le 82 est déjà en cours de correction et sera très vite suivi du 83 qui est déjà rédigé ^^
et j´annonce également que l´un de ces deux chapitres sera en grande partie dédiée à un combat assez... spécial
Chapitre 82 : Les quatre haches
Le brouillard s’était levé aux alentours de la forteresse. Le groupe se déplaçait avec prudence, s’attendant à subir une attaque à tout moment.
« Pourquoi Philis n’utilise pas de technique pour masquer notre mana ? demanda Priscilla à Zack, on risque de se faire repérer avant même d’arriver à la forteresse de cette façon…
- C’est ce qu’il veut, intervint Xenora avant que son demi-frère ne puisse prendre la parole, le but n’est pas d’éliminer les gardiens mais de les retenir le plus longtemps possible. Et ce sera plus facile à l’extérieur que si on les croisait dans la forteresse.
- Et pourquoi cela ? » questionna la guerrière.
Etrangement, l’elfe ne répondit pas et se contenta de regarder aux environs. Zack trouva que ce comportement ne lui ressemblait guère. Habituellement, la magicienne ne ratait pas une occasion de se lancer dans des explications approfondies. Sans qu’il puisse expliquer pourquoi, le demi-elfe sentit que quelque chose avait poussé Xenora à devenir plus introvertie qu’à l’accoutumée.
L’elfe eut un léger sursaut, sans raison particulière. Désormais, elle semblait ne plus avoir besoin d’un contact direct avec certaines personnes pour avoir des visions, ce qui était particulièrement inquiétant. En effet, Xenora était désormais en mesure de connaître en détail la vie privée de n’importe qui à tout moment…
« Ils nous ont repérés, déclara-t-elle, tu devrais les apercevoir dans peu de temps. »
Zack scruta les environs à l’aide de son œil. L’elfe avait raison, l’alchimiste détectait désormais quatre sources de chaleur qui se rapprochaient à grande vitesse.
« Quatre gardiens droit devant, annonça-t-il assez fort pour que tout le monde puisse l’entendre, ils se séparent pour nous encercler. »
64 ne répondit rien, il attendait que son ancien rival donne un détail supplémentaire.
« Vayoleth et la gardienne première ne font pas partie du groupe en approche, précisa ce dernier au bout d’un moment, il manque aussi la gardienne qui porte des vêtements bleus.
- Zeratos…, commença le sans nom.
- Les préparatifs sont en cours, coupa l’épéiste qui n’avait pourtant rien fait de particulier, j’aurai juste besoin de Drilaz et de Vharley pour me prêter main-forte.
- Bien, répondit le demi-elfe, vous restez donc en arrière et retenez ces quatre-là du mieux que vous le pouvez. Pendant ce temps, on continue vers la forteresse avec le camouflage d’ombre de Philis… »
Sur ces mots, un voile sombre se répandit dans les airs pour envelopper Philis, Priscilla, Xenora, Zack et 64. Le voile se rétrécit et se sépara en plusieurs parties qui prirent la forme des personnes qu’il avait entourées. Désormais, les cinq membres de ce groupe prenaient l’apparence d’ombres. Ils continuèrent silencieusement d’avancer, laissant Zeratos, Vharley et Drilaz derrière eux.
Le guerrier dégaina sa gigantesque épée avec sa main gauche, préférant garder la main droite libre pour donner de puissants coups de poing en cas de nécessité. Zeratos dégaina ses armes à son tour, pendant que Drilaz déroulait les chaînes qu’il avait autour des poignets. A ce moment, les quatre gardiens s’approchèrent assez pour être clairement visibles malgré le brouillard.
« Où sont vos compagnons ? questionna le gardien rouge.
- De quels compagnons vous parlez ? lança innocemment Zeratos.
- Ceux qui étaient avec vous il y a quelques instants, insista l’homme.
- Ah, oui je vois, commença l’épéiste, vous voulez certainement parler de ceux qui vous encerclent… »
Les quatre gardiens se retournèrent en même temps, la surprise leur faisant oublier qu’ils tournaient désormais le dos à l’ennemi. Mais la vision qui se présentait à eux était bien plus inquiétante que les trois compagnons, aussi répugnants étaient-ils. Les combattants étaient désormais encerclés par toute une troupe de zombies, de goules, de spectres et autres morts-vivants.
« Vous savez l’avantage que nous a apporté notre dernière petite visite de la forteresse ? » lança Zeratos avec satisfaction.
Les gardiens ne répondirent pas, ils tentaient d’évaluer le nombre de monstres qu’ils allaient devoir combattre. Mais c’était peine perdue, avec le brouillard il était impossible de savoir si d’autres arrivaient encore en masse ou non.
« C’est que Philis, Kitsune et Sirius ont tué beaucoup des monstres de votre seigneur pour s’infiltrer dans la forteresse afin de nous sauver, continua l’épéiste, et que leurs restes ont pu alors se transformer et créer des morts-vivants. Ils sont peut-être lents et peu puissants, mais comme nous allons les aider ça ne va pas poser de problème. De plus, il y en a en ce moment près de cent quarante-trois, rien que dans les dix mètres aux alentours… Et il en arrive encore. »
Les gardiens contractèrent leurs mâchoires, ils étaient tombés dans une embuscade bien trop facilement. Leur seigneur ne leur pardonnerait jamais une erreur aussi grossière…
Cinq ombres sortirent du brouillard et s’arrêtèrent immédiatement. Aussitôt, les voiles sombres se dissipèrent, laissant apparaître les membres du groupe sous leur apparence normale. Ces derniers scrutèrent alors les environs. Le brouillard s’arrêtait net, formant un immense cercle d’une centaine de mètres de diamètre autour de la citadelle. Désormais, les intrus se trouvaient dans une zone ensoleillée.
« C’est Arminas qui a créé ce brouillard ? demanda 64.
- Des différences de pression et de températures sont maintenues à l’aide d’une transmutation, répondit Zack, il s’attendait à ce que quelqu’un vienne l’attaquer avant qu’il n’ait réuni assez d’énergie pour passer dans notre monde…
- Priscilla doit rester ici » intervint Xenora.
Les autres membres du groupe la regardèrent avec un air perplexe.
« Une gardienne va tenter de nous prendre à revers en nous suivant dans la forteresse, expliqua l’elfe, il faut laisser quelqu’un pour surveiller cet endroit. »
La guerrière fronça les sourcils. Pourquoi était-ce elle qui devait rester ?
Comme pour répondre à une question qu’elle n’avait pas posée, Xenora s’approcha de Priscilla et lui murmura quelque chose à l’oreille.
La Pourfendeuse de Gaïa ouvrit de grands yeux, ne pouvant cacher sa surprise. Elle regarda l’elfe dans les yeux pendant un moment, ne sachant quoi lui répondre.
« Entendu, dit-elle finalement, je reste… Et merci. »
Zack hésita à contredire cette idée. Priscilla était une combattante à la fois forte et expérimentée, son aide serait d’une grande utilité face à des personnes comme Vayoleth ou même la gardienne première. Mais d’un autre côté, Xenora savait sans doute ce qu’elle faisait. Après tout, elle possédait un don qu’elle avait pu améliorer au cours de ce dernier mois… De plus, s’il avait vraiment eu besoin de la guerrière dans la forteresse, 64 aurait tout simplement refusé cette initiative…
Le groupe continua donc son chemin, laissant Priscilla sur une place dégagée. Il n’y avait que quelques bâtiments délabrés autour d’eux, ayant probablement servi d’habitations à une époque lointaine. La guerrière posa son regard sur un arbre qui poussait près d’une maison en ruine. Puis, elle fouilla dans une poche de sa veste…
Quelques minutes après, quelqu’un arriva sur la place, se dirigeant vers la forteresse. Priscilla s’interposa et fit face au nouvel arrivant. Ce dernier n’était autre que la gardienne vêtue de bleu.
« J’ai souvent rêvé de ce jour, lança la guerrière en dégainant ses armes, je me suis toujours demandée ce qu’on pouvait éprouver en vengeant ses parents. »
La gardienne regarda Priscilla avec attention, à l’aide de ses yeux noirs dont les iris étaient formés de vaguelettes bleues disposées en cercle. Soudain, elle sembla reconnaître son adversaire.
« Tu étais bien moins forte le jour où j’ai tué ton père, fit-elle remarquer, si je me souviens bien ton nom est Priscilla Sage. Je me nomme Blou, j’espère que tu me donneras plus de satisfaction au combat que ton géniteur… »
La Pourfendeuse fit grincer ses dents. Cette fois-ci, elle était bien décidée à réduire son adversaire en charpie. Cette dernière écarta légèrement ses bras. Quatre imposantes lames sortirent sur les côtés de ses avant-bras, transformant ces derniers en véritables haches à double tranchant.
