J'ai vu Hostiles et j'ai trouvé ça assez bien sans plus. La manière de filmer la violence est très aigüe et le sens du cadrage est juste excellent mais bon le message humaniste est peu nuancé et le film a provoqué chez moi assez peu d'émotions car le montage est assez cuté finalement pour un western et parfois très cliché dans le manière d'adapter le livre ou le livre en lui-même est cliché. Rien à dire de plus, les acteurs déjà reconnus (Bale, Pike, Plemons etc...) font le job. Pas révolutionnaire donc, je le range à l'image de western comme True Grit, réussi techniquement mais qui peine à donner des émotions, mais son existence prouve que le western n'est pas mort. Il faut aussi noter que Hostiles est passé après la claque qu'a été Laissez bronzer les cadavres pour moi donc bon.
Pour les gens qui n'aiment pas Timothée Chalamet, je recommande énormément le film.
Je rejoins globalement l'avis de mon VDD. J'en suis ressorti convaincu, malgré quelques maladresses générales et des errances qui alourdissent l'ensemble.
La séquence d'ouverture a un côté traître : la violence ordinaire (superbement exécutée - surtout Rosamund Pike avec son "linge sanglant") laissait supposer un bon vieux western crépusculaire, viscéral et sans retenue. Le tout retombe assez rapidement et on y perd le côté organique : les morts se font plus lisses (la fusillade de sortie), sont parfois tues (la mise à mort nocturne des Comanches) et on a le sentiment de perdre en intensité.
Le rythme est un peu bâtard et on réalise assez vite que l'objectif de départ (rapatriement du chef) tient du MacGuffin : le prisme se décale sur les personnages et leurs éventuels examens de conscience (mention spéciale pour le second de Bale - la scène sous la pluie m'a vraiment plu). Le tout est un peu parasité par des intrigues parallèles (le personnage de Rosamund Pike est sous-exploité et très largement dispensable / le fugitif qui questionne Bale sur ses actes, etc.) et on a presque l'impression qu'il fallait étoffer le film avec des considérations morales et - légèrement - politiques. Personnellement, j'ai trouvé que ça fonctionnait assez mal - j'aurais préféré une chevauchée désespérée, sans temps mort et avec un engagement intact. Là c'est un peu édulcoré.
Visuellement, musicalement et dans l'interprétation, c'est assez irréprochable. Les plans sont soignés et tout concourt à exalter le jeu de Bale et certains seconds rôles. Heureux que Chalamet se fasse dessouder rapidement - difficile de le voir dans trois films différents à deux semaines d'intervalle...
Un dernier élément : je suis allé le voir avec ma copine, puis j'en ai discuté avec deux types la semaine suivante (un ami et un inconnu) - les trois ont eu le même sentiment sur la scène finale. Il fallait couper 15 secondes plus tôt et nous épargner le dernier plan, qui sonne vraiment faux...
Le plan sur Bale qui relève la tête avec la montée en puissance de la musique aurait été parfait. Il fallait rien de plus - c'était juste et dans le ton. Mais le petit happy-ending, "famille recomposée et conscience apaisée" gâche tout...
En tout cas, c'est plutôt encourageant pour le genre, malgré des écarts évidents. A voir et, surtout, écouter : la B.O. est une vraie perle !
je viens d'écouter la bo du film et ça m'a hypé, je vais aller le voir
Le 26 avril 2018 à 11:15:51 ]Venice a écrit :
Je rejoins globalement l'avis de mon VDD. J'en suis ressorti convaincu, malgré quelques maladresses générales et des errances qui alourdissent l'ensemble.La séquence d'ouverture a un côté traître : la sacre bleuence ordinaire (superbement exécutée - surtout Rosamund Pike avec son "linge sanglant") laissait supposer un bon vieux western crépusculaire, viscéral et sans retenue. Le tout retombe assez rapidement et on y perd le côté organique : les morts se font plus lisses (la fusillade de sortie), sont parfois tues (la mise à mort nocturne des Comanches) et on a le sentiment de perdre en intensité.
