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Pokémon Soleil / Lune

Sujet : [Fic] Pokemon S/L en roman
ranaven
Niveau 9
08 avril 2017 à 21:47:43

Si Chrys avait eu Cablifère pour la ligue, il aurait défoncé Euphorbe [[sticker:p/1lmk]]

Et Cabilfère qui se fait enchainer par les autres uc :rire: hâte de voir Engloutyran surtout :peur:

RamPaige
Niveau 9
09 avril 2017 à 17:11:49

CHAPITRE 161

Quelle scène de désolation… On aurait pu croire qu’une tornade géante, voire un cyclone tropical particulièrement puissant, venait de passer à travers le mémorial d’Akala, ne laissant que ruines et cendres derrière. Nous avions réussi à capturer Câblifère, mais à quel prix… Ce cimetière, où reposaient des milliers de corps, et cette plaine toute entière, réduits en poussières…

- « Heureusement qu’on l’a eu, murmurai-je. Je n’ose pas imaginer la catastrophe que cela aurait été, si jamais cette créature s’approchait d’une ville habitée…

- Gloups… Et dire que Konikoni aurait pu être rayée de la carte si nous ne l’avions pas arrêtée à temps… glapit Néphie.

- C’est triste à dire… Mais au vu de la puissance de cette Ultra-Chimère, on devrait se réjouir qu’il n’y ait eu que des dégâts matériels ou naturels, fit Barbara. Ça aurait pu franchement être bien pire ! »

Entretemps, Margie s’était révélée difficilement, après être tombée littéralement dans une fosse à cadavres. Décidément, ce n’était pas du tout sa soirée, alors qu’elle n’avait absolument rien fait contre Câblifère, et ce n’était pas faute d’avoir essayé. La Capitaine des spectres ayant passé la moitié du combat, contre cette Ultra-Chimère électriques, aux fraises, et l’autre moitié aux abonnées absentes.

- « Purée, désolée les amis. Je n’ai servi à rien ce soir, jamais je ne me suis autant fait malmener de toute ma vie ! avoua-t-elle.

- T’en fais pas, nous nous couvrons mutuellement, il y aura toujours quelqu’un d’autre pour assurer en cas de défaillance, » répondit Chrys.

Câblifère capturé, nous pûmes enlever ces combinaisons isolantes particulièrement encombrantes. Le fait de sentir de nouveau le vent frais et oxygéné de la nuit emplir mes poumons me procura un bien fou, alors que je balayai d’un revers de la main la sueur qui perlait sur mon front en nage. En faisant les comptes, nous étions désormais à cinq Ultra-Chimères capturées, en comptant le Zéroïd dont Gladio avait repris le contrôle.

Sans perdre de temps, nous fîmes le chemin inverse pour rentrer à Ho’ohale, en passant de nouveau par la Cave Taupiqueur. Malgré l’heure tardive, l’excès d’adrénaline emmagasinée lors de ce combat contre Câblifère nous tint bien éveillés, alors que nous nous dirigeâmes en direction du C.R.I, afin d’annoncer la bonne nouvelle à Beladonis et au Professeur Euphorbe.

Mais alors que nous étions à mi-chemin, à l’intérieur de la grotte, nous fûmes surpris par un véritable vacarme assourdissant qui déchira le calme ambiant. Au sol, des dizaines de Taupiqueurs et de Triopikeurs fuyaient à toute vitesse, comme si quelque chose les effrayait et les rendait nerveux.

- « Qu’est-ce qui leur prend, tout à coup ? » demandai-je.

Les Pokémon sauvages semblaient affolés. Ils poussèrent des petits cris et à la seconde d’après, se mirent à courir dans tous les sens, en creusant la terre aussi vite qu’ils le purent. Tel un raz-de-marée vivant, ils passèrent à toute vitesse à côté de nous, en poussant des cris aigus frénétiquement, nous frôlant les jambes avec leurs mèches de cheveux, si particuliers aux Taupiqueurs et Triopikeurs d’Alola, avant de disparaître dans tous les petits recoins possibles. Bientôt, il n’y avait plus un seul d’entre eux dans la grotte.

Nous nous regardâmes, les yeux écarquillés, nous posant tous la même question à faire froid dans le dos : qu’est-ce qui les a, à ce point, terrifiés pour les faire fuir de cette manière, comme s’ils avaient le diable aux trousses ? Nous n’étions pas sûrs de vraiment vouloir connaître la réponse, alors que nos cœurs s’étaient remis à battre à toute vitesse.

- « Je ne pense pas que ce soit à cause de nous qu’ils se sont enfuis… » murmura Kiawe.

Chrys, qui fermait la marche, s’était retourné afin de vérifier s’il n’y avait pas une présence derrière nous. Néphie ne se sentit pas très bien également, il était évident qu’une présence avait terrorisé cette horde de Pokémon, les poussant à s’enfuir. Barbara fit un non de la tête, ses yeux trahissaient sa peur quand elle se tourna vers le Capitaine du feu.

- « Les Pokémon ont une sorte de sixième sens… dit-elle. Comme s’ils pouvaient sentir le danger quand il s’approche. Tu crois que… qu’il y a quelque chose ici qui a pu les effrayer ? Réussir à effrayer une horde entière de Taupiqueurs et de Triopikeurs sauvages, au sein de leur propre grotte ? »

Margie, qui marchait devant, porta immédiatement sa main à une de ses Pokéballs, comme un tireur sur le point de dégainer, afin de parer à une éventuelle attaque surprise ou à une embuscade. Des coups sourds résonnèrent contre les murs comme si on se tapait dessus, on se bagarrait. On aurait dit un match de rugby ou de catch. En tout cas, on se battait. Claire fut parcourue d’un frisson.

- « Soyez sur vos gardes, je sens que quelque chose approche… » murmura Oléa.

La peintre n’eut pas besoin de répéter cela. Sentant qu’un danger inconnu rôdait dans les environs, nous nous préparâmes tous à essuyer un assaut dans les prochaines secondes, alors que nos yeux balayèrent les alentours, à la recherche d’un danger potentiel. Soudainement, des coups sourds résonnèrent contre les murs rocheux de la Cave Taupiqueur, comme si on se tapait dessus, et que l’on se bagarrait ! On aurait dit un match de rugby ou de catch. En tout cas, on se battait. Je fus parcourue d’un frisson.

- « Mais qu’est-ce que… » chuchota Néphie, la paume serrée sur la Pokéball de son Tortank.

La quart de finaliste de la précédente Ligue n’eut pas le temps de terminer sa question. Cette fois, la voix de Néphie trahissait l’affolement, incapable de réprimer l’effroi que les bruits, plus qu’inquiétants, avaient fait naître en elle. La seconde d’après, alors que Margie s’était avancée afin de se positionner en première ligne pour accueillir un éventuel ennemi, elle fut percutée de plein fouet par une silhouette, qui la fit chuter en arrière au sol.

- « Mais… Guzma ? Tu ne pouvais pas ouvrir les yeux ? » s’exclama Margie.

