Et oui, j'ai décidé de sortir une fiction basée sur les zombies. Même si dans The Last Of Us, il n'est point question de morts-vivants, j'ai trouvé que le contexte s'y prêtait bien...
Alors accroche-toi Ô lecteur avide de zombies et autres créatures décharnées et soit le Bienvenu dans mon univers!
"...Cher lecteur, tu as devant les yeux le journal d'un survivant de la fin du monde. Tu vivras avec lui son combat quotidien pour la (sur)vie. Prendra-t-il les bonnes décisons? Fera-t-il les bons choix? Assieds-toi confortablement et découvre-le!..."
________________________________
Journal d’un survivant.
Chapitre 1 : Premiers signes
31 Décembre. 17h54.
Sur les conseils du psychologue que j’ai consulté après mon divorce, je me mets à la rédaction de ce journal. Cela a pour but de « m’aider ». Ben voyons ! Je vais essayer. Après tout, je ne risque pas de descendre plus bas.
23h59.
Bonne année ! Mon cul, une nouvelle gorgée de mon Jack. Bonne année journal
1er Janvier. 05h02.
Je viens de rentrer. C’est bon d’être chez soi. Je crois que cette nouvelle année va être encore pire que la précédente Déjà, elle commence mal. J’ai eu un appel de mon fils cette nuit. Mon ex-femme va se remarier avec ce putain de chirurgien-dentiste qu’elle a rencontré un peu avant que toute ma vie vole en éclats. Ted ou Todd ? Je sais plus son nom et je m’en tape d’ailleurs. Bref, toujours est-il qu’ils vont déménager en Floride, à Miami. Ma femme, pardon, mon ex-femme a la garde de mon fils. Ce qui veut dire que je l’ai avec moi uniquement pendant ses vacances. Heureusement, Internet est mon ami. Et puis, j’arrive toujours à voir mon fils grâce à mon travail. Je sillonne les états de Virginie, Caroline du Nord et du Sud avec mon camion. D’un point A à un point B, en passant par le domicile de mon ex histoire de voir Liam (mon fils). Ce métier, la route, c’est ma vie. C’est aussi la cause d’un des plus gros échecs de ma vie, mon mariage ! Cette putain de mauvaise nouvelle me fout le moral à zéro. Une dernière gorgée de mon fidèle Jack et je vais me pieuter
4 Janvier. 7h46.
Direction la base militaire de Fort Bragg, en Caroline du Nord. J’ai un chargement de blocs de béton. Je ne sais pas ce qu’ils veulent en foutre, et à vrai dire, ce n’est pas mon problème. Tout ce qui compte, c’est que dans deux jours, je vais retrouver mon fils. J’ai hâte.
6 Janvier. 20h42.
Je suis en vacances ! Liam est avec moi. Nous roulons à l’opposé de Richmond. Je vis à 70 kilomètres de la capitale de Virginie. En pleine campagne. Ces deux semaines de vacances en compagnie du petit vont me faire un bien fou !
7 Janvier. 05h08.
Je me suis levé aux aurores pour préparer le petit déjeuner de Liam. Une fois ceci fait, j’ai regardé les infos (chose rare). Que des mauvaises nouvelles. Des soldats sont morts en Afghanistan, notre cher Président essaie de faire passer la réforme de l’assurance maladie et les Républicains s’y opposent. En revanche, une info a retenu mon attention. Pourquoi ? Comment ? J’en sais rien. Apparemment, une maladie venue d’on ne sait où frappe l’Afrique de l’Est de plein fouet. L’ONU a envoyé une équipe de spécialiste pour évaluer la situation il y a un peu plus d’une semaine maintenant. et prendre les mesures appropriées. Ils entendent quoi par mesures appropriées ? Bref, les caméras filment des mecs en tenue sanitaire complète. Ils auscultent des civils, écrivent sur des carnets et prennent des notes. « Il n’y a absolument rien à craindre, raconte un toubib. Toutes les précautions sont prises afin d’éviter que cette maladie se propage au reste du monde » Les images ne sont pas du direct, ça tourne en boucle jusqu’à ce qu’une nouvelle info arrive aux studios. Ah, le petit vient de se lever. Je te laisse journal !
