Le débarquement s’effectua sans problème, les hommes, de plus en plus nerveux, suivaient les ordres avec un manque flagrant d’exactitude.
Alex eut à peine le temps de se retourner que déjà le vaisseau partait.
Alex : Miller! Gauthier! Leblanc! Allez assurer cette bouche d’égout elle ne me plaît pas.
Le vaisseau les avait jetés dans une jungle assez clairsemée.
La base se trouvait à quelque 500m de marche et à une vingtaine de mètres plus haut.
La bouche d’égout pourrait éviter un trajet en angle pouvant s’avérer peu rassurant bien que plus puant que le trajet normal.
Alex : Caporal Cindy! Vous êtes spécialisée dans le piratage non?
Cindy : Moi et le soldat Frédéric Huston lieutenant.
Alex; Parfait. Si il reste encore un système en marche dans cette base de merde, vous pourrez sûrement le pirater pour nous trouvez une carte.
Cindy : Sûrement lieutenant.
Alex : Très bien. Allez chercher Huston et mettez vous-y. Profitez en pour rappelez au 10 types que j’ai envoyés en éclaireurs d’être prudents.
Cindy : Oui Lieutenant.
Elle mit son fusil d’assaut en bandoulière et se dirigea vers les boisés peu rassurants.
Sergent Johnny : Vous croyez que nous devrions passer par les égouts?
Alex; Parfaitement. Ce sera plus facile et nous pourrons rester en groupe plus serré que dans la jungle.
Sergent : Pourtant, les floods sont beaucoup plus portés à se cacher dans les égouts que dans la jungle.
Alex; Voilà pourquoi j’hésite. Plus qu’à attendre cette carte qu’ils doivent pirater.
La séduisante caporale revint avec le dénommé Fred Huston et ils se mirent immédiatement à la besogne.
Après quelques minutes, les éclaireurs revinrent et détaillèrent dans leur rapport que la jungle devenait, en avançant, plus épaisse et marécageuse.
Alex : Alors nous passerons par les égouts.
Il n’aurait su dire si les jeunes recrues étaient plus rassurées ou non.
Dans le vaste clairière, les recrues qui avaient pourtant toute leur liberté entre les tours de gardes restaient la main sur leur crosse et le regard vide.
Caporal Cindy : Lieutenant! Ca y est nous avons une carte des environs de la base, de la jungle, du fleuve derrière, des égouts, des collines plus loin mais aucune de l’intérieur, le logiciel à disparu.
Le lieutenant prit les cartes entre les mains de la jeune caporale et la remercia d’un sourire.
2 soldats placèrent une table pliante et Johnny et Alex étudièrent les cartes, convenant vite que les égouts étaient définitivement plus avantageux.
Johnny rangea les cartes et le lieutenant cria à la ronde :
- Nous prenons les égouts!! Miller, Johnson, allez avertir les 5 soldats en garde plus loin et ramenez les. Les autres, prenez tout votre matériel et vérifiez à 2 reprises que vos armes sont en bon état et que vous avez tout.
Les soldats obéirent avec une efficacité bien meilleure, ils étaient visiblement rassurés de ne pas allez dans la jungle et heureux de ne pas avoir eu à faire avec des floods.
Alex : Paterson, alors ses données?
Le soldat dénommé Paterson, petit homme à carrure d’anchois âgé dans la vingtaine se mit au garde à vous et répondit.
Paterson : Les mûrs sont en bon état, de la giclure de flood recouvre par endroit les mûrs, un petite coulée d’eau descend constamment le long du tunnel mais rien que la combinaison ne peut contrer. Le sol est un peu glissant, mais un minimum de prudence en viendra facilement à bout. Et la largeur est suffisante pour mettre 2 hommes côte à côte sans trop de problèmes et à la limite, 3.
Alex : Parfait soldat, bon travail.
Le lieutenant se retourna, regarda ses hommes répartis pêle-mêle dans la clairière et vociféra ses ordres.
- Nous marcherons côte à côte! 2 par 2 et on ne met pas de baïonnette, par contre, je veux toutes les lumières sur les casques et vous illuminez toujours un endroit découvert. Positionnez vos pointeurs lasers et suivez le soldat devant vous à longueur de baïonnette. L’environnement est moyennement facile à traverser, je veux garder des rangs parfaits donc si l’hommes à côté de vous tombe, vous dites : stop! Et la colonne s’arrêtera. Il y a des tunnels parallèles et le soldat passant à côté de l’un d’eux est sommé d’être prudent et de toujours regarder à l’intérieur des autres ouvertures. Ne vous engagez jamais dans l’une d’elles.