L’ancien Boss de la Team Skull avait le masque de l’effroi sur le visage, ce qui ne devait pas lui arriver souvent. Il avait couru à une telle vitesse qu’il n’eut même pas le temps d’éviter Margie et s’étaient, tous les deux, télescopés. Guzma se releva comme s’il avait le feu aux fesses et reprit son sprint effréné, tout en me hurlant à l’oreille.

- « Courez ! Courez ! Il est là ! Il est de retour !

- Mais de quoi tu parles ? Qui est de retour ? » m’écriai-je.

Toutefois, Guzma était bien trop occupé à prendre les jambes à son cou pour me répondre. Alors que j’allais tenter de réitérer ma question, je vis les visages de mes amis pâlir dans la seconde, alors que Néphie fut presque sur le point de tomber dans les pommes, comme s’ils avaient vu une créature d’horreur… juste derrière mon dos ! Ce fut, à cet instant, que j’entendis ce bruit de battement d’ailes d’un moustique géant, reconnaissable en mille…

- « Oh non… Pas encore lui, pitié… » suppliai-je, complètement dépitée.

Lentement, paralysée par l’effroi, je me retournai et frôlai l’attaque cardiaque quand je découvris, de nouveau, cet immense moustique géant de couleur rouge, avec ses deux bras titanesques aux muscles d’acier et sa trompe aussi pointue qu’une lance, me fixer droit dans les yeux. Si mes souvenirs étaient exacts, je crois bien me rappeler qu’Elsa-Mina l’avait nommé Mouscoto.

- « Euh… Tu m’en veux toujours pour avoir coupé la corde sous tes bras dans l’Ultra-Dimension, c’est bien ça ? »

J’ignorai pourquoi j’avais prononcé ces mots parfaitement inutiles, mais heureusement, Barbara me tira violemment sur le bras pour me faire réagir, alors que nous reprîmes le contrôle de nos jambes pour imiter Guzma et fuir.

- « Aaaaaah ! J’ai horreur des moustiques ! C’est quoi ce truc ? » hurla Chrys en effectuant le sprint de sa vie.

Bien évidemment, l’Ultra-Chimère cauchemardesque qui répondait au nom de Mouscoto se lança immédiatement à notre poursuite, sa trompe levée comme s’il était prêt à nous empaler dessus pour aspirer notre sang en une seule gorgée, tout en se tambourinant le torse musclé avec ses poings pour nous impressionner !

- « Margie, éteins la torche, vite ! » criai-je.

La Capitaine des spectres, qui n’était décidément pas dans son assiette cette nuit, mit quelques secondes pour comprendre ce que je lui invectivais. En éteignant sa lampe torche, elle plongea la Cave Taupiqueur toute entière dans le noir le plus profond. Aussitôt, j’entendis l’Ultra-Chimère se mettre à grogner et à mouliner ses immenses bras musclés dans tous les sens, alors qu’il ne parvint pas à nous localiser dans l’obscurité.

- « Ça va… Arrête-toi… » chuchotai-je à l’oreille de Margie.

Dans les ténèbres, nous ne vîmes également pas goutte et décidâmes de cesser de courir. Je me saisis du bras de mon amie, avant de fouiller aveuglément dans mon sac à la recherche de ma paire de lunettes infrarouges. Dans la précipitation, nous avions dû être séparées des autres, qui étaient sans doute en train de battre le record du monde de vitesse au sprint.

Ma main droite quitta mon sac pour y ressortir les lunettes de vision nocturne que m’avait offert Beladonis, pour m'en est servir la nuit, afin de traquer Katagami, au parc de Malié. Je les chaussai donc et les activai. Le monde devint alors d'un vert spectral et j’y voyais aussi clair que si j’étais en plein jour, soit un avantage conséquent sur Mouscoto, qui n’avait plus le moindre repère sans luminosité.

- « Attention, ne fais pas de bruit, murmurai-je à mon amie. Je vais retenter notre vieille ruse… »

Je me baissai, ramassai un caillou qui trainait au sol, et le jetai à l’opposé de notre position, afin de donner une fausse piste à l’Ultra-Chimère. L’effet fut escompté puisque je pus voir la créature se jeter dans la direction du bruit, les bras en avant, pour se cogner contre une paroi rocheuse. Malheureusement, Mouscoto ne fut pas le seul à se manger le décor à cause du manque de luminosité car, quelque part dans la grotte, Chrys avait dû se fouler la cheville puisqu’il poussa soudainement un cri de douleur après avoir chuté lourdement au sol ! Le hurlement réflexe de Chrys attira aussitôt l’attention de Mouscoto, qui se jeta dans sa direction… et dans la nôtre également. Je saisis le bras de Margie et me mit à courir en l’entraînant dans mon sillage.

- « Zut ! Ma ruse est fichue ! m’exclamai-je.

- Apparemment, la cheville de Cyborg aussi, est fichue ! grogna Margie.

- Et si tu lui décochais quelques Ball’Ombres ? m’enquis-je. Tu n’es pas censée être à l’aise dans l’obscurité avec tes spectres ? »

Effectivement, ce n’était pas du tout la journée de Margie, qui semblait complètement aux fraises depuis le combat contre Câblifère. La Capitaine des spectres tenta de faire volte-face en dégainant la Pokéball de son Ectoplasma, mais elle fut violemment renversée par Mouscoto dans sa charge, alors que celui-ci ne l’avait même pas vue ! Je plongeai sur Margie et l’écarta de se véritable poids-lourd d’un coup d’épaule pour la plaquer contre une paroi, tandis que la montagne de muscles passa à quelques centimètres de nous, sans nous voir !

En état de panique extrême et blessé à la cheville, Chrys ne parvint plus à courir pour fuir, alors que Mouscoto se rapprocha dangereusement de lui, après l’avoir localisé grâce à son ouïe ! Complètement affolé et voyant la mort arriver, le finaliste de la dernière Ligue se saisit de la Pokéball de son nouveau Câblifère et la lança en direction du moustique géant.

- « Aaaah ! Câblifère, Tonnerre ! hurla-t-il.

- Comment ça, Tonnerre ? Ah non, tu ne peux pas faire ça ! » s’exclama Oléa.

Trop tard, dans un flash de lumière, l’Ultra-Chimère électrique apparut, et fit immédiatement grésiller plusieurs arcs électriques d’un bleu aveuglant, au bout de ses extrémités et autour de son immense corps. À la seconde d’après, il déchargea toute sa puissance phénoménale, quand ses éclairs furent si destructeurs qu’ils ravagèrent la Cave Taupiqueur toute entière, la faisant imploser comme une vulgaire coquille d’œuf !

Et nos craintes se réalisèrent quand certaines cavités et parois se mirent à céder sous la violence des impacts électriques. La grotte se mit à vibrer et commença à s’affaisser sur elle-même, alors qu’un éboulement commença à s’écrouler, tout autour de nous !

