A part la volonté de réduire au maximum le nombre de nouveaux fumeurs, donc d'inciter les gens à ne pas commencer, il n'y a en effet aucune règle de conduite derrière cette campagne. ^^
Personnellement, ça me fait penser aux "aides aux SDF" pendant l'hiver ; aider avant tout pour ne pas choquer les voisins (l'opinion européenne, la presse étrangère,etc. ^^). Même si la volonté n'est pas la même
Sofea, la nuance n'est pas la même, ne t'en déplaise ^^. Ce n'est pas une doctrine, l'anti-tabagisme, mais simplement de la prévention pour la santé. Utiliser le mot "propagande" pour des campagnes de ce type, c'est vraiment tomber dans l'inflation du langage. Tu dois être assez calée pour savoir faire des distinctions sémantiques, tout de même .
Ce n'est pas une doctrine (la doctrine tend à vouloir s'imposer alors que les idées anti-tabagistes, ou anti-alcoolisme sont relèvent de l'information pratique, et objectivent raisonnablement le danger (alors que la doctrine impose ce qu'elle crée comme vérité)).
"Ce n'est pas une doctrine, l'anti-tabagisme, mais simplement de la prévention pour la santé."
C'est une doctrine stipulant qu'il faut toujours préserver sa santé. Cette doctrine est largement justifiée, certes, mais c'en est une quand même.
Cela dit l'inadéquation existe, mais elle est due au fait que le mot propagande est doté d'une connotation péjorative et donc s'adapte très mal à ce genre de promotion justifiée.
Pourquoi pas. Je suis assez d'accord. Mais la "doctrine stipulant qu'il faut toujours préserver sa santé", je ne dirais pas que c'est une doctrine, mais un système de valeurs en amont qui fait de la santé, de la préservation de la vie, une valeur qui implique qu'on la défende par ce type de campagne. Le mot doctrine est tellement négatif et péjoratif comme tu le dis (ça fait presque penser à secte) que ça me paraît vraiment excessif d'arriver à une conclusion campagne anti-tabac = promotion d'une doctrine.
"Le mot doctrine est tellement négatif et péjoratif comme tu le dis"
-> Pas du tout. En droit et dans le sens non perverti, la doctrine renvoie avant tout aux écrits d'un auteur.
Oui, j'aurais dû dire "connoté", simplement.
Quand tu dis de quelqu'un qu'il est "endoctriné", tu vois bien à quelle valeur du mot "doctrine" on pense : c'est synonyme de lavage de cerveau.
On peut inventer les mots qu'on veut... Je gage que c'est un terme contemporain.
"les idées anti-tabagistes, ou anti-alcoolisme sont relèvent de l'information pratique, et objectivent raisonnablement le danger"
Maintenant, elles ne sont plus les seules. Après avoir constaté la faiblesse de l'art de convaincre, on est passé à la persuasion (elles étaient jolies, les photos, à la télé, sur les paquets de tabac).
A terme, la seule chose qui a sensibilisé les masses (en France) à rouler moins vite sur les routes, ou à fumer moins, c'est la loi. Quand conseiller ne marche pas, ou qu'avec très peu d'efficacité, on passe à l'interdiction. Et ça marche, apparemment. Par peur de la contravention, la vitesse des véhicules a diminué, et les fumeurs sont incités à arrêter par l'impossibilité de fumer dans tous les endroits publics et de sociabilité. Dommage (mais nécessaire) qu'il en faille venir à la création d'une loi pour orienter le bon comportement de chacun...
L'antitabagisme comme on peut le voir dans les médias, à grands renforts de spots larmoyants completements ridicules, est bel et bien de la propagande moderne. On cherche à modifier des comportements humains, on cherche à ériger un homme idéal qui serait le Citoyen Honnête et Responsable reflet de notre cher système démocratique. Par égard aux "familles des victimes", on asceptise la société.
Non, ils cherchent juste à te dire : si tu fumes trop, tu crèves plus tôt. Libre à toi de crever plus tôt que prévu, donc. Mais ils ont le droit de te prévenir. Rien à voir avec la démocratie ou la société aseptisée.
A vrai dire je ne ressens pas non plus le côté péjoratif du mot doctrine.
Faut dire je l'utilise et l'entend tellement peu, ça peut jouer aussi.
En rajoutant cette connotation je suis néanmoins d'accord que la même sorte d'inadéquation qu'entre la propagande et la promotion du non tabagisme apparait alors.
Ceci dit, comme avec la propagande, cette inadéquation est due à une connotation d'utilisation, et non d'essence de par la définition.
Plutôt "que prévu" ? La vie : fonction à deux variables, santé donnée et tabagisme.
Plus tôt* c't'andouille
"La vie : fonction à deux variables, santé donnée et tabagisme..."
...entre autres. Tu connais la notion d'espérance de vie ^^ ? Eh bien, le tabagisme, notamment, la diminue.
Sofea> Oui, comme souvent, un terme au sens neutre, à l'origine, utilisé plusieurs fois dans un certain contexte rendu négatif par l'histoire (nazisme, communisme soviétique, sectes...), peut finir par signifier, pour l'opinion commune, le contraire de ce qu'il devrait exprimer. Mais on ne peut pas ne pas tenir compte de cette déclinaison du sens. Après tout, on utilise bien le mot "fantastique" pour synonyme de "formidable" ou de "incroyable" aujourd'hui, alors qu'au sens strict, "fantastique" désigne plutôt un type d'histoire où se déroulent des événements mystérieux susceptibles d'être expliqués de deux manières : rationnelle ou irationnelle.
Donc, c'est bien l'usage du mot, en effet, qui finit par lui donner un sens qu'il n'est pas censé avoir. Et pour clarifier la pensée, quand on réfléchit, c'est toujours bien d'avoir à sa disposition à la fois le terme avec son sens original, et le terme avec sa signification courante, contemporaine, actuelle.
Cependant, si il est totalement vrai que dans un texte au sens commun, cette connotation est à prendre entièrement en compte, dans une question philosophique, où le mot peut être pris en tant que notion, et donc en partie indépendante de cette connotation, on peut néanmoins explorer les différentes possibilités afin de répondre au mieux à la problématique soulevée.