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Yu-Gi-Oh ! 5D's World Championship 2011 : Over the Nexus

Sujet : [FIC][HS] Gems
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Angray
Niveau 10
25 décembre 2012 à 11:10:00

Chose promise, chose due, voici ma nouvelle fic (avec du retard je vous l’accorde, mais voilà entre les partiels, les fêtes et tout le tralala… Mais j’avais promis à damien de poster aujourd’hui donc voilà) :noel:

Alors par où commencer ?

Comme je l’ai dit sur le topic de DUM, cette fic est complètement HS, et l’univers a été crée par mes soins.

Pour que vous ne soyez pas trop perdu au début, j’ai donc décidé de répartir l’histoire en Actes qui seront répartis en Chapitres.

Qu’est-ce que les Actes ?

Et bien comme vous le verrez, l’histoire se passera à des époques différentes, avec des personnages différents et même parfois avec des points de vue différends. Il n’y a donc pas de héros principal pour l’instant. J’y réfléchis encore.

Pour commencer, suivez le périple de Tyson Elwin.

Angray
Niveau 10
25 décembre 2012 à 11:10:44

Acte I : Tyson Elwin.

Chapitre I : Volonté.

Année 191 après le couronnement de Kain Ier.
Continent de l’Ouest, Désert de Vonry au sud d’Aedon.

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C’est en poussant un grognement las et épuisé que Tyson donna un énième coup de pioche sur la terre qu’on lui avait ordonné de défoncer sous la chaleur et les rayons agressifs du Soleil. Le Soleil s’était levé depuis de nombreuses heures, déjà.

Ce terrain que lui et ses camarades travaillaient sans relâche allait servir d’accueil pour leurs nouveaux copains répétaient sans cesse leurs bourreaux tout en prenant soin de ricaner bruyamment.

Il n’y aurait pas pu avoir pire que de finir dans le camp de travaux forcés du Désert de Vonry, réputé pour son sable brûlant en été malgré ses nuits glaciales en hiver.

Manque de bol pour Tyson qui haïssait tant la chaleur, la séance de coup de pioche se déroulait en plein milieu de l’été. Qui plus est en plein milieu de l’après-midi histoire de pousser le vice un peu plus loin.

Lâchant un profond soupir à chaque coup et en essuyant son front dégoulinant de sueur d’un revers de la main tout en remontant les quelques mèches de ses cheveux déjà gris malgré ses 31 ans, il avait évidemment tenté à de nombreuses reprises de produire de la Glace du bout de ses mains afin de se rafraichir les idées et surtout le corps.

Ses efforts vains, il revenait très vite à la dure réalité chaque fois qu’il sentait agir les petites chaînes qu’il portait. Elles avaient pour seul but d’entraver toute production magique venant de sa Gemme de Glace implantée dans sa poitrine depuis la naissance. Après quelques tentatives discrètes et sans succès, il devait malheureusement se faire une raison, comme chaque jour depuis presque 10 ans. Vraiment, il avait horreur de la chaleur.

Mais il n’était pas à plaindre. Surtout lorsqu’on le compare au type à côté de lui qui semblait en baver encore plus. Ce n’était autre que l’un des forçats les plus âgés et faibles physiquement. Comment s’appelait-il déjà ? Renuti ? Ou peut-être Renaut ? Il s’en fichait pas mal. Surtout qu’on le surnommait "Le Vieux" en raison de son âge qui approchait déjà de la soixantaine. Comme d’habitude, il avait déjà totalement épuisé sa gourde d’eau. Tyson saisit alors la sienne pour la lui tendre, comme chaque jour depuis qu’il était ici.

-"Ça ira le vieux, dit Tyson en lui tendant sa gourde. Buvez. Vous vous sentirez mieux."

Complètement épuisé, le visage couvert de rides et de sueurs, le Vieux se tourna vers lui. Bien qu’il fût trop essoufflé pour le remercier verbalement, il lui adressa une fois de plus ce regard gratifiant approfondi par ses yeux gris en guise de remerciement.

Il n’avait pris que 30 secondes pour s’occuper de son camarade qu’il remarqua déjà une présence menaçante s’approcher de lui par derrière. Il sentit alors le fer d’une épée, embrasée par le pouvoir commun d’un Aedonien à quelques centimètres de son dos.

-"Toujours aussi distrait à ce que je vois, dit un homme derrière lui. Ça ne s’arrange pas, Elwin."