7 Janvier. 18h30.
Nous venons de rentrer. On a passé la journée à jouer au baseball, à manger des hamburgers et à rattraper le temps perdu. Les talents de batteur du petit ne laissent planer aucun doute. Il est sacrément doué du haut de ses onze ans! Pendant qu’il était sous la douche, j’ai à nouveau regardé les infos. Nouvelles images. Des corps sous des linceuls, une tâche rouge à hauteur de ce que je suppose être leurs têtes. Mesures appropriées ? Le même médecin que sur les images de ce matin, sauf que là, c’est du direct « Malgré les efforts mis en place depuis plus d’une semaine, nous ne sommes pas capables de confiner cette maladie. Nous avons mis en place des zones de quarantaine, avec l’aide des Casques Bleus afin de réduire les risques de propagation. Nos chercheurs sur place travaillent d’arrache-pied afin de tenter de trouver une solution. Cette maladie est déjà responsable du décès de plus de 1200 personnes dans la Corne de l’Afrique. Des foyers infectieux auraient été détectés en Somalie » Des coups de feu ont résonné et j’ai cru voir du sang éclaboussé la blouse du médecin, suivi par un gémissement guttural. Suite à ça, l’image a été interrompue, laissant place aux deux journalistes s’excusant pour le désagrément. Tout ça sent pas bon.
10 Janvier. 08h58.
Toutes les voies aériennes, maritimes et terrestres ont été coupées avec l’Est de l’Afrique. Les équipes de l’ONU sont rapatriées et placées elles aussi en quarantaine. Je suis allé voir si je pouvais en apprendre plus sur Internet. Sur divers forums, ils parlent de l’Apocalypse, de la fin du monde ou bien encore de morts revenant à vie. Des tarés ! On dirait que toute cette merde va nous péter à la gueule d’ici peu. Je crois que je vais aller en ville histoire d’avoir des infos et faire deux ou trois courses. On ne sait jamais. Dès que le petit est debout, on y va.
11 Janvier. 14h24.
Des cas de cette maladie ont été signalés en Europe, en Asie et en Amérique du Sud. Le gouvernement américain a décidé d’envoyer stationner des troupes près de la frontière avec le Mexique, pour dit-il, prendre les devants. Je suis retourné sur les forums consultés hier. Une vidéo postée depuis un téléphone portable montre une personne contaminée qui déambule sans but, avant de se diriger vers l’auteur de la vidéo en faisant le même bruit que celui que j’aurai juré avoir entendu avant que les caméras se coupent pendant l’interview du médecin. Cette vidéo a été reprise dans les médias, avant d’être décrite comme un gros canular. Le gouvernement se veut rassurant. « Il n’y a rien à craindre » Mon cul ! Je vais ressortir le vieux fusil de chasse qui traîne au grenier et le nettoyer, mais pas avant ce soir, pas avant que Liam aille dormir. Je ne veux pas l’inquiéter. J’ai essayé d’appeler mon ex-femme. Elle ne répond que rarement lorsque c’est moi qui l’appelle. Elle doit être trop occupée à se faire dorer la pastèque à Miami et visiter des villas pour son abruti de dentiste. Le fait de tenir ce journal et d’avoir mon fils avec moi m’aide beaucoup. Ce con de psy à 450 dollars de l’heure a peut-être raison.
14 Janvier. 11h23
Liam est dehors, il joue le fils Flaherty. Les Flaherty sont venus s’installer ici il y a maintenant un peu moins d’un an. Ce sont de braves gens. Le courant est passé aussitôt entre nous. Madame Flaherty est enceinte de son deuxième enfant. Liam et leur fils ont à peine un mois d’écart. Ils sont venus me rendre visite ce matin. On a parlé de cette maladie. Ils passent leur temps libre, tout comme moi, à regarder les infos et glaner des renseignements sur internet. Tout ceci les inquiète. Moi aussi d’ailleurs. Ils parlent de partir chez les parents de Madame Flaherty, dans le Kansas. Un premier cas de cette maladie a été observé à Baltimore. Les autorités ont fait état d’un mort et de trois blessés. Le contaminé aurait mordu sa compagne et les deux policiers avant d’être abattu. Les secouristes qui sont intervenus ont été choqués par ce qu’ils ont vu, pourtant ces mecs en ont dans le pantalon. Le problème, c’est que Baltimore n’est qu’à quelques centaines de kilomètres de mon foyer. Toute cette merde me fait peur. Les Flaherty viennent de partir. Ils quitteront la région dès demain. Ils m’ont demandé de surveiller leur maison, ce que je ferai sans problème. Il est temps d’aller manger.
