J'ai posté une critique dans la section pour les lecteurs mais vu que j'en étais à peine qu'au quatrième niveau elle n'est pas très objective au final.
Donc voilà l'occasion de remettre les pendules à l'heure, vu que je l'ai fini tout à l'heure :
GRAPHISMES:
Pas d'évolution majeure par rapport aux autres volets. C'est stricto-sensus le même moteur que Painkiller Resurrection. Et de ce fait ca manque de punch par rapport aux productions actuelles. Bon soyons objectifs c'est une équipe de fans qui monte le jeu donc pas de possibilité de développer ou acheter une licence nouvelle. Mais il aurait été utile de corriger quelques détails comme la distance d'affichage, le fogging étant des plus présents dans les lieux vastes ou sombres.
Mais ce qui désole le plus c'est le manque de style et d'atmosphère. Les niveaux sont fades, il manque cruellement la folie et la patte des épisodes précédents. Même Résurrection malgré ses défauts avait travaillé son ambiance un minimum. Ici on a une succession de maps sans âme, le plus souvent confinées dans des espaces plus ou moins confinés, aucun détail qui nous donne envie de nous investir dans le jeu. C'est un comble car le style constituait une bonne partie de l'essence du jeu et de ce fait l'immersion est moins présente. C'est franchement dommage et j'attends des futurs DLC annoncés qu'il corrigent le tir. Allez crachons le morceau. En fait ces cartes n'ont absolument rien de nouveau : ce ne sont ni plus, ni moins que des cartes Multijoueur de PK premier du nom "retapées" en version solo (à l'exception de la dernière)!!! La seule différence étant au final au niveau des effets de lumière et de météo (ciel différent pour DM Cursed, il flotte et il fait nuit dans DM_Illuminati...). Mais hélas ca ne trompe pas et quand on annonce six "nouvelles" cartes, on mesure pleinement à quel point le côté nouveau de la chose est fictif. Allez dans l'ordre voici ce qui vous attend :
Spikes : DM_Cursed
Magazines : DM_Fallen1 & 2
Rafinery : DM_Ex Mortis
Complex of Towers : DM_Illuminati
Old Underground Complex : DM_Mines
Entrance : Cathedral
On est vraiment amers de ce fait car retrouver des environnements familiers est certes agréable mais on aurait apprécie de la nouveauté, ce qu'avaient fait au moins les anciens épisodes avec plus ou moins de brio. Résultat aucun style et aucune recherche. Painkiller sans le style ca le fait pas.
Clou du spectacle, les "cinématiques" du jeu sont exceptionnellement minimalistes : on se contente de textes sur fond d'artworks à grands renforts d'effets moches. Et au vu de la qualité du scénario (mais y'a-t-il eu jamais de scénario dans un Painkiller?) c'était tout de même inutile. Là encore les anciens épisodes avaient tenté de faire quelque chose.
SON/MUSIQUE:
Là encore on est déçus franchement. Le bon vieux métal est au rendez-vous fort heureusement ce qui sauve le jeu car les musiques d'ambiance ne sont franchement pas transcendantes. Fini les thèmes d'Atrium, Town, Haunted Valley qui nous avaient transportés. Mais bon au moins ca déménage en combat et pour ca le contrat est respecté.
GAMEPLAY:
C'est le point positif du jeu. Cette fois-ci ce ne sont pas une dizaines mais DES dizaines d'ennemis qui vont nous tomber dans le coin de la tronche en une seule fois. Et par vagues multiples je vous prie. Résultat on est constamment traqué par une armada de démons en furie ce qui rend la stratégie "je reste et je vous tire comme des pigeons" absolument caduque. On doit cette fois-ci (du moins le plus possible) bouger en permanence et exploiter le décor et la construction des niveaux à son avantage pour pouvoir sortir indemne. La collecte d'âme n'en devient que plus cruciale ne serait-ce que pour activer le démon morph qui nous permettra de faire place nette et croyez-moi vous serez contents qu'il s'active.
L'autre aspect du Gameplay consiste à faire intervenir un duo : Daniel, premier héros de la saga, et Belial, le héros de Overdose. Vous devrez les incarner chacun leur tour d'un niveau à l'autre ce qui est sympathique car malgré leur ressemblance, chacun dispose d'armes aux différences parfois subtiles. Au moins les fans de nos deux petits gars seront aux anges. Wild Bill (de Résurrection pour les deux du fond) n'est pas de la partie mais il fait une intervention en cours de jeu aussi éphémère qu'inutile. Il aurait été intéressant également de renforcer l'interaction entre les deux mais ce serait trop demander, d'autant plus que jusqu'à nouvel ordre PK dans son état actuel n'autorise pas de grandes variations.
Par contre pas de nouvelles armes ou de nouveaux ennemis. Dommaaaaaaaaage (et même pas collatéral).
