Salut à tous et à toutes. Je vous présente cette mini fic (qui fera 10 chapitres, au grand maximum) en lien avec ma fan-fiction « Le dernier des Combats » que je vous invite tous à lire. Cela me ferait plaisir.
Je laisserais planer un certain mystère. Le but de cette mini-fic, c'est de raconter un fait assez important pour ma fan fiction, sans pour autant mériter sa place directement dans la trame. Je ne vous dirais rien en ce qui concerne les "Qui ça concerne ?", "Pourquoi?", "Quand?".
Le but ça sera aussi que vous deviniez et qu'à la fin, vous sachiez ce que c'est.
Je vous laisse lire.
Chapitre 1 : Le commencement.
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« Les carreaux. Les carreaux sont rouges. Rouge. Rouge ! Pourquoi à votre avis ? Pourquoi !? Le rouge, merde ! Cela évoque quoi ? Le sang ! La guerre ! La colère ! Le rouge ! La haine ! La haine Monsieur ! Je ne suis pas fou ! Les carreaux sont rouges ! Rouge comme le sang d’une bête se déversant lentement dans les égouts.
Je ne supporte pas cette vue. Je ne peux pas rester là. Non. Non, non, non et non ! Ce sang qui coule. Seconde après seconde. Cela goutte. Ploc ! Ploc ! J’en ris, à chaque fois que j’entends ce son. Serais-je devenu fou ? Non. Non. Non. Comment arrêter ce son ! Ce son me rend fou ! Non. Non. Je ne suis pas fou. Je ne le serais pas. Je résisterais.
…
Cela fait combien de temps que je suis ici ? Ma vue s’assombrit. C’est vraiment sombre, ici. Un jour, une semaine, un mois, un an ?! Diantre, ne le saurais-je jamais ?...
C’est quoi ce bruit ? La goutte ! Non, ça ne l’est pas ! Ce n’est pas la goutte ! C’est lourd… ça s’approche… On dirait… Un pas ! Des pas ! Un homme ? Une femme ?
Non… Non… Ca ne l’est pas. Ca s’éloigne ! Quel dommage… Attendez ! Ça revient ! Ca s’approche ! Voilà plusieurs lunes que je n’ai pas reçues de visite. Cela va me faire plaisir.
Oh ! Attendez, je ne peux plus bouger. J’avais oublié cela. Je ne peux pas bouger. Mes mains sont toujours suspendues en l’air. Et un froid et dur métal resserre son étreinte à chaque fois que je tente de bouger. Mes jambes sont fermement ancrées dans le sol à cause des mêmes menottes mais en plus grosse.
Hya ha ha ! Les carreaux sont rouges. Rouges. Rouges ! Et si je chantais ? Cela fait longtemps que je n’ai pas prononcé de mots doux et jolis à entendre. Ma voix est devenue tellement rauque. Attends. J’étais fort jeune quand j’ai été attrapé. Attrapé ? Pourquoi j’ai dit cela ? J’ai été capturé ? Quand ça ? J’ai cru que je vivais ici depuis le début. Que le commencement de ma vie est ça. Bizarre. Tiens ? J’ai entendu la porte s’ouvrir voilà quelques minutes, mais je n’entends plus rien. Ni bruit de pas, ni gouttes, ni sons. Quelqu’un ? Il y a quelqu’un qui m’observe.
J’avais quel âge en venant ici ? 12 ans ? Cela fait déjà deux ans que je suis ici. Bordel. Je me souviens petit à petit. Ma vue ne revient pas. Cela est bizarre, non ? Monsieur ou madame.
Vous sauriez que je n’ai pas mangé depuis plusieurs jours. Auriez-vous l’amabilité… de me ramener. OH ! J’entends la goutte ! La goutte retombe ! Cette douce goutte s’écrasant contre le sol donne un délicieux son.
Qu’est-ce que je disais ? OH ! A manger. S’il vous plaît. Et par la même occasion, j’aimerais que vous me redonniez la vue. Et ma jeunesse. Et ma vie. Et que vous enleviez ces menottes !
…
D’accord. Je me calme. Désolé. Non. Excuse-moi. Oups ! On ne s’excuse pas soi-même. Il est vrai. Où sont mes manières ? Auriez-vous l’amabilité d’accepter mes excuses et de m’offrir votre pardon pour mon insolence ? »
La porte se referma. Laissant seul notre jeune homme. Quelques temps plus tard, si ce n’est que cela se compte en jour, la porte se rouvrit. Brisant le silence de l’homme.
« Non. Non. Non. Et oui, Monsieur. Je parle souvent tout seul. Mes monologues sont pour ainsi dires, bizarre. S’il vous plaît. Ecoutez-moi. Ces temps-ci, je fus seul. Je parlais plus. Je trouvais que ma position était plutôt délicate.
Pourriez-vous m’offrir un lit ?... Qu’est-ce que je viens de dire ? Un lit ? Qu’est-ce qu’un lit ? Je… Je suis ému. J’arrive à me souvenir de petites bribes bien plaisantes. Ma vie n’était pas si mauvaise que ça avant. Alors… Pourquoi ? Pourquoi avez-vous accepté cela ? Pourquoi avez-vous accepté de me capturer ? Moi qui suis si jeune.
Maintenant, vous vous devez poser une question. Comment je pourrais savoir que vous avez fait cela sur commande ? Simple intuition. Je sais que vous venez assez souvent m’écouter. Me voir. Moi j’aimerais bien vous voir. Vous pouvez me redonner la vue ?
S’il vous plaît… S’il vous plaît... S’il vous plaît. S’il vous plaît ! Je vous en prie ! Redonnez-moi ma vie ! Celle qu’un enfant mérite ! J’ai seulement quatorze ans ! Comment pouvez faire ça ? Expliquez-moi !! »
Sur ces mots emplis de désespoir et de rage, la porte se referma et les pas s’en allèrent en écho. Pour la première fois, le jeune homme laissa couler des larmes, et les laissa perler sur ses joues, les mouillants.
Cette fois ci, ce n’était pas le son d’une goutte de rouge qu’il entendit. Mais ses larmes. Ses propres larmes. Mais il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Il se lécha les babines. Il apprécia le goût de ce qui coulait sur ses joues. C’était sucré. Il apprécia fortement ce goût. Mais il n’arriva plus à les faire couler de nouveau.
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