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The Elder Scrolls V : Skyrim

Sujet : [Fic] Au cœur de la tempête
TheEbonyWarrior
Niveau 35
01 octobre 2016 à 17:59:24

Attendez, ca prends des heures de tout copier-coller :hap:

TheEbonyWarrior
Niveau 35
01 octobre 2016 à 18:27:45

Craignant ce qu'il pourrait voir en observant le corps de ce vieillard, le khajiit préféra se détourner de la scène. Ils poursuivirent leur progression silencieuse, à travers les allées désertes. Ils pénètrèrent dans deux habitations sans y trouver âme qui vive, et leur marche reprit, sans que rien ne se produise pendant plusieurs minutes. Ironiquement, le ciel semblait toujours aussi éclatant, les baignant d'une chaleur étouffante accentuée par leur anxiété. Pas un souffle de vent, pas le moindre signe de vie, rien... Le khajiit sentait sa sueur lui dégouliner sur le front de plus en plus abondamment. Il se sentait oppressé, incapable de comprendre ce qu'il se passait. Des milliers d'habitants vivaient à Blancherive, et ils n'avaient croisé personne en traversant le quartier des plaines. Comment le silence pouvait-il être si pesant ? Si les bandits avaient envahi la ville, ne devraient-ils pas entendre des cris ? Un appel à l'aide ? Si les habitants s'étaient vraiment réunis sur la place du Vermidor, n'avaient-ils pas pu se mettre à l'abri ?
La recrue s'arrêta brusquement.

- Il faut qu'on parle. Maintenant.

- Tu penses qu'on a vraiment le temps pour ca !? s'irrita Zede-Tei.

- Cet endroit est vide ! s'exclama le khajiit, à bouts de nerfs. La ville a forcément subi un assaut pendant notre absence. Les habitants se sont sûrement barricadés chez eux depuis plusieurs heures maintenant ! Et vous voulez vraiment voir ce qui se trouve là-bas ? Vous voulez vraiment voir ce qu'il est arrivé à ceux qui n'ont pas pu fuir à temps ?

- Alors tu va rester ici !? rugit le Compagnon. Si tu veux fuir, libre à toi ! Mais je compte savoir ce qu'il se passe ici, et il n'y a qu'un moyen de le savoir ! De plus, je doute que Jorrvaskr soit tombé si facilement. Il reste des survivants là-bas, cela ne fait aucun doute.

- Attendez, fit soudain Oka. Je crois que je commence à comprendre ce qu'il se...

Un hurlement fit voler le silence en éclats. Bref, aigu, lointain, imprégné d'une intonation désespérée. Un hurlement de souffrance et de détresse.

- La grande place ! s'exclama le grand argonien. Dépêchez-vous !

Les trois combattants se précipitèrent en direction de leur objectif, les muscles soudains inondés par l'adrénaline. Ils traversèrent les rues à toute vitesse, passant en trombe entre les rangées de batiments vides, l'esprit focalisé sur ce cri déchirant. Ils ne tardèrent pas à apercevoir les premiers corps.
Ils apparurent tout d'abord de façon discrète, dissimulés derrière un buisson ou un étal. Puis ils se firent nombreux, beaucoup plus nombreux. Par dizaines. Malgré leur course effrénée, les blessures des victimes déstabilisèrent fortement les trois combattants. Des corps déchiquetés, couverts de marques noirâtres, des traînées de sang s'étalant sur des allées entières, des corps de gardes aux casques broyés... Ils poursuivirent, foulant les pavés maculés de sang, sans pouvoir se permettre de ralentir.

- Non, non, non... gémissait Oka tout en courant. Qu'est-ce que c'est que ce bordel...?

C'est en parvenant sur la place du marché que l'ampleur du carnage les frappa finalement.
Les deux frères s'arrêtèrent et restèrent un instant immobiles, stupéfaits. Renji eût un haut-le-coeur, et détourna immédiatement le regard. Trop tard. Les images étaient déjà imprimées sur sa rétine, et ancrées dans sa mémoire. Les piles de cadavres autour d'eux étaient si hautes que les bâtiments disparaissaient à moitié derrière. L'odeur était quant à elle si forte et persistante qu'elle semblait imprégner leur corps tout entier, embaumant leurs vêtements d'une senteur abominable.
Les trois amis faillirent rebrousser chemin, mais ils se firent néanmoins violence pour poursuivre. Ils s'éloignèrent précipitamment, l'esprit en proie à un profond malaise. Il n'y avait guère besoin de discuter, car ils en étaient tous persuadés : aucun être normalement constitué n'était en mesure de commettre de telles atrocités. Ce qu'ils venaient de voir repoussait les limites du concevable, et en dépit de leurs tentatives pour garder leur calme, la peur s'insinua doucement en eux.
Le fracas métallique d'une lame crissant contre les pavés les alerta soudain, alors qu'ils parvenaient devant l'escalier communiquant avec le quartier des vents.

- Préparez vous ! s'exclama Zede-Tei et dégainant son épée de fer. J'entend quelque chose !

En haut des marches, une silhouette titubante fit soudain son apparition. L'éclat du soleil passant à travers les branches du Vermidor et poursuivait son chemin à travers l'arche de pierre aveuglait les trois Compagnons, qui ne perçurent que les contours d'une forme indistincte. La silhouette tomba à genoux, et glissa le long de l'escalier, venant rejoindre le reste des corps entassés dans la rigole, dont l'eau était déjà rougie par le sang. À la vue de la tenue de cet individu, Renji tressaillit violemment, et se précipita près de lui.

- Torvar ! Torvar !

