Si nos gouvernements n'étaient pas irresponsables, on aurait un équilibre budgétaire méticuleusement taillé comme un bonsai et qui respecte sa forme. Là, on coupe des branches sous prétexte que les feuilles sont un peu sèches. Manque de vision; manque de patience; manque d'équilibre en général.
Une belle métaphore.
Jmen calice de l'économie, jveux l'indépendance pour être fier. Il n'y a pas un seul québécois de fier sur terre.
On aura le prestige du plus grand peuple francophone d'Amérique.
Maître chez nous.
L'économie est importante pour tenir une société indépendante. Elle en est la structure et il ne faut certainement pas la confondre avec une fin en soi. Mais ce qui fait du Québec un endroit particulièrement brillant est entre autres son économie... sociale! Un peu malmenée de ces temps-ci on dirait.
Carrément mise de côté tu veux dire...
On est menés par des disciples du privé, qui n'en n'ont rien à battre de notre culture, du bien commun et de notre langue.
Je rage.
Le 10 septembre 2015 à 21:19:01 Czerka a écrit :
Si nos gouvernements n'étaient pas irresponsables, on aurait un équilibre budgétaire méticuleusement taillé comme un bonsai et qui respecte sa forme. Là, on coupe des branches sous prétexte que les feuilles sont un peu sèches. Manque de vision; manque de patience; manque d'équilibre en général. L'indépendance n'y fera rien, mais c'est certainement la suite mathématique (et romantique) de notre histoire. Mais cela aussi demande de la patience, même quand on est pressé.
Je suis à la fin du tome II de la biographie de Jacques Parizeau. C'est le tome qui couvre une période (1970-1985) où il était ministre et président du conseil du trésor. Incroyable les prouesses qu'il faisait pour nous rendre plus riche, sérieux j'avais les sourcils en accent circonflexe.
Pas juste ça, je viens d'une famille de souverainiste mais ils sont tous devenu désillusionné (brainwashé) et me parle d'économie et d'argent au lieu d'indépendance (qui coûterait cher). Ils me disent que c'est un rêve de vieux boomers. Calice que c'est décourageant.
Mouais les gens marchent au sensationalisme et n'ont pas de mémoire. Les désillusionnés comme ceux qui montrent peu d'intérêt demandent seulement à avoir confiance en quelqu'un pour leur inspirer ce que l'État pourrait être, et pas que le gérer. Genre quelqu'un de magnanime, réfléchi, de bonne foi sans pour autant être naïf, prêt à défendre l'archétype de l'idéal mis autrefois en place.
Je ne pense pas que Péladeau soit ce genre d'homme. Du moins, il ne m'inspire pas grand-chose, sauf peut-être un gars prêt à tout qui s'en va en guerre. En passant Parizeau est pour moi un être exceptionnel donc certainement pas un irresponsable. Jaaamais je n'oserais marcher sur sa mémoire.
Gaétan Barrette ou la stigmatisation normale du projet d’indépendance
J'étais dans la salle du Métropolis le soir où Richard Bain a tenté d’assassiner « le plus de souverainistes possible ». Et il y a longtemps que je me retiens de commenter ce qui a probablement constitué le seul et unique réel attentat politique de ce début de siècle au Québec.
D’une part, parce que les émotions ne sont pas toujours de bonnes conseillères et que le sujet est délicat. D’autre part, parce qu’à l’époque, tout s’est passé très vite. L’idée qu’il s’agissait d’un acte de folie isolé avait rapidement occupé l’essentiel de l’espace médiatique. J’en étais profondément dérangé, mais la mise en place d’un nouveau gouvernement avec son lot de nouvelles avait tôt fait de reléguer le débat à un second plan. Puis, il fallait laisser le temps à la justice de faire son travail…
Aujourd’hui, je dois le dire : le fin fond de l’affaire, ce n’est pas la folie présumée de Bain. Le fond de cette affaire est l’acceptation sociale ou le rejet, voire la stigmatisation du projet politique d’indépendance du Québec.
Depuis que j’habite le Québec et que j’ai épousé la cause de son indépendance, il ne se passe pas une année sans que je sois frappé par le fait qu’appuyer ce projet tout à fait démocratique et pertinent est un fardeau à tous points de vue. C’est un fardeau sur le plan professionnel. C’est un fardeau sur le plan social. C’est un fardeau sur le plan idéologique.
Sur le plan professionnel : c’est probablement la dernière chose que vous souhaitez faire connaître à un éventuel employeur tant il est vrai que vous pourriez en être pénalisé.
Sur le plan social : mis à part le tout petit univers des militants et militantes de l’indépendance, ce n’est certainement pas une position qui vous attirera des amis. Au pire, on vous invectivera ; au mieux, on vous tolérera.