« Je combattrai sans activer mon cristal, annonça Blou.
- De toute façon tu seras morte avant d’en avoir l’occasion » lança Priscilla.
Les deux combattantes sourirent, toutes deux aussi sûres d’elles que l’autre, chacune étant persuadée qu’elle ne pouvait pas perdre.
Après s’être jaugées une dernière fois du regard, les guerrières se lancèrent à l’assaut…
Dans la forteresse, le groupe continuait d’avancer. Ils arrivèrent très vite dans une salle qu’ils connaissaient bien. Il s’agissait de la salle circulaire où la gardienne première leur avait infligé une cuisante défaite après avoir détruit chacune de leurs armes. Mais cette fois-ci, elle ne semblait pas présente.
« Si ma mémoire est bonne, c’est par ici » affirma Zack en désignant une des trois portes qui se présentaient à eux.
Le groupe s’avança tranquillement dans la pièce. Mais arrivée à mi-chemin, Xenora s’arrêta.
« Les ennuis commencent » signala-t-elle.
A cet instant, 64 sentit son sang se glacer. Il venait subitement de sentir deux présences. Pourtant il était persuadé qu’il n’y avait personne d’autre à peine quelques secondes plus tôt.
Un rire se fit entendre, un rire sadique, dément.
« Enfin de la chair fraîche… » retentit une voix.
Le demi-elfe regarda le voile d’ombre qui servait de plafond et se concentra. La personne qui venait de parler ne pouvait être que Vayoleth. Ce qui signifiait que l’autre présence appartenait à…
« Oui, tu as deviné mon enfant » intervint une autre voix.
Deux petites lueurs violettes apparurent au milieu du voile sombre et un cliquetis métallique se fit entendre…
Chapitre 83 : Combat apparent
Plusieurs tentacules métalliques dotés de lames foncèrent vers le sol et servirent d’appuis. Puis, lentement, la gardienne première se laissa descendre jusqu’au niveau du groupe. Au même moment, un sifflement sonore se fit entendre, suivi d’un courant d’air. 64 jeta un coup d’œil par-dessus son épaule : Vayoleth s’était glissée derrière lui.
« Ça va bientôt être le moment, murmura Philis.
- Pas encore » lui affirma Xenora.
L’archère regarda l’elfe avec surprise.
« 64 est encore persuadé que la gardienne première est sa mère, rappela la magicienne, il ne voudra pas la combattre. Par contre, si tu as des choses à lui dire pour que cet état de fait change, c’est effectivement le moment… »
L’ange repensa à la façon dont la gardienne première avait été conçue. Durant tout le mois d’entraînement, elle avait été si heureuse d’être seule avec 64 qu’elle n’avait pas osé lui en parler pour ne pas tout gâcher.
Mais il était vrai qu’elle ne pouvait plus repousser l’échéance désormais. Quelle que soit la façon dont 64 prendrait la nouvelle, il fallait la lui annoncer, qu’il soit en mesure d’y croire ou non…
Priscilla lança sa hache comme un boomerang tout en continuant sa course vers Blou. Cette dernière esquiva le projectile à l’aide d’un bond et tournoya sur elle-même. La petite-fille de Genis fut forcée de tenir sa hache restante à deux mains pour résister à la série de coups que la gardienne porta grâce à ce mouvement. Elle usa ensuite de toute sa force pour repousser son adversaire. Cette dernière, voyant que la deuxième hache de Priscilla revenait droit sur elle, lui donna un coup pendant son vol plané afin de dévier la trajectoire de l’arme, juste avant de toucher à nouveau le sol.
La Pourfendeuse jeta un bref regard à son deuxième Fendoir, toujours dans les airs à cause du coup que lui avait porté Blou. Puis elle fonça vers cette dernière. Les deux combattantes échangèrent rapidement quelques coups, puis la gardienne tenta une attaque horizontale. Priscilla fit un léger bond et prit appui sur le bras de son adversaire, se servant de son arme comme d’une petite plateforme, pour sauter plus haut encore…
Une fois dans les airs, elle récupéra enfin sa deuxième hache et se laissa retomber vers Blou, prête à donner un coup avec ses deux armes en même temps. Cependant, la gardienne fit un bond en arrière et évita ainsi l’attaque qui frappa le sol, soulevant un imposant nuage de poussière.
Elle n’eut pas le temps de se remettre en position de garde et fut forcée de détruire plusieurs pics rocheux qui sortaient subitement du sol pour tenter de l’empaler. Juste après avoir paré ce sort, Blou vit Priscilla sortir du nuage pour lui foncer dessus. Il y eut une nouvelle série d’échange de coups entre les deux femmes. La gardienne avait du mal à croire que son adversaire était la même fille qu’elle avait tenté de capturer cinq ans auparavant. La personne qu’elle affrontait était vraiment très différente. Elle attaquait avec une vitesse, une force et une agressivité impressionnantes, ne laissant aucune ouverture.
L’espace d’un instant, Blou pensa prendre l’avantage. L’une des armes de Priscilla vola dans les airs, décollant à la verticale. Pendant ce temps, les deux guerrières continuèrent à combattre. La gardienne se rendit alors compte de son erreur et fit un léger bon en arrière. A cet instant, la hache qui avait décollé retomba à l’endroit où elle s’était trouvée juste avant. Mais pendant le cours laps de temps qu’avait duré son esquive, Priscilla avait utilisé sa main libre pour envoyer un puissant rayon bleuâtre. Blou fut contrainte de faire immédiatement une roulade sur le côté afin de ne pas se faire avoir. Elle prit la précaution de se protéger le visage avec ses armes pendant qu’elle se relevait afin de parer une deuxième attaque du genre.
Lorsqu’elle commença à baisser sa garde pour recommencer à combattre, la gardienne vit Priscilla donner un coup de pied dans la hache qui s’était planté dans le sol. Cette dernière fonça sur les avant-bras de Blou. La puissance du choc repoussa les bras de la gardienne sur les côtés, créant ainsi une ouverture pour la Pourfendeuse, qui l’avait déjà rejointe pour lui asséner un nouveau coup.
Ne pouvant se protéger, Blou fut forcée d’esquiver le coup en se déplaçant sur le côté. Mais au dernier moment, elle se rendit compte que tout ceci n’était qu’un piège…
La gardienne se baissa pour esquiver le coup horizontal qu’une autre personne avait tenté de lui donner par derrière. Très vite, elle s’éloigna de Priscilla pour voir qui était l’autre adversaire. La surprise fut de taille, l’autre combattante était également Priscilla. Blou regarda plus attentivement afin d’être certaine de ne pas être victime d’une hallucination. Mais il n’y avait aucun doute possible, la petite-fille de Genis Sage se trouvait en deux exemplaires face à elle. Comment était-ce possible ?
« Comme tu ne sembles pas connaître cette technique, je vais te l’expliquer un peu, commença l’une des Priscilla, j’ai la faculté d’imiter des techniques que je n’ai vu qu’une seule fois…
- Et une amie à moi, ajouta la deuxième Priscilla, utilise des techniques d’illusion pour combattre. Elle est capable de créer des clones…
- A partir de simples éléments comme la neige, l’eau ou même le sable, reprit la première, dans le cas présent, il s’agit de sable. Je l’ai créé lorsque j’ai soulevé ce nuage de poussière tout à l’heure. Mon sort de roche n’était qu’une diversion pour me laisser le temps de le créer.
- Bien entendu, intervint la seconde, mes illusions ne sont pas aussi abouties que celles de Kitsune, je ne sais utiliser que celles de base. Mais elles sont suffisantes pour tromper des yeux humains. Même des yeux aussi précis que les tiens ne seront pas en mesure de déceler la vraie…
- …De celle qui n’est en réalité qu’un simple tas de sable » termina l’autre.
Blou grinça des dents. Elle se retrouvait désormais face à deux adversaires et n’avait aucun moyen de savoir laquelle des deux était inoffensive. Il lui faudrait donc parer les attaques des deux guerrières. Mais il devait y avoir une faille à cette technique, sinon elle n’aurait pas eu à faire approcher son clone par derrière, il lui aurait suffi d’attaquer directement avec son homologue… Elle devait donc avoir des difficultés à faire bouger et faire bouger son clone en même temps. Chacune des deux risquait donc de laisser plus d’ouvertures durant le combat. Si on suivait cette logique, la vraie serait donc celle qui prendrait le moins de risques de se faire avoir et laisserait moins d’ouvertures que le clone…
Priscilla et son clone foncèrent toutes deux vers Blou. Comme cette dernière l’avait prévu, il était toujours aussi facile d’esquiver les coups que lorsque la Pourfendeuse était seule. La seule différence, c’était qu’elle avait plus de possibilités pour donner des coups. Au bout d’un moment, la gardienne parvint à découper l’une de ses deux adversaires. Cette dernière perdit alors ses couleurs et se transforma en un petit tas de sable.
