Bah, il reste humain après tout (enfin je suppose), donc un coup bien placé suffit sans doute à le tuer.
Après j'ai pas vu ce dont Laurel est capable, mais quand on voit le niveau que certains humains atteignent (Cyrus est un exemple valable, même si c'est un avatar faut dire qu'il était bien plus puissant que d'autres quand même), je pense qu'il y a moyen qu'on ai des surprises
Oui il peut mourir comme tout le monde, et puis je trouve toujours un moyen de limiter ses pouvoirs
Je ne connaissais pas Cyrus mais je suis allé sur LAGBT, c'est vrai qu'il était plutôt puissant
Plutôt , oui
Up. Sweet ?
Dsl c'est moi Derbared, me suis fail x)
D'une certaine manière, ça me fait un lecteur en plus
J'ai commencé à l'écrire mais elle ne risque pas d'arriver avant la fin de la semaine
La fin de semaine est passée. Tu sais ce que ca veut dire
Que je n'ai (encore) pas respecté mes délais
Depuis le temps, on sait que dans toutes les fics du forum, les délais sont juste une estimation foireuse qui ne sert qu'à être dépassée
Exactement, c'est juste histoire de faire patienter
Oui mais la sweet elle arrive quand ?
Ce week end
Flemme de mettre une autre musique, du coup vous pouvez remettre la dernière, elle correspond bien
Sinon j'arrive même à ne pas respecter mes délais, mais en étant en avance
Chapitre 42
Sans aucune cérémonie la silhouette la plus à droite, et la plus petite, se jeta sur Ciran. Arrivée au point culminant de son saut, elle roula sur elle-même et deux pointes fusèrent sur le Rougegarde. Il dévia la première mais il sentit la morsure froide du métal au niveau de son épaule gauche. À peine le pied de la silhouette fut à terre que l’autre surgit soudain de nulle part et s’enfonça dans l’abdomen du bretteur qui recula d’un pas. Suivant son instinct il se mit ensuite en garde et para un coup de justesse, puis un second mais le troisième traça une ligne sanguinolente le long de son biceps.
La silhouette était si rapide qu’il ne remarqua que maintenant quelle arme elle utilisait. C’était une rapière classique, seulement la pointe était recourbée et terriblement aiguisée. De cette pointe coulait à fines gouttes le sang du Rougegarde.
Un bref écho du froissement de la neige coupa court à ses observations. Une deuxième silhouette s’invitait dans la partie, mais Ciran ne comptait pas lui laisser le temps de jouer. Il fit tourner son épée dans sa main de manière à la tenir à l’envers et l’enfonça de toute ses forces derrière lui, sans même se retourner. Sa lame traversa d’abord une matière résistante puis elle s’enfonça dans une autre plus molle et un hoquet retentit. Sans perdre de temps il tourna et, usant de son épée comme d’un levier, il plaça sa victime entre lui et l’autre silhouette qui ne retint son coup que bien trop tard. La pointe jaillit de la capuche et une fine gerbe de sang éclaboussa le visage de Ciran.
Alors qu’il s’attendait à ce que l’assassin retire sa lame du crâne de son collègue, il fut pris de court lorsque celle-ci fusa près de son visage. Ses réflexes lui permirent de sacrifier une partie de son oreille pour conserver sa vie.
Tout en crachant d’infâmes juron, il retira son épée du ventre de son adversaire et se remit en garde. Le vent frais lui brûlait la plaie qui remplaçait désormais son oreille droite. Du coin de l’œil il aperçut Elwin qui était occupée avec l’un d’eux. Un seul. Le bretteur plongea alors sur le côté et n’esquiva rien puisqu'aucun coup ne surgit. En effet l’autre assassin n’avait pas encore eu le temps de s’approcher mais, Ciran en était conscient ; s’il avait attendu ne serait-ce qu’une seconde de plus, il aurait probablement reçu un coup dans le dos.
- Plutôt réactif l’ancien, commenta ladite silhouette.
- Il faut dire que vous êtes prévisibles vous, les sans-honneurs, à toujours attaquer dans le dos, dit Ciran plein de mépris.
- L’honneur est une invention d’aristocrates trop faibles pour justifier leur faiblesse.