Le khajiit prit son compagnon sous les aisselles, et le fit se retourner sur le dos, révélant ses blessures à la lumière du jour. Le visage du nordique était barré d'une longue entaille oblique, lui lacérant le front et les yeux. Sa barbe était recouverte de sang séché, mais sa respiration prouvait que malgré les apparences, il était encore en vie.

- Ri'Drassa ? gémit-il en ouvrant ses paupières, révélant deux orbites sanglantes. C'est... c'est toi ?

- Qu'est-ce qui s'est passé !? cria la recrue en l'aggripant par les épaules.

- Ils ont... Besoin d'aide... Dépêchez-vous... de vous cacher...

Un filet de sang s'échappa des lèvres du blessé, qui toussa douloureusement, avant de sombrer dans l'inconscience. Le khajiit reposa doucement son corps sur le sol, puis dégaina. Un simple regard avec ses deux acolytes suffit. Ils grimpèrent les marches, et affrontèrent du regard la pleine mesure du désastre.

Les villageois, nobles et marchands s'étaient bel et bien réunis sur la place, afin de célébrer une année prospère. Et ils avait été massacrés sans aucune pitié, sans doute en plein milieu de la cérémonie. Des centaines de défunts jonchaient le sol, les bancs, les marches et les canaux, formant une véritable mer de cadavres enchevêtrés. Les poutres entourant l'arbre sacré avaient été éraflées, voire même broyées par une force colossale, répandant des éclats de bois sanglants tout autour de la scène.
Oka avança machinalement parmi les corps, et posa la main le long d'une poutre, comme pour s'y appuyer. Il fit un mètre supplémentaire, avant de s'arrêter devant le Vermidor. L'argonien observa sans bouger les marques de griffures, trois fois plus larges que ses mains, puis secoua la tête et recula nerveusement.

- On ne peut rien faire, dit-il simplement, le regard perdu dans le vague. Rien du tout.

Les paroles de l'argonien n'améliorèrent guère le moral de Renji. Il ne voyait parmi ces corps que des civils, mais un bref regard sur sa droite suffit à confirmer ses craintes : le toit de Jorrvaskr était défoncé, et seule une ouverture béante était visible là où les portes étaient autrefois censées se trouver.

Rurick, Nemira, Rigel... étaient-ils là, quelque part, enfouis sous la masse ? Allait-il tomber sur leurs corps brisés, au détour d'une ruelle ?

Une porte s'ouvrit à la volée, quelques mètres sur leur gauche, coupant court à leurs réflexions. Un homme en tenue de garde sortit précipitamment, et écarquilla les yeux en les apercevant.

- Rentrez ! s'écria t-il d'une voix tremblante. Vous voulez mourir !?

Les trois combattants suivirent l'homme dans le cabanon, et se retrouvèrent face à une douzaine d'habitants armés à la va-vite. Un jeune nordique, qui ne devait pas avoir plus de quinze ans, passa dans leur dos, et referma le battant, avant de bloquer l'entrée à l'aide d'une barre de fer rouillée.
Il régnait une chaleur tendue dans l'unique pièce de l'habitation. Les fenêtres avaient été recouvertes par des draps, des fourrures ou des planches, et les meubles étaient disposés couchés les uns sur les autres, comme pour former un rempart avec l'extérieur. Le tout était plongé dans la pénombre et le silence, entrecoupé des respirations irrégulières des survivants.
Renji observa les hommes et femmes présents dans la salle. Deux paysannes s'aggripant fermement à leur fourches, un groupe de quatre marchands recroquevillés dans un coin de la pièce, et quelques gardes aux bras ballants. Zede-Tei fit un pas en avant, se placant au centre du comité.

- Que s'est il passé ? demanda t-il en scrutant la mine dévastée de ses interlocuteurs.

Le silence dura quelques secondes, tandis que tous demeuraient immobiles, le regard rivé au sol. Le nordique qui leur avait ouvert répondit finalement :

- O-On priait, tous ensemble, devant le Vermidor. Puis, cette... cette chose est arrivée si vite... Par les Huit, ils ont tous été massacrés ! On a rien pu faire, vous comprenez !? Rien du tout !!!

- Du calme, lui rétorqua l'argonien en lui posant la main sur l'épaule. Que s'est-il passé précisément ?

- Félicitations, vous êtes actuellement en train de perdre votre temps. Je suppose que l'aide d'un spécialiste vous sera plus utile ?

Tous se tournèrent vers l'individu qui venait de prendre la parole. Situé dans un coin de la pièce, entre deux étagères, il était demeuré invisible aux nouveaux arrivants. Un simple regard à sa robe et sa barbe imposante leur permit facilement de deviner qui ils avaient en face d'eux.

- Farengar ?

- En personne. Que puis-je pour vous ?

- Qu'est-ce que c'est que ca !? Vous avez vu le nombre de cadavres, dehors ?

- Vu ? Non. En revanche, je pense pouvoir affirmer sans trop me compromettre que jamais Blancherive n'a subi pareil désastre. Et dire qu'il leur a suffi d'une seule personne pour semee ce chaos...

- Qu'est ce que vous voulez dire !? s'exclama Renji.

- Vous voyez à quoi ressemble un atronach de chair supérieur ? Probablement pas, en fait. Peut importe, imaginez-vous un dragon, sans les ailes, avec quatre pattes, et ajoutez-y une demi tonne de boue et de chair putréfiée. Vous avez l'image en tête ? Bien. Alors rajoutez-y trois membres et mixez le tout de manière aléatoire.

- Qu'est-ce que...