- « Mais non ! Mais non ! hurla Oléa. Trouvez-vous un abri, tout de suite ! »

Ce fut une véritable catastrophe alors que des tonnes de rochers se mirent à nous pleuvoir dessus ! La Capitaine des fées fut la première à réagir et libéra son Gardevoir, qui se servit de son Psyko afin de faire dévier et chuter un maximum de pierres à côté de nous, pour les empêcher de nous enterrer vivants. Chrys, comprenant qu’il avait fait une très grosse bêtise, se mit à pâlir pour devenir presque aussi vert qu’un gazon.

- « Vas-y, Noacier, Vampigraine ! » poursuivit Barbara.

Pour mieux supporter ce plafond rocheux qui menaçait toujours de nous écraser sous ses tonnes de roches, le Noacier de Barbara cracha une dizaine de graines parasitaires qui se développèrent sur les murs de la Cave Taupiqueur, faisant pousser un lierre artificiel, mais assez solide pour maintenir la grotte en état, en supportant son propre poids.

De notre côté, Margie et moi, nous regardâmes autour de nous, alors qu’elle avait allumé le faisceau de sa lampe torche, pour nous offrir un décor d’horreur. La chute de pierres avait défiguré le visage de la Cave Taupiqueur, la transformant en véritable labyrinthe, lorsque les décombres avaient bloqué les passages souterrains et les différents couloirs naturels de la grotte.

À cause des murs de ce labyrinthe, nous avions perdu de vue nos amis, et nous ignorions s’ils étaient en sécurité ou s’ils étaient blessés dans l’éboulement. Et, pire encore, nous avions surtout perdu de vue Mouscoto, qui devait toujours être à notre recherche, quelque part dans le périmètre…

RamPaige
Niveau 9
09 avril 2017 à 17:15:03

Sinon j'ai l'impression d'être le seul à avoir remarqué mais Cathy est absente. Pourquoi n'est-elle pas là? Elle est importante pourtant.

En ce qui concerne Cathy, il y a déjà beaucoup trop de personnages sur les UC, sa présence serait donc de trop, vu qu'elle n'aura aucun impact. Beladonis n'étant juste là pour donner les missions, il suffit déjà pour ce rôle :noel:

D'ailleurs, maintenant que tu le dis, ce qui me surprend un peu, c'est que personne n'ait remarqué la disparition d'Althéo, que je n'ai jamais fait réapparaître parce que je n'ai trouvé aucune niche de rôle pour lui, alors que tous les autres Capitaines sont présents :noel:

Rubombee
Niveau 6
09 avril 2017 à 20:16:14

D'ailleurs, maintenant que tu le dis, ce qui me surprend un peu, c'est que personne n'ait remarqué la disparition d'Althéo, que je n'ai jamais fait réapparaître parce que je n'ai trouvé aucune niche de rôle pour lui, alors que tous les autres Capitaines sont présents :noel:

Ah oui on l'a oublié lui :rire:

neo46378
Niveau 18
09 avril 2017 à 20:38:47

Ah oui, j'avais oublié Althéo. :hap:

Ce combat épique contre Mouscoto. :bave: Chrys qui défonce tout. :hap:

Excellent chapitres ! :bravo: J'imagine que c'est Margie qui va capturer Mouscoto ? :hap:

Victory_fire
Niveau 10
09 avril 2017 à 22:15:31

Moi j'avais pas oublié Althéo, mais je me suis quand même dit que le groupe était bien assez grand comme ça, je comprends pourquoi tu l'a laissé tomber. :hap:

Tu vas développer un peu l'histoire de Beladonis (avec ses anciens collègues) ? :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
10 avril 2017 à 05:39:19

Le 09 avril 2017 à 17:15:03 RamPaige a écrit :

Sinon j'ai l'impression d'être le seul à avoir remarqué mais Cathy est absente. Pourquoi n'est-elle pas là? Elle est importante pourtant.

En ce qui concerne Cathy, il y a déjà beaucoup trop de personnages sur les UC, sa présence serait donc de trop, vu qu'elle n'aura aucun impact. Beladonis n'étant juste là pour donner les missions, il suffit déjà pour ce rôle :noel:

D'ailleurs, maintenant que tu le dis, ce qui me surprend un peu, c'est que personne n'ait remarqué la disparition d'Althéo, que je n'ai jamais fait réapparaître parce que je n'ai trouvé aucune niche de rôle pour lui, alors que tous les autres Capitaines sont présents :noel:

Autant Althéo je peux comprendre, par contre Cathy aurait vraiment été intéressante à développer [[sticker:p/1lm9]]

Rubombee
Niveau 6
10 avril 2017 à 11:40:43

c'est que personne n'ait remarqué la disparition d'Althéo

~~~~~

Ah oui, j'avais oublié Althéo