Il n’eut pas besoin de se retourner pour reconnaître la voix de cet enfoiré d'Eógan Kris. Un des surveillants en chef de la prison, et bien sûr originaire d’Aedon comme tous ceux qui avaient la responsabilité de ce camp. Qui de mieux placé qu’un Aedonien pour garder cet endroit sans craindre d’être agressé par la chaleur étouffante et l’omniprésence du soleil ?

-"Je comprends qu’un pauvre mage de Glace ait plus de difficulté que d’autres à faire correctement son travail ici, mais ce n’est pas une raison pour se la couler douce, poursuivit Eógan. Ce serait dommage d’aggraver ton supplice en te torturant… "

Il se redressa de stupeur lorsqu’il senti près de son dos, le fer de la lame d’Eógan se réchauffer assez subitement. Encore une tentative d’intimidation, pensa-t-il. Sans répondre, ni prendre la peine de se retourner pour faire face à son interlocuteur, Tyson obéit sans broncher et pressa le rythme en oubliant le Vieux qui se tenait toujours à côté de lui.

Eógan Kris, le premier jour où il a atterrit ici, cet homme prenait un malin plaisir à s’acharner sur lui. Harcèlement, insultes et violence. Tout était un bon prétexte pour rendre son séjour insupportable.
Mais il savait très bien pourquoi il le traitait de la sorte. Dans le passé, Eógan a déjà été arrêté, jugé et condamné par le Cercle des Mages en raison de sa participation à la contrebande ou encore divers trafics en tout genre.
En définitive, il correspondait au profil de la plupart des prisonniers de ce camp. Ce qui n’était malheureusement pas le cas de Tyson.

Personne sur ce camp ne connaissait la vérité sur la raison de l’isolement de Tyson Elwin. Ayant énormément de difficultés à se trouver une place parmi les autres prisonniers en raison de son profil différent mais surtout à cause d’Eógan qui a pris soin de faire savoir à tout le monde qu’il était un ancien membre des Mages du Cercle, Tyson a très vite provoqué la méfiance et l’antipathie à son égard.

La dure journée de travail intensif finalement terminée. Les forçats se retrouvèrent par la suite dans la salle de restauration où l’on servait bien évidement la même nourriture que tout le monde qualifiait de "dégueulasse".

Cependant, c’était surtout le seul moment de la journée où l’on pouvait obtenir de l’eau à volonté. Les plus affaiblis profitaient donc un maximum de ce temps pour se rafraichir, tandis que les plus robustes prenaient cette pause comme un instant de détente et de rigolade.

Il y avait très peu de groupes et de clans. Bien que la quasi-totalité des forçats étaient des êtres considérés comme mauvais et nuisibles. Ils avaient cette particularité d’être plus ou moins soudés. Surtout au fil des ans, car la plupart étaient enfermés bien avant Tyson.

Tyson, quant à lui, était seul, toujours dans son coin. Il adressa un signe de tête à Johnny Easton, un autre forçat un peu plus âgé que lui, enfermé depuis presque 12ans. Grand, musclé, brun et yeux sombres, Easton était un homme craint et respecté. Mais surtout tristement célèbre pour avoir été le chef de nombreux groupes de mercenaires malveillants responsables de massacres jugés impardonnables. Toutefois, même un puissant mage, aussi dangereux et imposant que lui, était au final sans défense face à ces gardes à cause de ces chaînes qui neutralisaient la magie produite par ses Gemmes.

Très peu coopératif à son arrivée, il a subi de nombreux supplices de leur part. Son visage et son corps sont donc recouverts de cicatrices provoquées par leurs armes de feu. Cependant, cela a davantage attisé l’estime et le respect qu’avaient les autres prisonniers à son égard. En effet plus un prisonnier portait de cicatrices, preuve de sa force et de son amour propre, plus il était considéré auprès de ses congénères.

Lors de son arrivée à la prison du Désert de Vonry, Tyson était tout juste âgé de la vingtaine. Les rumeurs sur son appartenance aux Mages du Cercle se sont rapidement répandues à cause d’Eógan.

Easton, déjà influent et parfaitement intégré s’est tout de suite méfié de lui, jusqu’à le détester. Rien n’écartait la possibilité qu’il puisse être un faux forçat ou une taupe. Il s’engagea donc personnellement à ce que l’intégration de Tyson se fasse le plus péniblement possible. Rejet, Bizutage et Insultes.