- Cette... chose est sortie de sous Fort-Dragon. Elle venait sans doute des geôles, là où se trouvent les prisonniers. Ou du moins ce qu'il en reste... Il y a deux cas de figure. Le premier reviendrait à admettre que nous avons par mégarde emprisonné un nécromancien surpuissant, ce qui est fort peu probable vu que je l'aurais repéré depuis des lustres. La seconde option soulève un problème bien plus grave...

- On a pas le temps pour vos explications ! s'exclama Zede-Tei. Si cette chose rôde encore dans les parages, vous avez un moyen de vous en debarasser ?

- Il est fascinant de voir à quel point vous semblez impatients de vous jeter sur votre propre mort. J'ai bien peur de ne pas pouvoir vous y aider, à moins que vous risquiez votre vie au dehors, une fois de plus. C'est à cela que vous servez, après tout.

Le regard de l'argonien se durcit encore davantage, mais il finit par acquiescer. Ce n'était certainement pas le moment de discuter.

- Très bien. Que devons nous faire ?

- Arcadia m'a ignoré assez souvent durant les dernières semaines. Et pour cause, je lui avait fait livrer une caisse de substances hautement instables venues droit de Cyrodiil. J'ai réussi à m'en procurer de manière certes douteuse, mais la science n'attend pas. Malheureusement, elle a refusé de raffiner le produit. Trop risqué, disait-elle. Je me disais que, si vous parveniez à m'apporter le caisson en question...

- Où ?

- Je ne sais pas ! À votre avis, pourquoi dois-je donc me terrer comme un rat dans l'attente de votre retour !?

Renji fronça les sourcils.

- Notre retour ? répéta t-il, interrogatif. Qu'est-ce vous entendez par là ?

Farengar secoua la tête, la mine consternée.

- Vous, les Compagnons. Cela me paraît évident.

Le sang des trois amis se figea. S'ils étaient les premiers du groupe à mettre les pieds ici... Où étaient donc les autres ?
L'aîné argonien frappa rageusement du pied dans une chaise, l'envoyant valser à l'autre bout de la pièce. Il soupira un instant pour se calmer, puis se tourna vers ses camarades.

- Oka, Ri'Drassa, on a pas le temps pour les questions. Allons y !

TheEbonyWarrior
Niveau 35
01 octobre 2016 à 18:28:19

Ils ouvrirent la porte à la hâte, et firent de nouveau face au carnage. Revivre cette scène était insupportable, pourtant nul n'eût le moindre mouvement de recul devant celle-ci, comme si l'horreur constante avait coupé le lien entre leur corps et leurs émotions.

- Une dernière chose ! lança le mage alors qu'ils s'éloignaient déjà. Si vous tombez sur cette créature, éloignez la du quartier des nuées ! Les survivants s'y sont regroupés. Et, ces caisses sont... relativement fragiles. Si vous voulez revenir en un seul morceau, soyez prudents !

Puis le battant se referma, les séparant de nouveau derrière cette mince cloison de bois. Ils se retournèrent silencieusement, et passèrent de nouveaux devant la place, avant de s'engouffrer sous l'arche.
Une seconde surprise les attendait au tournant. Un petit groupe d'hommes se tenait tapis dans l'ombre, devant un bosquet de bouleaux et de buissons, sur le côté des marches. En les apercevant, l'un d'eux se figea, les yeux écarquillés, avant de les pointer du doigt, sans dire un mot.
Le visage d'Oka s'éclaira légèrement à la vue de cet individu.

- Le cousin de Njada et son groupe, lâcha t-il simplement en s'avançant. Ils étaient de garde en ville.

La recrue reprit confiance à l'écoute de ces mots. Si certains résidents de Jorrvaskr avaient survécu, il y avait toujours de l'espoir.

Mais à peine l'argonien avait-il fait un pas que le nordique secoua vivement la tête, blafard, toujours sans prononcer le moindre mot. Les autres hommes restaient immobiles, accroupis ou étrangement courbés. Aucun ne faisait le moindre son.

C'est alors, avec une décharge d'horreur, que le khajiit comprit. Derrière ces arbres, masquée par la végétation, une forme sombre venait de s'animer.

Le premier coup faucha les troncs comme des poupées de chiffon, faisant éclater le bois et projetant une rafale de branchages contre la muraille intérieure. Le second trancha en deux le Compagnon le plus proche, lui passant au travers avec une facilité glaçante. Le troisième fut pour eux.
Avant de comprendre ce qu'il se passait, Oka fut saisit par la chose, et violemment hissé dans les airs. Dans une exclamation de stupeur, le colosse frappa sans réfléchir, avec la lame de sa hache, sans que cela n'ai d'autre effet que de faire pousser un hurlement inhumain à la chose. Stupéfaits, Zede-Tei et Renji levèrent les yeux vers cette abomination, et le regrettèrent immédiatement.

Un corps livide, difforme et couvert de plaies. Une peau flasque parcourue d'immenses veines rougeâtres, pulsant avec irrégularité. Des membres affreusement tordus en des angles irréels, se terminant par de longues serres aux reflets métalliques. La description devenait ensuite impossible tant cette chose défiait la logique.
Mais ce qui acheva de persuader Renji qu'il nageait en plein cauchemar, ce n'était pas la taille disproportionnée de cette chose. Ce n'était pas la vue des monceaux de corps brisés et sanglants, tout autour d'eux, ni celle de ses camarades décimés sous les assauts frénétiques de la créature. Non, ce qui arracha un gémissement terrorisé au khajiit était le visage de ce monstre. Cette face humaine, celle d'un jeune nordique dont il était persuadé de reconnaître le visage. Un visage humain se tordant de douleur en une série de rictus glaçants, juste sous ses yeux.
Les jambes de la recrue cédèrent sous le poids de son corps. Il venait de réaliser qu'aucun rêve ne pouvait être aussi réel et terrifiant à la fois. Il venait de se comprendre que personne ne le réveillerait, cette fois-ci.
Une poigne ferme le saisit par l'épaule, le souleva, et le remit sur pied en un clin d'œil. Zede-Tei se tenait à ses côtés, une mine paniquée sur le visage.