DIFFICULTE:
Déjà serrée en mode normale, elle devient épouvantable en mode de difficulté maximum. Au moins cet épisode de Painkiller va faire appel à tout votre talent en matière de flinguage de masse et de gestion de l'environnement. Et rien que pour ca au moins on prend notre pied si on est un fanatiques du charcutage de masse en matière de FPS. La campagne solo se terminera en quelques heures si vous vous cantonnez à quelque chose de raisonnable. Si vous êtes un masochiste adepte de l'auto-flagelation extrême, vous prendrez votre pied à faire monter un peu la sauce. C'est là la grande force du jeu : on flingue à mort des armées entières, on bouge partout, on se sert du décor pour mieux appréhender un combat, on en demande pas plus, c'est du PK puissance 1 000 et pour cela les développeurs se sont vraiment lâchés.
SCENARIO:
Oui bon je sais ca fait rire. Pourquoi chercher un scénario dans Painkiller? Aussi utopique qu'espérer de Uwe Boll une adaptation réussie de Jeu Vidéo ou de Yu Suzuki la relâche de son Shenmue 3 un beau jour. Mais bon il y avait tout de même un (des) personnage(s), un fil de continuité scénaristique qui permettait de s'identifier à un univers. Là bah...bon comment dire...déjà la cinématique n'aide pas. En gros Daniel et Belial vont botter les fesses rebondies et appétissantes de Eve peu après que cette dernière se soit emparée des enfers. Ce qui est un peu emmerdant c'est que...
SPOILER!!!!!! SI VOUS NE VOULEZ PAS DEVOILER LE REDOUTABLE CLIFFHANGER DU JEU, VEUILLEZ DEPORTER VOS GLOBES OCCULAIRES PLUS EN DESSOUS JUSQU'A CE QUE SOIT INDIQUE "FIN DU SPOILER" ET SI VOUS VOYEZ UN TRUC AU MILIEU QUI A L'AIR INTERRESSANT NE VOUS EN OCCUPEZ PAS C'EST JUSTE UN DOCUMENTAIRE SUR LA SEXUALITE DES ACARIENS EN MILIEU VOLCANIQUE.
Par contre si vous vous foutez du spoiler alors j'ai menti en fait, vous trouverez tout ce qu'il faut savoir au milieu. Bonne lecture. ;)
Le dernier boss est en fait Alastor. Eve n'intervient que dans la dernière cinématique (encore texte sur fond d'artwork) où on apprend que Daniel lui colle une balle entre les yeux et hop terminé. Pas d'apparition physique, ni même en Artwork. Ca la fout un peu mal...
Ah et je parlais de Wild Bill. Oui il intervient dans une cinématique...qui se pique de débarquer en plein combat sauvage!!! Pan tout d'un coup sans prévenir! Ca surprend croyez moi! Tout ca au final pour se résumer à "Pouf Bill débarque, il bénit les armes de Bélial et Daniel et pouf il repart". Surtout que question bénédiction...ben ca change rien. Enfin bref.
FIN DU SPOILER. CE SPOILER VOUS A ETE OFFERT PAR SPROUK, BOISSON AUX HORMONES DE VEAU. SPROUK, POUR LES VRAIS MECS QUI SAVENT QU'ILS SONT DES VRAIS MEC.
En bref la seule chose à retenir de ce scénario plus qu'anémique, c'est l'ouverture de fin qui laisse augurer les prochains épisodes, ceux-ci ayant été bel et bien confirmés. On attend de ces derniers qu'ils s'avèrent plus dignes de la saga.
AVIS FINAL:
Bon allez on râle mais on est quand même bien content de retrouver ce bon vieux PK, toujours aussi nerveux et déjanté. Et puis c'est un jeu fait par des fans, dans la limite des moyens disponibles. Et puis qui suis-je pour juger du travail de gars qui savent bien mieux utiliser un éditeur et du code que moi? Ben disons que Overdose et Resurrection avaient été fait eux aussi par des fans qui avaient pu consacrer du temps à faire quelque chose de potable malgré certains défauts évidents. Sans dire que Redemption est mauvais, il reste décevant au vu du très peu de nouveautés qu'il affiche. Ce n'est qu'une campagne composée de cartes multijoueurs transformées en cartes solo avec beaucoup plus d'ennemis à tuer et un scénario prétexte. J'attends personnellement beaucoup plus des prochains DLC. Au moins Painkiller a une continuité. Pas celle que j'espérais mais il vit! Et le simple fait que la communauté s'investisse pour le faire perdurer, que ce soit via les forums ou des jeux comme Redemption, c'est plus que louable. Et pour 4.50€ on va pas quand même pas cracher dans la soupe.
Donc malgré le peu de nouveautés et une certaine déception, Redemption demeure un bon passe-temps et une bonne dose de fun et surtout (et particulier grâce à son prix) une excellente occasion de prolonger l'expérience PK. Avec à la clé un éditeur de niveaux pour ceux qui veulent apporter leur pierre à l'édifice et des futurs MAJ et DLC entièrement gratos (si la promesse tient)... Si vous êtes fanatique démentiel de PK comme moi, ca vaut relativement le coup de le prendre. Si vous cherchez un FPS stylé et pêchu, je vous renvoie au moins vers les deux premiers épisodes.