Évidemment, grâce à son influence parmi les prisonniers, il n’eut aucun mal à convaincre tous les autres de faire de même. Etait-il vraiment des leurs ? Où était-il juste un salopard qui jouait un rôle ? Au fil des semaines, il ne manquait pas d’épier ses réactions, son comportement lorsqu’il y pensait. Mais quelque chose clochait.

Tyson Elwin ne manifestait pas le besoin d’être intégré, ni de parler à qui que ce soit. Il avait toujours ce regard depuis qu’il avait mis les pieds dans ce camp. Un regard froid, rendu amer par une déception, rendu impassible à cause d’une profonde blessure de l’âme. Une trahison. Ces yeux d’un bleu clair réclamaient vengeance.

Déstabilisé par le jeune homme. Il décida finalement de lâcher l’affaire au bout de la 3ème année. En définitive, Tyson n’était plus ennuyé par les autres forçats, mais demeurait seul. Seul depuis bientôt dix ans, car personne n’osait vraiment s’adresser à lui. Mais ce dernier s’en fichait. Il n’avait rien à attendre des autres. Pas après ce qu’il lui est arrivé.

La fin de la journée arriva sans encombre. Comme chaque soir, Tyson était à ce moment-là isolé, seul dans sa cellule.

-"Calme et fraîcheur, enfin !" pensa-t-il.

C’était le seul moment de la journée qu’il appréciait. Surtout en raison de la température qui avait très fortement diminué puisque la Lune avait pris la place du Soleil dans le ciel. Il aimait admirer les ténèbres qui s’étaient installés dans le désert, tel un manteau bleu sombre recouvrant le sable doré par l’obscurité.

Bien que le calme régnait dans son esprit. Il restait tout de même incroyablement névrosé. Il marchait en rond dans le peu d’espace que lui offrait sa cellule. Ruminant sans cesse le passé.

Toutes ces nuits passaient lentement en raison de son incapacité à trouver le sommeil en raison de son obsession sur ce qu’il s’était réellement passé peu avant son emprisonnement. Il était impossible pour lui de ne pas y repenser chaque soir, marchant toujours en rond, l’une de ses chaînes à la main. Il leur avait trouvé une sorte d’utilité.

Soudainement, comme s’il était réglé comme une horloge, il s’arrêta de bouger puis tourna les yeux vers le ciel. La Lune, à cet instant, venait d’atteindre le pic. C’était le moment, une fois de plus. Il se tourna vers l’un des murs, jonché de traits. A l’aide de ses chaînes qu’il tenait toujours en main, il en traça alors un nouveau. Une journée de plus venait de s’écouler. Après plusieurs minutes de comptage, il laissa tomber ses chaînes au sol, et s’allongea sur la plateforme de roche qui lui servait de matelas. Encore 30 jours. Dans 30 jours il aura fait ses 10 ans. Dans 30 jours, il sera libre.
Le regard toujours vide, l’esprit toujours focalisé, Tyson prononça une fois de plus ces mêmes mots avant de s’abandonner à la fatigue.

-"Soit prêt, Gontran."

La journée se leva. Trop vite, naturellement pour les forçats. Ils se dirigèrent tous, nus vers les douches communes, c’était la règle. La forte chaleur accentuait les mauvaises odeurs, au plus grand désarroi des gardes du camp. Ce moment dépourvu d’intimité était pénible pour tous, surtout à cause de l’eau froide dès le matin. Si bien que tout le monde restait calme et attendait que ça passe, même les plus bruyants d’entre eux. Après tout ce n’était pas si mal de pouvoir se rafraîchir avant de s’aventurer sur le sable chaud. Le lavage collectif terminé, tout le monde s’empara des vêtements mis à leur disposition, et se dirigea vers ce qui s’annonçait être une dure journée de travail.

Cependant, Tyson qui suivait machinalement la masse, fut appréhendé par un garde qui lui demanda de le suivre. Cela avait-il un rapport avec son dernier mois d’emprisonnement ? Pour lui, cela ne faisait aucun doute
.
Il arriva alors dans un bureau. Un bureau qu’il connaissait bien, puisque c’était celui d’Eógan Kris. Que lui voulait-il ? Il n’allait pas tarder à le savoir.

Face à face, dans la pièce. Tyson et Eógan ne se lâchèrent pas une seconde du regard. Mais contrairement à Tyson, Eógan ne craignait absolument rien de son vis-à-vis qui était dépourvu de sa magie. Magie tourmentée par ces chaînes infernales qui ne l’ont pas quitté depuis son arrivée à Vonry. Sans compter les deux gardes qui restaient debout, juste derrière Tyson, prêts à intervenir en cas de violence.
Le silence se brisa enfin par l’éloquence des mots d’Eógan.

