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Santé et Bien-être

Sujet : Dépression ?
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nocap36_v3
Niveau 10
29 avril 2022 à 21:16:45

Je ne suis vraiment pas capable de définir mon état, j'ai l'impression de ne pas avoir d'émotions et ma motivation ne tient à rien. Je peux être une larve un jour et un yes life l'autre jour, je n'ai pas de tendance générale définie par un quelconque but.
Je suis désintéressé d'absolument tout et rien ne me fait réagir, j'ai perdu des centaines d'euros a cause des excès de vitesse alors qu'un jeune normal de 18 ans serait stressé a l'idée d'en avoir un seul et ferait en sorte que ça n'arrive pas.
Je n'ai jamais travaillé à l'école et maintenant que je suis à la fac je vois bien que je ne peux plus réussir au talent, mais je ne révise pas pour autant et je fonce consciemment dans le mur. Pour vous dire, j'avais un QCM en ligne de 30mn à faire dans un délai maximum de 2 mois, dès la première semaine on m'a envoyé les réponses, et les derniers jours j'y pensais tout le temps, jusqu'à vivre la fermeture du QCM à 00h00 devant mes yeux. Je me suis senti nul pendant 1h et j'ai réussi à oublier comme d'habitude, car j'ai un talent pour relativiser tous mes problèmes.
J'ai des élans de motivation à des périodes données, qui me permettent d'établir une moyenne acceptable de mon image (des périodes où je vois du monde, où je bricole, où je fais du sport, où j'essaye de me lever à des heures correctes, où je range, où je prends soin de moi, où je discute avec minimum 10 personnes par jour sur snap...).
Mais ces périodes ne tiennent à rien, si je suis dedans c'est que les choses ont fait que ; pas que j'ai fait en sorte que.
Et dès que quelque chose peut déstabiliser ce rythme (période d'exams, tomber malade, glander 2-3 jours...), je change de vie et deviens une larve sans aucun moteur et sans aucune discipline.
Aujourd'hui c'est le cas : je me suis couché à 6h, endormi à 9h, réveillé à 14h, levé à 18h, et demain matin je bosse.
Seule une grosse merde peut en être capable me direz vous ?
Et bien peut-être mais les gens que je vois ne sont pas au courant de cette part de moi car quand je vois ces gens, par définition c'est quand je suis en mode yes life.
Donc ils retiennent de moi un mec drôle (vraiment, ce compliment m'est fait tous les jours par plusieurs personnes), beau gosse, intelligent et cultivé.
Et tout ça est assez fidèle à ce que je suis, en fait j'ai un potentiel énorme en tant qu'humain, socialement, intellectuellement, je fais 1m82, j'ai un physique élancé, un beau visage, j'ai un bon sens de l'humour, de la pédagogie, les gens m'aiment globalement, j'ai du charisme, je suis pas puceau, j'ai une personnalité bien démarquée, des adultes m'ont souvent dit être surpris par ma lucidité et ma culture à mon âge, mais comme je n'ai pas d'émotions ni de motivation, tout ça n'a aucun intérêt !
Même un nain manchot, agressif, moche et idiot réalisera plus de choses que moi !
Je suis une sorte de Usain Bolt tétraplégique pour extrapoler : j'ai plein de choses à offrir et à montrer au monde, mais j'ai un handicap qui rend ce potentiel stérile.
J'espère ne pas renvoyer une image prétentieuse, je fais juste des analogies pour mieux me faire comprendre.

Il est peut-être utile de préciser que j'ai mis fin à une relation de 3 ans il y a 4 mois, pour des raisons extérieures à ce que je décris aujourd'hui, la cohabitation devenait insupportable par nos visions des choses différentes malgré un amour sincère. S'en sont suivi deux mois de flou où j'ai dû me réhabituer à vivre pour moi, à vivre seul, mais globalement c'est une séparation en bons termes et facile à vivre de mon côté.
Aujourd'hui elle est toujours amoureuse et me dit plusieurs fois par semaine que je lui manque, ce qui me pèse un peu, mais je sais qu'il serait dangereux et égoïste de ne plus lui répondre donc on s'est entendu pour qu'elle se retienne au maximum de son côté pour me parler.
Je sais que j'intéresse d'autres filles de la fac mais je n'ai aucun attrait qui me pousserait à aller draguer, pas plus que je n'ai envie de me faire des amis ou de réussir mon année.
J'ai une famille assez petite et mes relations avec elle sont normales, je n'ai pas grand chose à reprocher à mes parents, peut-être de trop croire en moi et en ma rigueur.

