Furia à Bahia pour OSS 117
Un film de : André Hunebelle
Avec : Frederick Stafford, Mylène Demongeot, Raymond Pellegrin...
Année : 1965
Pays : France, Italie
Genre : espionnage, aventure
Durée : 1h39
Synopsis Allociné :
L'agent OSS 117 est chargé de mettre la main sur une drogue particulièrement rare.
Mouarf... Bof bof bof... Troisième épisode réalisé par André Hunebelle, Furia à Bahia pour OSS 117 est clairement le moins intéressant des trois.
Le film continue sur la lancée de son prédécesseur, et laisse encore un peu plus de côté l'humour, au profit de l’espionnage et de l’aventure... et il y perd. Parce que du coup, on rigole presque pas. On doit se contenter de deux trois répliques drôles au début du film, mais c’est bien peu… Tout ça pour privilégier de l’aventure, somme toute très classique. Si encore elle était particulièrement efficace, je dis pas. Mais non, c’est très plat, très mou, très inoffensif. Dommage. D’autant plus que le film réitère l’erreur du premier volet : l’absence d’un méchant charismatique.
Et comme le dira Hitchcock : meilleur est le méchant, meilleur est le film ! Hunebelle semblait l’avoir compris dans le volet précédent (le seul épisode à avoir un méchant digne de ce nom, du coup), mais il l’oublie ici… Le grand méchant a un charisme nul, à peine dix minutes à l’écran (quoique ce soit pas un problème en soit), aucune joute verbale, évidemment… Enfin bref, il est transparent. Il n’a même pas le droit à une scène de mort, c’est dire le niveau de foutage de gueule du personnage. Et vu qu’il n’y a pas de second couteau pour relever le niveau… C’est la dèche. Et ça pèche.
Dans le costume de l’agent secret, Frederick Stafford remplace Kerwin Mathews. Viril, plutôt bonne tête, il fait le taf. Mais bon, je préférais Kerwin Mathews, que je trouvais plus charismatique.
Tout n’est cependant pas à jeter. La bande-son, signée Michel Magne, est pas mal.
Et puis surtout, et malgré tous ses défauts, le film conserve ce charme désuet qui le rend résolument sympathique. Entre nous, comment se lasser de ces doublages dégueulasses ? De ces combats grossiers ?
Puis on peut même s’occuper en s’amusant à relever les petits éléments pompés par Hazanavicius pour ses OSS 117 (une réplique par ci, un plan d’avion par là).
Enfin voilà, ça reste regardable. Mais y’a pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Les deux premiers sont comment ?
Plus drôles, et avec un acteur plus charismatique. Puis dans le 2, y'a Robert Hossein en vilain, il est cool !
Robert Hossein.
J'avais d'assez bons souvenirs de ce Furia à Bahia et, revoyant les films dans l'ordre, ce que je n'avais pas pris la peine de faire lorsque je les avaient découvert, je me rend compte qu'il y a une vraie progression au sein de la saga : le premier était un nanar, le second un projet plus ambitieux mais malheureusement assez mou et ennuyeux, ce troisième volet est à mon sens un divertissement assez convenable.
Même si la première moitié traîne toujours la patte, faute à une enquête là encore peu passionnante, on a droit à plus d'action, notamment une scène de combat dans un avion en chute libre plutôt efficace (il aura fallu trois films pour une scène d'action mémorable !). Le rythme est plus soutenu et le film se regarde bien plus aisément que Banco à Bangkok (aidé par le fait qu'il soit près de 20 minutes plus court).
Après, le film n'est pas sans défaut, principalement au niveau du jeu d'acteur : Mylène Demongeot n'a selon moi jamais été très bonne actrice, Annie Anderson est une des pires comédiennes que j'ai vu dans un film professionnel et Kerwin Matthews, qui faisait un bon boulot dans les films précédents, est remplacé par Frederick Stafford, représentant en produits pharmaceutique dont c'est le premier film, qui aborde tout au long du film un sourire d'idiot du village qui n'est pas sans rappeler la version Dujardin (qu'on m'explique comment il a pu tourner dans un Hitchcock par la suite !)
Le film souffre également de méchants sous-exploités, là où Robert Hossein apportait un peu de lustre au film précédent et d'une musique toujours aussi à côté de la plaque mais c'est un peu moins gênant dans celui-ci.
Enfin, petit détail sympa, c'est peut-être le film de la saga originale qui a le plus inspiré les films d'Hazanavicius : outre le cadre, l'introduction est quasiment identique (Hubert, aux sports d'hiver, doit se rendre à Rio, ce que son chef décrit comme "presque des vacances", sous l'identité d'un reporter. À l'aéroport, il est surveillé par des gangsters qui essayent de le tuer et rencontre une belle brune aux yeux noirs qui travaille en réalité pour les méchants...) On a aussi une scène dans un hôpital et un survol de la forêt amazonienne et c'est un peu ludique de chercher les points communs.
notamment une scène de combat dans un avion en chute libre plutôt efficace (il aura fallu trois films pour une scène d'action mémorable !).
Qui ne m'a pas marqué, du coup. Faudra que je remette la main dessus.
+ oui pour les nombreuses réfs piquées parHazanavicius, c'est effectivement, des cinq films, celui pour lequel ça saute le plus aux yeux.