Sur le plan idéologique : c’est un projet qui vous place toujours sur le terrain du fardeau de la preuve. Pourquoi ? comment ? etc. Les mêmes questions mille fois, les mêmes réponses mille fois.
Les fédéralistes, eux, ne connaissent pas ce genre de problème. Ils sont dans la norme sociale. Le Canada est une affaire « tout croche », qui place à dessein le peuple québécois dans une délétère position de minorité historique, mais ce n’est pas grave. Ils n’ont pas à s’en justifier. Ils ont simplement besoin de tabler sur ses apparentes qualités (paix, prospérité, etc.). Le reste — le système, les institutions, les grands médias… — fait le reste de ce travail de normalisation canadienne. Pire, il est devenu normal d’accepter un discours politique qui se construit essentiellement par opposition au « séparatisme ». Le gouvernement actuel, dont le ministre Gaétan Barrette fait partie, a remporté les élections de 2014 par défaut, en agitant « l’épouvantail de la séparation » plutôt que pour la valeur de son propre programme politique. Il est donc de bon ton de dénigrer le projet d’indépendance et, par extension, ses partisans.
Tolérance et acceptation
Nous, militants et militantes indépendantistes, sommes en quelque sorte des marginaux dans une étrange société qui se refuse à elle-même les pleins pouvoirs. Parias à l’échelle du Canada, nous ne sommes des « acceptables » à l’échelle québécoise que lorsque nous ne parlons pas de l’indépendance. Les élites politiques du PQ ont d’ailleurs très bien intériorisé cet « air du temps ».
Hier, j’entendais Justin Trudeau faire la distinction entre tolérance et acceptation de la différence. Je suis d’ailleurs tout à fait d’accord avec lui. Idéalement, nous voulons vivre dans une société dans laquelle il ne s’agit pas simplement de « tolérer » les personnes différentes, mais plutôt dans laquelle nous souhaitons « accepter les différences ». Paradoxalement, j’ai bien souvent l’impression qu’il a lui-même de la difficulté à « tolérer » les indépendantistes québécois…
Bref, j’en arrive à ce commentaire du ministre Barrette qui vient remuer tout cela. Alors qu’il y a un débat sur la culpabilité criminelle ou non de Bain, le ministre laisse entendre que ce sont les indépendantistes eux-mêmes, en raison de leur projet politique, qui ont suscité l’attaque de Bain. Comme disent nos cousins français, c’est bien fait pour leur pomme ! J’en suis vraiment soufflé. Le sous-entendu est là. Inévitable. Énorme. Stigmatisant. Reproduisant, précisément et sans même s’en rendre compte, le schéma mental qui a conduit au tragique attentat du Métropolis.
Je suis triste et je réalise pleinement à quel point « Nous », les indépendantistes, permettons indirectement à des incompétents du bien public comme M. Barrette et consorts de faire de flamboyantes carrières politiques appuyées sur leur simple capacité d’agiter « l’épouvantail de l’indépendance », plutôt que sur leur capacité à proposer des projets de société enthousiasmants.
Une démission serait normale mais inespérée. Un mot du premier ministre pour établir clairement que le projet de l’indépendance est non seulement démocratique, mais tout à fait pertinent dans le débat public québécois serait un minimum.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/478437/l-apres-proces-bain-barrette-ou-la-stigmatisation-normale-du-projet-d-independance?utm_campaign=Autopost&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1472143783
J'ai lu, pas excellent comme article.
Je suis d'accord, je voulais surtout déclencher des réactions à l'annonce du verdict de son procès (Bain). Vous en pensez quoi?
Honnêtement, je m'en calicais totalement. Peut importe que ça soit un attentat ou pas, c'est un mongol. Au même titre que les gars qui ont fait sauté un building à Oklahoma city. On va vite l'oublier et passé aux burkinis sur les plages. Le commentaire de Barette me fait salement plus chier que toute l'histoire.
J'en reviens pas que les gens réagissent pas plus aux déclarations de Barrette. C'est pas la première fois qu'il dit quelque chose de complètement déplacé de même. Et criss que c'est ironique que ce gros connard se permette de dire ça alors qu'il brasse la marde au sein du ministère de la santé pour aucune raison.
Par rapport au verdict de Bain, je suis pas informé. Je suis pas sûr de comprendre comment il a pu être reconnu coupable de non préméditation. Mais j'imagine que le juge a donné ses raisons dans le jugement.
les gars pensez vous qu'en octobre on nommera le faiseur de pays , pas convaincu
On l'attend encore
http://i.imgur.com/bNvBJvb.gif
Le 28 août 2016 à 02:42:30 ban93 a écrit :
On l'attend encorehttp://i.imgur.com/bNvBJvb.gif
Sinon peut etre qu'un partie identitaire et souverainiste pourrait faire la job (identitaire= pas multiculturaliste).