Peut-être aussi utile de préciser que mon meilleur ami connaît un succès énorme dans sa passion, le saxophone, et m'annonce régulièrement qu'il a dîné avec telle personne importante, qu'il a gagné tel concours, qu'il est accepté à telle école etc. C'est assez pesant parfois car sachant que je suis important pour lui il a besoin de partager avec moi tout ce qu'il réussit et c'est pas forcément facile quand on ne vit pas sa meilleure vie. Il ne me laisse pas tranquille tant qu'il n'a pas bien étalé tout son bonheur (il est très bavard en plus) et conclut généralement que c'est quand même génial, la vie.
Je me suis renseigné sur le phénomène de comparaison ascendante et c'est vrai que ça ne doit pas m'aider.
Parce que d'après certaines études, se comparer avec quelqu'un de son cadre proche, et qu'on estime avoir une meilleure condition que la nôtre, induit généralement une baisse d'estime de soi.
Évidemment je ne veux pas lui plomber la vie donc je lui réponds toujours comme un bon ami que c'est génial, et je l'encourage. Ça me dégoûterait de le rabaisser pour me sentir mieux. Mais voilà, entre tous les potes il y a une petite concurrence et c'est vrai que sur le plan des études et du futur professionnel je me sens largué à côté de lui.

Bon, pour revenir à la temporalité, j'ai eu un élan de motivation qui a duré tout le mois de Mars, et où je suis allé à la salle presque quotidiennement, où j'ai passé des entretiens pour décrocher un job étudiant, où j'ai (un peu) révisé, me suis fait de nouveaux potes, j'enchaînais un pique-nique avec un groupe de filles par ci, une soirée par là, un after en boîte par là-bas... Et je m'endormais avec le sourire et la joie de vivre.

Puis je suis tombé malade, une grosse grippe bien chiante, et comme le ramadan commençait, comme un con j'ai pas voulu prendre mes antibios, me disant que c'est pas bon pour la flore, que ça affaiblit l'immunité et que j'étais obligé de rater une semaine pour les prendre.
Donc depuis 1 mois maintenant, je suis plus ou moins guéri, ce qui me sert d'excuse avec le ramadan pour ne pas faire de sport alors que j'ai bossé une semaine sans problème en logistique...
Ah et d'ailleurs, j'ai toujours pas justifié mon absence maladie à la fac, pourtant j'ai juste à leur envoyer l'ordonnance, et je précise qu'à partir de 3 absences à un cours non justifiées, on est déclaré défaillant, soit plus éligible à avoir sa licence.
Et lundi, je débute ma semaine d'exams, avec à peu près 10% des connaissances nécessaires, sachant que la période de rattrapages a lieu en juin alors que je suis censé travailler en juin.
En fait, 90% du temps ma vie n'a pas de sens, je n'ai envie de rien, je pourrais me laisser crever, et 10% du temps c'est l'inverse totale, je suis compétitif et je cherche à faire le meilleur pour moi-même.

Je cherche à me reconnecter à mes émotions, à me sentir vivre, pas me sentir observer le déclin d'un homme à qui Dieu a tout offert pour vivre de belles choses.
Je cherche à éviter de passer à côté de la vie dont j'ai toutes les armes pour qu'elle soit mémorable.

Suis-je en dépression ?
Ce que je n'ai pas : détestation de moi, envie de me faire du mal, haine envers qui que ce soit, tristesse, fatigue anormale, perte d'appétit
Ce que j'ai : quasi absence d'intérêt dans tous les domaines, forte indiscipline, problèmes pour m'endormir, libido assez faible, quelques problèmes de concentration, indifférence générale

Merci infiniment à celui ou celle qui lira tout ça.

Asperguy
Niveau 27
30 avril 2022 à 13:45:34

Prend rdv avec ton médecin et va lui raconter tout ça. Un diagnostic psychiatrique, ça ne se pose pas sur la seule base d'un pavé sur un forum par écrans interposés.

nocap36_v3
Niveau 10
01 mai 2022 à 15:20:32

Le 30 avril 2022 à 13:45:34 :
Prend rdv avec ton médecin et va lui raconter tout ça. Un diagnostic psychiatrique, ça ne se pose pas sur la seule base d'un pavé sur un forum par écrans interposés.

T'as sûrement raison, ce que j'ai dit c'est exactement ce que je dirais a un psy

Pseudo supprimé
Niveau 1
27 juin 2022 à 22:11:05

Seul un psychiatre ou un médecin sera en mesure de te dire que tu es en dépression ou pas, si tu as des doutes mieux vaut consulter ton médecin de famille ou prendre rdv chez un psychiatre.

En espérant que tu iras bien :hap:

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