Sans même prêter attention à l’échange verbal et n’attendant même pas la fin de la phrase, l’assassin à la rapière envoya sa pointe vers la gorge du Rougegarde qui la dévia de justesse. Profitant de l’élan de son adversaire, il voulut lui asséner un violent direct du gauche mais son bras ne bougea pas. En baissant le regard il aperçut la pointe métallique fichée dans son épaule. Un petit rire s’échappa de sous la capuche avant qu’un monstrueux fouetté ne lui percute la mâchoire. Le choc fut assez fort pour l’envoyer au tapis et rouvrir ses blessures, mais sous l’effet de l’adrénaline Ciran ne sentit aucune douleur et se releva en arrachant rageusement la pointe. Comment avait-il pu oublier ce pic planté dans son épaule ? Une erreur de débutant qui lui coutait l’utilisation de son bras gauche, désormais engourdit.
Le combat allait devenir très compliqué sans celui-ci, en effet malgré qu’il puisse l’utiliser d’une main seulement, sa lame était assez lourde et son maniement n’en serait que plus compliqué. Mais ça ne l’empêcherait pas d’en finir avec ces deux phénomènes.
Sa pointe menaça la plus petite silhouette tout en traçant de petit cercle puis, avec une grande vitesse, elle fendit l’air en direction de la gorge de l’autre silhouette. L’assassin n’était pas un amateur et était préparé à faire face aux feintes, aussi pivota-t-il sur son bassin de manière à laisser passer la lame devant lui. Il s’apprêtait à accueillir le Rougegarde avec son poignard mais celui-ci n’arriva jamais, en effet, au moment où il était censé toucher l’assassin, le bretteur avait pivoté sur lui-même et envoyé sa lame sur Meila, l’escrimeuse à la rapière. Avant qu’il ne voie le résultat, Torpas, l’homme aux dagues, reçut un chassé destructeur en plein visage. Le coup fut si puissant qu’il le fit rouler sur lui-même pour atterrir ventre à terre.
Ciran savait que ses chances de victoire étaient infimes, c’est pourquoi, à court de moyens, il avait sacrifié sa lame afin de distraire l’autre assassin.
Alors que l’homme aux dagues tentaient de se relever, le Rougegarde fondit sur lui et tenta de lui briser la nuque, mais son adversaire attrapa ses mains à l’aveuglette et le fit passer par-dessus son corps, renversant ainsi la situation à son avantage. La panique avait fait faire des erreurs à Ciran, celle-ci étant probablement la plus grosse, et il allait désormais en subir les conséquences. L’homme leva ses deux dagues et, agissant plus de manière désespérée que raisonnée, le Rougegarde les attrapa par la lame et bloqua ses articulations. Sa force étant supérieur à l’autre, il parvint à maintenir les lames éloignées de lui. L’acier lui mordait les paumes et les doigts. Malgré sa persévérance, l’autre n’arrivait ni à enfoncer ses lames, ni à les retirer.
L’escrimeuse apparut alors dans le champ de vision de Ciran, et celui-ci comprit que c’en était finit. Ses deux mains étaient prises et son énergie le quittait à grande vitesse, la seule force qu’il lui restait était la force du condamné, issue de sa détresse profonde. Cette force ne lui permettait que de garder les dagues à distance de sa poitrine.
Alors que l’assassine leva sa rapière, le temps sembla se ralentir et il pensa alors à la vie qu’il avait menée, sa soif d’aventures avait engendré un bon nombre de péripéties, la plupart n’aboutissant qu’à la mort et au sang mais d’autres, comme celle qui l’avait menée jusqu’ici, lui avait redonné espoir. Ciran avait enfin retrouvé de vrais amis comme il lui en avait tant manqués durant sa vie. Des amis qui sacrifierait leurs vies pour lui. Il inspira longuement et sourit malgré lui, il n’éprouvait aucun regret. Chaque épreuve qu’il avait subie lui avait au final apporté quelque chose d’autre que la tristesse et le désespoir. Alors qu’il pensait avoir été comblé d’aventures, il repensa au navire du Capitaine Bourrache. Un instant il crut sentir encore une fois le vent agiter ses cheveux tressés, apportant avec lui l’odeur particulière du sel marin ainsi que la sensation enivrante de la liberté, la sensation d’être libéré des conséquences de ses choix passés, d’être allégé de tous les poids qui l’accablaient. Ciran aurait voulu, une dernière fois, sentir le navire filer sur les eaux et percer les vagues comme une hirondelle fend les airs. Il aurait tant voulu répondre à l’appel de la mer.