Le combat cessa quelques secondes. Priscilla ne s’inquiétait pas, tout ceci n’était qu’une diversion. La Pourfendeuse de Gaïa jeta un bref regard par-dessus l’épaule de la gardienne. Encore quelques mètres et cette dernière se trouverait dos à un arbre qui poussait près d’une maison en ruine, le même qu’elle avait aperçu quelques minutes avant que le combat ne commence…
L’une des haches de la guerrière commença à dégager une lueur rougeâtre qui s’intensifiait de plus en plus. Pendant ce temps, le manche de son autre arme s’allongeait pour devenir une hallebarde.
« Dans trois coups, j’aurai vengé mon père » annonça la petite-fille de Genis.
Blou fit un léger sourire. Trois coups disait-elle ? Elle était bien curieuse de voir ça…
Lorsque la lumière rouge qui entourait l’une de ses haches devint assez intense, la Pourfendeuse lança cette dernière dans les airs. Puis elle fonça en direction de son adversaire, saisissant sa hallebarde à deux mains. Arrivée au niveau de Blou, elle se mit à tournoyer sur elle-même, se transformant ainsi en une véritable toupie découpant tout sur son passage. La gardienne se protégea en maintenant ses armes devant elle pour encaisser la série de coups. Elle était impressionnée de la force et de la rapidité de cette attaque.
Cette technique fit reculer la femme en bleu de deux mètres environ. Lorsque l’attaque cessa, elle voulut lancer les représailles, mais un reflet attira son regard vers le ciel…
La hache que Priscilla avait lancée juste avant sa première attaque retombait en direction de la gardienne. Cette dernière fit alors un bond de plusieurs mètres en arrière pour éviter que le projectile ne lui retombe dessus. Lorsque la lame de l’objet toucha le sol, ce dernier se couvrit subitement de nombreuses fissures, soulevant un nouveau nuage de poussière. Afin d’éviter de rester dans une zone à la visibilité réduite, Blou fit un nouveau bond en arrière.
Elle était désormais au pied d’un arbre, attendant que son adversaire se montre. Les deux coups qu’elle venait d’exécuter étaient incroyablement dangereux. Mais une question subsistait dans l’esprit de la gardienne : comment Priscilla avait-elle prévu avec autant de précision qu’elle parviendrait à la faire reculer jusqu’à l’endroit où atterrirait la hache ?
Mais cela n’avait plus d’importance désormais, la Pourfendeuse de Gaïa, armée de sa hallebarde, sortait du nuage pour asséner le coup qu’elle avait annoncé comme étant le dernier…
« Décevant » songea Blou en la voyant lever son arme.
La gardienne leva le bras droit pour bloquer l’attaque verticale de Priscilla, puis, à l’aide de son bras gauche, lui trancha la tête…
« Tout ceci pour finir de cette façon… » soupira la femme en bleu en regardant la tête de son adversaire rouler sur le sol.
C’est alors que la seule chose qu’elle n’avait pas imaginé possible se produisit : la tête perdit ses couleurs et devint un petit tas de sable. Blou resta bouche bée tandis qu’elle regardait le reste du corps en faire de même. Ainsi elle venait de tuer un clone, mais alors où était la vraie ?
Une chose était certaine, rien n’avait bougé depuis la dernière attaque. Ce qui signifiait que Priscilla devait logiquement se trouver dans le nuage de poussière qui commençait tout juste à se dissiper. Mais quelque chose clochait, il n’y avait personne…
A cet instant, la gardienne sentit quelque chose se planter dans sa poitrine, à l’endroit exact où se trouvait son cristal du Cruxis. Surprise, elle regarda le visage de son adversaire qui s’était montré au même moment. Cette dernière était à l’envers, suspendue par les jambes à une branche de l’arbre, et venait de lui planter un étrange cristal bleu dans le sternum.
« C… Comment t’es-tu glissée jusqu’ici ? articula Blou, j’aurais dû te sentir arriver. »
Un sourire orna le séduisant visage de Priscilla.
« J’étais ici avant même que le combat ne commence » déclara-t-elle.
La gardienne fut abasourdie par la nouvelle. Comment était-ce possible ? Elle n’avait pas pu affronter que des clones depuis le début, c’était impossible…
« Au tout début du combat, commença la guerrière, mon clone de sable, que tu affrontes depuis le début, a lancé une hache que tu as esquivé. Il s’agissait en réalité d’une fausse faite en sable, totalement inoffensive. Cependant tu as cru qu’elle était vraie lorsque tu l’as interceptée durant son retour. En réalité cette hache n’est jamais revenue, celle que tu avais intercepté était une vraie que j’avais lancé d’ici pour faire croire qu’il s’agissait de la première. L’avantage d’une telle situation, c’est que comme ce clone possédait désormais une véritable hache, il pouvait aisément te faire croire qu’il était lui aussi réel, en soulevant un nuage de poussière par exemple… »
Pendant les explications, la femme en bleu se repassait le déroulement du combat en tête. Ainsi le tout premier nuage n’avait été créé qu’avec une seule hache…
« Bien entendu, continua la guerrière, comme mon clone possède moins de force que moi, il ne pouvait pas soulever un nuage aussi important tout seul. Il a donc simplement explosé au même moment pour agrandir le nuage de sable. J’ai donc alors créé deux nouveaux clones sans que tu ne puisses le voir. J’ai également lancé des sorts de roche d’ici pour leur faire gagner du temps dans leur formation. Puis j’ai laissé l’un des deux te combattre avec la vraie hache pendant que l’autre se glissait dans ton dos. Comme tu esquivais tous les autres coups tu ne t’es pas rendue compte que tout, à part une hache, n’était qu’illusion.
Ensuite, lorsque mon clone a annoncé qu’il ne te restait que trois coups avant de mourir, il a lancé une hache en l’air. Il s’agissait en fait de l’une des fausses armes. Il t’a ensuite attaquée avec la vraie hache, transformée en hallebarde, pour te faire reculer suffisamment. J’ai ensuite lancé ma deuxième hache, que je gardais avec moi pour la charger comme l’avait fait mon clone avec la fausse, à l’endroit exact où tu te trouvais. »
Au départ, Blou avait pensé que Priscilla avait tout simplement calculé la trajectoire que la hache devrait prendre pour atterrir à l’endroit où elle se serait trouvée suite à l’attaque en toupie. Mais en réalité, la guerrière avait tout simplement attendu que la gardienne s’immobilise pour lancer sa propre arme.
La femme en bleu se sentait de plus en plus mal. Elle s’était fait manipuler depuis le début. Toutes ces attaques n’avaient eut pour seul but que de l’attirer au pied de l’arbre, où l’attendait tranquillement Priscilla depuis un bon moment.
« Pour finir, reprit la jeune femme, j’ai laissé mon clone se faire avoir pour te déstabiliser et attirer ton attention ailleurs. J’ai juste eu à me laisser tomber de cette branche en me retenant avec mes jambes pour planter cet objet dans ton cristal. D’ailleurs à ce propos, il s’agit de la création d’un nain. Mon grand-père a demandé sa fabrication il y a plusieurs semaines. La conception s’est terminée il y a quelques jours à peine, je l’ai donc « emprunté » pour le tester un peu sur vous. Ce cristal possède la particularité d’absorber les fragments de cristaux du Cruxis pour les assimiler. Désolée de te l’apprendre mais, contrairement à ce que tu pensais, tu ne reviendras pas à la vie car ton cristal ne pourra pas se reformer… »
La gardienne regarda sa poitrine. Priscilla disait vrai, son cristal du Cruxis avait disparu, il ne restait plus que cet étrange objet planté dans sa poitrine.
« Dès que je le retirerai, ton corps deviendra inanimé et tes souvenirs partiront de ce corps, prisonniers de cette nouvelle arme.
- Non, attends ! paniqua Blou, je… »
D’un geste vif, la Pourfendeuse de Gaïa sépara le cristal bleu de la poitrine de la gardienne.
Pour ce qui est de l´erreur, la phrase est évidement "Elle devait donc avoir des difficultés à bouger et faire bouger son clone"
Pour le coup des haches, oui en effet c´était assez rehcerché, j´ai vraiment eu du mal à trouver les trucs pour que ça reste cohérent (j´ai même dû changer un petit passage du combat pour que Blou esquive une attaque au lieu de la parer).