~~~~~

je comprends pourquoi tu l'a laissé tomber

~~~~~

Autant Althéo je peux comprendre

https://www.noelshack.com/2017-15-1491815335-collage-2017-04-10-convertimage.png

Pauvre Althéo, tout le monde s'en fiche de lui... :snif:

Montage pourri bonjour<spoil>Mais qu'est-ce que j'ai fait xD </spoil>

Benjyvee
Niveau 11
10 avril 2017 à 12:19:10

Mais Chrys mais qu'il est con [[sticker:p/1jnc]]

neo46378
Niveau 18
10 avril 2017 à 17:19:23

Le 10 avril 2017 à 12:19:10 Benjyvee a écrit :
Mais Chrys mais qu'il est con [[sticker:p/1jnc]]

Faut pas dire ça, il était en train de paniquer. :hap:

RamPaige
Niveau 9
10 avril 2017 à 17:42:07

CHAPITRE 162

Il n’y avait rien que je détestais plus que le fait de ne pas avoir mon ennemi dans mon champ de vision, surtout quand celui-ci se nommait Mouscoto et était aussi assoiffé de sang, dans tous les sens du terme. Cela déclencha en moi un véritable sentiment d’insécurité, avec la crainte de le voir surgir de nulle part pour nous tendre une embuscade.

Heureusement, dans la pénombre, sa vision s’en trouva altérée mais je me demandais si ce genre d’Ultra-Chimère ne possédait pas une sorte de sixième sens, qui lui permettrait de se déplacer dans le noir. Le fait de l’avoir vu se cogner contre les parois fut un élément de réponse plutôt rassurant, tout comme sa grosse envergure qui ne passerait pas inaperçue. Je chaussai de nouveau ma paire de lunettes à vision nocturne, avant de balayer le dédale de pierre du regard.

- « Je suis trop bête… J’avais oublié que, moi aussi, j’ai des lunettes infrarouges, se réveilla Margie.

- Celles que tu utilises pour espionner la vie privée des gens la nuit ? »

Je tentai de détendre légèrement l’atmosphère, tellement nous étions à cran. Je n’avais pas ressenti une telle peur depuis mon passage dans l’Ultra-Dimension, alors que j’eus l’impression de replonger dans un vieux cauchemar. Tout à coup, des bruits de déplacement se firent entendre non loin de nous, sans doute provenant de derrière un mur artificiel de roches, formé par l’éboulement. Mais avec l’écho, impossible de deviner de qui il s’agissait.

- « Écoute, on dirait qu’on se bat, pas loin d’ici, » me fit Margie.

Grâce à nos lunettes infrarouges, nous pûmes nous déplacer dans le noir le plus total sans grande difficulté. Je savais que Barbara possédait également une paire, et que Kiawe pourrait sans doute se servir de ses Pokémon feu pour faire office de lumière. En revanche, je n’étais pas sûre que ce fut le cas pour tous les autres, qui devaient complètement être à l’aveugle dans ce labyrinthe.

- « Par ici, je le tiens ! hurla soudainement la voix de Chrys.

- Hé ! C’est moi que tu es en train d’attaquer, imbécile ! protesta Néphie.

- Oups, désolé. Aaaaah, il est là ! Attaque Poing-Éclair, Élekable !

- Chrys, arrête de cogner dans tous les sens, ça ne sert à rien et c'est plus dangereux pour nous que pour l'Ultra-Chimère ! le gronda Barbara. Et, pour ta gouverne, c’est le mur que tu es en train de frapper ! »

Le finaliste de la Ligue semblait avoir complètement perdu les pédales et sa lucidité, alors qu’il était si terrorisé et tendu qu’il se mit à attaquer sans se poser la moindre question. De nature plutôt claustrophobe, se retrouver ainsi dans une grotte effondrée et dans l’obscurité, était le pire des calvaires pour Chrys, qui n’était plus très loin de l’arythmie cardiaque.

- « Calme-toi et respire profondément, reprit Barbara. Tu ne nous aides pas du tout en faisant n’importe quoi. En plus, tu risques d’attirer le Mouscoto. »

Cela n’avait pas l’air d’aller fort de leur côté, songeai-je, surtout si Chrys se met à paniquer et à craquer. Mais avant que je ne puisse me pencher plus longtemps sur cette question, Margie me tira le bras tout en plaquant son index sur ses lèvres pour me demander le silence. Du la main, elle me montra une gigantesque silhouette, se déplacer dans un des couloirs adjacents au nôtre, à seulement quelques mètres de nous… Mouscoto, indubitablement.

- « Mince, c’est bien lui… murmurai-je, sans pouvoir m’empêcher de trembloter.

- Il… Il ne nous a pas vues… chuchota la Capitaine des spectres.

- Co… Comment a-t-on fait pour ne pas l’entendre arriver… me demandai-je. Vite, suivons-le… »

Je me calquai dans les pas de Mouscoto discrètement, sans même savoir ce que je compterai faire. L’attaquer par surprise et essayer de prendre le dessus ? Mais s’il parvenait à retourner la situation, un endroit aussi confiné que ce dédale de pierres pourrait se révéler être extrêmement dangereux pour nous, en empêcher toute fuite. Continuer à le suivre et patienter un moment plus opportun ? Et si, par malheur, il venait à flairer notre présence ?

Dans tous les cas, l’Ultra-Chimère ne sembla pas remarquer notre présence derrière lui, focalisé sur les cris de terreur de Chrys. Sa trompe sondait le sol devant lui, comme s’il reniflait l’odeur du sang, tel un limier de chasse, afin de dénicher sa proie. L’éboulement et l’effondrement d’une partie de la caverne avait formé un soubassement, au niveau des murs de pierres, qui s’enfonçait dans les ténèbres. Grâce à nos lunettes de vision nocturne, nous pûmes voir le Mouscoto disparaître dans les profondeurs, ses immenses bras musclés réduisant en charpie tout obstacle naturel.

L’obscurité était totale. Malgré notre vision infrarouge, nous descendîmes le plus prudemment possible dans le soubassement, en prenant garde aux pierres instables, afin de ne pas tomber et de nous fracasser le crâne dans le vide. Je finis par poser pied à terre au terme d’une descente qui me parut durer des heures. Puis j’inspectai les lieux alors que Margie m’y rejoignit.

Aucune trace, ni aucun bruit des autres. Sans la moindre vision possible, ceux-ci avaient probablement jugé sage de se cacher dans une niche rocheuse, afin de s’y réfugier et d’attendre que l’Ultra-Chimère terrifiante se soit éloignée, avant de réagir. Il fallait dire que nous étions beaucoup plus vulnérables dans cet huis-clos étouffant qui puait la claustrophobie à plein nez, qu’à l’extérieur où nous étions beaucoup plus libres dans nos mouvements.

Margie me retint soudainement le bras. À travers mes lunettes, je la vis me faire un signe approbatif de la tête, signe qu’elle en avait assez de suivre Mouscoto et de faire dans la délicatesse. Le fait de ramper, de devoir se courber ou de marcher dans la plus grande des discrétions l’avait fatiguée, et elle souhaitait en finir au plus vite, pour pouvoir sortir d’ici. La Capitaine des spectres avait saisi une Pokéball, avec la ferme intention de passer à l’action.

- « T’es avec moi ? » me murmura-t-elle.