Le rythme est un peu bâtard et on réalise assez vite que l'objectif de départ (rapatriement du chef) tient du MacGuffin : le prisme se décale sur les personnages et leurs éventuels examens de conscience (mention spéciale pour le second de Bale - la scène sous la pluie m'a vraiment plu). Le tout est un peu parasité par des intrigues parallèles (le personnage de Rosamund Pike est sous-exploité et très largement dispensable / le fugitif qui questionne Bale sur ses actes, etc.) et on a presque l'impression qu'il fallait étoffer le film avec des considérations morales et - légèrement - politiques. Personnellement, j'ai trouvé que ça fonctionnait assez mal - j'aurais préféré une chevauchée désespérée, sans temps mort et avec un engagement intact. Là c'est un peu édulcoré.
Visuellement, musicalement et dans l'interprétation, c'est assez irréprochable. Les plans sont soignés et tout concourt à exalter le jeu de Bale et certains seconds rôles. Heureux que Chalamet se fasse dessouder rapidement - difficile de le voir dans trois films différents à deux semaines d'intervalle...
Un dernier élément : je suis allé le voir avec ma copine, puis j'en ai discuté avec deux types la semaine suivante (un ami et un inconnu) - les trois ont eu le même sentiment sur la scène finale. Il fallait couper 15 secondes plus tôt et nous épargner le dernier plan, qui sonne vraiment faux...
Le plan sur Bale qui relève la tête avec la montée en puissance de la musique aurait été parfait. Il fallait rien de plus - c'était juste et dans le ton. Mais le petit happy-ending, "famille recomposée et conscience apaisée" gâche tout...
En tout cas, c'est plutôt encourageant pour le genre, malgré des écarts évidents. A voir et, surtout, écouter : la B.O. est une vraie perle !
Je pense qu'il faut un peu détacher ce film des classiques du genre. C'est un western mais pas un western comme on a l'habitude d'en voir et moi ça m'a plu. On laisse tout le côté cliché des westerns avec la violence qui peut parfois sembler gratuite et kitch pour s'en servir seulement de décor pour mettre en avant des histoires d'être humains déchirés par des événements de leur vie et qui ressortent tous transformés de cette histoire. C'est franchement ce que j'ai aimé dans ce film, les hommes qui sont mis à nus et qui font face à leurs opinions, leurs erreurs et leurs pêchés et qui remettent tout en question, et pas une énième histoire de western ultra classique avec des pan pan et des répliques clichés
Très bon film! J'espère qu'il a bien marcher !
Le 06 janvier 2019 à 23:13:39 Moi75 a écrit :
Très bon film! J'espère qu'il a bien marcher !
Pas du tout.
Perso, je considere ce film comme un véritable chef d'oeuvre.
Les paysages, l'OST, la réalisation, le montage...
Très beau film. J'ai beaucoup aimé le coté non-manichéen, où l'on montre également les Indiens capables des pires choses, tout comme les Américains. J'ai vu que le film avait été en partie démonté pour ça, bref pour certain il est interdit d'être objectif...
Pour le reste, je qualifierais ce film de western philosophique, car il fait le choix de principalement s'intéresser à ce qui fait qu'un homme est bon ou mauvais, peu importe son métier, sa race ou sa religion, il n'y a que le choix des hommes et pourquoi ont le fait qui compte.
Très belle photographie, les paysages sont magnifiques, ça nous montre une Amérique sauvage comme on ne l'a jamais vue, avec de très bon acteurs et une bonne BO. Seul point faible, les scènes dans le noir où l'on ne voit rien (sûrement pour coller au réalisme, mais avis perso, je mets ça dans le négatif). Globalement un chef d'oeuvre que je conseille à tous, et la scène finale amenée subtilement m'a beaucoup touché, une belle histoire.
C’est étrange. Étrange d’affirmer qu’Hostiles est un film correct sans plus. Il est pourtant si sexy. La réalisation est au top, l’aspect western est totalement respecté et sublimé. On a un superbe casting. Des décors somptueux, un nombre tout à fait honorable de scènes sympas. Mais pourtant, on arrive pas à être totalement happé par le film, du moins pas au niveau que les auteurs espéraient. Pas au niveau auquel le film se trouve.