La parenté 64/Rick.. moui pourquoi pas, mais lorsqu´on approchera de la "phase finale" si je puis dire ainsi, je placerai un évènement qui réfutera définitivement cette théorie, donc elle ne me pose pas le moindre problème
"c´était dur à deviner, surtout avec le passage où Blou cherche à savoir comment différencier le clone de l´original... "
oui en effet, à ce moment là ni elle ni le lecteur ne pense à la possibilité qu´il y ai en fait deux clones et que Priscilla n´est tout simplement pas présente sur l´aire de combat
Pour ce joli coup de la part de la guerrière, disons que j´avais tout simplement envie de montrer pourquoi elle se permettait d´être sûre d´elle en toutes circonstances : elle a de quoi puisqu´elle est balèze super balèze
Bref, encore merci du compliment pour le combat ^^
Les révélations sur Yhndee, je pense qu´elles devraient arriver au chapitre suivante justement, donc ne t´inquiète pas
bon, ce n´est pas forcement très impressionant hein, mais ça devrait suffire à faire planer le doute dans l´esprit de 64
mais après, ça restera un doute, il faudra plus que ça pour convaincre totalement le demi-elfe qu´Yhndee n´est pas sa mère
Sur ce...
~¤~¤~¤~¤~¤~¤~¤~¤~ Index : Evil Project, 250 Ans Après ~¤~¤~¤~¤~¤~¤~¤~¤~
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Introduction
Chapitre 1 : La peur de l´oubli
Chapitre 2 (partie 1) : La violence gratuite
Chapitre 2 (partie 2) : Les accidentés
Chapitre 3 : Choc émotionnel
Chapitre 4 : Evénements tragiques
Chapitre 5 : Sombre coïncidence
Chapitre 6 : Séparation
Chapitre 7 : Le début du cauchemar
Chapitre 8 : 11 ans après...
Chapitre 9 : De nouvelles connaissances
Chapitre 10 : Deux jours, deux duels
Chapitre 11 : Vharley
Chapitre 12 : Première mission, deuxième duel
Chapitre 13 : Retour à la case départ
Chapitre 14 (partie 1) : Libération
Chapitre 14 (partie 2) : Naissance
Chapitre 15 : Retrouvailles mouvementées
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-1-0-1-0-0.htm
Page 2 :
Chapitre 16 : Une nuit étoilée
Chapitre 17 : Une victime de plus
Chapitre 18 : Deuxième évasion
Chapitre 19 : La perforeuse d´émeraude
Chapitre 20 : Inscriptions
Chapitre 21 : Un jeu clandestin
Chapitre 22 : Que le combat commence !
Chapitre 23 : Les deux boucliers invincibles
Chapitre 24 : La joie et la colère
Chapitre 25 : Nouvelle crise
Chapitre 26 : Perforeuse d´émeraude et tueuse d´opale
Chapitre 27 (Partie 1) : Capture
Chapitre 27 (Partie 2) : Poursuite
Chapitre 28 : Vengeance
Chapitre 29 : Rêves étranges
Chapitre 30 : Opposition
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-2-0-1-0-0.htm
Page 15 :
Chapitre 31 : Pacte avec le diable
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-15-0-1-0-0.htm
Page 18 :
Chapitre 32 : Les explications
Chapitre 33 : P.P.
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-18-0-1-0-0.htm
Page 21 :
Chapitre 34 : Entre rêve et réalité
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-21-0-1-0-0.htm
Page 22 :
Chapitre 35 : Danger futur, ennemi présent
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-22-0-1-0-0.htm
Page 24 :
Chapitre 36 : Changements
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-24-0-1-0-0.htm
Page 29 :
Chapitre 37 : Transmutation Resurectionelle
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-29-0-1-0-0.htm
Page 30 :
Chapitre 38 : Menace sans nom
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-30-0-1-0-0.htm
Page 31 :
Chapitre 39 (Partie 1) : Les apparences sont toujours trompeuses
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-31-0-1-0-0.htm
Page 36 :
Chapitre 39 (Partie 2) : Préjugés
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-36-0-1-0-0.htm
Page 37 :
Chapitre 40 : D´étonnement en surprises
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-37-0-1-0-0.htm
Page 41 :
Chapitre 41 : Rattrapage
Chapitre 42 : La cité céleste
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-41-0-1-0-0.htm
Page 42 :
Chapitre 43 : Irréversible
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-42-0-1-0-0.htm
Page 44 :
Chapitre 44 : Tout n´est pas parfait
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-44-0-1-0-0.htm
Page 45 :
Chapitre 45 : Dans l´antre du diable
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-45-0-1-0-0.htm
Page 46 :
Chapitre 46 (Partie 1) : Unité 35
Chapitre 46 (Partie 2) : 35, 47, 64, 78
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-46-0-1-0-0.htm
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Chapitre 47 : Solitude
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https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-48-0-1-0-0.htm
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Chapitre 48 (Partie 1) : Intouchable
Chapitre 48 (Partie 2) : Sept heures passées
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Chapitre 49 : Tragédie
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Chapitre 50 : La terrible louche vengeresse du démon sans ombre
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Chapitre 51 : Famille brisée
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Chapitre 52 : Visite imprévue
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Chapitre 53 (Partie 1) : Echange de connaissances
Chapitre 53 (Partie 2) : La tragédie recommence
Chapitre 54 (Partie 1) : Colère et bonne volonté
Chapitre 54 (Partie 2) : Prisonniers
Chapitre 55 : Beauté glaciale et sang glacé
Chapitre 56 : Prisonnier des glaces
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Chapitre 57 : Réunion de famille
Chapitre 58 : 15 miles plus loin
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Chapitre 59 : Règles de vie
Chapitre 60 (Partie 1) : Vayoleth
Chapitre 60 (Partie 2) : Le vrai duel
Chapitre 61 : La gardienne première
Chapitre 62 : Une victoire, cinq défaites
Chapitre 63 : Les sciences perdues
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https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-60-0-1-0-0.htm
Page 61 :
Chapitre 64 : Mère et Père
Chapitre 65 : Chiens errants
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-61-0-1-0-0.htm
Page 63 :
Chapitre 66 : Secours
Chapitre 67 : Altaïr
Chapitre 68 : Invincibles
Chapitre 69 : L´ange à la lame de feu
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-63-0-1-0-0.htm
Page 64 :
Chapitre 70 : Emotions
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-64-0-1-0-0.htm
Page 65 :
Chapitre 71 (Partie 1) : Petites faiblesses
Chapitre 71 (Partie 2) : Dérèglement
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-65-0-1-0-0.htm
Page 66 :
Chapitre 72 : Une vieille connaissance
Chapitre 73 : Les quatre Séraphins du Cruxis
Chapitre 74 : Fatale erreur
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-66-0-1-0-0.htm
Page 67 :
Chapitre 75 : Sous la pluie battante
Chapitre 76 (Partie 1) : Duel à trois
Chapitre 76 (Partie 2) : Ennemi ou allié ?
Chapitre 76 (Partie 3) : Trois parties, quatre combattants
Chapitre 77 : Echec
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-67-0-1-0-0.htm
Page 68 :
Chapitre 78 : La noble lignée Yggdrasil
Chapitre 79 : Paradoxe
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-68-0-1-0-0.htm
Page 69 :
Chapitre 80 : Le plus fort vaincra
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-69-0-1-0-0.htm
Page 70 :
Chapitre 81 : Le début de la tempête
Chapitre 82 : Les quatre haches
Chapitre 83 : Combat apparent
Lien :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-8674-3559453-70-0-1-0-0.htm
Extras :
Dessin De 64 :
http://artpad.art.com/gallery/?ig6neha6o2s
Dessin De Philis (couleur) :
http://artpad.art.com/gallery/?ihewog1gu6e8
Dessin de Philis (noir/blanc) :
http://img164.imageshack.us/full.php?image=philis0013fs.jpg
Dessin De Génis Adulte :
http://img495.imageshack.us/full.php?image=genisep3mu.jpg
Chapitre 84 :
¤ AVANCEMENT : 0%
Oh tiens donc, ça fait déjà 1400 messages sur ce topic, ça se fête
Je profite également de l´occasion pour faire une annonce particulière.
Annonce Importante
A plusieurs reprises et par plusieurs personnes, que ce soit par msn ou directement sur le topic, on m´a fait la demande de mettre en ligne une version imprimable de ma fic.
Chers lecteurs, sachez que c´est désormais chose faite
La version imprimable de Evil Project, 250 ans après est désormais en ligne sur le site de KoT (comprennez Kingdom of Tales). Pour une question de pratique, les chapitres sont regroupés par cinq, à l´exception du fichier contenant les chapitres 1 à 5 qui contient également le prologue.
