kogard luttait avec énergie, tenant sa rapière d´une seule main, préférant les petits battements du poignet aux grands mouvements de bras, cherchant à enrober la lame de son adversaire, feintant et se fendant plus que de raison. Sismaril n´avait jamais vu personne combattre ainsi. L´Elfe perdait du temps à relever son épée après chaque coup et peinait à contenir les gouverneur. La fine rapière n´aurait pas inquiété un homme en armure, mais Sismaril ne portait qu´une tenue d´apparat qu´une lame n´aurait aucun mal à percer. Rageusement, comme pour chasser le doute de son esprit, l´Elfe frappa de taille. Kogard l´esquiva, plaça une riposte qui manqua d´un cheveu le flanc de son ennemi, para une nouvelle attaque et se remit en garde.
Dans le bureau, les soldats prenaient l´avantage, d´autant plus que d´autres les rejoignaient. Dorzak Hagarat frappa un Elfe au côté, le coupant presque en deux, se tourna et plongea le tranchant d´une de ses haches dans la poitrine d´un autre. La lame ressortit dans son dos. Un troisième attaquant s´élança sur lui, évita un puissant assaut et se jeta de tout son poids dans les jambes du colosse. Dorzak perdit l´équilibre, bascula en avant et parvint à tomber sur son adversaire, qui périt écrasé sous les clous de l´armure. Le géant sentit alors une lame courir sur son dos à la recherche d´un interstice entre les plaques d´acier. Son armure le gênait, il n´arrivait pas à se relever. Dorzak vit l´ombre de la mort planer au-dessus de sa tête. Affolé, il abattit sa hache au hasard derrière lui. La chance le servit, et il sentit quelqu´un s´effondrer sur son dos.
Le colosse tourna la tête pour apercevoir un nouvel Elfe qui fonçait sur lui. Sans réfléchir, il balança une de ses haches et faucha les jambes de son assaillant, qui tomba en hurlant. Dorzak parvint enfin à se redresser, et put constater que la bataille touchait à sa fin : les Elfes gisaient à terre, morts ou agonisant, parmi les corps de quelques hommes de Kridath. Le géant put voir Kogard qui ferraillait toujours avec Sismaril. Le gouverneur avait clairement l´avantage et poussait son adversaire à commettre des erreurs qu´il payait chèrement. Déjà les bras de l´Elfe étaient couverts d´entailles sanglantes. Soudain Kogard aperçut une ouverture se fendit. Sa lame perça l´habit de Sismaril et entama sa peau. La blessure aurait été légère sans l´extraordinaire dextérité du gouverneur. Il se replaça au dernier moment, changea l´angle de son poignet. Sa rapière se glissa dans un crissement entre les côtés de l´Elfe et transperça son coeur. Ses yeux s´agrandirent de surprise.
- Une variante du style Makashi, conçue pour les personnes trop faibles pour lever de lourdes épées, commenta Stall Kogard en retirant sa lame.
Sismaril s´écroula, une main sur sa poitrine. Ses yeux se fermèrent. Le gouverneur poussa un cri de rage et lui planta son épée dans le ventre.
- Sale lâche, ajouta-t-il. Ca, c´était pour Fàldin.
- Pourquoi ont-ils fait ça ? demanda Dorzak. Ils ne comptaient pas prendre le fort à eux seuls, quand même ?!
- Laisse-moi réfléchir... S´ils nous avaient tous tués, la ville se serait retrouvée privée de chef en cas de...
Ils échangèrent un regard affolé.
- En cas d´attaque massive ! s´exclamèrent-ils en même temps.
Ils se précipitèrent à une fenêtre. Leurs craintes se trouvaient confirmées : les cinquante Elfes qui accompagnaient la délégation tenaient la porte Est grande ouverte, occupaient les rues environnantes et repoussaient tous les gardes qui accouraient. Au loin, le gros de l´armée filait droit sur la cité. Si la porte restait ouverte jusqu´à leur arrivée, les Elfes entreraient sans mal dans la ville. Ce serait un massacre.
- Rassemble tous tes hommes et reprend la porte, ordonna la gouverneur à Dorzak.
Le colosse s´élança dans les escaliers en hurlant pour ameuter tous ses hommes. Kogard reporta son attention sur la bataille. Le plan était parfaitement conçu. Il avait été fou de croire qu´il pourrait négocier. Maintenant, c´était trop tard. Il fallait combattre et vaincre à tout prix.