Alors que le bras de l’escrimeuse s’approchait et qu’il s’apprêtait à fermer définitivement les yeux, un éclat d’acier jaillit et la tête de cette dernière vola, traçant une courbe sanglante dans les airs. Torpas n’eut pas le temps de réagir que l’éclat d’acier fendit l’air avec une telle puissance qu’il pulvérisa sa cotte de maille et s’enfonça dans son corps, de l’épaule gauche jusqu’à la hanche droite. Son corps pencha lentement avant de s’affaisser dans la neige, laissant apparaître un Gundrik tout sourire.
- C’était moins une, hein ? déclara-t-il en souriant.
Ciran poussa de longs soupirs tremblotants et tenta de se relever mais ses jambes se dérobèrent.
- Doucement mon vieux, je vais t’aider. Tu n’as jamais côtoyé la mort d’aussi près non ? Enfin je sais que tu connais ça, la mort, mais tu n’en as jamais été aussi proche ?
Le Rougegarde ne répondit pas, alors Gundrik continua.
- Moi non plus je dois dire, je ne suis qu’un guide alors bon…
Alors qu’il entraînait Ciran à l’écart afin qu’il puisse se remettre du choc, il poursuivit.
- Je deviens trop vieux pour ça. Avant, tu sais, je sentais de l’excitation quand je me battais. Même si c’était assez rare. Mais ces derniers temps je ne ressens plus que de la peur, tu vois ? Plus jeune, je pensais que plus je vieillirai, moins j’aurais peur de la mort, mais c’est faux. C’est tout le contraire, tu verras. Je sens mon corps qui commence lentement à me lâcher, mes muscles se nouent et fondent comme neige au soleil. Je suis vieux, trop vieux pour ça. Je ne sais même pas comment j’ai pu tenir aussi longtemps, sûrement grâce à mes origines Nordiques, mais désormais j’ai besoin de calme. J’ai juste besoin d’une femme et d’une ferme dans un coin reculé où personne ne viendra m’emmerder. Mais ça je vous l’ai déjà dit je crois. Putain ça y est je radote.
Il laissa Ciran contre le tronc d’un pin.
- J’ai besoin de finir ma vie tranquillement et de savourer mes dernières années à ressasser tous mes vieux souvenirs, mais en attendant je dois aller aider Elwin.
Et Gundrik sortit du champ de vision de Ciran.
Le Rougegarde réfléchit à ce que venait de lui dire le vieil homme. Il avait raison, et Ciran était conscient qu’il serait bientôt dans le même cas. Il en avait déjà pris conscience quelques mois plus tôt, lorsque les premiers poils blancs étaient apparus. Ces marqueurs d’âge s’étaient d’abord glissés dans sa barbe, comme des vers rampant dans un morceau de viande avarié, et il l’avait alors rasée, chassant les poils blancs mais dévoilant alors de fines rides aux coins de sa bouche. Celles-ci, on ne pouvait les faire disparaître. Quelques semaines plus tard, un matin alors qu’il allait se laver dans un lac clair de Cyrodiil, il aperçut dans son reflet des cheveux blancs qui striaient sa chevelure noire.
« On ne peut échapper au temps, il nous rattrapera toujours » s’était-il dit, abandonnant alors son idée de se raser aussi le crâne.
Un rugissement l’extirpa de ses souvenirs, et il n’eut pas le temps de se lever qu’un corps noir s’écrasa dans la neige. Le projectile toussa et se releva lentement, recouvert de petites pellicules blanches. C’était Gundrik.
