Tel que promit, voici ma fic de Fallout 3.
D'abord, je tient à vous dire que c'est possible que certains trouve des passages longs à lire, car c'est une sorte de roman. Je n'aime pas vraiment les fics qui ne sont que des combats à longueur de temps.
Voici une histoire se déroulant en 2312, donc, 35 ans après le début du jeu.
CHAPITRE I : Quand le monde s’écroule…
Qui n’a jamais entendu cette histoire ?
Elle est apparue, aux alentours de l’été 2277, dans les Terres Désolées de la Capitale. Certains prétendent qu’elle provient d’un abri de la Vault-Tec. D’autres la décrivent plutôt comme un ange déchu échappé des Enfers. Mais ce qui est sûr, c’est sa réputation. Celle-ci a fait le tour de tout ce qui avait fait l’Amérique avant la Grande Guerre. Elle est celle qui hante les cauchemars de tous, car la rencontrer, à moins d’avoir une quelconque utilité à ses yeux, équivaut à une mort immédiate.
On l’appelait la Démone du Wasteland.
La liste de ses méfaits ferait passer le plus cruel Raider pour un gentil petit enfant. On lui attribue l’explosion de la bombe de Megaton, le massacre de Rivet City, le génocide d’Underworld et la quasi-annihilation de la Confrérie de l’Acier dans tous les anciens États-Unis d’Amérique. Et ce ne sont que les plus importants coups d’éclat, car elle aurait sillonné de long en large le Wasteland de D.C. et massacré tous les humains, goules ou mutants qu’elle croisait. On la disait d’une beauté surnaturelle, capable de charmer le moine le plus ascétique, mais avec une langue plus fourchue qu’un serpent. Car elle n’aimait rien comme manger la chair humaine, particulièrement des hommes qu’elle avait charmés. Étrangement, il semblerait que seuls les enfants trouvaient grâce à ses yeux, car beaucoup d’entre eux ont témoignés comment elle aurait massacré en riant leurs parents pour ensuite les laisser là.
Mais le pire crime qu’elle ait pu commettre, c’est de répandre le premier germe du virus d’Eden. Ce fléau, ne s’attaquant auparavant qu’aux créatures non-humaines, a rapidement muté pour finalement représenter une menace pour tout le monde.
Finalement, c’est durant l’hiver 2282 que la Démone du Wasteland disparut sans laisser de traces des environs des ruines de D.C., laissant derrière elle mort et destruction.
-C’est vrai, grand frère ? me demanda Jérémy, les couvertures remontées jusque sous les yeux. Elle a vraiment existé ?
Je gratifiai mon petit frère dans sourire indulgent. Bien sûr, je ne devrais pas raconter ce genre d’histoire à un enfant de sept ans, surtout avant qu’il aille se coucher. Je ne sais même pas ce qui m’a pris.
Voilà deux ans que je m’occupe de Jérémy. Deux ans que nos parents, Bryan et Sandra Wilks, ont été tués par des raiders. Heureusement, nous avons eu beaucoup d’aide des autres habitants de Big Town. Heureusement, car je ne vois pas comment moi, un adolescent de dix-sept ans, aurait pu élever seul mon frère.
J’ébouriffai affectueusement les épais cheveux noirs de Jérémy pour le rassurer.
-Ne m’écoute pas, Jérémy. Dis-je. Même si la Démone existait vraiment, cela fait maintenant trente ans que l’on a plus eu le moindre signe d’elle dans le Wasteland de la Capitale. Et puis, tu te souviens ? Elle ne s’en prend pas aux enfants.
-Si tu le dis. Répondit Jérémy en serrant son ours en peluche contre lui. Bonne nuit, Will.
-Bonne nuit.
J’éteignis la lumière-une simple ampoule-et sortis de la pièce. Je me dirigeai vers le réfrigérateur et me prit une bouteille de nuka-cola. Après deux longues gorgées, je jetai un œil à la pièce centrale de la maison. Cette pièce possédait un coin-cuisine avec un four ayant connu des jours meilleurs, une table et deux chaises délabrées et un vieux frigo ainsi qu’un coin salon avec un vieux canapé, une petite table et une armoire. Les deux autres pièces de la demeure mènent aux deux chambres, celle de Jérémy et la mienne, autrefois celle de mes parents.
Je poussai un soupir de nostalgie en repensant à l’époque où mes parents étaient vivants. Mon père prétendait avoir personnellement connu la Démone, quand il était un enfant. Je n’ai jamais su quoi en penser. C’est tout de même assez dur à avaler.
Je fus tiré de mes pensées par des coups frappés à ma porte. Je posai ma bouteille sur la table de cuisine et me dirigea vers l’entrée. Lorsque j’ouvris, le vent frais de la nuit vint caresser mon visage. C’était Knockknock. Je n’avais jamais compris pourquoi la femme avait gardé son surnom ridicule datant de Lamplight. Son frère jumeau avait pourtant décidé de reprendre son vrai nom, lui.
