Allez, grand zwête!
C’est ainsi que Raymond Goethals surnommait, sans racisme aucun, Stephen Keshi, l’impressionnant défenseur du Sporting d’Anderlecht dans les années 80. Raymond Goethals, c’était cet accent à couper au couteau, ce mélange improbable de français et de flamand flottant dans du jus de caricoles. Quel personnage, ce Raimundo quand même!
A la rédaction de DHNet, nous en parlions encore la semaine dernière. Nous nous remémorions l’intervention de notre ancien coach international sur les ondes de France Inter peu avant la coupe du Monde 2002. Il avait été choisi comme interlocuteur de choix pour présenter la sélection belge. Nous en avions ri aux larmes, en tant qu’auditeurs, d’entendre sa fine analyse et ses tournures aussi croustillantes que des smoutenballen.
C’est aussi une image, Raymond Goethals... Celle d’un trainer, à l’allure reconnaissable entre mille, qui déboule sur le terrain de Munich après la victoire de Marseille en finale de la Ligue des Champions. Après les larmes de Basile Boli en 1992, notre Raymond emmène toute une ville, toute une région, tout un peuple vers le sacre un an après. C’est Bernard Tapie qui l’embrasse comme un gosse et le remercie de ce triomphe. C’est tout cela et c’est mille autres choses...
Ce soir, le cœur est serré pour plusieurs générations de footballeurs, amateurs ou pros. Adieu, le sorcier ! En espérant qu’en arrivant là-haut, tu leur lâches un de tes fameux: « héla, du calme dans la baraque, hein ! »
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