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Cinéma

Sujet : Nosferatu - Robert Eggers - 2024
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Louis-le-Gros
Niveau 61
02 octobre 2024 à 07:50:49

Je ne pense pas que ce film me retournera comme l'excellent the lighthouse , mais il me tarde tellement de le voir , j'adore ce que fait ce mec, excepté the northman devant lequel j'ai très bien dormi .

Pseudo supprimé
Niveau 4
02 octobre 2024 à 09:54:12

Perso The Northman a été une expérience intense et incroyable au cinéma. Surtout la séquence finale au sommet du volcan. C'est pour moi toujours autant un très bon film de vengeance au style léché.
Mais je lui préfère également The Lighthouse et The Witch. Le Folk Horror est le domaine où il excelle.

Lt_Sithrac
Niveau 65
02 octobre 2024 à 11:22:27

Bien hype par le film.

Myrmic2
Niveau 7
07 octobre 2024 à 17:47:45

Enfin une bande-annonce de film qui ne révèle pas tout, ça fait plaisir.

chernobill
Niveau 56
07 octobre 2024 à 18:45:57

P'tet que ça en motivera ici :

À l'approche de la version très anticipée de Robert Eggers, j'ai décidé de me lancer dans une rétrospective sélective de films sur le célèbre vampire. Après la version de Murnau, j'enchainerai directement sur les Dracula de la Hammer sortis entre 58 et 74 que je n'ai jamais vu (pas chaud de me retaper la version soporifique de Browning), puis le Nosferatu d'Herzog avant de finir sur le Dracula de Coppola (que j'aime bien).

J'avais déjà vu le Murnau un peu par hasard il y a bien longtemps et j'en ai gardé un bon souvenir même si je ne l'ai pas revu depuis belle lurette. Bien qu'il ait désormais plus de 100 ans, le film est toujours aussi efficace et prouve qu'il reste une des oeuvres majeures du genre, en plus d'être de facto une pierre immuable à l'édifice si on veut se faire l'exégèse du plus célèbre des suceurs de sang.

Pitch rapide : en 1838, Thomas Hutter, clerc de notaire jouissant d'un mariage heureux avec sa femme Ellen et d'une vie sans soucis dans un petit village, est subitement pressé d'aller en Transylvanie afin de vendre une maison à un certain Compte Orlock qui souhaite s'installer dans le coin. Suite à un long voyage, Hutter est enfin accueilli par le comte, un homme à l'allure et au comportement plus que singuliers, particulièrement en présence du sang.

C'est follement intéressant de voir comment la figure du vampire et ici plus précisément de Dracula a pu évoluer en l'espace d'un siècle, d'autant que ça n'est jamais en ligne droite. Rien que les libertés prises entre le roman de Stoker et cette version méritent un pavé.

On perdrait facilement de vue les facettes qu'un être aussi terrifiant se devrait de posséder pour qu'il puisse à ce point fasciner son monde (ici d'un point de vue intradiégétique), et les oeuvres de Murnau et Browning sont là pour nous rappeler qu'avant d'être une créature surnaturelle que l'on rapproche plus volontiers d'un monstre mi-humain mi-chauve souris, Dracula est surtout un être mystifiant. L'obscurantisme incarné, un type terrifiant, mais qui est avant-tout hypnotique. Une autre forme de beauté à faire peur, de celle qui rend fou.

C'est en cela que je préfère mille fois ce "piratage" avant l'heure de Murnau à la version américain de Todd Browning qui lui succédera presque une décennie après. S'il parvient à insuffler à son film une certaine aura gothique à l'aide de ses grands décors, cette version ne parvient pas à aller au delà des apparences, résultant en un film thématiquement pauvre, visuellement très académique et entaché par un casting peu convaincant. Un proto-exemple des moyens mis par Hollywood au service d'une vision qui n'a qu'un intérêt biaisé pour son matériau d'origine.

Ici, c'est tout l'inverse, d'autant qu'en déménageant l'histoire dans une contrée fictive qui rappelle un paysage plus familier aux spectateurs allemands de 1922, on peut plus facilement y lire cette peur de l'autre qui devait germer dans ces contrées dès lors qu'une figure étrangère s'y installait. Un autre qui serait venu avec quelque chose de néfaste, mais qu'on ne parvient pas à décerner. Il est là, tapis dans l'ombre, tuant et semant la peste.

La musique permet de mettre en exergue ce sentiment d'inquiétude, puisque depuis 40 ans on peut facilement trouver des versions restaurées avec une bande son reprenant au mieux la composition originale de Hans Erdmann. Elle joue un rôle non négligeable dans l'atmosphère, le suspens et la tension dont un tel film a besoin, et elle le fait avec brio tant on se laisse facilement embarquer dans cette heure et demi de "silence".

Elle ne serait cependant rien sans l'inventivité de Murnau pour donner corps à ce récit de la plus belle des façons. Se substituant presque entièrement au mantra "show, don't tell", il nous offre des plans alternant entre la beauté naturelle et vivifiante des landes germaniques et les étouffantes ruelles biscornues dans lesquelles s'animent des personnages hauts en couleurs, avec en tête un Nosferatu globalement toujours très convainquant (pas tout le temps cependant hem). Mêlant méchanceté et malice, il minimise les réactions au profit d'un comportement toujours en décalage, propice à créer un sentiment de stupeur avant de rapidement provoquer l'effroi.
Ce corps, ces grimaces et cette gestuelle sont ensuite intelligemment mises en scènes, à base d'ombres et de formes avec lesquelles les effets expérimentaux de Murnau (sans oublier les filtres de couleurs) ne cessent de jouer pour parachever ce sentiment de cauchemar éveillé.

On accepte alors de plonger corps et âme dans ce monde irréel qui a tant contribué aux lettres de noblesses qu'est l'expressionnisme allemand, qu'on ne citera plus (c'est faux), pour profiter d'un superbe film des sens.

Serval94
Niveau 64
10 octobre 2024 à 14:43:02

Affiche qui dévoile (un peu) le look du vampire : https://www.noelshack.com/2024-41-4-1728564158-f52c579192b3c98cbcf241ff28a3e7a3.jpg

Shinigami27
Niveau 54
08 novembre 2024 à 18:51:54

Premiers retours presse outre-Atlantique : https://www.ecranlarge.com/films/news/nosferatu-premiers-avis-vampires-robert-eggers

ça vaut ce que ça vaut avec les ricains, qui sont facilement dans l'excès, mais c'est plutôt encourageant :oui:

Zeus
Niveau 83
08 novembre 2024 à 21:36:01

J'ai hâte :cimer:

Xenoform
Niveau 58
09 novembre 2024 à 13:55:53

Ptain l'ambiance :cimer:
Robert Eggers c'est un sans faute pour le moment.

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