Knockknock me sourit et me demanda si elle pouvait entrer. J’haussai des épaules et lui fit signe d’entrer. Elle et son frère avaient toujours été gentils avec ma famille, et de toute façon, menue comme elle était, elle ne risquait pas de m’attaquer.
La femme s’installa sur le sofa. Par politesse, je lui offris un nuka-cola, qu’elle accepta avec gratitude. Après avoir vidé la bouteille d’un trait, elle se racla la gorge. Elle semblait mal à l’aise.
-William, écoute…commença-t-elle. Je ne sais pas comment te dire cela…je méditais et…
Je poussai un soupir de découragement. La pauvre Knockknock suivait trop les enseignements de mysticisme de la vieille Bittercup, et était persuadée que les morts lui parlaient.
Knockknock ne prêta pas attention à ma réaction et continua sur sa lancée.
-Cette fois Will…c’est ton père. C’est lui qui ma parlé. Il m’a dit que des choses terribles se préparent. Et que le moment était venu.
-Le moment ? Demandai-je, intrigué. Mais de quoi parles-tu ?
Knockknock me regarda et posa sa main sur mon épaule dans un geste se voulant rassurant.
-William. Je dois te dire la vérité. Voilà ce que ton…hum…père…m’a dit. Tu ne connais pas tes parents. Tu n’es pas le fils biologique de Bryan et Sandra Wilks. Tu as été adopté par eux étant bébé.
Je n’en revenais pas. C’était impossible. Ma vie entière n’aurait été qu’un mensonge ? Non. Ce devait être cette idiote de Knockknock. J’ai toujours trouvé que son encens dégageait une drôle d’odeur. Il devait y avoir un truc pas net dedans.
Je me dégageai de l’étreinte de l’ancienne habitante de Lamplight, la regardant avec colère. Tout en essayant, sans trop de succès, de ne pas avoir un ton acide, je lui demandai de partir. Elle hocha de la tête, les larmes aux yeux, mais bizarrement compréhensive. Elle fouilla dans sa poche et sortit un enregistrement audio qu’elle déposa sut la table basse du salon avant de quitter la maison sans dire un mot.
De rage, je fracassai ma bouteille de nuka-cola contre le mur, faisant voler des éclats de verre partout. Maudissant ma perte de contrôle, j’allai ramasser le dégât, quand mon regard tomba sur l’enregistrement. L’espace d’un instant, je caressai l’idée de le détruire et d’oublier toute cette histoire de fous. Mais la curiosité l’emporta. M’asseyant sur le sofa, j’activai le petit appareil. La voix qui s’en éleva était un peu embrouillée, mais je reconnus aisément la voix de mon père.
-Oui, mon père. Me dis-je à ma conscience.
-William, si tu écoutes ceci, c’est que tu as atteint l’âge de comprendre et que je ne suis plus en mesure de te le dire moi-même. Sans doute que Knockknock te l’a déjà dit. Et sans doute que tu ne l’as pas cru. Mais c’est vrai. Je ne suis pas ton père. Du moins, biologiquement parlant. Dans notre cœur, moi et ta «mère» t’avons toujours aimé comme notre vrai fils.
Un nœud se forma dans ma gorge. Ce devait être trafiqué ! C’était impossible !
-Je sais que tu ne voudras pas le croire. Continua inlassablement la voix de Bryan Wilks. Nous pensions qu’il valait mieux garder le secret. Pour ta sécurité. Même moi, je ne connais pas tes parents. Il y a des années de cela, un survivant du massacre de Rivet City appelé Harkness t’a ramené du nord et t’a confié à nous. Tu n’étais alors qu’un bébé venant tout juste de naître. Harkness a dit qu’il fallait que tu survives dans l’anonymat, mais il n’a pas précisé pourquoi. Nous ne l’avons jamais revu. Aux dernières nouvelles, il vivait en ermite près des ruines de Rivet City.
-Tu dois te dire que c’est faux, que ce n’est pas moi qui parle. Mais je vais t’en donner la preuve. Quand tu as eu dix ans, Sandra t’a offert un ours en peluche que tu as appelé Hector.
Cette fois, les larmes coulèrent de mes yeux. Il n’y avait que mes parents qui pouvaient connaître le nom que j’avais donné à cet ourson qui appartenait maintenant à Jérémy. C’était vrai. L’enregistrement se conclut par ces mots :
-Sache, William, que nous avons toujours été fiers de toi et que nous t’aimions de tout notre cœur. Tu as toujours été pour moi mon fils. Je t’aime.
Je m’effondrai sur le sol en sanglotant.
Voilà pour le premier chapitre. Veuillez me dire si vous avez aimé, s'il vous plaît.