Le 10 octobre 2017 à 20:00:46 TheEbonyWarrior a écrit :
Je ne t'apprend rien en disant que la plupart des entreprises ont encore le privilège de pouvoir centraliser l'exercice professionnel exclusivement sur le lieu de travail de leurs employés. Ce serait bien prétentieux de dire que les quelques stages que j'ai effectués m'ont permis de découvrir l'ensemble du milieu du travail, mais je doute d'être bien loin de la vérité quand je dis qu'une fois rentré chez lui, il y a bien peu d'obstacles se mettant sur le chemin qui guide Hubert, 23 ans (rentrant de la clinique où il bosse), vers son PC -où il passera le reste de la nuit-.
Par conséquent, le fait étant que la plupart des jeunes actifs vivant au domicile de leurs parents ont moins d'heures que nous, j'estime que le temps moyen d'activation de mes cellules grises dépasse la moyenne nationale. Et c'est sans grande joie quand je me rend compte que les 5 heures quotidiennes que je passe à faire des math n'ont pour objectif que d'éviter la dégénérescence de ma moyenne générale qui risquerait potentiellement de me fermer les portes d'établissements ô combien prestigieux, aussi absente que puisse être cette matière sur leurs programmes.
En tant que lycéen, ta seule préoccupation est celle de tes études et des résultats qu'elles exigent. En fonction de tes attentes et de tes ambitions, la charge de travail va forcément s'alourdir, tout comme dans des postes à hautes responsabilités dans la vie active.
Hubert a bien de la chance d'avoir un travail stable et de vivre encore chez ses parents, car même si ce n'est effectivement pas un cas anodin, c'est tout de même loin de représenter une écrasante majorité de jeunes actifs. Tous les jeunes travailleurs ne peuvent pas se payer le luxe d'obtenir un CDI procurant un revenu confortable et celui d'être encore entretenus par leurs parents dans un second temps.
La vie d'un étudiant est relativement tranquille : si ta filière te motive et que tu es assez mature pour aménager ton temps de travail convenablement, il te reste assez de temps libre pour finir dans le caniveau ou à moitié à poil dans le lit d'une parfaite inconnue après une soirée aux souvenirs mystérieusement nébuleux et obscurs.
Là encore, ce cas de figure ne concerne pas la globalité des étudiants : certains sont contraints de se procurer un CDD par à côté pour payer le loyer et la bouffe quand les parents ne peuvent malheureusement subvenir à toutes les dépenses.
Par la suite, et en général dans une filière porteuse, il est rare de ne pas trouver un travail à la hauteur de son bagage universitaire.
En revanche, la vie active réserve des surprises bien plus désagréables qu'une gueule de bois d'enfer ou d'un réveil difficile dans une benne pendant le ramassage des ordures. Un boulot insupportable, une situation précaire, les dépenses diverses et variées, l'administration, l'incertitude face à l'emploi... Selon les statistiques, ce sont justement les jeunes actifs qui vivent le moins bien en ce moment en France. Il ne faut pas croire qu'être actif se résume à faire ses 35 heures hebdomadaires, rentrer chez soi et allumer le PC devant un paquet de nouilles instantanées.
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