-"Je suppose que tu devines déjà pourquoi tu es ici Elwin", dit Eógan. "A moins que tu n’aies complètement perdu la notion du temps, je tiens à te dire que ton séjour ici se termine dans 1 mois."

-"Vous ne m’apprenez rien", répondit calmement Tyson.

Le silence s’installa à nouveau dans la salle. Mais Tyson remarqua l’attitude étrange d’Eógan. Il souriait. Pour quelles raisons ? Cela n’annonçait rien de bon.

-"Enfin, je veux dire qu’il était censé se terminer dans 1 mois", continua Eógan le sourire toujours aux lèvres.

-J"e n’en crois pas un mot, répondit-il toujours impassible. Et si cela était vrai, qui en aurait donné l’ordre ? Seul votre Roi peut le faire. Et je ne pense pas qu’il se serait attardé sur un cas comme le miens."

Eógan et les gardes éclatèrent de rire. Leurs rires étaient si forts, si graves, qu’ils semblaient résonner dans toute la salle. Bien que ça l’amusait de voir Tyson perdre peu à peu son assurance, il n’attendit pas une seconde pour lui en dire davantage.

-"Cela fait 10 ans que tu es enfermé ici. Crois-tu que le monde s’est figé en ton absence ?"

Après avoir prononcé cette phrase, il marqua une pause volontairement. Voulant instaurer le doute et l’inquiétude dans l’esprit de son interlocuteur. C’est lorsqu’il vit enfin un changement dans l’expression de son visage qu’il devait annoncer la nouvelle qui avait scellé son destin.

-"Beaucoup de choses se sont produites depuis ton enfermement. Notre Roi Kain, 5ème du nom est mort il y a bientôt deux ans. Son fils, désormais 6ème du nom lui a succédé et dirige depuis peu le royaume d’Aedon. N’accordant que très peu d’intérêt pour les déchets de votre genre, nous avons récemment obtenu les pleins pouvoirs, sur ses ordres ! Tu comprends ce que cela signifie ?"

-"Comment ?! Ça veut dire que…"

-"Et oui, celui qui a prolongé ta peine… N’est autre que moi ! N’espère plus jamais sortir d’ici !"

Les secondes défilèrent rapidement. Si rapidement, que Tyson ne s’était pas rendu compte qu’il avait tenté de se jeter sur Eógan. Il fut maîtrisé en quelques secondes par les deux gardes qui le maintenaient fermement, plaqué au sol.
Il n’avait pas le droit. Ses espoirs, ses projets. Tout était basé sur sa libération. Il avait serré les dents jusque-là, pourquoi cela devait-il arriver ? Il n’avait pas le droit… Pourquoi ?

Eógan qui n’avait pas lâché Tyson des yeux, s’approcha tout en dégainant son épée et en la pointant en l’air. Des flammes jaillirent de sa main, jusqu’à recouvrir totalement le fer de son épée par un contour flamboyant qu’il approcha près du visage de sa nouvelle victime.

-Quel dommage, soupira Eógan. Et dire qu’en 10 ans d’enfermement, tu as été un prisonnier modèle. Jamais concerné par le moindre écart de conduite. Sois honoré de recevoir ta première cicatrice.

En un mouvement vif et précis, La lame de Feu toucha le visage de Tyson qui poussa un cri de douleur et commença à se débattre violemment. Finalement calmé après quelques minutes mais toujours souffrant, Tyson releva la tête et lança, de son œil valide, un regard haineux, froid et si sombre qu’il fut déstabilisant même pour Eógan. Un regard qui ne croyait plus en rien. Un regard de désespoir.

-"Maintenant qu’il n’y a plus d’espoir, annonça Eógan, soigne ton œil et retourne accomplir tes tâches, pourriture. Ou bien meurs face à moi !"

C’était vrai. Il n’y avait plus d’espoir. Plus d’espoir d’être libéré un jour. Cependant, il refusait d’accorder à cette raclure la satisfaction d’avoir perdu sa fierté et sa volonté.
Il se releva calmement, et quitta la pièce, accompagné d’un garde, sans prononcer un mot. Il préférait encore se soumettre aux règles, plutôt que de se soumettre à lui. Mais qu’allait-il faire maintenant qu’il était coincé ici pour toujours, à la merci de ses bourreaux ?