Le site de KoT, qui est à ce jour le seul à posséder l´autorisation de diffuser une version imprimable de ma fic, est accessible via l´adresse suivante :
http://kingdom-of-tales.net/news.php
Naturellement, inutile de préciser que vous trouverez la version imprimable de ma fic dans la partie du sité dédiée aux fanfic
(Au passage, vous remarquerez sans doute la présence du One Shot de notre cher Wysiest ^^).
Comme les chapitres sont par groupe de cinqu, ne vous étonnez pas si la liste s´arrête au chapitre 80. Les suivants n´y seront postés qu´une fois le chapitre 85 terminé (et lorsque le créateur du site aura le temps d´uploader les fichiers que je lui enverrai ).
En bref, les nouveaux lecteurs qui veulent se mettre à ma fic auront accès à la version imprimable, plus pratique pour avancer et qui évite de se retrouver plusieurs heures devant un écran pour lire, tandis que les lecteurs plus anciens pourront rester ici et profiter des nouveaux chapitres dès qu´ils sortiront, donc sans attendre que j´en ai posté cinq
Et comme dernier détail, je préciserai juste qu´à partir de ce jour, le lien vers le site de KoT figurera dans l´index, précédé de la mention "Version imprimable de la fic"
Cordialement, Kirb
Et pour continuer sur la lancée des festivités, je poste le chapitre 84 dès maintenant
Et vous savez quoi ? le 85 est déjà en cours de correction
Chapitre 84 : Retournement de situation
Philis analysait la situation. Ils étaient tous au centre de la pièce circulaire. Face à eux se trouvait la gardienne première. Cette dernière fixait 64 avec attention, le visage impassible et couvert de plaques métalliques, ce qui renforçait la froideur de la femme. Elle maintenait ses étranges tentacules en mouvement permanent, ces derniers produisant ces bruits continuels de cliquetis désagréables. Ce son donnait l’impression de se trouver au beau milieu des rouages d’une montre susceptible de s’arrêter à tout moment.
Derrière le groupe se trouvait Vayoleth. Cette dernière souriait en se mordillant la lèvre inférieure, impatiente de pouvoir passer à l’action. Elle regardait chacun de ses adversaires avec une lueur dans les yeux, traduisant une satisfaction malsaine. Au bout d’un moment, elle se mordit la lèvre un peu trop fort et saigna. La gardienne passa alors sa langue sur la plaie pour se délecter de son propre sang, ne lâchant toujours pas ses proies du regard.
64 jeta un nouveau coup d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer que cette dernière ne tenterait rien pour l’instant, puis il se tourna vers la gardienne première.
« Je ne suis pas venu te combattre, lui adressa-t-il, laisse mes amis tranquille et laisse-nous passer s’il te plait.
- Je ne fais qu’obéir aux ordres, répondit-elle simplement.
- Si vous nous laissez passer, vous serez libres » insista le demi-elfe.
En disant ces mots, il provoqua les rires de quelqu’un. Le sans nom n’eut pas besoin de se retourner pour savoir qu’il s’agissait de Vayoleth.
« Tu crois sérieusement que nous allons trahir le seigneur Altaïr parce que tu nous le demandes gentiment ? ricana-t-elle, c’est peine perdue gamin. Et ce n’est pas la peine d’essayer de nous bourrer le crâne avec un faux espoir de liberté, nous sommes déjà libres. Grâce au titre de gardien nous avons tous les droits. Tant que le seigneur reste en vie, nous pouvons faire ce que nous voulons.
- Dis plutôt que vous pouvez faire ce qu’il veut, intervint Zack, pour lui vous n’êtes que des pions dont il se sert. Passer son temps à servir un monstre qui vous considère comme des outils, c’est ça que tu appelles être libre ? »
Le sourire de Vayoleth s’effaça.
« Et alors ? s’emporta-t-elle, du moment que ça me permet de vivre je ne vois pas de raisons de me plaindre ! Sans lui je serais déjà morte depuis longtemps. Il a créé un corps plus puissant que celui que j’avais avant et m’a laissée l’utiliser pour continuer d’exister. Il m’a rendue immortelle, il m’a donnée du pouvoir, il me laisse continuer à faire ce que j’aime ! Si vous vous débarrassez de lui, vous croyez certainement que je resterai libre ? S’il venait à être renversé je serais jugée et condamnée à mort une deuxième fois ! »
Sur ces mots, elle tendit les doigts. Les lames fixées sur chacune de ses phalanges s’emboîtèrent et coulissèrent pour former une dizaine de griffes. Aussitôt, les fouets dotés de lames de la gardienne première encerclèrent 64 et ses compagnons, les mettant à l’abri de Vayoleth.
« Yhndee ! s’écria la gardienne, qu’est-ce qui te prend ?
- Je ne pense pas t’avoir autorisée à m’appeler de la sorte » fit calmement remarquer Yhndee.
Soudain, Vayoleth sembla se souvenir de la position hiérarchique de sa compagne. Elle baissa docilement le regard en rengainant ses armes.
« Veuillez m’excuser » marmonna-t-elle entre ses dents.
64 fut légèrement surpris de la facilité avec laquelle la gardienne venait de se soumettre, elle qui semblait pourtant trop instable pour se plier à une quelconque autorité.
« Tu ne lèveras pas la main sur cet enfant, ordonna Yhndee, il en va de même pour ses compagnons.
- Merci… maman » intervint alors le sans nom avec reconnaissance.
Jusque-là, Philis s’était contentée de regarder passivement la scène. Mais ces mots semblèrent la ramener à la réalité.
« 64 tu fais erreur, dit-elle en lui agrippant le bras, elle n’est pas ta mère, c’est impossible. Les gardiens sont des êtres artificiels dépourvus d’âme…
- Tu as pourtant affirmé toi-même qu’Arminas avait utilisé des cristaux contenant des âmes à partir de la création de Vayoleth, fit remarquer le demi-elfe.
- Oui mais il a encore changé de procédé pour créer la gardienne première, insista l’archère, il avait besoin d’un être possédant une âme pour utiliser le don de télépathie dont elle est dotée. Il fallait qu’elle soit en mesure d’amener les prisonniers à penser aux informations qu’elle devait obtenir lors des interrogatoires. Il fallait aussi qu’elle soit capable de prendre certaines initiatives en fonction des intentions de ses adversaires en combat. C’est pour cette raison qu’elle possède une âme…
- Donc il est toujours possible qu’elle soit…, commença 64.
- Une âme artificielle ! hurla l’ange pour empêcher le sans nom de l’interrompre, c’était l’un des objectifs d’Arminas. Il a passé plusieurs années à manipuler un cristal vierge pour créer une fausse âme à l’intérieur. La personnalité créée était capable de penser par elle-même et de prendre certaines initiatives, mais elle ne pouvait pas éprouver de sentiments. C’était une sécurité qu’Arminas avait prévue afin d’éviter toute tentative de trahison. Jamais elle n’aurait pu aimer, jamais elle n’aurait pu avoir d’enfants…
- Yhndee, intervint Vayoleth, je ne sais pas ce que tu as en tête mais dépêche-toi de tuer cette fille ! »
Pour seule réponse, l’un des fouets fonça sur la gardienne et la projeta au loin.
« Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler ainsi, rétorqua Yhndee, et aussi longtemps que je serai la mère de cet enfant, ni lui ni ses compagnons ne seront la cible des gardiens…
- Ne l’écoute pas, reprit Philis, elle n’est pas ta mère, elle se contente de dire ce que tu veux entendre pour te manipuler… »
Sans vraiment savoir pourquoi il faisait ça, 64 repoussa l’archère. Surprise, cette dernière le regarda avec des yeux pleins de larmes.
« Tu es le premier en qui j’ai pu faire confiance depuis la mort de mon père, sanglota-t-elle, depuis que je vis seule tu es le premier que je n’ai pas voulu fuir… Je t’en supplie, ne me laisse pas, pas maintenant que je me suis attachée… »
Le sans nom ne savait plus quoi penser. D’un côté il y avait la gardienne première, qui semblait désobéir à son créateur pour le protéger, et de l’autre il y avait Philis, qui n’avait aucune raison de lui mentir… 64 cherchait dans sa tête un moyen de savoir qui disait la vérité, mais cela semblait compromis. Le demi-elfe n’avait aucun souvenir de son enfance, il ne pouvait donc pas poser de questions que seule une mère pourrait savoir. De plus, Yhndee était télépathe, il serait donc impossible de savoir si elle avait répondu avec ses propres souvenirs ou en fouillant dans les pensées du demi-elfe…
C’est alors que 64 réalisa qu’il y avait un moyen de vérifier si Yhndee mentait. Il y avait en effet une question à laquelle seule sa mère serait capable de répondre. Une question dont la réponse serait introuvable, même par une télépathe.
