Ce test est tir2 du site Alone in the past:
Février 2000, un illuminé autoproclamé Messie fait son apparition quelques parts sur terre et fonde un mouvement sectaire en promettant le bonheur et la vie éternelle à ces disciples. Les pouvoirs du Messie finissent de convaincre les dirigeants des gouvernements. Ainsi, il impose sa religion sur la surface du globe et divise le monde en 22 parties, deux ans plus tard. C'est à cette période qu'au QG de la résistance turque, Demir reçoit un appel de son amie, Ebru qui lui informe que des créatures ont fait irruption dans la banlieue d'Istanbul, Kadikoy. Emir prend aussitôt sa jeep pour se rendre sur place mais ne trouve que les cadavres de ses collègues et aucune trace d'Ebru.
Kabus 22 est l'un des premier jeu commercial Turc si ce n'est le premier mais surtout, ce n'est pas un petit jeu d'arcade et/ou de réflexion mais bel et bien un Survival Horror. Le titre a été distribué dans une version Anglaise l'année suivante et il y a peu de chances de le voir un jour débarquer chez nous, autant de bonnes raisons qui méritent que l'on se penche sur son cas.
Le jeu se présente sous la forme d'un clone de Resident Evil, du 3 plus exactement puisque la première partie du jeu se déroulera dans une ville en ruine qui ne sera pas sans rappeler Raccoon City. On contrôlera Demir, une sorte de Chris Redfield qui devra passer la plus grande partie de son temps à courir après des clefs, dégommer des monstres et résoudre des puzzles simples. La prise en main risque de rappeler des souvenirs à certains puisque c'est la même que celle du premier RE. Je précise "premier" puisque la commande du 3 permettant de se retourner n'est pas disponible. La représentation est en 3D temps réel comme pour Veronica si ce n'est que les changements de caméra sont un peu trop brusques. Demir peut donc effectuer les même mouvements que sur la saga de Capcom et se soigne avec des mallettes portant le drapeau turc.
Le jeu se découpe en trois étapes, la ville, le château et enfin, le manoir. Je dois avouer que passé la ville, le graphisme en prendra un coup car si jusqu'à présent, les modélisations étaient réussies et les différents bâtiments, suffisamment texturés, par la suite, on aura des environnements plus impersonnels avec des salles se ressemblant furieusement comme dans le château. A plusieurs reprises, on prendra le contrôle d'autres personnages à commencer par Ebru, la copine de Demir. A la fin du château, on aura à loisirs de contrôler Inzar, un individu tout droit sorti de Devil May Cry ayant la faculté, à l'image de Dante, d'enchaîner plusieurs coups mortels grâce à l'étendu de ces sorts ainsi qu'à ces deux lames en acier pour des combats ne manquant ni de dynamisme ni de mise en scène. Pour autant, Demir reste le personnage principal du jeu et l'on ne contrôlera les deux autres pas bien longtemps, surtout qu'ils n'auront par leur propre parcours, on progressera avec eux dans des lieux déjà visités avec Ebru.
Le passage au manoir renverra directement à RE via un bâtiment ressemblant presque comme deux gouttes d'eau à celui du premier Resident Evil. De même, les sous-sols du manoir seront, quant à eux, de véritables copier/coller du monde alternatif de Silent Hill avec ces structures en fer rouillé, à trop multiplier les clins d'oeil, Kabus 22 peine à se forger sa propre identité surtout qu'on a du mal à s'identifier aux protagonistes. En premier lieu, les individus sont mal modélisés et nous renvois à de la 3D pré-99, cubique et inexpressif. Mais le plus triste est qu'il n'y a pas vraiment d'interaction entre eux à la manière de RE, pas de talkie walkie ou ces petites scènes jouissives où l'un des personnages ne peut accéder à une zone et c'est au second d'aller lui dégager la voie en partant d'un autre point. Les vidéos sont d'une qualité similaire à celles de RE4 sur PC, à savoir, trop compressées et les dialogues ne sont pas captivants, de toute façon, le scénario est morne et l'on devine à sa lecture, la nature des révélations que l'on sera amené à découvrir. Enfin, concernant la bande son, les musiques sont insipides, quant elles ne sont pas carrément absentes, même tableau pour le doublage qui souffre d'un problème de prise de son mais également, de doubleurs manquants cruellement d'implication.