On en ressort pas déçu, mais tout simplement pas exalté. Pour une raison très simple : le film est totalement surfait. On sent la volonté de nous transmettre des émotions. On aime le cinéma pour les émotions artificielles qu’il arrive à nous faire ressentir. Mais la, quand c’est aussi surfait, poussif, ça ne prend pas. On ne peut pas à ce point manipuler l’émotionnel du spectateur. Par exemple, la trop longue scène ou Bale pleure au chevet de son coéquipier blessé, pourquoi ? Pourquoi cette scène inutile? Elle n’a aucun autre but que de nous pondre du pathos pour du pathos. A la limite, sentir l’horreur de la violence du monde dans lequel nos personnages évoluent…. Mais ca on le sait dès le départ avec les premières scènes, entre Bâle et son pote barbu. On a déjà compris tout ca. Mais le scénario insiste, toujours avec cette musique assourdissante à la Nolan pour bien nous rappeler qu’il faut qu’on ressente quelque chose d’intense.
Alors je dis pas que le film est mauvais, ça reste un western tout à fait correct; ya même des scènes de grandes beautés (les yeux humides quand le barbu dit sobrement « il est temps que je passe à autre chose » pour annoncer son suicide, trop brisé par la violence et les horreurs qu’il a commises et reçues). Ou le pardon entre le chef indien et le capitaine, certes téléphone et rappelant Heat, mais tout de même intense.
Mais voilà, l’impression d’assister à un film ou tout est trop explicitement et grossièrement présenté prend le dessus sur toute la qualité tierce du film. Et ça fait mal de l’admettre pour un film si soigné et souhaitant faire dans la finesse.
Il en reste ce thème appréciable de la naissance de l’empathie. Nos personnages s’éveillent à travers ce periple. L’évolution psychologique est assez rapide mais bon, on va pas commencer à reprocher le manque de cohérence dans le cinéma, on s’en fout au fond. Le film reste tout à fait immersif, en ca c’est un bon western moderne qui nous fait voyager.
Enfin, pour moi la conclusion est belle. Bale, le fantôme meurtrier, trouve enfin la voie civile et vivra une vie de paix. Quel dommage que juste avant on assiste à , la encore; du pathos exacerbé. On a déjà tous les équipiers du capitaine qui se sont fait massacrer, voilà qu’ils butent tous les indiens. On saisit le thème de la violence, de la déchirure humaine, mais c’est poussif, du coup, bah on ressent pas toujours l’émotion attendue.
Je préfère un film plus humble et moins pseudo-cerebral comme Les Frères Sisters qui nous épargne au moins des scènes ridicules. Les plans fixes sur Bâle qui chiale, ou l’insistance pendant 45 minutes sur le désespoir de R. Pike (bon, cela dit, j’ai remarqué que les films n’insistent casiment jamais sur ma douleur du deuil, on passe vite à autre chose pour pas exposer trop de misère inutile a la narration, et donc pour une fois c’était cool de s’y attarder, mais helas, ca amplifie l’impression de forçage émotionnel).
Un moment correct, évidemment, mais qui prouve que le idées ne suffisent pas. Il faut savoir correctement les retransmettre, et surtout avec le bon dosage.
Ce soir à 21h00 sur France 3.
Vdd un bon film qui a bider malheureusement
J'avais pas revu le film depuis sa sortie au ciné, et c'est toujours autant un western de qualité.
Le film est beau je trouve, et pas seulement pour sa photo ou ses plans en plein milieu de la nature. Bale est un monstre à l'écran. Sans parler de son attitude touchante et pleine de respect avec le personnage de Rosamund Pike.
La scène où elle enterre sa famille est juste déchirante. C'est juste surréaliste comme la séquence est hyper juste et te fout mal. Elle m'était restée en tête à l'époque d'ailleurs.
Et cette fin, cette fin où il décide de faire marche arrière et de monter dans le train.
Super film.
et du coup son dernier sur netflix dont j'ai oublié le titre, avec le jeune edgar allan poe m'a fichtrement déçu.. tellement j'avais aimé cet "Hostiles"... mais un réal toujours à suivre.