A SUIVRE…

Angray
Niveau 10
25 décembre 2012 à 11:13:42

Ah oui et Joyeux Noël :noel:

Typhoon666
Niveau 10
25 décembre 2012 à 12:55:30

J'ai posté un com sur le fofo Eriture :ok:

shootingqasar2
Niveau 6
25 décembre 2012 à 13:31:19

Début intéressant, le camp fiche la trouille, on se croirait au goulag.

Angray
Niveau 10
25 décembre 2012 à 13:39:26

Ben ma fic a été supprimée du forum je sais pas pourquoi :(
Merci d'avoir lu sinon.

Angray
Niveau 10
25 décembre 2012 à 14:00:53

Problème de balise en faîte. :noel:

hypersimon
Niveau 10
27 décembre 2012 à 20:03:23

L' entretie avec Eogan me fait penser au début du film L'île de Black mór que nous sommes allés voir au ciné avant les vacances avec le collège: Un enfant, Le Kid, vit dans un orphelinat ou les enfants sont traités comme des bagnards.Lorsqu'une lettre du père du Kid arrive pour informer le directeur qu'il voudrait revoir son fils, celui-ci convoque l'enfant dans son bureau et lui explique(assez méchamment)qu'il préfere le garder plutôt que le laisser partir.

Sauf que le Kid, lui, parvient à s'échapper, et ce, sous les yeux du directeur en plus. :noel:

rocknels
Niveau 63
27 décembre 2012 à 21:16:28

Tu te rends compte que je n'ai lu que le premier post, et ce depuis le 25 :hap: La flemme de lire :hap:

Bon je me lance :hap:

rocknels
Niveau 63
27 décembre 2012 à 21:28:42

Un bon début, tu retranscrit assez bien la difficultés des travaux forcés. Eogan représente le méchant de service sans pitié et fier de sa position, mais qui se fera humilier devant tout le monde par le protagoniste :hap:

Bref, que dire à part que j'attends la suite :hap:

Angray
Niveau 10
29 décembre 2012 à 09:32:57

Pour commencer, merci de porter de l'intérêt à ma fic :noel:

hypersimon -> Je ne connais pas ce film. Mais tu me donnes envie de le regarder, je pourrais peut-être m'en inspirer.

rocknel -> Ce qu'il faut d'abord prendre en compte, c'est que nous avons le point de vue de Tyson.Certains points de vue seront dans l'erreur ou peut-être pas. :noel:

Pour le rythme de parution ce sera chaque Samedi. Donc la suite sera pour aujourd'hui. Faut juste que je relise/corrige.

Angray
Niveau 10
29 décembre 2012 à 10:56:03

Acte I : Tyson Elwin.
Chapitre II : Regrets.

Année 191 après le couronnement de Kain Ier.
Continent de l’Ouest, Désert de Vonry au sud d’Aedon.

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Une semaine s’était écoulée, depuis que Tyson savait qu’il était désormais coincé à Vonry jusqu’à la fin de ces jours. Il souffrait toujours de la perte de son œil droit. Surtout lorsque la lumière du soleil agressait la cicatrice logée sur son visage en plein travail. Mais heureusement pour lui, il commençait à s’y habituer.

A son grand étonnement, il eut très vite appris qu’il n’était pas le seul à subir les abus de pouvoir de Eógan et de ses compères depuis quelques jours. Ce nouveau comportement des geôliers, si soudain, fut la cause de cette semaine mouvementée.
De nombreuses révoltes ont eu lieu, propageant des ondes de confusion, de zizanie et de chaos dans tous les sens. Telle une tornade balayant la routine qui régnait depuis de nombreuses années. Tyson remarqua que pour la première fois depuis qu’il était ici, certains tentaient de s’évader. Tandis que lui avait perdu tout espoir de se voir libre un jour, certains de ses congénères qui étaient dans la même situation que lui, réagissaient d’une toute autre manière. Ces personnes à qui on avait inculqué l’idée qu’ils ne seraient jamais libérés semblaient croire encore à un avenir, à une destinée.

Était-ce de la folie ou de l’inspiration divine ? Il pensa que c’était un peu des deux. Il trouvait cela dommage d’autant plus qu’ils agissaient chacun leur tour et en solitaire. Ainsi, ils furent réprimés et aucun d’entre eux ne parvint à s’enfuir.
Les gardes ont rapidement dissuadé les forçats de continuer leur révolte en employant leurs fameuses méthodes peu orthodoxes. Certains ont été torturés et blessés, d’autres ont été tués.
Malgré la tournure tragique de ces évènements, pour la première fois Tyson rêva d’évasion. Cette idée ne lui avait jamais traversé l’esprit jusque-là. Lui qui était si droit et si soucieux de respecter les règles pour ne pas avoir de problèmes. Mais était-ce toujours une bonne idée de suivre ces règles devenues irrecevables ? Devait-il toujours s’y soumettre ?
C’est ce genre de question qu’il ne cessait de se poser depuis que les habitudes et la routine avaient repris le dessus sur leur quotidien. Du moins c’est ce qu’il croyait.