Pendant qu’il dictait ses ordres, le sergent avait réparti en rangs les 20 soldats puis avait lui-même prit place à la fin à côté d’un vieux soldat. Sa façon de séparer plaçait le lieutenant au premier rang, à côté de Cindy!
La colonne s’engagea dans le tunnel, premier mouvement des troupes qui pour certains tremblaient comme des mouches et d’autres étaient excités.
Les traits lumineux et les lignes rouges envahissaient le tunnel et après 20 minutes calmes d’avancée lente, Alex fut agréablement surpris de l’efficacité des troupes.
Soudain, venant percé le silence des clapotis, un cri retentit et une rafale de mitrailleuse perça l’air, résonnant et faisant grincer le lieutenant des dents.
Sergent Johnny : Que ce passe t-il?!
La colonne s’arrêta, la peur ayant repris sa place dans le regard des recrues. Visiblement, le soldat Maxime Gauthier était passé près d’une ouverture parallèle et, par manque de prudence, a mal regardé et a été surpris par une dizaine de méduses qui l’ont assaillies. Par peur, il a tiré au lieu de frapper. Et pas une petite rafale! Après avoir sermonné le jeune homme à tour de rôle, Cindy et Alex ordonnèrent aux hommes de cessez l’avancée et de se positionnez par groupes sur le bord des ouvertures. Ils craignaient une éventuelle attaque.
20 minutes passèrent, ils devaient avancer. Le chemin, encore long, abriterait sûrement de nombreux dangers…
Alors que le lieutenant se préparait à faire répandre le message ordonnant de continuer, un bruit de succion fit dresser les soldats debout, et, oubliant leur peur, ils pointèrent leurs armes dans les ouvertures.
Cindy, l’oreille affûtée, fit signe à Alex et fit quelques pas…
Le lieutenant la suivie.
Alex : Qui a t-il??
Cindy : Le bruit vient de là!
Les 2 gradés arrivèrent près d’une ouverture et d’une roulade, la jeune femme prit place de l’autre côté.
Elle chuchota un décompte… dès qu’elle chuchota le zéro, tout 2 pivotèrent et braquèrent leur fusil à pompe dans l’ouverture.
Elle avait vu juste! 3 floods de la race des plus gros aux têtes de sangsue, appelés Juggernauts, avançait rapidement dans le tunnel parallèle, tirant dans leurs mains des fusils d’assaut.
Les 2 marines n’attendirent pas une seconde et firent feu. 2 coups sur la gâchette chacun, un total de 20 projectiles. Aucun des 2 assaillants n’eut le temps de réagir et ils furent propulsés au sol par les chargent de haute puissance.
Alex ne s’arrêta pas pour autant, il mit son fusil par terre et dégaina une dague à lame effilée et s’assura impitoyablement de la mort des protagonistes.
Cindy : Lieutenant! Des coups de feu venant de la colonne!!!
Il rengaina sa dague et prit son Shotgun, bondissant vers la colonne essuyant une attaque.
Ils arrivèrent trop tard, les recrues suant des pieds à la tête rechargeait pour la plupart leurs armes, traumatisés.
Cindy interrogea un soldat.
Cindy : Leblanc, que c’est t-il passé pendant notre absence?
Richard Leblanc : Des floods madame! 6 zombies, venant de 3 ouvertures différentes.
Cindy : Morts?
Richard : Oui caporal.
Alex : Les troupes vont bien?
Leblanc : Aucun mort, 2 blessés. L’un a reçu une rafale et son shield n’a pas tout bloqué, il a des lésions mineures aux hanches. L’autre a été frappé au menton, il était sans connaissances mais je crois qu’il est réveillé.
Alex : Très bien soldat. Annoncez à la colonne que nous prenons 10 minutes de pause pour les blessés puis de reprendre position, de tripler leur prudence et d’être près à augmenter le rythme.
Richard : Bien lieutenant.
Pendant que le soldat passait le message, Johnny rejoignit Cindy et Alex et ils discutèrent de tout ça.
Johnny : Il y a un bon côté, les hommes ont été intelligents ils ont achevés les mourants comme tu leur as appris.
Alex; Bien… nous en ferons quelque chose Sergent! Retournez à votre poste.
