Le Kisat Dur est un art martial qui a été inventé par un forumeur anglais pour être pratiqué à l'intérieur du jeu Dwarf Fortress. C'est assez connu et vous l'avez peut-être déjà tous lu mais je me suis amusé à le traduire. Enjoy.
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Les Principes du Kisat Dur
Le corps du guerrier est tout ce qui lui reste lorsqu’il ne dispose plus de ses armes.
Le combat à mains nues est souvent ignoré ou méprisé comme manière de se battre. Mais un guerrier qui compte trop sur ses armes ne vaut pas mieux qu’un homme qui compte sur ses béquilles pour marcher. Le Kisat Dur est l’art martial Nain du combat sans arme, et ceux qui le maîtrisent sont craints même par les soldats les plus aguerris. Un pratiquent standard peut user de techniques redoutables, en combinaison avec une arme, ou résoudre des conflits qui ne nécessitent pas que l’on dégaine la moindre lame. Le but du Kisat Dur est de rendre l’ennemi incapable de blesser ou d’inquiéter l’artiste martial. Cela peut signifier sa mort, son évanouissement ou sa reddition. Cela est rendu possible par un mélange de pratiques offensives, défensives, et de connaissances diverses et variées dans tous les mouvements que le pratiquant peut effectuer.
Le Kisat Dur est divisé en quatre branches. Celle de l’Esprit, celle du Poing, celle de la Prise et celle du Corps. Les coups de pieds sont très peu utilisés dans le Kisat Dur, art qui se concentre sur la maîtrise du haut de son corps, de la tête jusqu’aux hanches en passant par les bras.
Ikorottan (l’Esprit du Guerrier)
L’Ikorottan est le degré de connaissance qui fait du guerrier un combattant plus mortel, sans nécessairement demander l’utilisation de techniques particulières. L’école de l’Ikorottan est ce qui sépare un pratiquant du Kisat Dur du guerrier commun, et lui offre toute son potentiel combattif.
Les Quatre Points de Faiblesse.
- Le ventre : Un coup affûté à l’estomac cause des nausées, brisant la concentration de l’adversaire. Il ne pourra plus se battre aussi efficacement et sera susceptible de passer plus de temps à lutter contre son envie de vomir que de se défendre contre le pratiquant de Kisat Dur.
- Les poumons : Une puissante attaque à la poitrine peut broyer les poumons, même à travers la cage thoracique. Les poumons endommagés se contractent et l’ennemi halète pour inspirer vainement de l’air, et finit par rapidement manquer d’énergie, cela marquant la fin du duel. Si les deux poumons sont touchés, l’adversaire est inévitablement condamné à mourir.
- La nuque : Il y a deux manières de cibler la nuque pour un assaut : la gorge ou la colonne vertébrale. Fracturer cette dernière, c’est paralyser l’ennemi, ou au moins le rendre totalement incapable. C’est très souvent fatal. Quand la gorge, elle, est écrasée, perforée ou déchirée, le sang quitte très rapidement le corps. Il n’en résulte qu’un décès rapide et brutal de l’ennemi. Si le pratiquent de Kisat Dur souhaite maintenir son adversaire en vie –uniquement temporairement- il peut aussi utiliser une prise à la gorge. Saisir la nuque et créer une sorte de loquet autour de la gorge prive l’ennemi de tout oxygène. La prise peut être maintenue jusqu’à la mort de l’adversaire ou son inconscience.
- Les articulations : Un combat se termine souvent lorsque l’un des duellistes est trop sévèrement blessé pour continuer. Un guerrier large et fort peut assurément briser des articulations et infliger des douleurs terribles qui mènent à l’évanouissement. Ce genre de techniques peut être employé au niveau des hanches, des tibias, des chevilles, des avant-bras, des coudes, des épaules, des poignets ou des mains.
Nabasuthar (le Poing Divin)
L’art du Nabasuthar est de prédire les actions de l’adversaire avant qu’ils ne les fassent. Un maître du Kisat Dur peut identifier le type d’attaque exacte que son ennemi s’apprête à faire, et profiter du moment où il prend sa décision pour le contrer. Mais même un novice peut savoir quand une attaque va venir. Une arme rend l’ennemi très prévisible, car un guerrier armé va s’appuyer sur elle, et le pratiquant de Kisat Dur pourra aisément l’attraper afin d’interrompre son geste. Si l’ennemi possède un bouclier, il tentera ensuite de l’utiliser. Avec ce genre de connaissances, le Sodel Ar peut être employé efficacement par un débutant.
Rashgur Nitem (Attaque Visuelle)
Un opposant désarmé est bien moins prévisible et il peut être plus prudent de l’esquiver que de tenter un contre incertains, mais cela ne veut pas dire que le pratiquant de Kisat Dur est sans connaissance. Dans cet art martial, l’attaque et la défense ne sont que deux perspectives de la même action. L’esprit défensif regarde vers l’intérieur, là où l’esprit offensif regarde vers l’extérieur. Quand ils sont combinés, le pratiquant est très largement plus dangereux. S’il se place rapidement et par lui-même dans un état d’esprit adéquat pour frapper, il peut ressentir instinctivement qu’un organe est plus facile à toucher qu’un autre.