« Dis-moi maman, adressa le demi-elfe à la gardienne première, quel est mon prénom ? »
En entendant cette question, Zack ne put s’empêcher de sourire. Si une autre personne avait posé cette question, n’importe qui aurait été en mesure d’y répondre, mais pas dans le cas de 64.
Au début, Yhndee sembla légèrement surprise. Puis elle fronça légèrement des sourcils en plongeant son regard dans celui du demi-elfe.
« Tu ne trouveras rien dans mes pensées, fit remarquer froidement ce dernier, moi-même je ne connais pas mon nom, tu devrais le savoir pourtant. Il n’y a que deux personnes au monde susceptibles de détenir une telle information : ma mère et ma petite sœur. Si tu n’es pas capable de répondre... »
Le sans nom serra les poings, des griffes de métal coulissèrent le long de ses gantelets.
« Cela signifie que tu n’es pas celle que tu prétends » ajouta-t-il tandis que ses yeux viraient au rouge.
La gardienne première ne le montra pas, mais elle s’en voulait de s’être fait avoir aussi facilement. C’était la première fois que son don de télépathie se retournait contre elle. Elle écarta ses tentacules, ôtant ainsi la protection qu’elle avait accordée au groupe.
« Ainsi j’ai encore échoué, déclara-t-elle, Vayoleth je te le laisse. Je m’occupe de ses camarades. »
La lumière qui provenait du sol s’intensifia et aveugla les membres du groupe. Lorsqu’elle reprit une intensité normale, 64 et Vayoleth avaient disparu.
Philis regarda autour d’elle pour s’assurer que le demi-elfe avait vraiment disparu.
« Où sont-ils ? demanda-t-elle.
- La lumière de la gloire est la cage des grands combattants, récita Yhndee, pour être libre il faut échapper à cette lumière. Seul le plus fort des gladiateurs pourra sortir de l’arène en vie et retourner dans l’ombre de sa cellule. »
Le silence s’installa. Les seuls bruits audibles étaient les cliquetis que produisaient les armes de la gardienne première. Cette dernière se contentait d’attendre que ses adversaires attaquent en premier.
« Zack, commença Xenora, pars devant et va arrêter Arminas.
- Pardon ? s’étonna l’alchimiste.
- Tu es capable de le vaincre, dit-elle, Philis et moi allons occuper la gardienne première le temps que tu y parviennes. »
L’ex-colonel hésita quelques instants. Puis il se dirigea en courant vers la porte qui conduisait vers la partie du château où se trouvait Arminas. L’un des tentacules d’Yhndee tenta de lui barrer la route, mais il fut bloqué dans son mouvement.
La gardienne regarda son arme avec surprise, incapable de la bouger. Puis elle se tourna vers Xenora. L’orbe du bâton de la magicienne brillait.
« Oh, ne me dis pas que tu n’avais pas prévu que j’utiliserais la télékinésie afin de laisser à Zack le temps de partir » lança-t-elle avec un air faussement déçu.
Yhndee fixa l’elfe avec les objectifs qui lui servaient d’yeux. Xenora soutint son regard avec un sourire satisfait.
« Tu n’arriveras pas à fouiller là-dedans, déclara-t-elle en posant un doigt sur sa tempe, durant ce mois j’avais pour mission de trouver Verius pour qu’il augmente mon don d’empathie afin que je puisse devancer plus facilement les actions ennemies selon leurs intentions. Mais juste avant que je ne parte à sa recherche, Philis est venue me voir et m’a fait comprendre que je devais également demander à l’esprit de m’accorder une protection. La dernière fois, tu ne pouvais pas lire dans les pensées de Philis car elle était protégée par un esprit du nom de Tenebra, lui-même protégé par Verius. Mais maintenant, c’est moi qui suis immunisée contre ton don de télépathie car j’en ai fait directement la demande à Verius. Philis avait mis en place ce plan sans en parler à 64 car elle savait qu’il refuserait qu’on s’attaque à toi. Mais maintenant, les choses sont différentes… »
La gardienne première resta impassible, mais on pouvait deviner facilement que la situation l’agaçait plus qu’autre chose. Non seulement elle ne pourrait pas prévoir les actions de Xenora, mais en plus cette dernière était désormais en mesure de prévoir les siennes. Cette fois-ci, les rôles étaient inversés. Mais il y avait encore un espoir pour la gardienne. Même sans son don, elle restait une excellente combattante. De plus, la magicienne n’était pas très rapide, il serait facile de la prendre de vitesse…
C’est alors qu’un autre évènement se produisit. Une ombre se répandit dans toute la salle et la plongea dans le noir. Yhndee regarda autour d’elle et constata que Philis était encore visible.
« C’est donc bien ce que je pensais, commença l’archère, tu ne peux lire les pensées que si tu croises le regard de ta cible. Comme tu fixais Xenora, tu n’as pas pu connaître mes intentions et j’ai pu lancer cette technique sans problème. »
La gardienne grinça des dents. Le combat n’avait pas encore commencé et ses deux adversaires semblaient déjà prendre le dessus. Par prudence, elle regarda autour d’elle. L’ombre était vraiment partout, impossible d’y voir quoi que ce soit. Quelle était cette technique ?
Yhndee voulut alors regarder dans les yeux de l’archère pour connaître ses intentions, mais elle avait disparu.
« Il s’agit d’une technique que j’ai mis un certain temps à maîtriser, intervint la voix de Philis, 64 m’a ensuite demandé de l’utiliser contre lui pour simuler la vitesse de Vayoleth. Cette dernière se déplace tellement vite qu’elle devient invisible à l’œil nu. J’ai donc utilisé cette technique pour l’aider à trouver un autre moyen de la combattre. Le concept est simple : je peux rendre invisible tout ce que je veux dans cette pièce, mais seulement à tes yeux. Tout ce qui se trouve dans cette salle nous reste parfaitement visible à Xenora et moi-même. Ceci à une double utilité : tu es obligée d’attaquer en aveugle et tu n’a aucun moyen de prévoir nos attaques étant donné que tu ne nous vois pas. Alors, que comptes-tu faire maintenant ? »
64 regarda autour de lui. L’endroit avait changé. Il se trouvait désormais dans une pièce parfaitement cubique. Le sol, le plafond et chaque mur faisaient environ vingt mètres de long et vingt mètres de large. Tout était gris, terne, sombre. Il n’y avait aucune fenêtre, aucune issue et aucun éclairage. Pourtant, la visibilité restait correcte et la pièce n’était pas plongée dans le noir total. Le demi-elfe supposa qu’une telle prouesse était certainement possible grâce à l’alchimie.
« Arrête de regarder l’architecture et finissons-en » lança une voix.
Il s’agissait en réalité de Vayoleth. Désormais 64 était seul avec elle.
« Où sommes-nous ? demanda-t-il.
- Dans l’une des pièces se trouvant au sous-sol de la forteresse, expliqua la gardienne, cette pièce a été conçue sans la moindre issue. Tant qu’il y a au moins deux êtres vivants dans cet endroit, il est impossible d’en sortir. Ce qui signifie que la seule solution pour partir d’ici est de tuer les autres personnes qui s’y trouvent. Habituellement, on y installe plusieurs prisonniers et on les pousse à s’entretuer pour se divertir. Enfin, à part le seigneur je suis la seule à vraiment pouvoir apprécier le spectacle… »
La femme sortit à nouveau ses fines griffes métalliques. 64 ne prit même pas la peine de regarder son adversaire dans les yeux. Il se contenta de porter son regard vers un point du sol.
« La dernière fois j’en ai fini assez rapidement, reprit Vayoleth, mais cette fois-ci je te promets de m’amuser un peu plus longtemps avec toi. Pour cette raison je n’utiliserai pas mon cristal.
- Que tu l’utilises ou non, ça ne fait aucune différence pour moi, répondit le demi-elfe, j’ai subi un entraînement intensif durant ce dernier mois. J’ai fait quelques découvertes sur mes capacités et désormais je les exploite avec bien plus d’efficacité. Je n’aurai même pas besoin d’amplifier mon mana pour te battre, avec ou sans tes ailes.
- Eh bien, c’est ce que nous verrons » lança la gardienne avec un sourire.
Elle recula un pied et fléchit légèrement ses jambes, prête à produire une violente impulsion pour accélérer. Quant à 64, il n’avait toujours pas bougé, il se contentait de regarder un point du sol sans prêter la moindre attention à son adversaire…
Mouhahaha ! Que je suis cruel, que je suis sadique, que je suis génial ! Depuis le départ je sème des indices, je créé des mystères et... Les indices sont faux et les mystères n´ont aucun rapport avec l´objectif de 64 qui est de retrouver son identité
Et Hop ! Toutes vos théories réduites à néant, retour à la case départ, vous avez fait tout ça pour rien, circulez ya plus rien à voir
Alala, que c´est jouissif de créer des pistes pour ensuite les détruire complètement en un simple petit paragraphe...