Le vieux noir reprit sa place à l’arrière et après les 10 minutes promises, la colonne s’ébranla et reprit sa route.
L’avancée se fit sans problèmes, sauf peut-être l’altitude, causant problème pour la défense.
Le massacre les surpris alors qu’il ne restait plus qu’une centaine de mètres d’avancée. Des coups de feu retentirent, la colonne s’arrêta et très vite la rumeur de 5 zombies morts parvint aux oreilles d’Alex.
Soudain, sans prévenir, un affreux bruit retentit, un bruit inhumain retentissant dans les égouts et heurtant la colonne…
Les hommes paniquèrent, brisèrent la colonne et commencèrent à courir.
Les 3 gradés couraient et montait les pentes tout en gardant un ordre potable parmi les recrues apeurées.
-LA FLOOOD!!!!!!!!!
Ce cri retentit et détruit immédiatement l’ordre établi, les hommes couraient vers la sortie. Un soldat resté derrière avait vu des centaines de méduses arriver dans leur dos!!!
Ils coururent à leur perte, la prudence était totalement absente, les recrues ne pensant qu’à fuir passait près des ouvertures et se faisaient assaillir par des Juggernauts.
Alex vit les 3 hommes en avant courir et passer près d’une ouverture, le plus éloigné pu continuer et il abandonna ses mais aux mains d’un Juggernaut.
Alex n’hésita pas, il tira une rafale de sa mitrailleuse puis tailla le Flood en pièces.
Alex : Ca va? Demanda t-il au soldat blessé alors que son compagnon fuyait déjà.
Yan Paterson : Non… Le pauvre homme avait été à moitié transpercé par la griffe de l’ennemi…
Alex n’hésita pas, et au détriment de sa vie prit son soldat sur ses épaules et courut…
Un cri heurta ses oreilles, annonçant que des hommes étaient sortis des égouts.
Jeanne, médecin de l’équipe, s’était arrêté et tirait derrière Alex qui savait que le nuage de créatures le suivait. Accompagnée par 2 soldats, ils tiraient, retenant les créatures.
À la sortie des égouts, Johnny semblait avoir établi l’ordre.
Alex; Gauthier!! Prenez ce blesser et allez immédiatement vous et Miller à l’abri des arbres là-bas.
Johnny : JOHNSON!!! LAVOIE!!! KEEN!!! Lança le vieux noir en direction du tunnel, adressant au médecin et aux 2 soldats de sortir.
Sergent Johnny : Lieutenant!! Prenez les troupes et foncez vous mettre à couvert!!!
Alex n’hésita pas et prit ses jambes à son coup, les troupes le suivant.
Johnny et les 3 sauveurs du lieutenant les suivirent en vitesse, la troupe embusquée dans la forêt tentant de faire abstraction de l’incroyable nuage de méduses jaillissant du tour pour ce concentrer sur la protection des 4 marines.
Au loin, la base était visible. Séparés de l’objectif par les méduses, l’équipe embusquée dans les bois installa un tour de garde entre les soldats en état d’assurer la garde pendant que les blessés étaient traités.
Alex termina de bander la jambe transpercée d’un jeune homme puis se leva, attendant le rapport de Paterson debout derrière lui.
Paterson : Au rapport Lieutenant. 1 mort, 7 blessés. La victime aurait glissé dans le tunnel et ensuite atomisé par le nuage de floods.
Alex : 7 blessés…affreux.
Paterson : Oui lieutenant…1 blessé grave, 3 légers qui pourrait continuer demain matin, et les 3 derniers varie.
Alex : Hmmm… repos Paterson, retourné à votre poste.
Après avoir congédié le jeune homme, Alex alla s’asseoir près de Johnny, blessé à l’épaule et entama la discussion.
Alex; Nous sommes dans une impasse. Je ne peux pas attendre plus tard que demain soir pour foncer sur la base. Et je ne peux pas non plus faire un assaut potable avec 5 hommes de moins.
Johnny : Hmmm… nous devrons profiter au maximum de nos possibilités.
Alex : Que voulez vous dire?
Johnny : Nous attendrons demain soir, le maximum que nous pouvons selon vous, puis nous fonceront avec tout les hommes en état.
Alex : Et les autres?
Johnny : Nous leur trouverons une cachette.
Alex; Oui… pas si mal…mais je m’inquiète pour les blessés. Soit. Nous mettrons au travail plus tard…
