Bonsoir !
Depuis plusieurs semaines déjà, je prépare ma future traversée des Pyrénées pour cet été 2013 en autonomie. Une randonnée au long cours, au sein d'une chaîne de montagnes, voilà exactement ce qu'il me faut. Un périple, une aventure afin de me ressourcer. Si vous n'en avez que faire, ne lisez pas. Je déballe ici mon projet et mes motivations, je vide mon sac pour imager le tout dans un contexte qui s'y prête bien.
Cette randonnée sera la première ou presque, puisque j'envisage un petit test de quelques jours en juin non loin de chez moi. Je n'ai quasiment aucune expérience de la montagne, je suis un pur novice. Alors pourquoi une telle traversée ? Pourquoi ne pas la reporter à l'année prochaine ? C'est simple, je ne veux pas attendre. C'est cet été ou jamais, tout simplement. Hors de question de tenter un projet plus court et plus facile d'accès, il me faut quelque chose qui envoie, un trek long et difficile qui me permettra de m'accomplir.
Car les difficultés, je les ai bien en tête. Physique tout d'abord. Autant je suis plutôt sportif, autant l'enchaînement des journées risquent d'être compliqué à gérer. Mais j'ai confiance en mon corps et j'espère qu'il s'endurcira. Mentalement également, puisque je le ferai seul. Les jours de pluie, le soir dans ma tente, ça risque d'être autre chose qu'une simple partie de plaisir. Hors de question que j'abandonne of course, on verra comment cela se passera dans ma tête de jeune. Les difficultés pour l'orientation et le ravitaillement sont "écartées" puisque je marcherai sur le GR10. Pas de hors sentier, traversée de villages régulièrement, ça devrait aller. Pour faire vite, le GR10 c'est environ 850km de long évalués entre 45 et 60 jours.
J'embraye donc sur l'explication de mon choix pour le GR10. Pour cette traversée des Pyrénées, trois choix s'offraient à moi. Tout d'abord le GR10, le plus long et avec des dénivelés à gogo. Sentier balisé et entretenu, il ne parcourt que le côté français. Vient le GR11, semblable au précédent, mais le chemin se situe du versant espagnol. Moins d'informations sur le sujet, préparation plus délicate. Le must du must, la crème de la crème, c'est bien évidemment la HRP. Haute Route Pyrénéenne. Un putain de périple en haute montagne, des sommets à profusion. Si cela ne tenait qu'à moi, je foncerai illico sur cette option. La liberté du choix de l'itinéraire, ça n'a pas de prix. Mais des soucis de logistique viennent noircir le tableau pour le débutant que je suis. Problème de ravitaillement déjà, étant donné qu'on peut ne pas croiser de villages pendant une semaine mais également au niveau des cartes et de l'orientation. Porter ces putains de cartes au 1/25000, ça fait sacrément lourd... Et cher.
Le côté matériel vient aussi jouer son rôle, étant donné qu'il me faudrait de l'équipement en cas de névés. Déception, mais le GR10 me paraît nettement plus sage. Moins sauvage, certes.
Alors quelles sont mes raisons pour effectuer ce périple qui s'annonce en bonne voie ? Déjà le côté dépassement de soi, le sentiment d'accomplissement à nouveau. Me dire que j'en suis capable, c'est bien. Le faire c'est mieux. J'ai besoin de me situer un peu, de voir où j'en suis. A l'abri de la télévision, d'Internet et de la radio, notamment, mon esprit ne pourra que me remercier. Je suis gavé de tout ça depuis trop longtemps, j'ai besoin d'un break, je le sens.
Ensuite l'aspect aventure prend une part énorme. Rien que de m'imaginer avec mon sac, perdu au milieu de montagnes splendides, devant un petit lac sympathique, je suis excité. Faut dire que ça a de la gueule, c'est sûr. En voir de toutes les couleurs, c'est un objectif qui se respecte. Assurément.
Prendre de belles photos et avoir un véritable récit à raconter me tentent également. L'écriture est un passe-temps que j'affectionne alors un récit est une source de motivation supplémentaire. Depuis quelque temps, je me suis dévoré de nombreux romans d'aventure et tout le toutim mais il me manque le meilleur : le vécu. Avoir des anecdotes à raconter, de l'expérience, de la remise en question, apprendre de mes erreurs, me prendre des claques dans la gueule, voilà ce qu'il me faut je crois. Le vécu, le fameux vécu. J'aurai beau partir à la plage dans un hôtel, jamais je n'aurai les réponses que j'attends.
A la base, je m'étais imaginé faire un "trip" dans les Pyrénées en solo, mais sans objectif particulier. Juste pour flâner et vagabonder, sans date de retour. Mais j'ai trouvé bien mieux, un véritable projet construit qui me motivera quoiqu'il arrive. Partir symboliquement de l'océan Atlantique pour terminer à Banyuls, devant la mer Méditerranée, voilà qui y suffira. Nul doute.
Mais une telle traversée ne s'effectue pas sans préparation, c'est évident. Surtout au niveau de l'équipement où j'ai à peu près tout à acheter. Oui ça va me coûter bonbon, mais on a rien sans rien. Un mois et demi de randonnée, ça ne se fait pas avec du matos de rigolo. Je ne suis pas très riche mais je pense que cet investissement sera bénéfique. J'ai beaucoup lu des conversations sur le matos, même un peu trop. Les avis se contredisent constamment, et rien ne vaut le vécu à nouveau. Même si je n'ai pas le droit à l'erreur étant donné qu'une fois que je serai parti, ce sera trop tard. J'ai commencé à acheter mon matériel, mes choix sont plus ou moins arrêtés. Je vais d'ailleurs tenter de partir le plus léger possible. Moins je porterai de superflu mieux ce sera. Tout ça va me demander de la réflexion mais cela fait partie de la préparation, capitale.
Si certains veulent des détails concernant ce que je compte emmener, qu'ils demandent. Je leur répondrai du mieux possible.
L'impatience me guette, j'ai hâte de me lancer dans l'aventure. Mais en même temps, je sais que ça va venir plus vite que prévu. J'envisage mon départ aux alentours de fin juin. Et mes cours vont m'occuper jusque là. J'arrive à la fin de mon post, je pensais écrire plus que ça. Comme quoi...
Voilà, écrire ce message m'a quelque peu soulagé et fait plaisir. Bien évidemment, si vous avez des réactions quelles qu'elles soient, n'hésitez pas. Je suis ouvert à toute discussion.