Bonjour, j'ai 17 ans j'ai besoin de vos conseils ou de votre expérience sur un sujet qui me concerne.
Pour que vous compreniez la situation : quand j'avais 3 ou 4 ans, ma mère me trouvait « bizarre », elle trouvait que je ne jouais pas assez, voire pas du tout, encore moins quand il y avait d'autres enfants avec moi, à l'école maternelle j'étais constamment seule, je n'avais aucun copain ou copine, et ça ne me dérangeait pas, je n'essayais pas de créer des liens avec.
Bref ça n'a pas inquiété ma mère plus que ça, elle a pensé que j'étais seulement de nature un peu solitaire. Ca a commencé à l'inquiéter à mon entrée au CP, je n'avais toujours pas de copains, j'étais toujours seule comme avant, et les autres enfants me trouvaient bizarre, tellement bizarre que je me faisait frapper, insulter etc... Je passais mes récréations assises dans un coin à lire, et 1 fois sur 2 y'en avait toujours un pour venir me prendre le livre et se barrer avec ou le jeter dans un arbre... Cela a commencé à intriguer également mes professeurs car face aux reactions de mes camarades de classe, moi je n'en avais aucune, je restais de arbre et j'attendais qu'ils me rendent mon livre ou qu'une maîtresse qui avait vu la scène le déloge de l'arbre.
Mes résultats en classe aussi les intriguait, j'avais des résultats excellents partout, pourtant j'étais toujours dans la lune, je n'écoutais pas les cours, ce qui me valait des remontrances. Ils m'ont finalement fait sauter le Ce1 et j'ai été directement en CE2. Dans cette classe je ne parlais pas aux autres enfants non plus, mais ils ne me prenaient pas comme bouc-émissaire comme ceux de la classe d'avant, c'était une grande avancée. Pendant cette même année, mon institutrice qui me trouvait vraiment bizarre voulait que je vois un psychologue, ma mère m'y a donc emmené, la seule chose qu'elle m'a dite c'est « Pourquoi tu ne joues pas ? ». Je n'avais rien à répondre et je ne l'ai jamais revu.
Bref le temps passant je me suis retrouvée au collège, toujours pas d'amis, toujours d'énormes problèmes relationnels, je me sentais sous pression quand on me parlait etc...
On disait de moi que je ne m'intéressait à rien parce que je ne pratiquais pas de sport ou autre activité après les cours, que je ne passait pas de temps avec des amis etc... Pourtant c'était faux, j'avais 2 passions dévorantes, les jeux vidéo grâce à mon cousin qui m'a fait découvrir cet univers avec la Mégadrive et le Pc-Engine, et les animaux. A 5 ans j'ai eu un lapin nain, ça a été le déclic, j'ai commencé à lire des tonnes de livre sur les animaux (j'ai su lire à partir de 3 ans et demi), j'avais des connaissances énormes pour mon âge (je continue à lire beaucoup sur ce sujet), et quand je ne m'occupais pas du chien ou de mon lapin je jouais aux jeux video des heures et des heures tout en me renseignant sur son aspect technique.
J'ai revu une psy, à l'âge de 12 ans, elle m'a parlé de mes 2 passions, quand elle a vu que je pouvais lui parler pendant des heures du comportement du chien ou du mode de vie du suricate elle a dit à ma mère que j'étais sur-douée et que c'est sûrement pour ça que je n'arrivais pas à avoir de relations avec mes camarades qui étaient pour moi immatures. Un autre psy que j'ai vu quand j'ai déménagé à l'âge de 13 ans que j'ai dû voir car on me trouvait bizarre dans mon nouveau collège a suggéré à ma mère que j'avais peut-être le syndrome d'Asperger, il lui a expliqué que c'était une forme d'autisme, ma mère a eu une réaction du genre « ma fille ? Autiste ? Vous pensez vraiment ? ». Mais bref il a pas vraiment diagnostiqué il a juste avancé l'idée.
Le temps passant j'ai maintenant 17 ans, j'ai 2 à présent 2 amies car j'essaie de surmonter « la pression » que je ressens quand je dois parler aux gens. Mais j'ai toujours énormément de problèmes pour me concentrer ou pour parler aux gens car je n'arrive pas à cerner leur état d'esprit, je ressens alors un doute, qui me fait angoisser et je sais du coup pas quoi leur dire. Maintenant on me trouve un peu moins bizarre on me dit juste en plaisantant que je suis une « sacrée associale ». Mais il y a quelques temps ma mère a vu à la télé une information sur le syndrome d'Asperger et elle m'a dit « c'est peut-être vrai que t'as ça, t'as pas envie d'être fixée ? » Alors je me retrouve à avoir un rdv chez une psy vendredi matin. Mais je me demande ce que ça va m'apporter.
Qu'est ce que cela va changer de savoir que j'ai vraiment le S.A, est-ce que ça va me faire me sentir mieux ? Dans un sens j'aimerais bien savoir mais dans l'autre j'ai pas envie d'être mise dans un petite case, du genre > autiste, asperger. Bon j'ai déjà l'étiquette associale mais là ça va être une étiquette de malade.
Bref tout ce pavé (d'ailleurs désolée mais comme ça vous avez tous les détails...) pour vous demander si vous pensez que j'ai peut-être ce syndrome, ou que je suis simplement réservée. Et également ce que ça a changé pour vous-même ou pour quelqu'un que vous connaissez d'être diagnostiqué.
Merci d'avance et bonne journée à tous.