Le cliffhanger de la fin du chapitre 17 vous a probablement (j'espère) laissés sur votre fin : Qu'arrivera-t-il à Pit ? Shulk mènera-t-il son action jusqu'au bout ? Que fera Sakarai quand il se rendra compte (s'il ne le sait pas encore) que le nombre de survivants pourrait bien se retrouver plus bas que prévu ?
Si vous vous êtes posé ces questions, c'est que notre objectif a été atteint.
Aujourd'hui, je ne répondrai pas à ces questions. 
en effet, le moment me semble bien choisi pour un Chapitre Bonus un peu spécial.
Parce que je vous aime, et que qui aime bien châtie bien. 
Royal Smash 
Bonus 2 : La deuxième vague
Le roi évacuait sa rage sur les mannequins d’entraînement, leur infligeant ce qu’il voulait faire à son ennemi, malheureusement inaccessible. Rester dans son bureau à remplir des papiers était insupportable, il y étouffait, et la pitié de ses conseillers lui tapait sur le système à un point indescriptible. Quand c’était comme ça, il quittait la capitale et allait s’entraîner à la caserne, enfonçant son épée dans les hommes de paille pour se retenir de l’enfoncer dans des hommes de chair. Ça lui permettait, en plus d’entretenir sa force physique, de rester courtois avec les gens auxquels il parlait.
Il se croyait seul, aussi fut-il surpris quand une voix l’appela. Il se demanda un instant qui pouvait avoir l’audace de venir le déranger pendant une session d’entraînement, avant de se rendre à l’évidence. Le meilleur moyen de répondre à cette question était de se retourner. Il fit volte-face, sa cape blanche volant derrière lui, et son épée devant. Il avant bien l’intention de la pointer vers le torse, la gorge ou les yeux de l’importun qui venait le tirer de sa retraite.
Il ne la dirigea vers personne. Une barre d’acier vint sauvagement courtiser sa tempe, l’homme en noir tournoya dans la caserne qui tournoyait aussi, et la barre vint s’écraser contre son autre tempe. L’épée tomba. L’homme aussi.
« Drôlement efficace… », commenta le camarade de l’agresseur.
« Merci. Au moins, comme ça, il ne se débattra pas. On l’embarque. »
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« Vous êtes ponctuel. »
Le chevalier blond en face de l’homme ne répondit pas tout de suite. Il détailla l’homme en face de lui, vêtu d’une drôle de façon, avant de cracher un « Qu’est-ce que vous me voulez » peu amène.
« Vous cherchez la rédemption ? Je peux vous l’offrir.
-Je vous écoute. Faites vite.
-Oh, on a tout notre temps, puisque de toute façon, je vous offrirai cette rédemption, que vous le vouliez ou non. »
Le chevalier, jusqu’alors nonchalamment assis contre un rocher, se releva, main sur la poignée de son immense épée à deux mains.
« Allons, allons. Il est inutile de s’emporter. Inutile, et dangereux. Je pourrais vous blesser.
-Parlez. Qu’est-ce que vous attendez de moi, et qu’est-ce que vous m’offrez en retour ? »
L’homme étrange, en face du guerrier, ne perdit ni son assurance, ni sa désinvolture, et répondit avec sa légèreté habituelle :
« Bah, à quoi bon parler ? Vous ne semblez pas très disposé à m’écouter calmement. Désolé, mais on parlera quand vous serez apaisé. »
Le bout de métal jaillit de sa poche et, avant que le balafré en armure ne puisse bouger le petit doigt, un courant électrique puissant parcourut son corps. Il s’effondra comme une masse.
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« Crève ! Surtout, ne reviens jamais ! Restes-y, et souffre longtemps avant de rendre l’âme ! Traîtresse ! Souillure ! Tu n’es pas digne d’appartenir à notre clan ! Tu ne mérites pas le sang qui coule dans tes veines impures !»
Très digne, la jeune femme continuait d’avancer, entre ses amis et ses ennemis alignés autour d’elle pour assister à son départ. Elle ne prêta aucune attention à l’autre jeune femme qui se débattait, dans les bras de deux hommes armés jusqu’aux dents.
Elle croisa le regard de son frère, qui l’encouragea d’un signe de tête et d’un sourire.
« Porte nos valeurs », lut-elle sur ses lèvres, bien que sa voix fût noyée par les hurlements de l’autre furie qui n’arrêtait pas de l’agonir d’insultes. Elle répondit au jeune homme en acquiesçant de la tête, et passa devant la jeune hystérique sans lui adresser un regard. Tout le monde était venu assister à son départ, et ça lui faisait chaud au cœur. Elle n’allait pas se formaliser du comportement d’une personne, toute demi-sœur que fût cette dernière.
Toujours escortée de quatre soldats, elle monta dans l’hélicoptère. Un des hommes referma la porte derrière elle, et l’appareil décolla sans attendre. Ils étaient partis.
« Je sais ce que j’ai à faire. », murmura-t-elle.
Aucun des hommes présents dans l’habitacle ne répondit.