La bataille de Kridath avait commencé.
Bu, j´aurais bien aimé qu´il crève ce gouverneur, bien que j´sois content qu´ils soient morts aussi ces elges arrogants. T´as parlé des Norcaïnes (Elfes Noirs), on en entendra plus parler ou pas? J´aime bien cette race d´ordinaire.
P´tite faute tiens : "peinait à contenir les gouverneur" "le", et pas "les"
Sinon, hummm...la suite pour ce soir? Alllezzzzzz
trop bien
qui va gagner la baitaille de kridath???les hommes ou les elfes???
mystère mystère
Une troisième faction dont on n´a pas entendu parler et qui va anéantir nos deux armées, et Kogall survivra pour m´faire chier^^.
(ben quoi? J´fais des hypothèses, quoi, farfelues? Mais non..si? Mais euhhhhh m´fais toujours avoir z´êtes missants! :peuh: :tirelalangue: :gamin: ) (faudrait vraiment le créer le smiley "gamin" mdr)
Mmh je suis un peu déçu par cette partie... Enfin, dans un sens, elle est un peu obligatoire, je crois avoir tout compris, mais chaipa, elle m´a pas fait me plonger dans l´histoire comme les autres. Bah, la suite ^^
Probablement car ça traite pas d´Alexandre et que c´est surtout ce qui lui arrive qui t´intéresse, me trompe?
Je ne sais pas, je ne pense pas que ce soit ça, puisque j´aime bien quand l´histoire part dans tous les sens... enfin y a ptête un peu de ça au niveau que ce qui se passe dans ce chapitre n´est au final que "secondaire" (je me comprends quand j´emploie ce terme).
Bon, j´ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne, c´est que nous n´en sommes, d´après mes estimations, qu´aux trois quarts de l´histoire. La fin approche, mais il va encore se passer des choses.
La mauvaise, c´est que mes rebondissements risquent de vous sembler assez mauvais (enfin je dis ça à chaque fois et au final vous appréciez quand même, donc...)
La bonne bis, c´est qu´il y aura une suite aujourd´hui.
La ni bonne ni mauvaise, c´est que j´aimerais savoir qui vous voudriez voir s´affronter dans le dernier duel de cette fic. Je n´en tiendrais pas forcément compte, mais ça me serait utile pour voir quelles confrontations un lecteur est susceptible d´attendre.
Voilà voilà...
Dario contre Thenetos : Mage contre Mage^^. Mais bon, vu qu´t´a évincé Dario pour l´instant, je dirais : Hustouk contre Andorion/Jakarn/Seubal Artus. Ou pourquoi pas Vladek/Kogard, l´affrontement du Makashi^^.
P.S. Alors pour quand la suite d´aujourd´hui?
- Donc, qu´est-ce qui vous fait dire que c´est Hustouk qui a détruit cette chapelle ? interrogea Alexandre.
Ils marchaient dans les couloirs de la cité souterraine, tout prêts maintenant de l´allée des héros.
- Et bien, répondit Artus, quand nous l´avons retrouvé, il était évanoui mais ne portait aucune blessure. Si c´était son adversaire qui avait détruit le bâtiment, Hustouk n´aurait pas subi une attaque pareille sans dommages.
- Mais comment a-t-il pu faire ça ? dit Vladek. Il est plus ou moins indestructible, mais pas au point de démolir une chapelle à lui seul !
- Il doit avoir des pouvoirs cachés, supposa Artus.
- Ca m´étonnerait, répliqua le capitaine. Je le connais depuis des années et il ne m´en a jamais parlé.
- Alors c´est qu´il ne vous a pas tout dit sur lui, lança le magicien, agacé.
- Où est-il pour l´instant ? questionna Alexandre.
- Je n´ai pas eu d´autre choix que de le faire enfermer dans les prisons de la citadelle. Mais je l´en ferai sortir rapidement quand nous aurons réglé les affaires qui nous occupent.
- Une garantie pour que nous ne vous fassions aucun mal avant qu´il soit libéré ?
- On peut voir les choses ainsi, répondit Artus.
Le Prince resta silencieux un instant, puis reprit la parole :
- Dites-moi... J´ai un doute : ce ne serait pas vous qui auriez demandé à Kogard de me faire tuer, par hasard ?