Juste une chose...
"64 regarda autour de lui. L’endroit avait changé. Il se trouvait désormais dans une pièce parfaitement cubique. Le sol, le plafond et chaque mur faisaient environ vingt mètres de long et vingt mètres de large."
Si elle est parfaitement cubique, je vois pas comment elle peut faire 20 mètre de long et 40 mères de large
Quoi?
Bon, d´accord, trois nouveaux chapitres, un très beau combat entre Pricilla et Blou, une très belle technique de Phillis, un très beau combat à venir.
Comme d´habitude quoi
Seuhuiiteuh
Kirby64 Posté le 28 novembre 2006 à 18:31:49 Mouhahaha ! Que je suis cruel, que je suis sadique, que je suis génial !
modeste a ce que je vois XD
Misha t´emballe pas mon gars, le combat commence, mais qui vous dit qu´il fini aussi dans le chapitre 85 ?
sachant que le rythme d´écriture va ralentir, si vous avez le 85 c´est parce que j´avais déjà rédigé le combat 64 - Vayoleth il y a un long moment
Liquid pour moi être curel et sadique revient à être génial
Laya si Yhndee est la mère de 64, pourquoi ne connait-elle pas son prénom ? Et où se trouve donc la petite soeur de 64 ?
Kirby c´est ça, oblige là a argumenter ses théories un petit peu
Liquid admire donc ce pouvoir que possède ma fic : celui de réduire le lecteur à l´état d´une personne perdue sur une pente glissante sans la moindre théorie à laquelle se raccrocher
Laya si si, ralentir, que veux-tu la phase finale approche de plus en plus, il faut que je puisse faire durer le suspense
Un certain nombre
Kirby Dès le premier chapitre, tu aurais du souhaiter bon courage à tes lecteurs
C´est pas simple, les pauvres
Il faudrait relire la fic tous les nouveaux chapitres pour tout comprendre
Tu est machiavéliquement génial ^^
Chapitre 85 : Une défense impénétrable.
Vayoleth disparut soudainement. 64 fit un bond de côté sans même chercher à savoir où était passée son adversaire. La gardienne réapparut très vite, visiblement surprise que le demi-elfe ait pu esquiver avec un mouvement aussi lent.
Le jeune combattant se tourna face à son adversaire sans même lever les yeux vers son visage. Il se contentait de regarder une tache sur le sol que lui seul semblait voir. Vayoleth ne se laissa pas déstabiliser pour autant et disparut de nouveau. Cette fois-ci, le sans-nom se contenta de faire un pas en avant tout en laissant ses mains traîner derrière lui.
La gardienne réapparut, stupéfaite d’avoir raté sa cible encore une fois. Comment avait-il pu deviner qu’elle attaquerait par la droite ?
« Ça ne fait rien, pensa-t-elle pour se rassurer, il ne fait qu’esquiver. Et avec ma vitesse il n’y a aucune chance qu’il me touche… »
Mais elle fut tirée de ses pensées par une douleur à la hanche droite. Vayoleth jeta un coup d’œil et se rendit alors compte qu’elle était blessée. Que se passait-il ? Il ne l’avait quand même pas touchée ! C’était impossible, ses griffes n’étaient même pas couvertes de sang !
64, lui, se contentait de faire face à son ennemie sans même la regarder dans les yeux, fixant de nouveau un point imaginaire du sol. Pour l’instant sa technique fonctionnait parfaitement. Mais combien de temps Vayoleth mettrait-elle à comprendre le moyen qu’il utilisait pour prévoir ses assauts ?
La gardienne disparut de nouveau. 64 fit un pas en arrière, laissant traîner mollement ses bras durant son déplacement. Puis il attendit tranquillement que son adversaire réapparaisse sur sa gauche. Cette dernière rageait intérieurement, elle était encore touchée, au bras gauche cette fois-ci. L’entaille était plus profonde que la précédente. Mais comment faisait-il pour esquiver aussi facilement ? Arrivait-il à la voir se déplacer ?
En plus de la blessure au bras, Vayoleth reçut une sphère de vent lancée par le demi-elfe qui la propulsa sur deux mètres.
« Tu prends trop de temps, déclara 64 pendant qu’elle se relevait, ne pense pas, attaque. Je n’ai pas de temps à perdre à te voir espérer avoir une idée. Et au fait, évite les assauts à droite désormais : deux fois de suite ça lasse… »
Pour Vayoleth, cette provocation était de trop. Cette fois-ci elle irait le plus vite qu’elle le pourrait pour un assaut frontal et mortel. Elle fixa une dernière fois le demi-elfe qui, pour la première fois depuis le début du combat, daignait enfin la regarder droit dans les yeux. Puis, lentement, elle se pencha légèrement en avant pour se préparer à courir. Aussitôt le regard de 64 se porta de nouveau vers le sol.
La gardienne fut soudainement prise d’un doute, un tel comportement était vraiment bizarre. Sans changer de position, elle fixa les yeux de son adversaire pour évaluer l’endroit qu’il fixait avec tant d’attention. C’est alors qu’elle réalisa qu’il s’agissait de ses pieds.
La buveuse de sang esquissa un sourire, elle venait de comprendre. A aucun moment 64 ne l’avait vue au cours de ses déplacements. Il prévoyait seulement le côté vers lequel elle se dirigeait en fonction des mouvements de ses pieds. Il regardait attentivement la façon dont elle donnait l’impulsion pour savoir si elle accélérait vers la droite, la gauche, ou tout droit. Une fois qu’il avait deviné la provenance de l’attaque, il se déplaçait en conséquence. Un déplacement risqué mais très bien pensé.
A chaque fois il était juste assez lent pour qu’elle ne le voit pas assez vite en raison de sa propre vitesse et qu’elle n’ait pas le temps de corriger la trajectoire, mais il restait tout de même assez rapide pour esquiver. De plus, les déplacements étaient suffisamment grands pour éviter l’attaque, mais d’un autre côté ils restaient très légers pour pouvoir rester à portée et la blesser en laissant traîner ses bras au cours de son esquive. Cela expliquait l’absence de sang sur ses griffes. Vayoleth parvenait à découper la chair tellement vite que le sang n’avait pas le temps de se déposer sur ses armes. Il était donc normal que si quelqu’un parvenait à la toucher pendant qu’elle atteignait une telle vitesse, son propre sang n’aurait pas non plus le temps de se déposer sur l’arme adverse.
Malgré ce que 64 lui avait dit, la gardienne prit tout de même le temps de réfléchir. Il y avait plusieurs façons d’éviter ça. La première était de tendre les bras à son tour durant son déplacement et de profiter de sa plus grande portée pour toucher le demi-elfe sans que ce dernier ne parvienne à en faire autant. Mais il y avait plusieurs inconvénients : le fait de tendre les bras l’empêcherait d’atteindre sa vitesse maximale. 64 aurait donc légèrement plus de temps pour esquiver, et il pourrait donc parcourir une plus grande distance et se mettre hors de portée. Avec une telle méthode, elle s’assurait de toucher une seule fois l’ennemi qui changerait de méthode et se contenterait d’esquiver en s’éloignant au maximum. Au final, elle finirait par s’épuiser à force de produire des accélérations et 64 finirait par avoir l’avantage. Il fallait donc qu’un tel coup soit mortel. Mais là encore le ralentissement de ses mouvements l’empêcherait de tuer du premier coup : elle ne serait ni assez rapide, ni assez précise pour ça.