- Debout ! Faut y aller !

La créature poussa un hurlement vaguement humain, couplé à ce qui ressemblait à un cri de douleur. Ses bras libres se levèrent en l'air, et s'abbatirent sur le sol, écrasant deux hommes sous leur poids. Un cri retentit alors, au dessus d'eux. Une volée de flèches fusa alors depuis le haut du rempart, et la chose rugit une fois de plus sous la pluie d'acier. Rapprochant sa prise d'elle, l'abomination fut prise de violents tremblements, et sa chair se déchira, laissant entrapercevoir une série de crocs effilés comme des rasoirs.
La robe de Farengar se dessina soudain en haut des marches. Le nordique leva le bras et exécuta un bref signe dans les airs, avant de tendre la main. Un arc électrique jaillit immédiatement de sa paume, serpenta à travers les airs, et s'écrasa contre le flanc de l'abomination, qui fut projetée sur le côté, percutant un bâtiment qui vacilla dangereusement. Oka fut libéré de son emprise et s'effondra sur le sol, le souffle saccadé. La seconde suivante, les hommes ayant survécu au premier assaut se ruèrent sur la créature, et frappèrent avec l'énergie du désespoir, plongeant leurs lames dans le corps de la chose. Mais celle-ci demeura clouée au sol malgré les efforts des troupes. Sa peau se reconstituait aussi vite qu'elle se déchirait, rendant les assauts des soldats inutiles. Elle roula brusquement sur le côté, avant de faucher la moitié du groupe d'un revers meurtrier.

- Je te parle ! s'exclama l'argonien à l'attention du khajiit.

Renji se détourna avec soulagement de cette vision d'horreur, la poitrine compressée par la peur.

- Je vais faire ce que je peux ici ! Part avec Oka et rapportez ces maudites caisses !

Le grand argonien saisit le khajiit par le col et se mit à courir sans attendre. Se précipitant entre les cadavres, ils s'éloignèrent de cet affrontement suscidaire, en direction du Chaudron d'Arcadia. Les blessures couvrant les omoplates de l'argonien firent frissonner Renji. De longues marques de griffes étaient incrustées dans sa chair, parsemant son dos de plaies sanguinolentes. Par chance, la boutique était située en périphérie de la place du marché, aussi purent-ils l'atteindre rapidement pour se mettre à couvert. Ils pénétrèrent dans le bâtiment, dont la porte était restée ouverte.
Au sol, entre plusieurs dizaines de flacons brisés, gisaient deux corps sans vie, couverts de plaies, le visage parcouru de veines noires. L'argonien s'en approcha et hocha tristement la tête. Les malheureux, gravement blessés, avaient sans doute tenté de trouver de quoi se soigner, mais avaient avalé un poison mortel. Se détournant des cadavres, Renji parcouru les étagères, tandis que son acolyte passait le comptoir en revue. Tout au long de leurs recherches, les hurlements abominables continuaient inlassablement de leur parvenir depuis le dehors, comme pour leur rappeler que chaque instant se jouait la vie d'un nouvel homme. Mais ils ne trouvèrent rien pouvant correspondre à la description faite par le mage de la cour.

- Monte en haut, lui ordonna Oka dans un souffle, la voix enrouée par la douleur. Je vais jeter un œil dans l'arrière-cour.

Sur ces paroles, l'argonien brisa le carreau d'une vitre d'un coup d'épaule, avant de s'engouffrer par la fenêtre, gagnant de précieuses secondes. Le khajiit monta les marches quatre à quatre, et atteint ce qui ressemblait fort à une chambre ou un petit bureau plongé dans l'obscurité. Un lit, deux armoires, une commode en chêne, une table de chevet... Après une inspection rapide, il se ravisa. Il n'y avait rien daçs cette pièce, mais la petite trappe, au plafond, retint son attention. Il regarda de nouveau aux alentours, sans rien trouver d'autre. Il ne lui restait que cette option. Forçant sur ses appuis, le khajiit bondit, aggripant de justesse le loquet fermant le battant. Il s'écrasa au sol en étouffant un cri de douleur, alors qu'un rectangle de lumière se dessinait, au dessus de lui. Se relevant en grimaçant, il saisit la commode, négligeant les crampes qui lui saisissaient les mollets, et l'attira sous l'ouverture. Sautant une fois de plus, il s'accrocha au rebord, avant de se hisser, au prix de multiples contorsions.
Il demeura ainsi quelques instants, à bout de souffle, les jambes pendant par la trappe, mais un rugissement glaçant retentit soudain en direction de la place, comme pour le rappeler à l'ordre. Il se releva, les muscles tétanisés, et observa le grenier. La pièce était de dimensions similaires à celles de la chambre en dessous, peut-être un peu plus longue. Les murs de bois étaient noirs, et leurs planches rongées par l'humidité se rejoignaient deux mètres au dessus du plancher grinçant, formant une arche dont l'arête disparaissait derrière les toiles d'araignées. La salle était à moitié vide, et seul quelques piles de caisses remplies de flacons étaient posées en désordre, sous l'unique fenêtre jaunâtre éclairant l'endroit de sa lumière diffuse. Personne n'avait mit les pieds ici depuis très longtemps.
Sans même avoir besoin de fouiller, Renji sût qu'il ne trouverait rien ici. Cependant, il avança vers les caisses avec appréhension, jusqu'à les atteindre. Le bois était complètement infesté de larves et de champignons, et certaines attaches se désagrégeaient instantanément, dès qu'il posait la main dessus. Les fiasques de verre mat semblaient toutes aussi vides les unes que les autres, tout au plus y restait-il parfois un fond de mixture verdâtre à l'odeur repoussante. Comme il s'y attendait, il n'y avait rien d'autre ici que de la poussière et des insectes.
C'est alors qu'un bruit étrange attira l'attention du khajiit, qui tendit l'oreille. On aurait dit... un appel ?
Lorsqu'il comprit, il se rua vers le fond de la pièce, ravageant les piles de caisses pourries pour se frayer un passage vers la vitre. Les cris semblaient provenir de dehors, juste au pied de la boutique. En arrivant au niveau de la fenêtre, la recrue se rendit compte que sa hauteur ne lui permettait pas de voir avec précision ce qui se trouvait plus bas. Même en se mettant sur la pointe des pieds, seuls deux bras écailleux lui faisant de grands signes étaient visibles, en contrebas, dans la cour arrière. Saisissant le manche de sa pertuisane, le khajiit asséna un coup de pommeau sur le carreau pour tenter de le briser. Il dût s'y reprendre à trois fois, mais la vitre vola finalement en éclats, rendant les sons du dehors plus audibles.