- Quelle idée ! s´exclama le magicien. J´avoue avoir été frappé de surprise quand j´ai compris que ces gardes ne voulaient pas vous capturer, mais vous assassiner ! De toute évidence, le gouverneur cachait bien son jeu. Ou alors il a perdu l´esprit.
- Evidemment... murmura Alexandre.
Il n´était pas du tout convaincu.
- Voilà, c´est ici, déclara soudain Artus.
Ils tournèrent à l´angle d´un couloir et se retrouvèrent dans l´allée des héros. Les corps broyés, mutilés et ensanglantés des soldats gisaient devant la porte du fond au milieu des morceaux de pierres. Alice hoqueta.
- Qu´est-ce qui s´est passé ici ? demanda Vladek.
- Les statues nous ont attaqués quand j´ai ouvert la porte, expliqua Artus. Le temps que je les neutralise, tous mes hommes étaient morts.
- Kogard ne va pas être content, nota Alexandre. Chacun de ses soldats lui est précieux, et en moins de vingt minutes il en a perdu trente.
- Pas de chance, dit Jakarn.
Ils traversèrent le couloir et découvrirent le corps décapité de Sylvia. Alexandre eut un pincement au coeur. Il n´appréciait pas particulièrement cette femme, mais la voir morte le dérangeait quand même.
- Non, répéta-t-il, Kogard ne va pas être content. D´abord ses hommes et maintenant sa fille...
- Mieux vaudra ne pas le lui dire avant d´avoir quitté la ville, ajouta Artus.
- Entendu.
Alice et Adrien ne parlaient pas, figés par la vision de tous ces cadavres. C´était sûrement le premier carnage qu´ils voyaient, pensa Alexandre.
- Allons-y, dit Artus.
Ils passèrent la porte et pénétrèrent dans la salle secrète. Elle aussi était éclairée par la lumière orange des sphères magiques. Carrée et très large, elle avait un sol de marbre incroyablement brillant . Au fond se dressait un mur gigantesque, haut de trente mètres, parfaitement lisse. Sur les côtés, la pénombre cachait à moitié deux longs couloirs aux murs percés de nombreuses cavités, dans lesquelles s´entassaient des ossements divers.
- Des catacombes, expliqua Artus. Je ne comprends pas ce qu´elles font là. Mais voilà qui devrait bien plus vous intéresser.
Il désignait la base du mur, où Alexandre remarqua un sabre et un bouclier qui semblaient d´or et d´argent. Le Prince s´en approcha et examina les deux objets. Jamais il n´avait vu d´armes aussi magnifiques. Le sabre, à la poignée sertie de joyaux, avait une lame argentée dépourvue de la moindre éraflure, dont Alexandre ne pouvait distinguer le fil. Le bouclier, rond et doré, semblait extrêmement solide. Des symboles étranges en ornaient le tour. Le Prince retourna le sabre : des inscriptions similaires parouraient l´autre côté de la lame.
- Et je ne suis pas allé plus loin, déclara Artus. Ces armes étaient là, devant le mur, mais je n´ai jamais vu ces symboles. J´espérais que vous auriez une idée...
- Bien sûr, répondit Alexandre. C´est une langue très ancienne. Des milliers d´années, à mon avis. Je dois consulter mes notes...
Le Prince ouvrit sa sacoche et en tira une impressionnante pile de parchemins, ainsi qu´une plume et un encrier. Il prit ensuite une feuille blanche et en étala d´autres couvertes de notes devant lui. Puis il se mit à l´ouvrage, transcrivant les inscriptions.
Plusieurs minutes s´écoulèrent.
Enfin Alexandre reposa sa plume :
- Ca n´a aucun sens ! Ces caractères existent, mais ils ne forment aucun mot !
- Alors ? demanda Artus. Qu´allons-nous faire ?
- Attendez... J´ai peut-être une idée.
Le Prince compara longuement le sabre et le bouclier, et une expression de triomphe illumina son visage :
- C´est ça ! Regardez ces séries de symboles : ce sont les mêmes sur les deux objets !
- Et alors ?
- Si l´on regarde les caractères encadrés par ces séries, on constate qu´ils sont séparés d´espaces irréguliers.
- Ce qui veut dire..., commença le magicien.
- Que les inscriptions se superposent ! coupa Alexandre. Je crois que notre problème est résolu.