Celui-ci leva son arme et se jeta sur le côté alors qu’un fauve plongeait vers lui. Ses longues dents courbées, ses yeux jaunes de félins, ses immenses pattes griffues et son pelage fauve le distinguait de tout autre tigre, Ciran reconnut un tigre à dents de sabre et, sachant à quelle point ces animaux étaient dangereux, il alla chercher son épée en se forçant à ignorer la douleur envahissant ses mains meurtries. Il remarqua qu’il pouvait à nouveau bouger son bras gauche, mais celui-ci manquait encore un peu de force. C’était suffisant, il fonça sur la bête qui toisait Gundrik. Sa lame traversa le cuir robuste mais ne s’enfonça pas assez pour causer des dégâts. Cette dernière se retourna en rugissant mais Ciran avait roulé à terre et se retrouvait maintenant sous son ventre. Profitant de cette aubaine, il perfora la peau, bien moins robuste sur cette partie du corps, et poussa de toutes ses forces.
Le smilodon ne dû sa survie qu’à ses réflexes de félins qui lui permirent de bondirent avant que la lame ne touche un organe vital. Malgré cela il était tout de même bien touché car du sang coulait à grosses gouttes de sa plaie. Les yeux bestiaux de l’animal éclatèrent de colère et se fixèrent sur Ciran. Il dévoila ses dents et avança lentement alors que le Rougegarde se déplaçait en diagonale. Le fauve suivit le mouvement, négligeant totalement Gundrik qui en profita pour le frapper de toutes ses forces à la base du crâne. La bête s’écroula à moitié puis se releva maladroitement, avant de s’écrouler à nouveau sous le nouvel assaut du Nordique. Ce dernier ne s’arrêta que lorsque l’animal fut totalement immobile.
Le visage recouvert de sang, Gundrik était essoufflé.
- Il sortait d’où celui-là ? demanda Ciran
- Il était avec lui, dit Gundrik en désignant l’assassin encore aux prises avec Elwin.
Alors qu’ils s’approchaient, l’assassin recula de quelques pas et siffla. Deux fauves déboulèrent derrière lui, projetant un nuage de neige autour d’eux. Les bêtes étaient énormes, sur leurs quatre pattes elles dépassaient Ciran de deux bonnes têtes. Et de largeur... Elles étaient aussi larges qu’un ours mâle. De leurs pattes énormes émanait une puissance colossale, les muscles se dessinaient à chaque pas, chaque mouvement.
Le Rougegarde fut pris d’un accès d’adrénaline. Ou bien était-ce de la folie, toujours est-il qu’il tenta l’avantage de la surprise et leur fonça dessus. L’assassin lui barra la route de son sabre mais Ciran glissa dessous et lui frappa les côtes. Sa lame ne traversa pas la cotte de maille mais le choc fit reculer son adversaire. Le glissement des bandes de cuir de sa poignée sur ses plaies provoqué par le choc lui arracha un faible gémissement. Malgré la douleur il continua d’avancer vers le premier fauve, qui le considéra comme un jouet et plongea sur lui de manière nonchalante. Le bretteur fit deux pas de côté tout en taillant dans la chair de l’animal, puis il courut sur le dernier. Le smilodon ne lui laissa pas le temps de faire deux pas qu’il bondit et, en plein vol, le balaya de sa patte.
N’ayant rien vu venir, Ciran reçut le coup de plein fouet et vola. Son corps tourna dans les airs tandis qu’une partie de son armure s’envola, avant d’atterrir lourdement contre un tronc. Ce pouvait bien être un tronc, mais le Rougegarde n’en avait jamais entendu rugir aussi fort.
Alors qu’il leva la tête, les combats semblèrent cesser, le vent arrêta de souffler, la neige ne tomba plus et même le temps parut stopper son cours pour observer avec horreur la scène qui s’offrait à tous.
Au centre de la clairière se trouvait l’immonde monstre de chair moisie et, fiché sur les pointes de son bras se trouvait le corps d’Ismeril.
Tout le monde va crever.
Je m'en doutais un peu, ca faisait trop gentillet Gundrik qui arrive pour sauver Ciran
Sinon bon chapitre, j'aime bien le passage ou Ciran pense à sa vieillesse
Content que le passage t'ait plu
Sweet quand ? ^^
J'ai commencé le chapitre suivant mais j'ai aussi commencé à écrire une autre histoire (qui n'a rien à voir avec TES) du coup : aucune idée
OH PU TAIN !
Je savais que ça te plairait
Up.