- Magne-toi ! cria une voix qu'il identifia comme étant celle d'Oka. Les caisses sont en bas, viens m'aider !

- J'arrive ! répondit Renji.

Le khajiit ne rejoignit jamais l'argonien. Car ce qu'il vit en levant les yeux, au-delà des remparts, provoqua dans son corps un frisson de terreur. À travers les reflets dorés du soleil, les contours indistincts d'une bataille se précisaient. Et, malgré l'éloignement des troupes, leur nombre ne pouvait correspondre aux effectifs de Blancherive. Ce qui amena la recrue à une terrible conclusion. Il s'agissait des membres de l'expédition, retenus à l'extérieur de la ville, périssant par dizaines, pris dans une lutte inégale tandis que les habitants mourraient massacrés sous les coups d'une créature abominable. Et, pourtant, la seule chose qui lui importait était de savoir que Nemira et Rurick se trouvaient là-bas, au milieu de la mêlée. Depuis déjà bien trop longtemps.

Reculant précipitamment, le jeune combattant fit volte-face, piétinant les monceaux de planches décomposées, et se laissa tomber par la trappe. Mais il se réceptionna mal, et sentit sa cheville se tordre brutalement en touchant le sol. Une grimace de douleur lui crispa le visage, mais il poursuivit néanmoins. Il parvint devant les escaliers, qu'il ne prit pas le temps de descendre. Bondissant, le khajiit atterrit deux mètres plus bas, se réceptionnant d'une roulade pour atténuer le choc de la chute. Il s'élança vers la porte, qu'il ouvrit à la volée.
L'éclat du soleil l'aveugla momentanément, le forçant à se protéger les yeux à l'aide de son bras. Lorsqu'il fut en mesure de les rouvrir, les silhouettes d'Oka et Zede-Tei lui parvinrent, les bras chargés de cageots, à seulement quelques mètres de sa position.

- Il reste deux caisses dans la cour ! lui cria l'aîné. Fait vite, Farengar ne va pas retenir cette chose indéfiniment !

Renji ne répondit pas. Il se détourna, serra les poings, et partit en courant, dans la direction opposée. Intrigué, Oka l'appela, sans avoir d'autre effet que de faire accélérer le fuyard. Zede-Tei secoua la tête, et se tourna vers son frère.

- Tu peux te charger des caisses ?

- J'imagine, oui...

L'aîné fit une pause, avant de reprendre, un sourire attristé sur le visage :

- Je ne sais pas ce qu'il compte faire, mais tu sais comme moi que cela risque de mal tourner s'il disparait dans la nature. Je dois aller le chercher avant que quelque chose n'arrive. Peut-être... Peut-être est-ce la dernière fois que nous nous voyons, mon frère. Puissent les Hists te guider au cours de cette bataille.

Puis, sans un mot supplémentaire, sans la moindre accolade, Oka saisit les caissons et s'éloigna vers la place du marché. Son frère se tourna vers le khajiit, dont la taille diminuait un peu plus, chaque seconde, et se lança à sa poursuite.

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La peur était une émotion étrange. Aucune envie de se battre, ni se défouler sur quelque chose, ou quelqu'un. Ni rire, ni sourire, ni larmes. Ni regrets, ni joie, ni tristesse, ni colère. La véritable peur ne se mélangeait pas au reste. La véritable peur ne s'exprimait pas. Elle restait là, figée, croupissant dans les abysses ténébreuses de chaque être vivant, et ressurgissait avec une intensité redoublée, à l'approche du danger. Et, même à son seuil le plus élevé, elle gardait la particularité de rester presque invisible aux yeux des autres. La peur était ce que l'on pouvait qualifier de sentiment silencieux. Des symptômes discrets, des causes bien trop variées pour permettre de la distinguer de l'anxiété ou de la fatigue. Et cette tendance vicieuse à rester dissimulée l'immense majorité du temps, pour tout ceux qui en portaient le fardeau.
En cet instant, Renji avait peur. Peur pour sa vie, peur pour celle de ses amis. Peur du futur qui se profilait devant eux. Peur de découvrir qui il était réellement, ou plutôt peur de s'en rappeler. Peur d'être de nouveau seul. En réalité, toutes ces inquiétudes se noyaient d'elles-mêmes au fond de son esprit. Il était bien trop effrayé par ce qu'il vivait pour pouvoir se rendre compte des raisons mêmes de cet effroi. La peur, réflexe suprême de chaque espèce, dernier recours du vivant pour éviter la mort. Cette émotion, sombre et floue, latente et mystérieuse, ne laissait que deux alternatives à ceux qui s'en retrouvaient frappés : le combat, et la fuite.
Alors qu'il courrait à en perdre haleine, le jeune khajiit venait, inconsciemment, de choisir la seconde option.