Avais-je réellement le choix ? Margie semblait déterminée et je ne pouvais pas la laisser se battre seule, si tel était son désir. Je ne mis que quelques secondes pour décider du Pokémon qua j’allais envoyer et lançai mon Métalosse au combat. Le flash de lumière, ainsi que l’arrivée de mon Pokémon acier sur le terrain déchira aussitôt notre couverture, alors que Margie alluma sa lampe torche, jugeant que l’heure n’était plus à la discrétion.

- « Ectoplasma, Lance ton Ball’Ombre ! »

Plutôt pataud à cause de son lourd gabarit, Mouscoto n’eut le temps que de faire volte-face qu’il se reçut la boule d’énergie chargée en énergie négative dans la tête, explosant au contact de ses muscles d’acier. Quant à Métalosse, qui avait déjà affronté cet adversaire dans l’Ultra-Dimension, il sembla plus que prêt pour un nouveau round, quand il se jeta sur le moustique géant pour lui asséner un puissant Psykoud’Boul en plein torse !

La collision entre ces deux poids-lourds fut titanesque alors que la Cave Taupiqueur donna l’impression de vouloir s’effondrer sur elle-même, lorsque ces tonnes de muscles et d’acier entrèrent en contact, une nouvelle fois, avec la force d’un météore. Sous mes cris, Métalosse chercha à planter les pointes métalliques de ses pattes dans le sol, afin de s’en servir comme appui pour repousser Mouscoto en arrière.

Néanmoins, exactement comme lors de notre premier affrontement, l’Ultra-Chimère aux muscles herculéens prouva qu’il était décidément sans rival, en ce qui concernait la force pure. Il déploya ses bras et parvint à soulever Métalosse aussi facilement que si celui-ci ne pesait que quelques grammes !

- « Dégage-toi de son étreinte, vite ! » ordonnai-je.

Pris au piège dans les bras de Mouscoto, Métalosse se mit à agiter ses quatre pattes et à se débattre furieusement pour le forcer à lâcher prise. Une de ses griffes s’enfonça dans le poignet droit de l’Ultra-Chimère, lui arrachant un cri de douleur et permit à mon partenaire de passer dans le dos de son adversaire, lors de sa retombée. Tout à coup, du haut d’une corniche, un Sarmuraï bondit de l’obscurité pour plonger de tout son poids sur le dos de Mouscoto, avant de le lacérer violemment avec ses griffes !

- « Guzma ? m’enquis-je.

- Moi aussi, je n’en ai pas fini avec ce Mouscoto ! s’écria le Boss de la Team Skull. C’est l’heure de la revanche ! »

Exactement comme dans l’Ultra-Dimension, Métalosse et Sarmuraï joignirent leurs forces afin de faire face à ce véritable titan. Surpris par le surnombre, Mouscoto encaissa non moins de dix coups de griffes de la part de Sarmuraï, ainsi que plusieurs coups de massue des lourdes pattes de Métalosse.

- « Euh… Le Mouscoto, il est toujours debout… » glapit Margie.

En voyant le moustique géant sur le point de tituber, Guzma me proposa de lancer un assaut simultané. Nos deux Pokémon prirent leur élan, avant de foncer droit sur Mouscoto, afin de le renverser avec un double coup de bélier en coopération. Mais quelle ne fut pas notre surprise quand l’Ultra-Chimère ne bougea pas d’un poil ! Au contraire, ce furent Sarmuraï et Métalosse qui se firent mettre tous les deux à terre, comme s’ils avaient foncé dans un mur en béton armé !

- « Mais ce n’est pas possible ! Le Mouscoto, il est toujours debout ! répéta Margie, les yeux écarquillés comme si elle ne croyait pas ses propres paroles.

- Bordel, mais c’est un char d’assaut, ce truc ! » s’étrangla Guzma.

J’eus du mal à ne pas montrer mon choc. Nos deux Pokémon, qui étaient pourtant des poids lourds, avaient foncé à deux sur lui, sans le moindre effet sur ses muscles en titane ! L’Ectoplasma de Margie tenta de réagir et d’asséner un Poing Ombre dans la trompe de Mouscoto mais celui-ci l’intercepta en plein vol, avant de le balancer droit sur Métalosse et Sarmuraï ! Telles des quilles de bowlings, nos trois Pokémon tombèrent à la renverse, tandis que le moustique géant se tambourina le torse pour démontrer toute sa force !

Celui-ci repartit à l’assaut, et souleva d’une seule main le Sarmuraï de Guzma, pour lui porter le coup de grâce avec un Vampirisme, prêt à l’empaler sur sa longue trompe. Mais, au dernier moment, un ordre réflexe de Guzma permit à son partenaire la lance létale de Mouscoto, avant de lui asséner un puissant uppercut entouré d’eau, grâce à son Aqua-Brèche.

- « C’est ça, mon vieux ! Aqua-Brèche encore une fois ! » ordonna Guzma.

Mouscoto sembla, pour la première fois, en difficulté alors qu’il commença à perdre ses repères et à sérieusement tituber. Sarmuraï en profita dans la seconde pour prendre son élan, et lui envoyer une deuxième Aqua-Brèche qui le cueillit, une fois encore, en pleine tête.

- « Vas-y, tombe-lui dessus ! » criai-je.

De mon côté, je ne chômai pas non plus. Mon Métalosse se servit de ses quatre pattes hérissées de crochets pour escalader un mur, avant de se laisser tomber de tout son poids en chute libre, droit sur le dos de Mouscoto, pour l’écraser sous ses cinq cents kilos d’acier ! Et, pour la toute première fois, le moustique titanesque chuta pour se retrouver au sol !

Nos combinaisons d’attaques, sans lui laisser le moindre répit pour souffler, sembla prendre le dessus sur la force monstrueuse de cet insecte cauchemardesque, qui se fit torpiller par une troisième Aqua-Brèche quand il chercha à se remettre debout ! Nous sentîmes le vent tourner et décidâmes de ne pas relâcher la moindre parcelle de terrain, et de continuer à harceler Mouscoto d’assauts répétés jusqu’à sa défaite. Je portai mon doigt à mon diadème et activa ma Gemme Sésame, transformant mon partenaire en Méga-Métalosse, dans un flash de lumière.

- « Poing Météore ! »

Margie avait légèrement pris les devants, quand elle ordonna à son Ectoplasma de fusiller l’Ultra-Chimère avec un Bomb’Beurk, afin de l’empêcher de charger son surpuissant Mitra-Poing. Je pus voir le moustique gargantuesque se mettre à grogner, lorsque le poison de l’assaut de mon amie sembla infiltrer son organisme. Devant l’ouverture, Méga-Métalosse ne se fit pas plus prier pour abattre son plus puissant direct métallique fracasser le visage de Mouscoto, qui se vit tournoyer dans le mauvais sens pour finir tête contre la paroi rocheuse !

- « Enchaîne, encore et encore ! » m’écriai-je.

De nouveau, je déchaînai toute ma violence, quand Méga-Métalosse se jeta sur Mouscoto pour le marteler avec ses poings, sans lui laisser le temps de se relever. Les griffes et les pattes de mon Pokémon, aussi lourdes qu’une voiture, criblèrent le corps musclé de l’Ultra-Chimère de coups de boutoir. Mais celui-ci, qui démontra qu’il était un adversaire des plus redoutable, parvint malgré tout à se redresser, pour repousser Méga-Métalosse d’un coup de poing en pleine face !

- « Dis-toi que tu ne sens rien, Psykoud’Boul ! »

Je vis mon partenaire concentrer toute son énergie psychique au niveau de son crâne, avant de charger le Mouscoto. Néanmoins, ce dernier parvint à l’arrêter en plein élan en levant ses immenses paumes devant lui, pour bloquer la charge et le coup de boule.

