Et surtout la question qu'il conviendrait de poser est : qu'est-ce que ça changerait si tel était le cas ?
La réponse me semble être "rien" de façon si éclatante que je ne vois pas dans toutes ces hypothèses mal formulées la moindre trace d'un problème que nous pourrions considérer comme philosophique.
Depuis longtemps déjà la révolution copernicienne a arraché les hommes de toute place centrale dans l'univers physique. Que l'univers tel que nous l'observons corresponde à 1/10 ou à 1/10^300 de l'univers tel qu'il est en fait, que l'univers visible soit en réalité un électron d'un atome d'une cellule d'une jument de taille inimaginable ou de je ne sais quelle divine huitre, ça ne change rien à ce constat simple : nous occupons dans le monde physique une place absolument insignifiante.
Et alors ? Où est le problème nouveau là-dedans ? Il n'y en a pas. Quand la Bible dit "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière", tout ce qui pouvait faire problème dans vos hypothèses bidons a déjà été posé ; le reste n'est pas travail philosophique mais travail de pure fiction inféconde.
L'hypothèse que je ne suis qu'une infime partie d'une infime partie d'un poil du trou du cul de la divine tortue qui porte l'éléphant blanc qui porte le monde me guérit-elle de l'angoisse de la mort ? Non. Me décharge-t-elle de la tâche de penser ? Non. Me fait-elle me poser différemment les questions "que puis-je savoir ?" ou "que dois-je faire ?" ? Encore non.
Il me semble donc bien que l'on peut conclure avec toute la légitimité du monde à la dimension rien-à-branlesque de toutes ces élucubrations.