Il reprit sa plume et se remit au travail. Après quelques minutes supplémentaires, il annonça :
- J´ai traduit le texte, mais en fait ça ne nous avance pas beaucoup...
- Qu´est-ce que ça dit ? demanda Vladek.
- Lisez vous-même, répondit le Prince en lui tendant le parchemin.
Le capitaine prit la feuille, mais ne lut pas. Il avait l´air gêné.
- Et bien ? dit Alexandre.
- Je... je ne sais pas lire, avoua Vladek.
Le Prince s´étonna. Il n´avait pas imaginé que son ami soit incapable de lire. C´était pour lui si naturel ! Mais en même temps, il se rappela que dans les campagnes, rares étaient les enfants qui suivaient des cours de lectures. La plupart des gens ne savaient reconnaître que leur nom. Un souvenir éclair passa dans la mémoire d´Alexandre : Vladek s´était vexé quand il lui avait dit que pour acquérir des connaissances, il suffisait de lire des livres. Il suffisait ! Alors que le capitaine n´avait pas la moindre idée de comment s´y prendre. Alexandre était presque aussi embarrassé que Vladek de lui avoir ainsi fait honte.
Il reprit le parchemin :
- Quand nous rentrerons à Dümrist, je vous trouverai un professeur. Ne vous inquiétez pas pour ça.
- Merci, dit Vladek, mais vous savez, ça ne m´a jamais vraiment posé problème...
- J´insiste.
- Dans ce cas...
Alexandre posa les yeux sur la feuille.
- Le texte dit : "Pars du Nord, au pied des montagnes dentelées, et franchit la rivière à l´arche de pierre. Poursuis ta route vers l´Ouest jusqu´aux collines rondes. Oblique vers le Nord-Ouest jusqu´au mont plat. Là, dans la montagne, prononce le Nom et tu trouveras l´oeil droit de Kashnir." C´est tout.
- Et ça signifie quoi ? questionna Jakarn.
- C´est une route à suivre pour arriver jusqu´ici, expliqua le Prince. Les lieux auxquels il est fait allusion sont donnés sans nom, car ces noms auraient pu changer au cours du temps. Je ne sais pas qui a créé ces armes, mais elles nous mènent jusqu´ici. Je suppose que cette salle est la plus ancienne de toutes, et qu´il y a des millénaires, des gens ont trouvé ce sabre et ce bouclier, sont venus ici et n´ont pas trouvé la solution de cette énigme. Ce sont sûrement eux qui ont édifié la cité souterraine. Puis ils sont partis et Kridath s´est installée sur la montagne. Les moines Lémaniens ont retrouvé cet endroit mais, pour une raison inconnue, ils ont préféré le cacher, tout en laissant derrière eux une série d´énigmes à résoudre pour retrouver cette salle. Peut-être étaient-ce des épreuves que seul un "élu" mystique aurait été capable de franchir... Les moines Lémaniens avaient une philosophie étrange...
- Mais comment fait-on pour trouver cet "oeil droit de Kashnir" ? intervint Artus.
- C´est bien là le problème, poursuivit Alexandre. Ils parlent de prononcer "le Nom". Mais qu´est-ce que c´est que ce "nom" ? Des hommes capables de construire la ville souterraine qui nous entoure et son incroyable système d´éclairage, n´ont pas trouvé la réponse. Alors quelles chances avons-nous ?
- On peut essayer tous les mots possibles et imaginables, proposa Alice.
- Oui, et dans mille ans nous y serons encore, répliqua le Prince. Non, à mon avis, aussi puissant cet "oeil de Kashnir" soit-il, nous ferions mieux d´y renoncer. Je suis désolé, mais nous avons fait tout ça pour rien.
Alexandre se tut. Personne ne trouva rien à répondre. Puis Alice s´exclama :
- Je ne peux pas le croire ! Toi, tu abandonnes ? Après tout ça ? Il doit bien y avoir un indice !
Le Prince soupira :
- Des gens bien plus intelligents que nous n´ont pas résolu cette énigme. Nous n´en serons pas capables non plus.
Le silence tomba. Jakarn interrogea Vladek du regard. Celui-ci haussa les épaules et se dirigea vers la sortie. Si même Alexandre s´avouait vaincu, alors il n´y avait aucun espoir.
- A moins que...