Si Revan était maître pour ce qui est de masquer ses émotions, la déclaration de Jocasta brisa totalement son self contrôle. Non seulement l’amiral lui mettait des bâtons dans les roues, et il ne pouvait rien faire. Même le chancelier Anarius ne pouvait intervenir dans ces réunions ou on discutait stratégie, non seulement le plan de Chiara était tiré par les cheveux, mais mettait sérieusement ses ambitions en danger. Attaquer la Caldeira Stygienne était inimaginable, aucune entreprise de ce genre n’a était accomplis depuis l’époque de la grande guerre de l’hyperespace, lui-même durant la guerre civile n’avait pas imaginé cette action audacieuse, même avec la forge stellaire qui pouvait produire des destroyers de guerre a l’infini. Il ferma doucement les yeux et inspira profondément pour masquer son trouble dans la force, puis les ré-ouvrirent et adopta une mine sereine mais surprise a la fois. Den de son coté garda le silence pour enregistrer l’information puis regarda sa femme et Brianna un moment, puis sur Jocasta qui l’observait attentivement.
- Avez-vous la moindre idée de ce que vous me demander ? Nous n’avons pas les forces nécessaires pour attaquer les Sith dans leur territoires, même si je faisais intervenir les Jedi, ça ne suffirait pas pour autant.
- J’ai longtemps étudié la question, fit Chiara en opinant du chef. Et je suis arrivé à cette conclusion ; Ces batailles d’avant-garde épuisent nos ressources et les Sith finiront par nous avoir à l’usure, là il ne s’agit plus d’escarmouche ou de reconquêtes de territoire, il s’agit de mettre les Sith sur la défensive, une fois leurs mondes menacés, ils se retireront des mondes conquis et là nous aurons gagné des avants postes stratégiques sans gaspiller la moindre ressources.
- Je vous accorde ce point, fit Den. Mais une fois nos forces confrontées contre eux, la victoire ne sera pas acquise pour autant.
- Nous ne serons pas seuls, le consortium Hapes nous enverra leurs flottes, les Corelliens aussi, j’ai aussi contacté les Bothans et ils sont d’accord, et bien sur je pense que le commandant Revan est d’accord pour joindre ces forces aux nôtres.
Chiara s’était exprimée avec un sourire sinistre, Revan résista à l’envie de lui briser la nuque, il devait cependant garder profil bas, pour le moment.
- Bien entendu, réplique-t-il avec calme.
- En fait, fit Chiara en regardant de nouveau Den. En vous confiant le commandement de nos flottes. J’espérais voir certaines de vos connaissances participer à ce plan, comme Talia d’Onderon qui vous a aidé à défendre Telos, Canderous Ordo pourrait aussi engager ces guerriers Mandaloriens, et sans oublier le système de l’impératrice Téta.
Den changea de position, Chiara était au courant des liens qui l’unissaient avec le palais impérial. Il était le fils ainé de Korel et donc prétendant légitime au trône d’empereur, mais Den est avant tout un Jedi et la politique pour lui, est un terrain inconnu condamné à le rester.
- L’impératrice Avalane se soucie avant tout de son peuple, je ne pense pas qu’elle va envoyer sa flotte seconder nos forces comme ça par reconnaissance envers un Jedi qui a aider à défendre ses sujets, elle est assez pragmatique pour rester a l’écart.
- Vous pourriez… s’apprête Chiara à déclarer.
- Hors de question. Coupe froidement Orion, je ne veux pas destituer Avalane de son trône pour la simple raison que je suis aussi de sang noble, c’est contre mon code et mes principes.
- C’était juste une idée, fit Chiara d’un ton apaisant, mais nous aurons besoin de Koros pour lancer l’opération, faites le nécessaire en envoyant vos consuls pour la persuader de nous aider.
- Je n’ai pas dis que j’acceptais, Chiara.
- Bien au contraire, maître Orion, vous avez dis oui, mais vous ne le savez pas, vous serez général en chef et vous ne dépendrais que de moi, ou du chancelier ici présent.
- Me forceriez-vous la main ?
- La république a besoin de vous Den ! Il ne s’agit pas de querelles entre système mais de combattre une menace commune, je sais que vous avez fais vœu de ne plus commander de flottes, mais les circonstances sont différentes.
- Je pense qu’il faut laisser au maître Orion le temps de peser le pour et le contre, intervint Anarius qui a gardé le silence depuis le début.
- Je suis d’accord, dit Revan sans réfléchir.