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« Mec, je sais pas qui vous êtes, mais vous avez bon goût, pour vos lieux de rendez-vous. »
Le jeune homme était aux anges. On lui proposait un contrat, et on l’avait invité à venir en discuter dans la meilleure pizzeria de la ville, tous frais payés par cette Organisation. Il ignorait parfaitement de quoi il en retournait, mais il se sentait prêt à signer sans même lire les clauses de cet engagement. Au pire, son père était un démon. Même les plus puissants de ses ennemis ne pouvaient rien lui faire.
Et face à cette quatre fromages absolument splendide, il se sentait d’autant plus disposé à écouter son interlocuteur, un mec bizarre en costume, qui cachait dans sa poche une sorte de taser et sous sa veste un pistolet.
« Donc, le contrat, c’est quoi ?
-On en parlera chez moi. De toute façon, vous n’êtes pas en position de refuser.
-Effectivement, avec une telle pizza, je serais prêt à accepter tout et n’importe quoi. Surtout si c’est bien payé.
-Vous serez bien payé, vous pouvez nous faire confiance. Vous me suivrez à la fin de votre repas. »
De toute façon, l’Organisation ne tolèrerait aucun refus. Mais ça, il n’était pas nécessaire que le candidat le sache.
« Sans passer par chez moi, ce qui explique que vous m’ayez demandé de venir armé à la pizzeria. Je vois. Ça implique des combats ?
-Oui.
-Contre des démons ?
-Non. Mais nous parlerons de tout ça plus tard. Comment vont les affaires ? »
Ils discutèrent de choses et d’autres jusqu’à la fin du repas, qui s’acheva par une glace à la fraise, puis le jeune homme partit avec son épée et ses pistolets, suivant l’autre, non sans remarquer ses camarades en civil qui les accompagnaient à une distance raisonnable. Prêts à agir au moindre faux pas. Le jeune homme commençait à remettre en question la confiance qu’il accordait à son interlocuteur, quand ils arrivèrent à l’hélico. Il monta toutefois sans donner voix à ses doutes.
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La cité sur l’eau était plongée dans son calme habituel. Les mendiants mendiaient, les danseuses dansaient, et le soleil, en cette fin d’après-midi, avait commencé à décliner, rendant enfin l’air respirable. C’était l’heure tant attendue, où les honnêtes gens pouvaient enfin sortir de chez eux sans être écrasés par la chaleur brûlante de cette fin d’été. Quand l’employée de l’Organisation arriva, elle trouva sa cible adossé à un mur, avec une femme dans les bras, en train de lui susurrer à l’oreille quelque chose qui faisait glousser la donzelle. Quand il la vit approcher, il repoussa toutefois la demoiselle, et lui demandant de partir dans sa langue chantante.
D’un regard rapide à sa lèvre supérieure marquée d’une cicatrice, elle confirma l’identité de sa cible, et engagea la conversation.
« Bonjour, monsieur.
-Je suis surpris. Je m’attendais à voir un mercenario ou un nobliau, pas une jeune femme d’une telle beauté.
-Cessons ici les politesses. Nous retenons votre sœur en otage. Vous avez intérêt à me suivre sans faire d’histoire si vous voulez la revoir un jour.
-… Si bella, et pourtant si cruelle. Pourquoi tant de violence ? Et comment puis-je vous croire ? »
Sans répondre, elle tira de son décolleté plongeant une mèche de cheveux noirs, qu’elle lui jeta. Il l’attrapa en vol, avec sa dextérité habituelle, avant de la regarder quelques secondes et de la plonger dans l’une des poches de son ample tenue. Quand il reprit la parole, sa voix était froide et tranchante comme une dague.
« Saro da lei, je suis à vous. Mais quand viendra le jour de ma colère, vous le regretterez amèrement, belle ou pas.
-Je n’en doute aucunement. Mais j’espère pour vous, et pour votre sœur, que ce jour n’est pas aujourd’hui. »
Ils disparurent dans les ruelles de la ville.
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« Monsieur V. si vous êtes dans ce bar à m’attendre, je suppose que vous avez lu mon mail.
-Oui. Votre offre est alléchante, mais il y a certaines choses que je ne comprends pas.
-Je vous écoute. Je répondrai à vos questions dans la mesure du possible.
-Je ne sais pas trop ce que vous attendez de moi, mais je connais quelqu’un, que vous connaissez aussi, qui est capable de faire mieux que moi tout ce que je peux faire. Alors pourquoi…
-Le commandant est certes très capable, mais il ne répondait pas à nos attentes. C’est d’un archange dont nous avons besoin, pas de lui.
-Je hais ce surnom. »
Il s’envoya dans le gosier une longue rasade d’un tord-boyaux dont son espèce avait le secret. Face à lui, l’homme dépêché par l’Organisation Smash garda le silence.
« Imaginons un instant que je refuse de vous suivre.
-Ce serait fâcheux.
-Quelle serait votre réaction ?
-On devrait vous contraindre à coopérer, quitte à répandre le chaos autour de nous.
-Vous êtes bien présomptueux. Vous savez que pour se détendre, chez moi, on fait des compétitions de full-contact ? »
L’émissaire sortit de sa poche une grenade, qu’il posa sur la table du bar.