- « À toi, Sarmuraï, Aqua-Brèche, puissance maximale ! » intervint Guzma.

Opportuniste, Guzma profita du fait que Mouscoto et Méga-Métalosse soient aux prises pour indiquer à son Pokémon de réaliser une attaque surprise. L’insecte aquatique se faufila entre les deux mastodontes, avant de fendre en direction de l’Ultra-Chimère, pour lui planter ses griffes acérées et gorgées d’eau en plein cou ! Ce dernier poussa une longue plainte lorsqu’il fut déséquilibré et tomba à la renverse. Bondissant dans les airs, Sarmuraï reprit une dernière fois son élan, avant de plonger, griffes en avant dans le torse de Mouscoto qui s’effondra pour de bon.

- « Pokéball, en avant ! » rugit Guzma.

L’ancien Boss de la Team Skull dégaina une Pokéball vide, et la lança immédiatement sur le Mouscoto sonné au sol. Malgré sa grosse corpulence imposante, le moustique géant fut aspiré à l’intérieur. Margie braqua le faisceau de sa lampe torche en direction de la Pokéball qui s’agitait furieusement au sol, lorsque l’Ultra-Chimère chercha à se libérer.

Nous restâmes tous silencieux, les yeux écarquillés, espérant que cette créature d’horreur ne puisse pas s’en sortir, tout en nous tenant prêts à lancer un nouvel assaut, au cas où Mouscoto parviendrait à briser le sceau de la Pokéball. Une vibration, puis une deuxième… puis une dernière… Et, après quelques secondes interminables, la balle s’immobilisa définitivement, avec le clic si reconnaissable du mécanisme de fermeture de la Pokéball.

neo46378
Niveau 18
10 avril 2017 à 17:47:55

Ce combat totalement épiue. :bave:

Mouscoto ce monstre de puissance. :bave:

Guzma qui récupère une Ultra-Chimère. :bave:

Excellent chapitre ! :bravo: La prochaine c'est Margie du coup ? :noel:

Rubombee
Niveau 6
10 avril 2017 à 19:24:18

Dès que Guzma est arrivé j'ai su que c'était lui qui allait attraper Mouscoto :rire:

RamPaige
Niveau 9
11 avril 2017 à 17:43:05

Ne faites pas attention à ce message, c'est pour éviter que les deux chapitres qui arrivent ne soient pas coupés par le changement de page :noel:

RamPaige
Niveau 9
11 avril 2017 à 17:48:00

CHAPITRE 163

- « Je le préfère largement enfermé dans une Pokéball qu’en liberté, » commenta Guzma lorsque nous sortîmes enfin de la Cave Taupiqueur.

Kiawe avait trouvé une petite issue, non bouchée par l’éboulement, dans le souterrain grâce aux flammes lumineuses de son Dracaufeu, ce qui nous avait épargné, à tous, un autre trajet pénible dans le tunnel à l’aveugle. Mais de toute évidence, Chrys souffrait beaucoup en raison de sa cheville foulée et Guzma fut obligé de le porter pour sortir de cet enfer. Néphie, quant à elle, essaya de ne pas le montrer, mais elle demeurait encore toute tendue malgré le fait qu’elle ait échappé au pire, lorsque la trompe meurtrière de Mouscoto était passée à quelques centimètres d’elle. Margie, non plus, ne semblait pas en très grande forme. L’adrénaline retombant, ses côtes blessées par le télescopage contre Mouscoto l’empêchaient de se mouvoir librement, alors que je dus la soutenir jusqu’à la sortie.

- « Pas de bêtises avec, n’est-ce pas, Guzma ? » lui lançai-je.

Il y avait de cela encore quelques mois, laisser une Ultra-Chimère aussi dangereuse que Mouscoto en la possession du Boss de la Team Skull, avide de destruction et de domination, aurait été sans doute la plus grande catastrophe de la région. Néanmoins, depuis quelques temps et notamment après son passage dans l’Ultra-Dimension, il semblerait que Guzma se soit assagi et ait cessé de se comporter comme un vaurien, en devenant beaucoup plus raisonnable. Pour preuve, il avait lui-même dissous son gang de lascars, afin de redevenir un Dresseur respectable.

- « Pour qui me prends-tu ? Ce truc ne quittera jamais sa Pokéball, déjà qu’il a failli me faire la peau à trois reprises, tu me crois assez chtarbé pour le libérer ?

- Mouais, j’attends de voir… grogna Margie qui demeurait suspicieuse. Je ne dis pas encore que je te fais confiance, mais je veux bien te laisser une chance. »

La Capitaine des spectres n’était pas réputée pour avoir la langue de bois, et n’hésitait pas à dire tout haut ce qu’elle pensait, au risque de froisser ou de vexer des gens. Ce n’était pas non plus son style de prendre des gants pour annoncer des vérités dérangeantes, ce qui peut sembler particulièrement tranchant pour ceux qui ne la connaîtrait pas. Cependant, avec les antécédents de Guzma, ce fut une réaction normale que de rester méfiant.

L’aube s’était presque levée lorsque nous atteignîmes le C.R.I, signe que nous avions passé une nuit blanche, qui en valait la chandelle, avec deux Ultra-Chimères capturées. Beladonis et Euphorbe nous y accueillirent les bras ouverts, tout en nous félicitant.

- « Un grand merci pour ce que vous avez fait cette nuit, toutes mes félicitations, nous fit Beladonis. Je n’en attendais pas moins de la part des Dresseurs qui ont été en phase finale de la Ligue et qui ont ébloui le monde entier.

- Je te l’avais dit, Beladonis, ils iront très loin, ces jeunes ! acquiesça Euphorbe. Même si je dois te rappeler que c’est moi, le Maître de la Ligue ! »

Agacée par ces discussions et ces mondanités inutiles, je pris sur moi afin de ne pas paraître désagréable ou impolie, bien que j’eusse envie de leur dire que je me moquai des félicitations ou des flatteries. Dans mon état de fatigue, je n’avais qu’une seule préoccupation : le vif du sujet sans perdre de temps en tergiversations.

- « C’est tout ? Nous avons capturé toutes les Ultra-Chimères ? Il n’y en a plus en liberté ? » demandai-je.

Beladonis se frotta le menton d’un air perplexe, comme s’il cherchait ses mots. Son expression trahit une multitude de sentiments opposés qui s’entrechoquaient, alors qu’il jeta un œil fuyant vers l’écran de son ordinateur.

- « Eh bien… J’aurai répondu oui, s’il n’y avait pas cette photo étrange… »

Il fit pivoter son écran, nous montrant une image d’une immense caverne rocheuse, creusée au cœur d’une montagne. Je reconnus immédiatement cet endroit, et je ne fus pas la seule…

- « Mais c’est à Poni ? remarqua Oléa. Ce n’est pas très loin des lieux de l’ancienne épreuve de type dragon. Mais… Qu’est-ce qui a pu creuser un tel tunnel gigantesque ?

- Nous l’ignorons, répondit Beladonis. Mais il me semble évident qu’il ne s’agit pas d’un phénomène naturel ou même humain. Même avec des pelleteuses et des centaines d’ouvriers, il nous est impossible de creuser une telle montagne aussi rapidement.

- Vous pensez… que ça peut être l’œuvre d’une Ultra-Chimère ? demandai-je.

- Nous n’écartons aucune hypothèse. Bien que cela soit la plus crédible, sur le papier. Mais, à supposer que cela soit une de ces créatures, nous ignorons tout en ce qui la concerne. »