15 Janvier. 08h04.
Les choses se sont sévèrement dégradées pendant la nuit. Plusieurs quartiers de Baltimore ont été placés en quarantaine. La Garde Nationale (dont j’ai fait parti) a été déployée sur place avec l’ordre de fermer l’accès à ces différents quartiers. Les rumeurs grondent. Plusieurs témoignages, collectés ici et là sur le web, signalent que les personnes contaminées décèdent en moins de douze heures et qu’elles reviennent à la vie ! C’est difficile à croire. Le gouvernement demande aux gens de na pas céder à la panique. On se croirait presque avant l’ouragan Katrina, en Louisiane en 2005. Les gens commencent à faire des réserves. Je vais en faire autant. Je vais faire des courses en ville. Il va me falloir de l’eau, beaucoup d’eau. De la nourriture, de préférence non-périssable (conserves, aliments secs), des piles, des bougies en cas de coupure de courant, du carburant pour les deux groupes électrogènes qui sont à la cave et un plein de carburant pour mon pick-up. J’aurai dû emmener ma CB, qui est restée dans mon camion au dépôt. Il va me falloir aussi deux ou trois boîtes de cartouches de calibre 223 pour le fusil de chasse Je préfèrerai ne pas avoir à m’en servir, mais c’est mieux de savoir qu’au cas où, je l’aurai sous la main. Je pense vraiment que les choses vont allés de mal-en-pie.
18 Janvier. 02h53.
Je n’arrive pas à fermer les yeux. Richmond, capitale de Virginie, a été placée elle aussi en quarantaine. J’ai reconnu la bicoque où on vivait Ellen, Liam et moi avant notre famille se disloque, aux infos. Cette épidémie, comme ils l’appellent à la télé, se répand très vite. Le taux de mortalité en cas de contamination est de cent pour cent. La maladie se propage par morsure ou griffure d’un contaminé. Les médias passent les mêmes images encore et encore. Des experts et autres scientifiques jouent à Qui-a-la-plus-grosse dans des débats aussi inutiles que stériles. La Presse, elle, se contente de montrer des images chocs mais rien de bien concret. Cette merde ne laisse aucune chance. J’ai interdit à Liam de s’éloigner du devant de la maison quand il joue dehors. Je vais aller chercher des planches, des clous, des barres en métal et du ciment à prise rapide au magasin de bricolage Wall-Mart, à une dizaine de kilomètres de là. Je vais fortifier la maison. Hier soir, Jackson, un collègue de travail et ancien militaire de la Garde Nationale comme moi, est venu à la maison. Notre patron nous a tous mis au chômage technique. Les camions sont cloués au dépôt. Jackson part demain matin pour retrouver sa garnison. Il est encore réserviste au sein de la Garde Nationale. Il n’en sait pas plus pour le moment. Je vais essayer de dormir.
18 Janvier. 23h26.
J’ai passé la journée à condamner toutes les fenêtres du rez-de-chaussée de la maison. J’ai d’abord fixé les barres de métal, que j’ai ensuite scellées avec le ciment. A l’aide des planches, j’ai fermé l’accès aux fenêtres. La seule entrée encore valable est la porte de devant. Liam m’a bien aidé. Il m’a demandé si c’était en rapport avec ce que je regardais à la télé. Je lui ai dit que oui et que je veillerai sur lui, quoi qu’il arrive. Il m’a sourit et a demandé à appeler sa mère. On a réussi à la joindre. Elle était inquiète pour lui et m’a demandé si on pouvait les rejoindre à Miami. Je lui ai dit que ça n’était pas une très bonne idée. On s’est engueulé (comme d’habitude me direz-vous) et elle a fini par reconnaître que j’avais raison. Suite à ça, ça a coupé. Un message automatique tournait en boucle pour nous dire que les lignes étaient momentanément indisponibles. J’ai essayé Internet, même résultat. Au moins, on a du courant et la télé fonctionne encore. Je vais encore avoir du mal à trouver le sommeil.
________________________________
Maintenant, vous savez quoi faire! A vous les studios!