J'aimerais apporter quelques précisions sur des termes ou des expressions qui permettront aux forumeurs de comprendre pourquoi ce qu'ils disent n'est pas totalement juste.
Pour commencer, le mot préféré des opprimés : la dictature.
La dictature n'est en réalité rien d'autre qu'un régime où tous les pouvoirs politiques sont possédés par un seul homme. Ministres, juges, et autre personnel de l'appareil politique ne seront alors que des pantins, s'ils existent, dans le seul but de faire joli dans la vitrine.
A partir de là, il n'y a absolument aucun lien avec la liberté d'expression. Par voie de conséquence, il sera préférable d'utiliser le terme tyrannie plutôt que dictature, ce premier faisant plutôt référence à un régime injuste, oppressant, etc... qui, lui, peut tout de même voir les pouvoirs politiques dans les mains de différents individus, au contraire d'une dictature.
Alors oui, l'Histoire nous que trop souvent montré qu'une dictature débouchait sur une tyrannie et notamment sur la réduction de la liberté d'expression.
Forcément, un homme prend tous les pouvoirs, le peuple va parler. Et cet homme, lui, ne veut pas entendre les gens parler. Inévitablement, il censurera.
Nous avons également le sophisme du si tu étais en dictature tyrannie, tu ne pourrais même pas le dire.
La France est un bon exemple de ce qu'on pourrait appeler dictature tyrannie molle. C'est une tyrannie qui retire petit à petit des libertés mais qui en laisse suffisamment pour qu'il puisse subsister des idiots utiles prêts à inlassablement répéter un poncif éculé de type ''on a encore xxx liberté donc on n'est pas en dictature''
Il existerait alors un seuil à partir duquel nous somme en tyrannie ? Comment quantifier cela ? Les libertés ont-elles toutes la même valeur et donc contribuent-elles toutes de la même manière à ce seuil ? La liberté de parler de ses opinions politiques a-t-elle la même valeur que pouvoir choisir la couleur de sa voiture ?
Et plus particulièrement pour la liberté d'expression. Elle est si vaste qu'on ne peut pas la qualifier de toute noire ou toute blanche. On ne plonge pas en tyrannie qu'à partir tu moment où elle nous est totalement retirée. Interdire un sujet de discussion mais pas d'autres c'est déjà un premier piétinement de cette liberté, un premier pas vers la tyrannie.
Ce n'est pas parce qu'on peut dire qu'on est en tyrannie qu'on n'est pas en tyrannie. Si l'autorité gérant l'espace dans lequel tu t'exprimes (que ce soit un pays, une maison ou un site web) s'en fiche qu'on lui dise qu'elle est tyrannique, notamment parce qu'elle le sait pertinemment et que tout le monde sait également, elle pourra très bien laisser les citoyens/invités/utilisateurs gueuler qu'ils sont en tyrannie, la belle affaire (surtout lorsqu'ils se plaignent, restent et continuent de se plaindre (et dans le cas d'un pays, ne se bougent pas le postérieur)). Mais elle pourra également continuer à censurer des sujets. Ca restera une tyrannie.
Néanmoins, l'autre facette de la liberté d'expression, c'est qu'elle n'est pas absolue. On peut facilement la résumer à la liberté des uns s'arrête là où celle des autres commence. Pour que chacun puisse jouir de la même liberté, il faut que chacun restreigne un petit peu sa propre liberté.
La liberté d'expression c'est le droit de ne pas être inquiété ni menacé pour ses opinions et ses idées dans le cadre de la loi.
Une bonne analogie c'est quelqu'un qui vous invite chez lui. Vous discutez et il s'avère qu'il n'aime pas vos opinions et ne veut plus vous entendre. Il ne bafoue pas la liberté d'expression, il ne vous menace pas ou ne vous dit pas que vous n'avez pas le droit d'avoir ces opinions. Il vous invite simplement à aller vous exprimer dans un espace dans lequel on ne pourra pas vous empêcher de vous exprimer, à savoir votre propre espace (votre maison) ou bien l'espace public.
Pour JVC, c'est pareil. La méthode est différente mais le résultat est le même : on vous invite à aller ailleurs pour exprimer certaines idées. C'est un site privé qui peut ce qu'il veut tant que les personnes sujettes à ces volontés ne sont pas retenues de force. Ce qui est le cas. Rien ne force les utilisateurs à rester s'ils se sentent opprimés.
Les admins sont, ou représentent l'autorité en charge d'un espace, ce site. Au même titre que chacun d'entre nous peut bannir qui il veut sur son propre salon Discord.
La seule chose qui sera à déplorer c'est l'absence totale de règles claires qui ne sont pas sujettes à interprétation, spécifiant les sujets ou les comportements sujets à banissement. Or JVC s'est rendu maître dans l'art de proposer une charte et des motifs de DDB les plus vagues qui puissent être, avec des interprétations qui changent en fonction de quel sujet sociétal/politique/idéologique/religieux est à la mode.
Alors certes, au début, c'était pertinent de se plaindre, c'était le début du changement. Faire remonter les problèmes était l'espoir de voir un changement.
Mais au bout d'un moment, il faut vraiment avoir une case en moins pour encore croire que ça sert à quelque chose.
Et puis au final, il faut garder en tête que ce n'est qu'un site web. Le monde est tellement plus vaste et plus riche que ça, c'est bête de se prendre autant la tête pour un site web.
De mon côté, je comprends le fonctionnement mais je ne le cautionne pas. Toutefois il ne m'affecte pas pour l'utilisation que je fais du site.
Tout n'est pas tout noir ou tout blanc. JVC est clairement dans une posture de censure outrancière en fournissant le moins d'informations possibles sur ce qui pourra être censuré. Seulement ils auront toujours le dernier mot.
Ça fait des années que c'est comme ça, rien ne montre que ça va changer et au contraire, les questions posées à superpanda prouvent complètement que rien ne changera (qui s'en doutait). Il n'est alors pas pertinent de rester pour continuer à se plaindre en croyant que ça changera quelque chose alors qu'il existe un monde si vaste à découvrir, explorer et s'accaparer, fut-il réel ou numérique.