La journée de travail terminée. C’était enfin l’heure de la pause tant méritée avant de rejoindre les cellules individuelles. Il était assis seul dans un coin comme à son habitude, et dégustait machinalement cette nourriture exécrable tout en se réhydratant. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que quelqu’un venait de s’assoir à sa table. Ça n’était encore jamais arrivé. C’est en levant l’œil de son assiette qu’il vit en face de lui une personne familière. C’était le Vieux.
Il se souvint de la toute première fois qu’il l’avait vu. C’était en plein milieu de l’après-midi lors de travaux forcés, il y avait environs huit ans de cela. Sa très faible endurance et condition physique, donnait l’impression qu’il était enfermé à Vonry depuis des lustres alors qu’il venait tout juste d’arriver. Le surnom de Vieux lui a été donné sous les rires moqueurs des gardes et de certains prisonniers. Les rares fois où ils se sont retrouvés côte à côte durant une journée de travail, Tyson lui avait toujours fait don de son eau tellement il éprouvait des difficultés sous la chaleur. Maintenant qu’il y pensait, Tyson n’avait encore jamais discuté avec lui. Sans doute à cause des rumeurs qui couraient sur lui.

-J’espère que je ne te dérange pas, dit le vieux d’un ton désolé tout en prenant place.

C’était la première fois qu’il l’entendait prononcer une phrase. Les rares fois qu’il l’avait entendu, c’était lorsqu’il poussait des soupirs et des grognements las. Cet homme avait les cheveux de couleur gris, un peu plus foncés que ceux de Tyson. Tout comme ce dernier, il était de taille moyenne et avait des yeux de couleur bleu claire.

Sans prendre la peine de répondre, Tyson lui fit un hochement de tête, signifiant qu’il ne le dérangeait pas, et se remis à manger, l’air de rien.

-Je sais que tu dois trouver cela étrange que je vienne t’adresser la parole que maintenant, continua le Vieux. Ça fait presque 8 ans que je suis ici, et tu m’as aidé à chaque fois qu’on se retrouvait à côté lors des travaux. Et pourtant je ne t’ai jamais remercié. Je m’en veux pour ça.

Lâchant finalement son plat peu comestible, il scruta un moment le Vieux avant de lui répondre. Il savait déjà pourquoi il n’osait pas s’adresser à lui auparavant.

-Ne vous en faîtes pas, répondit Tyson. C’est à cause de ces rumeurs, je me trompe ? Je peux comprendre que vous ne vouliez pas vous mettre en danger en venant me parler. Mais ces doutes sont levés avec ce qu’il s’est passé la semaine dernière. Tout le monde pensait que j’étais une taupe ou un privilégié. Mais depuis que j’ai subi leur traitement…

-Comment va ton œil ? Demanda le Vieux. Pourras-t-il guérir ?

Il y eut un bref moment de silence, où Tyson posa sa main sur la douloureuse cicatrice. Se rappelant de cet instant atroce où Eógan lui avait asséné un coup à la fois tranchant et brûlant sur son œil droit.

-Non, il ne guérira pas, finit-il par répondre. Mais ce n’est pas plus mal. C’est en partie grâce à ça que je suis enfin considéré comme un prisonnier lambda. on va dire que c’est un mal pour un bien...

Lâchant finalement sa cicatrice et oubliant sa rancune envers Eógan, il voulut changer de sujet de conversation. Mais il ne savait pas trop quoi dire en réalité. Était-ce dû au fait qu’il n’avait pas eu de la moindre conversation depuis ces dix dernières années, ou était-ce causé par l’isolement ?

-J’ai remarqué quelque chose chez vous. Votre apparence, ainsi que votre manière de vous exprimer. Vous êtes assez différent de la majorité des prisonniers. Puis-je savoir pourquoi avez-vous atterri ici ?

Le Vieux poussa un bref soupir et son expression devint amère, comme-ci il venait de souvenir de quelque chose dont il avait profondément honte.