Je ne pus m’empêcher de frissonner de peur. Une Ultra-Chimère complètement inconnue… Et, au vu de ce qu’elle a fait à cette montagne, l’avalant aussi facilement qu’une vulgaire plaque de beurre, il y avait de quoi être terrorisé en essayant d’imaginer à quoi elle pourrait ressembler. Une créature encore plus monstrueuse que Mouscoto ou Bamboiselle ? Je sentis une vague de froid parcourir ma colonne vertébrale à cette pensée.

- « Punaise, mais c’est quoi encore, ce cauchemar vivant ? glapit Barbara. Non mais vous avez vu la taille de cette caverne ? On dirait que quelque chose a tout bonnement… dévoré la montagne comme s’il s’agissait d’une simple pizza !

- Oui, ça fait peur… » admit Néphie.

Après un silence assourdissant qui sembla durer des heures, durant lequel nous essayâmes tous de digérer ce que nous venions d’apprendre, sans mauvais jeu de mots, Beladonis fut le premier à reprendre la parole.

- « Je suis désolé de demander cela mais… est-ce quelqu’un veut se dévouer volontaire pour aller enquêter sur Poni, prêt de la montagne ? »

Nous nous entreregardâmes tous, le masque de la tension sur le visage. Si nous avions été honnêtes, la réponse aurait été personne. Après avoir vu les images proposées par Beladonis, il faudrait être inconscient, pour ne pas dire suicidaire, pour se désigner volontaire et partir à la rencontre de la créature inconnue responsable d’un tel désastre.

- « Je… Je ne pense pas pouvoir y aller, fit Chrys. J’ai la cheville tordue… »

Le Capitaine électrique avait, effectivement, une bonne raison médicale pour se dispenser d’une telle mission. Sa cheville, toute enflée par la chute dans la Cave Taupiqueur, ne lui permettrait pas de repartir à l’aventure pendant au moins une semaine.

- « En tant que Maître de la Ligue, je ne peux pas m’exposer au danger non plus, ajouta Euphorbe. Je resterai donc ici en renfort, comme précédemment. »

Finalement, Oléa fut la première à accepter la mission. Nul ne savait si elle était sans peur, ou tout simplement inconsciente du danger. La peintre haussa les épaules, son air à moitié endormi sur son visage.

- « Poni est mon île, j’ai donc le devoir de la protéger, en tant que… »

Capitaine ? Était-ce le mot qu’elle aurait souhaité dire ? Mais l’artiste lunatique se ravisa et ne pipa pas le moindre mot supplémentaire, alors que je devais être la seule à connaître sa véritable profession. Dans tous les cas, si elle s’y rendait, il était hors de question de la laisser seule, pour des raisons basiques de sécurité.

- « Je t’accompagne, acquiesçai-je immédiatement.

- C’est dangereux, Luna, me fit-elle. Mieux vaut pas exposer tout le monde au danger inutilement.

- Je me base sur le principe logique le plus élémentaire, Oléa. Deux personnes sont toujours plus fortes qu’une seule. Et Dieu sait qu’on aura besoin de l’être pour faire face à cette chose, quoi qu’elle soit. »

Margie sembla hésiter un moment, avant de lever sa main à son tour.

- « Si on suit le raisonnement de Luna, trois personnes valent mieux que deux. Je suis partante. »

J’esquissai un sourire. Avec Margie et Oléa, j’allais reformer notre fameux trio original lors de l’infiltration à Kokohio, dans le repaire de la Team Skull, avant que Chrys nous y rejoigne. Autrement dit, deux personnes en qui je pouvais avoir confiance les yeux fermées, et avec qui j’entretenais une cohésion d’équipe particulièrement pointue.

- « Et tu crois que je vais te laisser faire mumuse avec des monstres sans moi ? Qui va te protéger si je ne suis pas là ? grommela Barbara.

- Je ne veux pas te savoir en danger, cela me serait insupportable, lui répondis-je.

- Et tu crois que la réciproque n’est pas vraie ? »

J’eus un profond soupir. Je n’avais souhaité la venue de Barbara, pour ne pas l’exposer au danger. Je savais que s’il lui arrivait quelque chose, ce serait mon propre cœur qui serait réduit en cendres. Mais la Capitaine des plantes devait sans doute se dire la même chose, en ce qui me concernait.

- « Allez-y, toutes les quatre, finit par dire Beladonis. Vous ne serez pas de trop pour veiller, l’une sur l’autre. »

Nous nous accordâmes quelques heures de repos, le temps pour le ferry en direction de Poni ne vienne sur le port pour nous embarquer. C’est la toute dernière Ultra-Chimère, m’étais-je dit pour me motiver, tout en sachant qu’elle serait, sans doute, également la plus dangereuse.

- « Pourquoi est-ce que c’est toujours Poni qui trinque avec les pires Ultra-Chimères, se demanda Oléa. D’abord Bamboiselle, et ensuite cette chose dans la montagne. »

- « J’ai peut-être une théorie, lui répondis-je alors que nous voguions à travers l’océan. Poni est une île reculée et rurale, c’est sans doute l’absence de civilisation qui attire les Ultra-Chimères.

- Exactement. N’oublions pas que les Ultra-Chimères sont des créatures égarées dans un autre monde. Elles ont donc autant peur de nous que l’inverse, » ajouta Barbara.

Durant tout le trajet, je ne pus sortir les images de la montagne que nous avait montrées Beladonis, de la tête. Je me demandai intérieurement à quoi pouvait ressembler cette dernière Ultra-Chimère, en m’imaginant une sorte d’ogre vorace gigantesque, qui avalerait tout sur son passage…

- « On arrive bientôt, c’est bientôt l’heure de la fête… » nous avertit Margie qui était montée à la barre.

Les côtes de l’île de Poni apparurent dans notre champ de vision, quand le ferry accosta sur le port du village flottant. Je me souvins encore de ma première arrivée sur cette île, en compagnie d’Oléa, Tili et Lilie. Mais, cette fois et plus que jamais, nous n’étions pas là pour le tourisme.

À peine descendues du navire, Oléa prit immédiatement le chemin qui menait à la montagne, en passant par l’ancien ranch abandonné de Paulie, qui avait été détruit par Bamboiselle, la dernière fois. La traversée fut plus facile, puisque je connaissais désormais le chemin, afin d’éviter les marécages boueux susceptibles de nous ralentir.

Au fur et à mesure que nous avançâmes, une plaine sauvage remplaça les marais, ce qui facilita les déplacements, avant que le chemin ne se transforme, une fois encore, en passage rocheux et abrupt. Plus de doute possible, nous étions de retour dans la zone montagneuse de Poni.

- « On ne doit plus être très loin de la caverne creusée par l’Ultra-Chimère, venez, c’est par-là, » nous guida Oléa.

La Capitaine de l’île avait dû arpenter ces sentiers sinueux des centaines de fois, en quête d’inspiration. Et pourtant, aujourd’hui, avec cette menace qui rôdait dans les environs, ces terres familières ne lui avaient jamais semblé aussi inhospitalières et inconnues. Nous nous demandâmes toutes ce que diable nous risquons de trouver, une fois sur place.

Ce qui ne tarda pas. Car, très bientôt, nous arrivâmes devant l’entrée une immense grotte profonde et obscure, comme la bouche béante d’un monstre prêt à nous avaler, qui s’enfonça au plus profond de la montagne…

RamPaige