Renji accéléra encore un peu, afin d'être sûr que personne ne puisse le rattraper. Sa gorge était en feu, ses poumons semblaient plus douloureux chaque seconde, et ses jambes s'alourdissaient considérablement à mesure qu'il avançait. Zede-Tei dût bientôt ralentir l'allure à cause du poids de son équipement, laissant la recrue le distancer.
Au bout de quelques minutes, le khajiit retrouva le chemin qu'il avait emprunté à l'aller. Trois cents mètres de plus, et il passait entre les portes de la ville, épuisé. Il s'arrêta, posa les mains sur les genoux, et tenta de reprendre son souffle tout en observant les alentours. Seul le quartier militaire le séparait des plaines enneigées. Quelques dizaines de foulées, et il serait sorti de cet enfer. Il se sentait au bord de l'évanouissement, mais, sans doute grâce à la potion qu'il avait ingurgité plus tôt, il avait tenu bon. Oui, s'il parvenait à trouver un endroit tranquille où passer la nuit, il pourrait rallier Rivebois, puis traverser la frontière pour regagner Cyrodiil. Mais pour cela, il devait survivre. Survivre, et faire une croix sur sa vie passée. Encore une fois.

TheEbonyWarrior
Niveau 35
01 octobre 2016 à 18:30:07

Il ne mit guère plus de quelques minutes à sortir définitivement du périmètre de la ville. Les moulins et les champs semblaient bien organisés, vu d'ici, comme s'il ne s'était rien passé. Même le bruit de la bataille était étouffé par la distance, à peine audible, même en tendant l'oreille. Rien de surprenant à ce qu'il n'ai rien entendu à son arrivée.
Mais, si les sons et les images parvenant à son cerveau semblaient presque ordinaire, l'odeur, elle, suffisait à le ramener à la réalité. Un odeur de métal, de sang et de sueur, si forte et pressante qu'il se demanda comment il avait pu passer à côté. L'odeur de la mort était collée à sa peau, ses vêtements, à chaque parcelle de son corps, si bien qu'il fut prit de nausée. Cependant, il se calma vite. Il avait plus important à faire que de rester ici, à découvert. Doucement, non sans mal, Renji se remit à courir, laissant derrière lui cet immense charnier qu'était devenue Blancherive.

Quelques centaines de mètres plus loin, une silhouette se découpa soudain, assise sur un rocher, au bord de la route. Celle d'un nordique d'âge moyen, le dos courbé, vêtu d'une armure de fourrure tachetée de sang. Le khajiit s'avança, saisit d'un mauvais pressentiment.
L'homme releva la tête à son approche, révélant un visage buriné, encadrée d'une chevelure poisseuse et négligée. Son torse nu était barré de deux longues entailles récemment infligées, couvrant de rouge son ventre et ses cuisses.

- Bonjour... fit l'homme d'une voix grave et douloureuse. Je peux... quelque chose pour toi ?

Le coeur de Renji manqua un battement, le forçant à poser un genoux à terre. Il n'avait pas grand intérêt pour l'art de la guerre ou de l'observation, mais il savait reconnaître un déserteur. Et, plus encore, il pouvait affirmer qu'aucun membre du groupe parti en forêt avec lui ne portait ce genre de tenue. Ce nordique n'était clairement pas dans son camp.
En un instant, la peur qui habitait le corps du khajiit se métamorphosa en rage. Comment pouvait-il avoir été si niais ? Comment avait-il pu, ne serait-ce qu'une seule seconde, se dire qu'il serait capable de reprendre une vie normale ? Après avoir laissé ses amis mourir sans les aider ? Après avoir fuit lâchement, à l'opposé des valeurs qu'il avait tenté de conserver tout ce temps ? Après avoir laissé la vie sauve à un homme directement responsable de la situation désespérée à laquelle ils faisaient face ? En arrivant en Bordeciel, avec l'objectif clair de rejoindre les Compagnons, il ne recherchait rien d'autre que la gloire et la richesse. Il voulait juste trouver une place, un rôle, en ce monde de conflits perpétuels. Mais la famille qu'il avait trouvé valait plus que tout le reste. Peut-être avait-il été faible, peut-être s'était-il montré trop imprudent. Mais il refusait d'abandonner les êtres qui lui étaient chers, et pour lesquels il se levait, chaque matin.
Et cet homme, face à lui, venait d'enfreindre les deux seules règles ayant encore du sens à ses yeux. Ne jamais faire du mal, de près ou de loin, aux gens auxquels il tenait. Et ne jamais baisser sa garde.
Le khajiit se releva d'un bloc, et leva son arme, bien décidé. Le déserteur comprit finalement, écarquilla les yeux, et plongea en avant. Trop tard. La lame de la recrue fendit les airs d'une courbe impitoyable, et sectionna la nuque du nordique, dont le corps retomba au sol. Le choc de ce cadavre contre la route pavée résonna de longues secondes dans la tête de Renji. Pour la première fois, il n'avait pas ôté la vie de quelqu'un par nécessité. Cette fois-ci, il avait agi uniquement par désir de vengeance.