-Vous savez, je ne suis pas tellement différend d’eux annonça-t-il. A la différence que j’étais un peintre renommé. Beaucoup de gens appréciaient la qualité de mes œuvres.
-Un célèbre peintre ? Je ne suis pas très calé dans ce domaine, mais peut-être que j’ai déjà entendu parler de vous. Quel est votre nom ? Questionna Tyson.
-Val Renat. Répondit le Vieux. Je ne t’en voudrais si tu ne me connais pas, il y avait bien plus célèbre que moi.
-Mon mentor collectionne les œuvres des artistes. Si mes souvenirs sont bons, vous êtes le premier à avoir fabriqué des chaises recouvertes par des Toiles de Jouy. Je me trompe ?
-C’est exact ! Je n’aurais jamais cru pouvoir rencontrer ici quelqu’un connaître le monde de l’art ! S’exclama Val.
-Disons que mon mentor harcelait beaucoup nous autres élèves avec sa passion. Impossible de l’arrêter une fois lancé. Mais ça ne me dit toujours pas ce que vous faîtes ici.
-Et bien en plus de créer des œuvres j’en copiais, poursuivit Val. Certaines œuvres très connues et désirées sont malheureusement trop rares. De riches personnes ont alors loué mes services pour imiter des œuvres d’artistes décédés.
-Et ensuite ?
-Il se trouve que mon travail d’imitation était si parfait, que cela a attiré la convoitise d’individus mal intentionnés… En échange d’argent, on me demandait de fabriquer certaines choses illégales comme la falsification par exemple… J’étais stupide et trop avide. J’étais devenu un criminel sans même m’en rendre compte. Malheureusement étant un habitant d’Aedon, les gardes m’ont mis la main dessus et me voilà ici. J’étais si obsédé par l’argent qu’au lieu de protéger ma femme et ma fille, j’ai préféré le planquer quelque part. J’ai abandonné ma famille sans leur laisser de quoi se nourrir en plus de les laisser vivre avec un nom souillé…

Après cette confession, il y eu un silence. Tyson vit clairement les regrets s’exprimer à travers le visage triste de Val. Quelques secondes après, il vit Val saisir un médaillon de sa poche et l’ouvrit. Il remarqua alors qu’il contenait diverses choses. Des papiers sur lesquels étaient gribouillés de nombreuses phrases, mais le plus important, un mini portrait qui avait été peint. Malgré les larmes qui coulaient de ses yeux, Val souriait. Il montra alors ce portrait à Tyson qui pouvait voir une famille soudée et heureuse prenant la pose. Un homme à droite qui ressemblait à Val sauf qu’il paraissait plus jeune et plus dynamique, à gauche une ravissante femme brune et enfin au centre, une jeune fille toute souriante ressemblant comme deux gouttes d’eau à sa mère.

-Ce portrait a été peint un an avant que je ne sois arrêté, annonça Val. Il en existe trois au monde. Celle-ci et celles que ma femme et ma fille possèdent. Je me souviens que ma fille adorait que je fasse léviter mes œuvres dans sa chambre.
-Léviter ? S’interrogea Tyson.
-Ah oui, je ne t’avais pas dit que j’ai eu la chance de naître avec une Gemme sortant de l’ordinaire. Elle me donne le pouvoir de déplacer ou tordre des objets.
-Je vois, vous êtes donc un Prodige. Une personne naissant avec une Gemme rare.
-Oui, c’est ce surnom que l’on donne à ce genre de personne, mais mes pouvoirs magiques ne sont pas vraiment développés. C’est sûrement le cas de ma fille qui a hérité de mon pouvoir. Les enfants héritent toujours du pouvoir du père, le saviez-vous ?
-Oui je suis au courant. Cela a du vous faire un choc d’apprendre que vous serez coincé ici à jamais, dit Tyson. J’espère que vous tiendrez le coup.
-Non, c’est mieux ainsi, répondit Val. Je les ai abandonnés en commettant l’irréparable. Même si j’aurais pu être libéré un jour, je ne suis pas sûr qu’elles m’aient pardonné ce que j’ai fait. Je ne vis que dans le regret désormais.

Il referma finalement son pendentif et le rangea au fond de sa poche et se tourna à nouveau vers Tyson d’un air grave
.

-Je ne vais pas te demander pourquoi tu as atterris ici, car je sais que ça fait bientôt dix ans que tu refuses de répondre à cette question. Mais laisses-moi te dire une chose : tous ceux qui ont été enfermé ici l’ont mérité.

