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Puchi Carat

Sujet : Il y a quelque chose que je n'ai jamais compris de ma vie dans ma scolarité
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PrisonMentale
Niveau 4
20 novembre 2020 à 17:59:31

J'ai quitté le collège en 2008 et le lycée en 2012, c'est très très loin derrière moi et j'ai compris beaucoup de choses de mes passages dans ces établissement notamment concernant mon harcèlement scolaire.
Mais il y a une chose que je n'ai jamais compris, même à l'âge que j'ai aujourd'hui je ne l'explique pas, je n'ai pas d'explication à ce "phénomène" et cette normalité. Je parle de l'aisance sociale de mes camarades.

Au collège, c'était incroyable, invraisemblable. L'intégralité des élèves de chacune des promotions (de la 6ème à la 3ème, en sachant que par niveau il y avait minimum 4 classes, soit prêt de 120 élèves). Et bien tout ces élèves, ou presque, on parle de minimum 90% d'entre eux (je n'en fait évidemment pas parti), étaient ultra social. Ils parlaient tout le temps, étaient à l'aise avec tout le monde, avaient tous un grand cercle d'ami dans l'établissement. Socialement ils n'avaient peur de rien. Prise de parole devant des groupes, dans la cour de récré, en classe... Peut importe les situations ils étaient des moulins à parole ultra social et très à l'aise, et ça je n'ai jamais compris comment c'était possible d'être aussi social à ces âges la.

A titre de comparaison, j'était l'inverse total de ces jeunes adolescents. Seul, aucun ami dans les classes ou j'était, terriblement silencieux et à l'écart, dans mon coin, tel un indésirable, une sorte d'être humain défectueux, pas comme les autres, dont personne ne veux.

Comment ? Comment ces yeslife faisaient ils pour toujours parler pendant un temps indéfini sans qu'il n'y ai de blanc ? Ils trouvaient toujours des sujets de conversations, c'était hallucinant. Quand tu me mettais à côté d'un de ces types je ne savais jamais quoi dire, jamais. Alors qu'eux étaient capable de débiter sans s'arrêter. De la folie bordel.
J'aimerais avoir les enregistrements de ce que chacun de ces yeslife disaient, de septembre 2005 à juin 2008 (je ne compte pas la 6ème) afin d'écouter, d'analyser, de comprendre. Ces enregistrement dureraient des milliers d'heures, ils faudrait cumuler plusieurs semaines sans arrêter pour tout écouter, mais ça me fascine tellement.

Je me souviens vers la fin d'année de 3ème, vers mai 2008. Nous étions des enfants d'à peine 12 ans quand nous avons intégrés la 6ème, la nous étions tous des ados de 14 15 ans en puissances, et la yesliferie étaient décuplées chez eux à grande échelle.
Ont étaient dans une très grande salle qui faisait penser à un amphi. Des comédiens se sont produits en bas des marches ou toute les 3ème étaient installées (donc 120 élèves dans cette salle) et vers la fin l'organisateur a eu besoin de volontaires.
Ils ont été environ 4 à y aller, D'EUX MÊME , devant 120 PERSONNES.
Je me souviens de l'un d'eux, Florian B., un yeslife ultra social qui n'a jamais été dans ma classe, il a couru dans les escaliers pour aller jusqu'en bas.

L'organisateur a alors fait une mise en scène, un élève faisait semblant d'écrire à un ordinateur imaginaire et Florian devait dire à voix haute ce qu'il devait écrire. Il a alors débité des phrases cohérentes, de manière tout à fait spontanée, en étant à l'aise devant 120 personnes. En y repensant c'est un des trucs qui m'a le plus marqué de ma vie. Le symbole même de toute cette yesliferie et de ce collège rempli de gens ultras social.
Je me souviens qu'en 3ème à la récré les yeslife les plus populaires se mettaient sur deux bancs sous des arbres, leur repère. Tu les entendaient parler, rire, crier à 100m.

12 ans plus tard par rapport à la 3ème je n'arrive toujours pas à comprendre comment c'était possible d'être aussi social que ça de manière naturel, le décalage entre l'élève lambda et moi était abyssal.

C'est pas demain que j'arrêterais de penser à ces années maudites.

Bref au lycée pareil que des yeslife, mais différents de ceux rencontrés au collège. C'était des yeslife fils à papa, arrogants et la plupart des connards. Bref de sales années dont ma mémoire est imprégnée à vie.

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