La course régulière d'un individu lui parvint, dans son dos. Sans même se retourner, il devina la présence de Zede-Tei, observant la scène quelques mètres en arrière.

- Merci de t'être inquiété, mais je vais bien, jeta le khajiit sans quitter des yeux le corps inerte de sa victime.

- J'aurais pensé que tu fuirais comme un lâche, lâcha l'argonien avec un vague haussement d'épaules. Je suis heureux de voir que je me suis trompé, mais t'en aller sans prévenir alors que nous avions besoin de toi aurait bien pu nous coûter la vie. Je suppose que c'est la bataille qui t'as attiré ici ?

L'intéressé hocha silencieusement la tête.

- Alors, laisse moi t'expliquer brièvement comment nous allons procéder. En ce moment même, la garde et les Compagnons sont sans doute en train de donner leurs vies pour protéger Rigel. Nous ignorons tout du nombre de l'ennemi, mais nous faisons face à un assaut extrêmement organisé. Je crains le pire, je vais donc y aller sans perdre plus de temps. Retourne auprès d'Oka, et aide les survivants à se mettre à l'abri.

Cette fois, la recrue fit volte-face, et s'exclama :

- Hors de question, je viens avec toi ! Rurick et Nemira sont là-bas.

- Je ne me souviens pas t'avoir laissé le choix, rétorqua son supérieur d'un ton sec. Retourne en ville immédiatement.

- Pas cette fois, non, fit le khajiit en rengainant. Les Compagnons sont tous égaux, aux dernières nouvelles. Tu ne m'empêchera pas d'y aller.

Un léger sourire satisfait se dessina sur la face de l'argonien, qui acquiesca.

- Tu manques encore de répondant, mais ca fera l'affaire, je suppose. Entendu, accompagne moi. Fait juste attention à ne pas mourir bêtement.

- Allons-y.

Les deux Compagnons se dirigèrent au pas de course vers le combat, mais dévièrent en direction des remparts, afin de ne pas rester trop exposés. Les premiers corps firent très vite leur apparition. Ceux de la garde, pour la plupart, mais quelques soldats inconnus étaient également couchés au sol, sans vie. Les tenues qu'ils portaient semblaient très diverses, tantôt une armure d'acier flambant neuve, tantôt un plastron de cuir aux lanières effilochées. Plusieurs clans de hors-la-loi s'étaient visiblement rassemblés pour l'assaut.
Les premiers survivants arrivèrent également, une centaine de mètres plus loin. Zede-Tei les aperçu le premier. Deux nordiques en armure, l'un soutenant son camarade blessé par l'épaule. En les remarquant, le plus mal en point dit quelque chose à son camarade, qui le déposa au sol avant de dégainer.
Renji n'eût même pas à se battre. Zede-Tei s'élança en une accélération fulgurante, dévia l'épée de son adversaire comme s'il s'agissait d'un enfant, et le décapita d'un revers net et précis, avant de poursuivre sa route, laissant l'autre malfrat agoniser au sol en gémissant.

- Une dernière chose, fit l'argonien lorsque le khajiit l'eût rattrapé. Rigel est notre priorité, alors tes amis attendront.

- Mais...

- Tu ne comprends pas ! Sans lui, rien ne sera plus possible. Opérations d'envergure, liaisons avec la Guilde des Guerriers et l'Académie... Il est notre dernière chance de nous relever. Le moral de nos hommes est déjà au plus bas, alors si nous perdons Rigel, cela risque bien de signer l'effondrement définitif des Compagnons. Tu comprends ?

- Je... Très bien, acquiesca la recrue en pressant l'allure.

- Ne perdons pas de temps.

TheEbonyWarrior
Niveau 35
01 octobre 2016 à 18:34:34

Désolé pour les coupures foireuses (au niveau de la taille remarquablement variable des posts j'entends), mais c'est la galère pour estimer la taille d'un texte avec mon téléphone :hap:

TheEbonyWarrior
Niveau 35
01 octobre 2016 à 22:50:17

Ptit :up:

EsZanN
Niveau 27
01 octobre 2016 à 23:16:18

Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!!! Bon deja, C'EST JUSTE PUTAIN D'ENORME BORDEL !!!!!!
J'ai faillit lacher une larme pour le passage avec Rurick. Pour Titus, on croit au début que c'est Renji qui se fait buter, c'est hyper bien amené ! Et putain, j'ai jamais voulu la suite à ce point :rire:

Quand le prochain chapitre ???

TheEbonyWarrior
Niveau 35
01 octobre 2016 à 23:40:56

Merci beaucoup pour le commentaire, ca fait toujours très plaisir :)
Pour le passage avec Renji et Titus, j'ai voulu laisser le lecteur imaginer ce qu'il préférait, ca n'impactera pas la suite de l'histoire de toute manière.
C'est un chapitre que j'attendais d'écrire depuis assez longtemps, et même si ça a été bien long, j'ai réussi à faire un truc qui me plaisait. Content que tu aies aimé en tout cas :-)

Suite la semaine prochaine :ok:

EsZanN
Niveau 27
01 octobre 2016 à 23:52:50

Trop long l'attente.. :snif2: xD
Heureusement que DaLiar, ElPadre et EllaetJackUllay (EJU) sont là, même si ta fic les devances, et de loin.. quoique DaLiar.. ouais vous êtes égaux vous deux :rire: :rire:

TheEbonyWarrior
Niveau 35
02 octobre 2016 à 00:34:28

Le 01 octobre 2016 à 23:52:50 EsZanN a écrit :
Trop long l'attente.. :snif2: xD
Heureusement que DaLiar, ElPadre et EllaetJackUllay (EJU) sont là, même si ta fic les devances, et de loin.. quoique DaLiar.. ouais vous êtes égaux vous deux :rire: :rire:

