Se connecter

Art

Cinéma

Sujet : Le Serpent - Henri Verneuil (1973)
1
Lioudmila
Niveau 48
01 septembre 2024 à 17:08:58

Un film français de Henri Verneuil.

Autre titre : Night Flight from Moscow (anglais)

Genre : espionnage

Avec :
Yul Brynner : Vlassov
Henry Fonda : Allan Davies
Dirk Bogarde : Philip Boyle
Philippe Noiret : Lucien Berthon
Michel Bouquet : Tavel

Résumé :d) Lors d'une escale à l'aéroport d'Orly, un diplomate soviétique se rue dans un poste de police pour demander l'asile politique. Transféré à la CIA, il explique ne plus avoir confiance en la politique de son pays et commence à livrer des noms d'agents occidentaux espionnant en réalité pour le compte de Moscou. Les agents incriminés se mettent alors à mourir dans d'étranges circonstances jusqu'à ce que Lucien Berthon, directeur des services secrets français, soit à son tour accusé de trahison.

Mon avis :d) Excellente œuvre d'espionnage, très dense et proche du documentaire, le film est souvent comparé défavorablement à L'Attentat de Yves Boisset, sorti l'année précédente. Pourtant, je préfère nettement celui-ci, plus maîtrisé et moins brouillon à mon goût. Même si, effectivement, on a l'impression que Verneuil a voulu dire à Boisset "Ah bon, ton film a un super casting ? Regarde un peu qui je peux avoir dans mon film à moi !".
C'est également un des cas les plus radical de film d'espionnage anti-James Bond : pas de super espion, juste des fonctionnaires dans des bureaux, des analyses et de la diplomatie. Pour reprendre les mots d'une critique américaine, le film montre bien comment l'ordinateur a remplacé le poignard dans le monde de l'espionnage.
Même le propos est aux antipodes d'un Bond : la vieille Europe, dont l'Angleterre et la France, ne représente plus à rien sur la scène internationale, vassalisée par les États-Unis et l'Union soviétique. Vlassov a beau avoir fait défection en France, les services secrets français n'auront même pas le loisirs de l'interroger "L'ambassade américaine va nous tomber sur le dos !" annonce tristement Berthon.
Tout le propos est ainsi, triste et défaitiste. Même la fin supposément heureuse réussit à être particulièrement amère et belle à sa manière, à l'image de la somptueuse BO lancinante composée par le maestro Ennio Morricone https://www.youtube.com/watch?v=QzZdXo2CvfQ&list=OLAK5uy_lM_b8bnOdtWc-D9dXJIOBut2ZvsS59IM8&index=1

1
Sujet : Le Serpent - Henri Verneuil (1973)
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page