Quelques heures plus tard, dans sa cellule. Tyson observait la douce nuit tombée à travers les barreaux. Alors qu’il s’apprêtait à tracer un énième trait sur un des quatre murs pour symboliser un jour écoulé, il se rappela que ce n’était plus nécessaire puisqu’il était enfermé ici à vie.

Il s’allongea et repensa à ce que lui a dit Val Renet.
Il ne pouvait pas être d’accord avec ce qu’il avait affirmé à la fin de leur conversation. En quoi méritait-il d’avoir été envoyé dans cet enfer ? Il croyait avoir un ami, mais ce dernier l’a piégé et trahi. Voilà pourquoi il était ici !
Le seul point en commun qu’il partageait avec Val était le regret. Cependant, Si ce dernier vivait dans le regret d’avoir commis une faute, Tyson lui, vivait dans le regret d’avoir cru en la mauvaise personne.

Essayant de penser à autre chose pour éviter de broyer du noir, il se remémora de cette semaine difficile où tout était sens dessus dessous. Il se souvint de la difficulté qu’avaient éprouvée les gardes à se débarrasser de seulement deux ou trois forçats révoltés et du désordre qui régnait.

Que se passerait-il si tout le monde se rebellait en même temps ?
Il finit par s’endormir après avoir trouvé une réponse.

Le lendemain matin. Pour la première fois, Tyson se leva avec hâte, pressé de rejoindre ses congénères. Pas pour être avec eux, mais plutôt parce qu’il devait impérativement parler à quelqu’un.
C’est une fois dans les douches communes, qu’il se faufila à travers les groupes pour rejoindre celui de Johnny Easton. Eux qui étaient si bruyants et imposants ne l’avaient évidemment pas remarqué Tyson qui leur arrivait à peine au menton pour la plupart d’entre eux. C’est en prononçant le nom de Easton, le chef du groupe que ce dernier le remarqua et se tourna vers lui, le visage frappé par l’étonnement. Parmi tous les prisonniers de Vonry, Tyson Elwin était sans aucun doute la dernière personne qui s’adresserait à lui.

-Arranges-toi pour te placer à côté de moi lorsqu’on travaillera, demanda Tyson. J’ai à te parler.

A SUIVRE…

Typhoon666
Niveau 10
29 décembre 2012 à 11:16:58

Angray voyons! :-(((
Cette immonde non-concordance des temps est indigne de toi!

"Les gardes ont rapidement réprimé""Certains ont été torturés[...]"

Pas de passé composé dans un texte écrit aux temps du récit! :snif2:

Angray
Niveau 10
29 décembre 2012 à 11:20:41

Bah mince alors :noel:
Je m'étais relu pourtant.

Typhoon666
Niveau 10
29 décembre 2012 à 11:22:24

Sinon j'aime bien,je me plonge petit a petit dans l'histoire(oui je sais je suis lent^^
Mais franchement évite ce genre de bourde stp^^
Au pire envoie moi par MP tes chapitres avant de les poster,je corrigerai les plus grosses fautes :ok:

Angray
Niveau 10
29 décembre 2012 à 11:30:01

Bonne idée j'y penserais à l'avenir, c'est vrai que j'aurais dû recourir à ce genre d'aide bien avant. :noel:

En tout cas merci de proposer ton aide et d'avoir lu.
Content que ça commence à te plaire.

Angray
Niveau 10
29 décembre 2012 à 11:31:41

Et je viens de remarquer une autre énorme bourde. Décidément... :noel:

shootingqasar2
Niveau 6
29 décembre 2012 à 11:42:18

Tu de deviens correcteur Typhoon maintenant?
Bon chapitre, l'histoire est intéressante, je pense que Tyson va s'échapper du camp mais comment et que fera-t-il ensuite? Vivement la suite.

rocknels
Niveau 63
29 décembre 2012 à 19:31:16

Je ne pense pas qu'il va s'échapper :non: Mais plutôt qu'il va tout faire pour que Val sorte, car il possède une famille :oui:

Typhoon qui devient correcteur :hap: Il va abandonné au bout du 8ème chapitre :rire: :hap:

Good Chapter, j'attends la suite avec impatience :oui:

hypersimon
Niveau 10
29 décembre 2012 à 20:14:33

Bon chap.

Attention Typh' n'expédie pas angray dans ta chambre de tortures juste parce qu'il entache sa réputation d'écrivain avec une, je cite: non-concordance de temps. :hap:
____________
Je boa de l'Oranjina :hap:

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Sujet : [FIC][HS] Gems
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