L’esprit offensif peut percevoir des signaux subtils et reconnaître un organe fragilisé.
Zilirakith (La Colère Eternelle)
Une frappe inefficace dissuade souvent les pratiquants novices de continuer leur assaut. Ce type de réflexe doit être éliminé. Se concentrer sur une cible a toujours un effet. Les muscles et les os sont très imparfaits, et des impacts réguliers sont suffisants pour les faire céder.
Fertharnas (Le Tueur de Bête)
Le Kisat Dur est taillé pour l’affrontement face à des combattants humanoïdes. C’est lorsqu’un pratiquant de Kisat Dur se bat avec un animal ou un monstre que son art est le plus faible. Cela ne veut pas dire pour autant que le pratiquant est sans défense. Les animaux et les bêtes sauvages cherchant un repas rapide ou à simplement défendre leur territoire vont perdre tout intérêt à harceler une proie dangereuse.
Ici, le pratiquant a croisé un ours. Il crée prudemment un large espace entre lui et la bête en reculant lorsque la bête tente de lui infliger des dégâts mineurs.
Ces égratignures peuvent être suffisantes pour décourager l’animal de poursuivre le combat. Si ce n’est pas le cas, quelques attaques en plus suffisent souvent à diminuer considérablement sa capacité à se battre.
Si la bête est vraiment récalcitrante, son absence d’armure est sa plus grande faiblesse, et un pratiquant du Kisat Dur saura l’exploiter.
La créature est maintenant morte, et l’artiste martial peut se considérer comme victorieux tant qu’il maintient efficacement de la distance entre lui et la bête.
Nonub (Le Poing)
Un coup de poing est plus rapide qu’un coup de pied, et seulement légèrement moins puissant. Les Nains sont nés de la roche et peuvent plus aisément sacrifier un peu de force pour un regain de vitesse. Se maintenir sur ses pieds, sur le sol, permet d’utiliser des mouvements rapides en frappant avec les poings.
Zimeshabod (La Frappe Fantôme)
Le Nain et l’ennemi se font face l’un l’autre, et l’adversaire tente une attaque.
Le Nain reconnait l’attaque suffisamment tôt et l’esquive par un pas chassé vers le Nord-Ouest.
L’elfe fait désormais face au Sud et le Nain à l’Est.
L’elfe ne peut se défendre efficacement dans cette position. Dans ce cas, la contre-attaque est un coup de poing dans le nez, mais n’importe quel type de frappe ou de prise peut avoir les mêmes effets.
Stot Abodsuton (Le coup par surprise à l’estomac)
Dans ce cas scénario, l’ennemi a lancé un coup de poing violent et peut précis que le pratiquant de Kisat Dur a su habilement saisir au vol. Cela lui ouvre une opportunité.
L’elfe est maintenant occupé à essayer de retrouver son équilibre. Trop pour pouvoir répliquer.
Un coup rapide ne s’appuie alors plus sur la force du Nain mais sur sa vitesse et sa souplesse. Puisqu’il n’y a aucun os qui protège l’estomac, une frappe brutale n’est pas nécessaire. L’ennemi se sent désormais nauséeux et est clairement handicapé. Il n’est plus capable de se battre efficacement.
Mezabod Okab (Les Trois Frappes Brisantes)
Le Stotabod Suton est suivi par une frappe éclaire au niveau du torse. Le coup n’a pas besoin de casser les côtes pour infliger de lourds dégâts. Un poumon peut très bien être endommagé par un coup rapide.
L’ennemi est désormais doublement affaibli, ce qui autorise le pratiquant a tenter des manœuvres périlleuses. Un coup sauvage est rapide et puissant mais laisse la garde du combattant totalement ouverte après l’assaut. Mais l’elfe étant déjà blessé et ne pouvant utiliser cette occasion à son avantage, le risque en vaut la chandelle.
Un coup puissant à la tête a le potentiel de sonner ou d’assommer littéralement l’adversaire. Ce n’est pas garanti, mais dans ce cas-là, ça fonctionne. Cette technique requiert une grande part de chance et le pratiquant aguerri ne s’appuiera pas trop sur elle dans un combat à mort.
Ostlurit (La Colonne Vertébrale Tordue)
L’ennemi est pris de surprise par un coup dévastateur à la nuque qui lui brise l’échine et peut potentiellement casser sa colonne vertébrale en plusieurs endroits. Cette technique requiert une certaine force physique et, dans ce cas, le Stot Abodsuton est de rigueur pour créer une ouverture dans la garde de l’adversaire afin d’y placer un coup de poing lourd et puissant. Cet enchaînement a pour conséquence une douleur intense et des problèmes respiratoires qui peuvent causer la mort. Cette technique est donc à proscrire de toute rixe non létale.
Okab Rashgur (Briser l’Assaut)
Le pratiquant comprend qu’une attaque arrive. L’esquiver ou faire appel au Sodel Ar résoudrait aisément le problème, mais un combattant réellement talentueux utilisera plutôt le Rashgurokab pour intimider l’ennemi et éviter une escalade de violence via une prise.
L’attaque intercepte la main de l’ennemi avant qu’elle ne touche l’artiste martial. Il en résulte un coup qui ne lui cause aucun dommage.