Échelles des libertés économiques et des libertés politiques.
Pour bien comprendre nos sociétés, nous pouvons isoler deux aspects : l’économique et le politique. Ces deux spectres, nous étalons une panoplie de doctrine. Leurs deux extrêmes sont la majorité, c’est-à-dire, la multitude des Hommes. Et l’autre extrême constitue la minorité, ou un seul Homme. La liberté pure d’un des extrêmes amène l’emprisonnement de l’extrême inverse.
Pour ce qui a trait à l’aspect politique, nous pouvons étaler comme suit la panoplie des régimes. Essayer d’imager une ligne ou une demi-sphère, en situant chacun des régimes au degré voulu : +10 est situé à l’extrême droite, -10 à l’extrême gauche, et 0 au centre.
+5 : autocratie absolue dominante : Le pouvoir absolu d’un seul Homme ou un seul groupe, intégré à la société par les mœurs et la tradition. Le peuple se soumet d’emblée à se pouvoir. Souvent, cet Homme est considéré comme une divinité. La menace d’un bouleversement de régime interne à l’État (soulèvement populaire) est très faible. Ex : Corée du Nord, Ancienne Égypte, civilisation Maya.
+4 : autocratie absolue coercitive : Pouvoir absolu d’un seul Homme, par la force ou suite à un coup d’État. Le peuple se soumet plus par crainte ou parce que le souverain les traitent bien. La menace d’un bouleversement interne dépend de la capacité au souverain de gérer la situation, des voies héréditaires et de la passation du pouvoir. Ex : Empire byzantin.
+3 : Autocratie intermédiaire : Certaines régions peuvent remettent en question le pouvoir du souverain. Ex : La France du Moyen-âge.
+2 : Démocratie peu représentative à efficacité faible: L’élite à leur mot à dire dans le choix du gouvernement. Corruption des élections, démocratie illusoire.
+1 : Démocratie universelle à efficacité faible: Presque toute la population peut décider du choix de gouvernement. Corruption des élections, démocratie illusoire.
0 : Démocratie peu représentative à efficacité forte : L’élite à leur mot à dire dans le choix du gouvernement. Démocratie établie et efficace. Ex : Les sociétés occidentales du début 20e siècle ou fin 19e.
-1 : Démocratie universelle à efficacité forte, pouvoir central fort: Presque toute la population peut décider du choix de gouvernement. Le pouvoir centrale demeure fort. Démocratie établie et efficace. Ex : Royaume-Uni en en 1990.
-2 : Démocratie universelle à efficacité forte, pouvoir décentralisé: Presque toute la population peut décider du choix de gouvernement. Le pouvoir des provinces demeure fort. Démocratie établie et efficace. Ex : États-Unis
-3 : Démocratie universelle à efficacité forte, pouvoir très décentralisé: Presque toute la population peut décider du choix de gouvernement. Le pouvoir des provinces à priorité sur le pouvoir central. Démocratie établie et efficace. Ex : Union européenne.
-4 : Anarchie relative : Certains organismes peuvent réguler. Ex : Le monde en 2013.
-5 : Anarchie absolue. Le pouvoir arbitraire est libre à chacun. Ex : la jungle et la loi du plus fort.
Nous observons que la liberté du pouvoir peut être organisé ou désorganisé : L’état peut se l’approprier (autocratie), le peuple peut s’en approprier (anarchie), ou un balancement entre les deux (démocratie). Le pouvoir peut être absolu ou non.
Nous pouvons faire le même exercice avec le pouvoir matériel, que l’on peut réduire à l’argent.
+3 : Totalitarisme économique redistribué à l’élite : L’État très fort centralise les ressources pour l’élite. Ex : Monarchie française avant la Révolution, Corée du Nord.
+2 : Totalitarisme économique redistribué à la communauté. Contrôle des ressources par l’État afin de la distribuer. Ex : Union soviétique.
+1 : Démocratique économique faible : L’État contrôle beaucoup ou régule beaucoup, mais laisse certains secteurs libres. Beaucoup de taxes. Ex : Suède.
0 : démocratie économique modérée : L’État et les individus se partages certains pouvoirs. + ou – de taxes. Ex : Canada actuel.
-1 : Démocratie économique forte. L’État s’accaparent quelques pouvoirs, mais laisse une grande liberté économique. + ou – de taxes. Ex : États-Unis, Royaume-Uni sous Thatcher.
-2 : Anarchie économique modérée. L’État à certains pouvoirs de base tel que la police et l’armée. Peu de taxes. Ex : Capitalisme Laissez-faire du 19e siècle.
-3 : Anarchie économique absolue. Aucune présence de l’État. Aucun impôt. Ex : troc ou communautés aborigènes.
L’État peut tout contrôler (communisme, totalitarisme), ou les individus peuvent tout contrôler (capitalisme laissez-faire). Entre les deux, nous avons l’État qui contrôle certains aspects, et les gens d’autres (État-providence ou interventionnisme). La liberté peut être appropriée soit par l’État, ou soit par les individus. Dans les deux cas, comme le pouvoir politique, il peut avoir du totalitarisme. L’anarchie économique aura les mêmes conséquences que l’anarchie politique si l’État n’interfèrent pas. C’est la même chose pour l’inverse. Un contrôle absolu de l’économie par l’État aura des conséquences totalitariste, comme le contrôle du pouvoir politique.
Dans tous les cas, le pouvoir aux extrêmes ne peut pas être contrebalancé, de sorte que leur monopole de libertés, leur laisse le champ libre : pour bien agir, pour agir pour le bien-commun... peu importe, cela dépends des acteurs en place. Néanmoins, nous savons que le pouvoir corrompt, et l’équilibre entre les extrêmes agirait donc comme un contre-pouvoir. L’état pouvant interférer sur les individus si ces derniers ont trop de libertés, et les individus peuvent interférer sur l’État si ce dernier à trop de libertés. Je le répète, la liberté extrême de l’un amène l’emprisonnement de l’autre, car il est impossible d’avoir la liberté absolue de deux voisins, la liberté de l’un s’arrêtant ou l’autre débute.
Cette analyse est bimodale : L’État et les particuliers. Les entreprises, les organisations non-étatiques et autres organisations sont des extensions de la société. Ainsi, une multinationale puissante peut agir sur le plan économique comme une aristocratie le fait sur le plan politique. Un Organisation non-étatique à but non-lucrative agit sur les États et sur les relations transnationales comme une démocratie peut interagir avec leur État.