La deuxième solution qui se présentait à elle était bien plus intéressante à mettre en œuvre. Une succession de mouvements rapides avec des changements réguliers de direction empêcheraient 64 de garder l’œil sur ses pieds, et donc de prévoir la trajectoire de l’attaque. Mais là encore elle ne pourrait pas atteindre sa vitesse maximale. Elle devait donc se résigner à lui tourner autour et à attaquer sans relâche de toutes parts pour lui infliger un maximum de dommages possible avant qu’il ne cicatrise. Le fait d’accumuler les blessures superficielles, pour au final provoquer de lourds dégâts, était donc la seule solution qui se présentait à elle…
Le demi-elfe observait toujours les pieds de la gardienne. Il remarqua alors qu’elle les faisait légèrement glisser pour les écarter un peu. Ainsi elle avait compris le truc… Et à en juger par la position de ses pieds, elle devait certainement s’apprêter à faire une série de zigzags pour l’empêcher de prévoir la provenance des attaques. Mais ça ne faisait rien, 64 avait également prévu cette éventualité…
Une fois de plus, la buveuse de sang se volatilisa avec un léger bruit de détonation et un sifflement étrange. Cette fois-ci 64 en était certain, elle allait moins vite pour préparer un changement de direction. Une nouvelle détonation, suivie d’un nouveau sifflement, confirmèrent davantage les soupçons du demi-elfe. Ce dernier ne broncha pas et se permit même de fermer les yeux. Il devait attendre que Vayoleth soit à portée. Et le seul moyen pour lui de le savoir, c’était la douleur. Il savait que la gardienne réaliserait une série d’assauts afin de le blesser à de nombreuses reprises. Il devait donc attendre de recevoir une première blessure, sachant qu’elle serait immédiatement suivie d’une seconde, et réagir en conséquence…
Un sifflement se fit plus intense que les autres et 64 ressentit une douleur à la jambe droite, c’était le moment. Il concentra son mana dans le bout de ses doigts et commença une rotation sur lui-même. Le demi-elfe sourit en entendant un nouveau sifflement s’approcher, la cible se jetait littéralement dans la gueule du loup…
Il ouvrit alors les yeux tout en déclenchant son attaque. Vayoleth ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Quelque chose l’avait bloquée dans sa course et la déchiquetait sans qu’elle puisse réagir. Elle n’arrivait même plus à respirer. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était regarder 64 tournoyer à une vitesse folle à deux mètres d’elle. Ce dernier s’arrêta d’un coup sec et la gardienne se sentit propulsée en arrière.
Vayoleth profita du temps qu’elle prenait à se remettre d’un tel coup pour comprendre ce qu’il s’était vraiment passé. Elle regarda autour de son adversaire pour essayer de voir ce qui l’avait bloquée et amochée avec autant de facilité. Elle vit alors une substance transparente sur le sol. Du verre ? Non impossible, la chose n’était pas solide…
« De l’eau ? s’étonna-t-elle en toussant.
- Exact, répondit 64, de l’eau. Je t’avais dit que mon entraînement m’avait permis de découvrir pas mal de choses sur moi, notamment de nouvelles techniques. Tu viens de faire les frais de l’une de ces nouveautés. Comme tu n’as aucune chance de la parer je vais me permettre de t’expliquer en quoi elle consiste. Il s’agit en réalité d’un véritable bouclier que je génère avec un sort d’eau extrêmement chargé en mana. Une fois mis en rotation, le mana se transforme en un véritable mur qui bloque toute attaque, quelle que soit la direction dont elle provient. De plus, l’eau est entraînée dans le mouvement et sa vitesse est tellement grande que les gouttes forment des milliers de petites lames. Bien entendu, elles ne seraient pas vraiment dangereuses si elles ne s’imprégnaient pas autant du mana qui constitue le bouclier…
Le résultat, je n’ai pas vraiment besoin de te l’expliquer, tu l’auras compris toute seule je pense : un mur infranchissable qui déchiquète toute personne osant le forcer et, à en juger par tes toussotements, étouffe la cible avec une importante concentration en eau dans l’air. »
Vayoleth serra les dents. Jamais elle ne parviendrait à franchir une telle défense. Le seul moyen d’empêcher un tel mouvement était de tuer la cible du premier coup. Mais si elle faisait ça, 64 se contenterait alors de prévoir l’assaut et de l’esquiver comme au début du combat. Il n’y avait aucune solution pour avoir le dessus face à une telle technique…
« Ceci n’est qu’une des choses que j’ai découvertes, signala le demi-elfe pour décourager davantage la gardienne, j’ai également compris que jamais je ne pourrais atteindre des vitesses comme les tiennes, même avec un entraînement identique au tien. Il en est de même pour ta force et bien d’autres qualités de combattante que tu possèdes. De même, jamais je ne pourrai utiliser des sorts d’attaque aussi dévastateurs que beaucoup de mages. Cependant je possède deux avantages : des sorts rapides, qui sont pour la plupart générés par mes pieds ou mes mains, et une énorme réserve de mana. Au départ je pensais qu’elle me servait uniquement à lancer un sort très puissant, comme ceux que lançaient Mithos ou même Genis. En réalité il a pour but d’être utilisé en quantités plutôt faibles mais extrêmement souvent pour augmenter mes capacités de combat rapproché en couplant coups directs et sorts rapides. Par exemple je peux… »
Sans prévenir, 64 disparut du champ de vision de la gardienne.
« Augmenter ma vitesse de déplacement » lui murmura-t-il à l’oreille.
A peine Vayoleth avait-elle réalisé que son ennemi s’était glissé dans son dos qu’elle sentit ses muscles se contracter : le demi-elfe lui envoyait une décharge. Elle ne comprenait pas, elle avait pourtant mis des bottes en matériaux isolant…
La gardienne ne chercha pas plus longtemps à comprendre la situation, il fallait agir vite. Plus elle attendait et plus ses muscles se raidissaient. Avant qu’elle ne soit complètement paralysée, elle utilisa toutes ses forces pour se retourner et griffer son adversaire au visage. Mais ce dernier esquiva en se baissant, puis enchaîna avec un violent coup de pied vertical au visage. La buveuse de sang décolla dans les airs sous la force de l’impact et put ainsi voir pourquoi le choc était si puissant.
Un pic rocheux était sorti du sol pour suivre la trajectoire du pied de 64 et frapper au même endroit que lui, augmentant ainsi la puissance du coup de manière considérable.
Durant son vol plané, Vayoleth remarqua aussi que le demi-elfe s’était mis dans une position bien étrange. Celui-ci se tenait debout, la main droite ouverte et tendue vers elle. Puis, un reflet attira son attention ailleurs et elle constata avec horreur la situation dans laquelle elle se trouvait.
Des dizaines d’aiguilles de glace s’étaient formées tout autour d’elle et menaçaient de lui transpercer la chair à tout moment. La gardienne eut tout juste le temps de tourner à nouveau son regard vers le demi-elfe pour voir ce dernier fermer le poing. L’instant d’après, elle hurla de douleur peu une fois que les épines de glace l’eurent toutes transpercé simultanément.
64 regarda Vayoleth terminer sa chute. Les épingles gelées se brisèrent lorsque cette dernière entra en contact avec le sol. La buveuse de sang se relevait lentement, les membres saisis de convulsions douloureuses. Du sang s’écoulait depuis le coin droit de sa bouche. Elle jetait un regard noir à son adversaire. Le demi-elfe avait un net avantage sur ce combat, il en était conscient et elle aussi. La seule solution qu’il restait à la gardienne était d’utiliser sa forme angélique. 64 redoutait ce moment qui ne tarderait pas à arriver, il avait prévu un moyen de parer les terribles combos aériens de Vayoleth, mais il n’avait pas eu assez de temps pour le mettre au point…
La gardienne, quant à elle, essaya de comprendre ce qu’il s’était passé. Pourquoi la décharge électrique de 64 l’avait-elle touchée ? Elle jeta alors un coup d’œil sur l’ensemble de son corps. Ce dernier était couvert de multiples brûlures. Ce n’était pas naturel, habituellement un courant ne brûlait que les zones de passage qu’il utilisait. Normalement sa peau n’aurait dû être brûlée qu’en deux endroits : la surface de contact entre les mains de 64 et sa peau, puis la surface de contact entre elle et le sol, c´est-à-dire la plante de ses pieds. Le reste des dégâts aurait essentiellement dû être interne. L’électricité était donc passée à la fois par l’intérieur et l’extérieur de son corps…
« Ne perds pas de temps à essayer de comprendre, intervint 64 qui commençait à s’impatienter, mon bouclier t’avait entièrement couverte d’eau lorsque je l’ai utilisé. C’est pour cela que tes bottes isolantes ne t’ont pas protégée… »
Vayoleth réalisa alors que 64 avait tout prévu, que ce soit au niveau offensif comme défensif. Elle n’avait aucun moyen de le toucher et aucun moyen de parer ses attaques. Les seuls avantages qu’elle avait à sa disposition étaient devenus complètement inefficaces. Elle n’avait donc plus qu’une solution… Une fois dans les airs, 64 n’aurait aucun moyen de contrôler sa trajectoire. De plus, il lui serait impossible de prévoir les trajectoires d’attaques aériennes…
Le cristal qui ornait le sternum de la gardienne s’illumina. Cette dernière tomba à genoux, comme si l’opération était douloureuse.
64 sentait la nervosité monter en lui. Il avait provoqué Vayoleth pour ne pas montrer son anxiété. Maintenant il était trop tard pour retourner en arrière, il devait se contenter de prier pour que sa méthode fonctionne…
Vayoleth commença alors à se lever…
fiou, et maintenant..