Voici donc le topic reservé pour l'écriture (j'ai corrigé les fautes + quelques modifications au niveau de la compréhension), les commentaires étant l'objet d'un autre topic pour plus de clarté.
L’histoire se déroule une vingtaine d’année après l’Enclin de DAO. Le rapprochement des peuples a élevé Férélden au titre de puissance économique et militaire. La victoire contre les engeances, menée sur les terres de l’Ouest ont fait de Férélden une glorieuse nation, respectée et enviée. La reconstruction de Dénérim fut une priorité, et s'accentua surtour autour de son port, plate-forme maritime sollicité par l’afflux intensif de marchandises. Le Roi Alistair fit en sorte que la reconstruction de Dénérim soit réservée aux Féréldiens, et refusa par la même occasion l’aide des autres nations de Thédas. Férélden avait su essuyer une guerre civile, un Enclin, elle serait à même en état de reconstruire des villes du Sud et de Dénérim.
Cependant, le Roi et sa compagne étant Garde des Ombres, ils étaient souillés par le sang des engeances, et leurs jours furent comptés…
Le feu crépitait doucement dans la cheminée. La chaleur chassa l’air froid peu à peu, pour laisser place à une atmosphère étouffante, qui vous compresse le cœur à chaque respiration. La maison était calme, le bois était juste humide, filtrant la pluie battante de l’extérieur. Solal soupira brièvement lorsqu’il se mit au coin du feu. Il serait un papier dans sa main, il balaya plusieurs fois la salle du regard. Il ne rêvait pas, il était bien chez lui, il tenait bien un message entre ses doigts, avec le sceau des Gardes des Ombres de Férélden. La marque du griffon en cire, s’effritait peu à peu sur la lettre :
« Vous avez fait le souhait de devenir Guerrier dans l’armée de Férélden. Vous avez donc été convoqué à la Forteresse de Haute Cime auprès des Gardes des Ombres, qui vous dispenseront la formation. En acceptant celle-ci, nous avons l’honneur de vous proposer une place parmi les Gardes des Ombres, ordre sacré par notre Roi et notre Renne, l’Héros de Férélden, qui ont sauvé notre pays du 5ème Enclin.[…] »
L’idée de partir pour Hautecime ne lui enchantait guère. Traversé les plaines du milieu, grouillant de bandits pillant commerçants solitaires ou réfugiés lui glaçait le sang. S'il avait choisi la voix militaire, ce n’était que pour faire plaisir à sa mère, qui avait été sauvé à Dénérim pendant l’Enclin. Elle était si fière de son petit Solal, qui allait suivre le chemin des grands. Cependant, lui n’était ni fils d’un tiern ou d’un roi. Son cœur se serra. Allait-il mourir dans un champ de blé, la langue pendante dans la boue, avec une épée qui lui tenaille le ventre ? Peut être fuir, mais il ne connaissait personne en dehors de Dénérim. Prendre le bateau pour d’autres terres en Thédas ? Non, il n’était pas déserteur, juste un poil froussard. Finalement, il prit une grande respiration. Peut être cette chaleur qui emplit ses poumons n’allait pas durer.
La porte s’ouvrit sous le bruit éclatant de la pluie, qui ne cessait de tomber. Une bourrasque de vent surprit Solal, qui s’était endormi devant la cheminée. Il pu entendre une respiration lourde et bruyante, rythmée au bruit de pas qui le contournait. Il leva les yeux, à peine réveillé :
« - Père ? Mais tu … Je me dépêche.
- Ne t’inquiète pas mon garçon, la maison ne risque rien, sinon tu ne serais pas en train de dormir comme un bébé dans une tempête pareil ! »
Solal détourna le regard, le sourire aux lèvres. Il n’avait jamais eu à s’inquiéter de pilleurs. C’était un petit quartier populaire, construit après l’attaque de l’Archidémon pour reloger les réfugiés. Bien que les maisons fussent provisoires, plusieurs familles avaient décidés de rester ici, s’appropriant les murs et la terre. Le Roi laissa les familles habiter le quartier Sud-Est de Dénérim, car la plupart des habitants avaient perdus des proches à cause de l’Enclin.
- « J’ai l’impression, parfois, d’être encore un gamin. Je sais me battre et…
- Te battre ? Tu sais taper des mannequins en paille, mais sais-tu combattre des loups-garous, ou des morts-vivants ?
- Non.
- Ce n’est pas en restant dans ce quartier, mon fils, que tu seras te battre, ni même a mon avis, réaliser tes rêves. Tu n’as connu que ses murs pourris, le sol poussiéreux d’été et les courses dans les ruelles avec tes amis. »
Le père de Solal se baissa pour récupérer le papier froissé, les yeux brillants.
« - J’ai entendu pendant mon service, que le Roi partait demain avec sa compagne à l’Ouest, avec d’autres Garde des Ombres, peut être part-il pour HauteCime ? Ils sont soucieux de l’armée de Férélden, je me suis toujours demandés pourquoi, maintenant que nous avons des traités de paix et l’Enclin derrière nous. »
Solal fronça les sourcils, comment son père, garde du château de Dénérim, remettait en question une telle attention sur les forces armées?
« Hé ! Je n’ai jamais dit qu’on était bon qu’à nourri les Mabaris, juste qu’un tel effort me parait secondaire, c’est tout. Rah je vais pas me plaindre, tu pars te former grâce à eux, tu va peut être savoir te battre, comme tu le souhaite.
- Si j’arrive au point de rendez-vous…
- Les plaines sont dangereuses je ne te le cache pas, mais je ne m’inquiète pas pour toi. L’arme des bandits n’est pas leur épée mais leur piège, tu es assez intelligent pour les éviter. Par contre, si tu vois des Abominations, cours ! » pouffa t-il de rire.
Solal lui, vira au pâle, des abominations sur son chemin ?
« - Bon, tu dois partir dans combien de jours ?
- 10 jours. Je pourrais …
- Oui, tu pourras prendre ton cheval. Ta mère et moi mettront en commun un peu d’argent, mais essaie d’en gagner là-bas, nous allons manquer ici, si tu t’absente trop longtemps.
- Je ne vous décevrais pas.
Ces mots s’étaient enfuis de la bouche de Solal, lui-même inquiet et surpris de tenir une telle promesse.
- Je ne l’ai jamais été mon fils, ce n’est pas demain que ça commencera ! »