Merci du compliment, après je pense pas avoir le recul nécessaire pour pouvoir dire que ma fic est meilleure ou moins bonne qu'une autre. Je suppose que c'est pas seulement mon cas, mais j'ai parfois beaucoup de mal à retranscrire à l'écrit ce que j'imagine dans ma tête, et ça peut vite devenir très frustrant... Des dizaines de fic ont surement été abandonnées sur ce forum pour ce genre de raisons, ce qui est regrettable parce que la plupart du temps, tout est dans la tête de l'auteur, et il baisse les bras parce que le résultat n'est pas à la hauteur de ses attentes. C'est vachement ingrat quand même :hap:

Et puis on s'améliore tous en écrivant, donc c'est aussi une question d'expérience, et ceux qui s'accrochent deviennent plus habiles au fur et à mesure (le jour ou j'aurais autant écrit que BlackDevil, je pourrais m'estimer heureux, mais je pense qu'il va continuer sur sa lancée donc je risque de rester très loin derrière :rire: )

Hiendral
Niveau 11
02 octobre 2016 à 00:59:10

T'as le style d'écriture d'un écrivain.

TheEbonyWarrior
Niveau 35
02 octobre 2016 à 01:04:14

Tu suis aussi toi ? :)
Merci encore (compliment suprême au passage, quoi qu'un peu éxagéré :hap: ), maintenant je vais me coucher, sinon je vais encore me réveiller à 14 heures :rire:

DaLiar
Niveau 8
02 octobre 2016 à 10:13:43

Ah oui t'as pas déconné sur la longueur :noel:
Je lirais ça une fois que j'aurais fini de travailler, ce sera une sorte de récompense :rire:

Le 02 octobre 2016 à 00:34:28 TheEbonyWarrior a écrit :

Le 01 octobre 2016 à 23:52:50 EsZanN a écrit :
Trop long l'attente.. :snif2: xD
Heureusement que DaLiar, ElPadre et EllaetJackUllay (EJU) sont là, même si ta fic les devances, et de loin.. quoique DaLiar.. ouais vous êtes égaux vous deux :rire: :rire:

Merci du compliment, après je pense pas avoir le recul nécessaire pour pouvoir dire que ma fic est meilleure ou moins bonne qu'une autre. Je suppose que c'est pas seulement mon cas, mais j'ai parfois beaucoup de mal à retranscrire à l'écrit ce que j'imagine dans ma tête, et ça peut vite devenir très frustrant... Des dizaines de fic ont surement été abandonnées sur ce forum pour ce genre de raisons, ce qui est regrettable parce que la plupart du temps, tout est dans la tête de l'auteur, et il baisse les bras parce que le résultat n'est pas à la hauteur de ses attentes. C'est vachement ingrat quand même :hap:

Et puis on s'améliore tous en écrivant, donc c'est aussi une question d'expérience, et ceux qui s'accrochent deviennent plus habiles au fur et à mesure (le jour ou j'aurais autant écrit que BlackDevil, je pourrais m'estimer heureux, mais je pense qu'il va continuer sur sa lancée donc je risque de rester très loin derrière :rire: )

L'une des choses les plus pénibles.. Tu vois toute la scène dans ta tête mais aucun moyen de trouver les mots qui correspondent, c'est horrible :rire:

Hiendral
Niveau 11
02 octobre 2016 à 12:38:56

Le 01 octobre 2016 à 23:52:50 EsZanN a écrit :
Trop long l'attente.. :snif2: xD
Heureusement que DaLiar, ElPadre et EllaetJackUllay (EJU) sont là, même si ta fic les devances, et de loin.. quoique DaLiar.. ouais vous êtes égaux vous deux :rire: :rire:

Au moins celle d'"EJU" elle est originale dans le sens où des fic plus ou moins surnaturelles y en a pas masse, l'idée est bonne c'est surtout la façon d'écrire qui est à revoir. Et comme je le répète tous les jours : mages mages mages owiiiii :cute:
Et vous bah justement c'est l'inverse à mon sens , votre façon d'écrire est super, mais j'accroche pas aux scénarios :(

DaLiar
Niveau 8
02 octobre 2016 à 20:43:04

Oh oui Renji ! Il arrête enfin d'être victimisé et devient badass, même si je sais pas si c'est toujours lui :hap:
Pour avoir un Renji comme ça, je suis pour le sacrifice de Rurick et Nemira :oui:
Par contre je suis juste un peu deg pour l'Argonien, il était cool

TheEbonyWarrior
Niveau 35
02 octobre 2016 à 21:50:31

Wait and see :oui:

ODST-01
Niveau 10
02 octobre 2016 à 22:10:55

Wait and bleed plutôt.

Putain de bordel ce chap était... Gé... Eno... Comme ça quoi ! :ouch:

TheEbonyWarrior
Niveau 35
02 octobre 2016 à 22:53:07

Bon, vous avez gagné, je m'y remet [[sticker:p/1kkh]]

EsZanN
Niveau 27
02 octobre 2016 à 23:11:34

Au fait, je me souviens pas avoir de nouvelles de l'Orc méga-imposant qui s'est fait poussé par on-ne-sait-qui dans le tertre... on le saura ou tu t'en balek ? :rire:

TheEbonyWarrior
Niveau 35
03 octobre 2016 à 18:33:30

J'ai prévu depuis longtemps le sort des différents personnages, vous verrez bien :play:

Sujet : [Fic] Au cœur de la tempête
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