« Si cette chose explose, toutes les cibles dans un rayon d’un kilomètres sont immédiatement paralysées. Toutes les communications se coupent, les armes surchauffent ou se désactivent, les systèmes de surveillance s’éteignent, et un signal est envoyé à l’Organisation afin que les renforts puissent arriver dans la minute. Ce serait dommage de l’employer, car toutes les spatiovoitures et autres navettes tomberaient, et ça risque de faire du dégât, mais je n’hésiterais pas une seconde si vous deviez m’y contraindre. Et ce n’est que la moindre de mes armes. Avec un commando à vos côtés, vous auriez pu résister, mais vous êtes seul. Et seul vous ne valez rien. »
L’écran bleu devant l’œil de la personne en face de l’émissaire semblait afficher de nombreuses informations. Le combattant finit par se lever, et prendre la parole.
« Vous venez de me menacer, ce qui fait de vous un ennemi. Et je ne bois pas avec mes ennemis. Je vais faire ce que vous me demandez, et si après ça vous vous amusez encore à venir interférer dans ma vie, je vous éclate la cervelle.
-Je suis heureux que nous ayons pu trouver un arrangement.
-Profitez de ce bonheur tant que vous le pouvez. Peu importe où vous m’emmenez, j’ai l’intention d’en sortir vivant. Et quoi qu’il m’arrive sur place, ça ne refroidira pas ma colère. Je déteste qu’on m’insulte, et plus encore qu’on se joue de moi.»
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« Pardonnez-moi, j’ai du mal comprendre. Vous venez vraiment de me faire cette offre ?
-Effectivement. Vous avez mal compris. Ce n’est pas une offre, c’est un ordre. »
Les trois soldats en costume noir, avec le logo de l’Organisation Smash brodé sur le poche pectorale, brandirent leur fusil d’assaut vers elle. Face à eux, elle se contenta de rire.
« Vous mériteriez que je vous arrache les membres, tous les trois. A coups de blaster, de bâton, de télékinésie, ou à la main. Mais il y a quelqu’un, dans cette arène, que je dois retrouver, afin de l’aider à s’en sortir. Du coup, je vais vous suivre, et le rejoindre. On va sortir ensemble. Et on vous fera la peau.
-Vous serez en position de penser à nous faire la peau si vous sortez de l’arène vivante. En attendant, montez dans le vaisseau. »
Elle leur lança un regard chargé d’amusement autant que de haine, et se glissa dans le vaisseau. Ils la suivirent. L’engin décolla.
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« Wilson, à couvert ! »
C’était le bordel. Naturellement. Et l’équipe de renforts n’en menait pas large. Ils s’attendaient à une déconvenue, ils s’étaient retrouvés face à un massacre.
« Ça va nous prendre des années, pour brider un tel colosse.
-Je veux qu’on lui enlève tout ce qu’il a, histoire qu’il soit le premier à crever !
-Ça, c’est à Sakarai d’en décider. »
La première légion de capture envoyée dans l’opération Dieu Mortel avait été décimée. Des mille hommes qui la composaient, il en restait cinquante. Et les trois légions en renfort se faisaient massacrer. Par un seul homme.
« J’ai jamais aimé la Grèce, c’pas ça qui va changer les choses.
-Athènes était une ville splendide, avant qu’il la bousille. »
Un signe du général fit taire les soldats. Les ordres arrivaient de l’hélico qui volait autour du dieu, veillant à rester hors de portée.
« Sortez l’artillerie lourde. Ils veulent une attaque combinée de tout le monde au lance-roquettes. »
Les hommes obéirent et, dans un même mouvement, les mille cinq cent hommes, seuls survivants des quatre légions de capture, sortirent de leur couvert, brandirent leur arme, et tirèrent. Mille cinq cent roquettes électriques vinrent exploser contre le corps du dieu, le paralysant temporairement.
« On est bons. À couvert ! »
L’hélicoptère déploya son puissant Canon à bride, et tira en plein dans la tête de l’ennemi. Dans un gigantesque flash de lumière, il reprit une taille humaine. Les soldats se jetèrent dessus, et il fut très vite assommé et capturé.
« L’opération Dieu Mortel est un succès, M. Sakarai. Les pertes sont lourdes. On ramène le colis à la base pour les opérations de bridage. »
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« Salut, mes petits chéris, et bienvenue dans ma réalité. On y va ?
Les hommes échangèrent un regard surpris, avant de regarder leur interlocutrice. Dans leurs yeux se lisait un mélange de surprise et de convoitise qui amusa la jeune femme. Que les hommes étaient faciles à manipuler. Il suffisait de laisser apparaître un bout de peau, ou de mouler une courbe ou deux, et ils étaient prêts à vous obéir au doigt et à l’œil.
« Vous semblez bien pressée.
-Bien sûr. Vous me proposez ce que je veux depuis maintenant près d’un an. Je suis pressée comme une gamine à la veille de Noël. On y va ?
-Eh ben, ça fait du bien de voir quelqu’un avec de l’entrain. Il parait que certains autres candidats sont moins… coopératifs. Allons-y ! »
Et ils disparurent.
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