Lisa fronça les sourcilles, ces deux là ne veulent pas que Den empiètent dans leur territoires, il n’y a qu’a voir l’expression de Revan depuis le début, il était calme mais pas serein, il pouvait tromper n’importe qui mais pas elle. Brianna de son coté poussa un soupir inquiet, si le maître partait cette fois ce sera pour une mort certaine, les mondes Sith sont dangereux, même pour un Jedi comme Den. Chiara battit en retraite et préféra laisser a Den et aux Jedi de tourner la question dans leur esprit, mais il fallait qu’ils acceptent, surtout après les points qu’elle a marqué en troublant Revan et son chien de garde de chancelier, le Miaula avait raison, il est temps de sortir de l’échiquier et de contre balancer cette guerre trop équilibrée.
Les Jedi et Lisa restèrent silencieux en sortant du bureau ainsi que dans le turbo-ascenseur qui les amena jusqu’au niveau du hangar. Lisa laissa Brianna conduire le speeder, puis prit enfin la parole une fois loin du bureau des opérations militaires.
- Brianna tu peux nous déposer à notre appartement ?
- Bien sur ! Fit l’Echani en bifurquant vers la droite.
Den resta silencieux et laissa Lisa saluer Brianna de sa part quand elle les déposa devant l’immeuble de leur appartement situé dans le quartier sud du district république. Den resta silencieux même quand il changea de vêtements pour une tenue confortable, Lisa enleva son uniforme et le jeta dans un coin de la pièce et vêtit une robe bleue qui soulignait ses formes. Elle manipula le distributeur de caf puis jeta un regard à Den qui observait le ballet incessant de lumières depuis la fenêtre, la nuit était tombée, la réunion avait duré plusieurs heurs. Lisa versa une tasse puis partit rejoindre son mari toujours songeur, il accepta le caf mais le déposa à coté. Le voir si calme inquiéta Lisa qui guettait chaque mouvement de son visage, son Jedi de mari n’arrêtait pas d’observer le vide.
- Hé ! Murmure-t-elle en agrippant son bras, t’es sur que ça va ?
- Oui, répond-t-il d’un murmure. On pourrait croire que je traverserais une période comme celle-ci en toute sérénité.
Lisa se recoiffa d’une main et déposa aussi sa tasse de caf.
- Den ! Suppliât Lisa en l’obligeant à la regarder. N’accepte pas.
- Hé, proteste-t-il avec douceur. Je n’ai pas encore pris ma décision.
- Je te connais, dit-elle tristement, je te connais trop, tu as déjà dis oui, mais tu ne le sais pas encore, au fond tu es un soldat.
- L’époque est différente, ma chérie. Il ne s’agit pas de combattre des Mandos, mais des Sith, et au fond je savais que ce jour finirait par arriver.
- Il y a des complications Den, réplique Lisa avec froideur, a une époque je t’aurais dis de foncer car cette république a besoin de toi, mais aujourd’hui ce n’est pas la même chose, toi et moi nous formons une famille avec Taramis, et je ne veux pas qu’elle grandit sans père comme Avan ou comme toi, cette percée c’est du suicide…
- Pourtant Jocasta pense…
- Jocasta est cinglée ! Explose Lisa folle de rage, j’en ai marre de cet imbécile d’Anarius qui lèche les bottes de Revan, ou de cette amirale incapable de gagner cette guerre, si tu crois que je vais la laisser me prendre mon mari pour le jeter aux loups elle se met le doigt dans l’œil.
- Lisa ! Dit Den d’un ton doux.
Elle détourna les yeux et s’éloigna de lui pour se reprendre, l’exilé secoua tristement la tête, puis la prit dans ses bras et l’obligea a le regarder dans les yeux.
- Il est tellement facile de dire non, tu sais ! Tellement facile de laisser quelqu’un d’autre le faire. Tu avais raison ma chérie, j’ai déjà dis oui, mais je ne le savais pas encore. Si j’hésitais c’est pour toi, je voulais que tu me donnes une bonne raison de refuser et tu l’as fais, mais maintenant je te pose la question ; Dois-je laisser quelqu’un d’autre le faire ? Ou dois-je y aller moi-même ? Dis-moi de ne pas y aller et je le ferais.
Les yeux de Lisa se noyèrent de larmes, elle voulait qu’il reste avec elle, lui crier de ne pas y aller, mais aucun son ne sortait de sa bouche, et c’était le plus dur, l’épouse en elle ne fit le poids contre le soldat, si quelqu’un pouvait les mener c’est Den, et personne d’autres, il y avait Revan, mais elle ne lui faisait plus confiance. Elle l’embrassa avec violence et se blottit dans ses bras. Lui aussi la connaissait par cœur, Lisa Hesse n’aurait jamais interdit a son mari de combattre, et elle se maudissait pour ça.
j'ai comme l'impression que la réunion des généraux va être mouvementée ^^