Niveau 9
11 avril 2017 à 17:48:20

CHAPITRE 164

Notre premier réflexe fut de braquer nos lampes torches à l’intérieur de la caverne immense, mais nos minces faisceaux de lumière semblèrent se faire avaler par l’obscurité inquiétante des profondeurs. Nous dûmes inspirer profondément afin d’empêcher notre imagination de galoper, et d’imaginer toutes sortes de créatures d’épouvante, terrées quelques part dans ces abysses.

- « Bon… Quand il faut, y aller, il faut y aller… murmura Margie en chaussant sa paire de lunettes infrarouges.

- Un instant, pas de précipitations, la retint Oléa. Il va faire noir comme dans un four dedans, et vision nocturne ou non, le mieux serait de nous encorder. »

Comme quoi, derrière le masque de la fille à moitié endormie et abrutie par le nombre de produits illicites dans ses veines, Oléa pouvait avoir des flashs de lucidité et des plans géniaux, notamment dans les cas d’urgence extrême. Je me mis à rigoler intérieurement en plaisantant au fait que si le cerveau du groupe était une junkie, cela ne présageait rien de bon pour nous.

- « Vous avez une idée ou quelque chose dans le style ? demanda Barbara.

- Pas forcément, lui répondis-je. D’abord, on va descendre voir ce qu’il en est, et on improvisera une fois qu’on aura trouvé l’Ultra-Chimère. »

Ma copine me regarda avec des yeux éberlués, comme si elle n’en revenait pas de mes paroles.

- « C’est un peu sommaire comme plan, non ? Improviser alors qu’on a affaire à une Ultra-Chimère capable de bouffer une montagne entière ? Ce n’est pas un synonyme du suicide, ça ?

- Le problème, c’est qu’on ignore absolument tout de cette créature. On ne sait même pas à quoi elle peut ressembler, soupirai-je. C’est difficile de monter un plan d’attaque, si on ne sait pas à qui on a affaire. »

Oléa se mir à rigoler, avant de claquer des doigts, comme si une idée venait de lui parcourir l’esprit. Ce qui, en général, ne présageait pas grand-chose de très rationnel, ou du moins, une idée qu’un être humain avec une psychologie normale n’aurait pas songé, même en rêve.

- « Il va de soi que nous serons plus que vulnérables dans la grotte. Si cette chose est capable d’avaler une montagne, elle ne fera qu’une bouchée de nous à l’intérieur, dans tous les sens du terme, fit la peintre.

- Exactement, que proposes-tu donc ? acquiesça Barbara.

- Le mieux, ce serait d’essayer de le ferrer de l’extérieur, répondit Oléa. En gros, au lieu d’aller à sa rencontre à l’intérieur, on va la déloger de cette caverne.

- D’accord, mais comment tu comptes t’y prendre ? En mettant une gamelle de nourriture et en la sifflant ? ricana Margie.

- Comment as-tu deviné ce que je comptais faire ? »

La Capitaine des spectres se frigorifia sur place, comme si elle venait de recevoir une gifle en plein visage. Sa bouche s’entrouvrit alors qu’elle se mit à balbutier et à bégayer.

- « Mais… Mais… Je disais ça pour rire, glapit Margie. Attends, tu ne comptes pas… »

Eh bien si. Il semblerait que les fumettes d’Oléa aient légèrement atteint son cerveau puisqu’elle sortit une immense canne à pêche, qu’elle attacha solidement entre deux rochers, avant de fouiller son sac à la recherche d’un appât potentiel.

- « Purée, mais dites-lui que c’est de la folie ! s’exclama Margie. Elle compte aller pêcher l'Ultra-Chimère ! Mais elle a cru que c’était un Magicarpe ou quoi ?

- Eh bien… À vrai dire, je suis plutôt d’accord avec elle, fis-je. C’est peut-être l’idée la plus folle qui m’est donnée de voir, mais c’est plus sûr pour nous. »

Margie leva les mains comme si elle se rendait mais ce mot ne devait pas figurer très souvent dans son répertoire.

- « D’accord, mais vous imaginez la force de ce truc ? Vous pensez qu’on pourra le ferrer et le ramener jusqu’à nous ?

- Évidemment que non. Le but est de le faire sortir de là, répondit Oléa. Une fois qu’il sera attiré dehors, nous pourrons le combattre plus facilement. »

Personne n’ayant une meilleure idée en stock, nous nous mîmes donc d’accord sur ce plan, bien que proche de la folie la plus pure. Barbara mit à contribution ses talents de cuisinière en mijotant un plat fumant, avec une forte et bonne odeur, afin d’attirer l’odorat et l’attention de la créature qui se terrait au fin fond des profondeurs de la montagne. Puis elle attacha sa marmite au bout de la ligne d’Oléa, que la peintre avait attachée à plusieurs rochers.

- « Il ne reste plus qu’à attendre. On n’a qu’à espérer que la cuisine d’Alola plaît à ce genre de monstre, fit-elle.

- Vu comment elle a dévoré la montagne, je ne suis pas sûre que ses goûts culinaires soient très raffinés, » commenta Barbara.

Plusieurs heures s’écoulèrent, sans le moindre mouvement, au point que nous nous demandâmes s’il y avait bien une Ultra-Chimère à l’intérieur de cette caverne. Personne ne l’avait vue, ni ne savait à quoi elle ressemblait, et on s’était basé sur le seul fait qu’une telle grotte n’avait pu être creusée que par une créature venue d’un autre monde. Simple spéculation et supposition.

- « Vous pensez réellement qu’elle existe, cette Ultra-Chimère ? se demanda Margie, sans pouvoir cacher son air sceptique.

- Par déduction, sans doute… Sinon, comment tu expliquerais qu’un trou aussi géant se soit formé au cœur de la montagne ? Il n’y a aucun phénomène naturel qui peut causer quelque chose de semblable, » répondit Oléa.

À notre grand désarroi, le crépuscule commença à tomber et cela fit plusieurs heures que nous étions là, à camper comme des randonneurs sans l’équipement nécessaire. Au point de remplacer notre adrénaline et nos craintes par un ennui presque abrutissant.

Le temps continua son inexorable avancée et, lorsque je regardai ma montre, il était déjà minuit passée. Ce qui signifiait que nous étions là à camper depuis plus de douze heures. À côté de moi, Barbara et Margie s’étaient assoupies, tellement elles avaient été submergées par l’attente ennuyeuse et interminable, à se demander si l’Ultra-Chimère finirait par montrer le bout de son nez. Tout cela à supposer qu’elle existe…

Bien que j’eusse envie de les imiter et de sombrer dans le monde des rêves également, je ne pouvais pas prendre le risque de rater quelque chose. Je savais trop bien que les choses les plus intéressantes ne se produisent que quand on a le dos tourné, sans même parler du fait que baisser sa garde, aussi près d’un éventuel repère d’Ultra-Chimère, serait la chose la plus inconsciente et stupide à faire.

Oléa bailla à s’en décocher la mâchoire mais luttait pour rester éveillée elle aussi. Pour cela, elle avait liquidé en quelques heures un paquet entier de cigarettes qui ne devaient pas contenir que du tabac, au vue de l’épaisse fumée blanchâtre d’une odeur particulièrement forte. L’attente fut telle que je ne refusai même pas une bouffée de son joint, lorsqu’elle me le tendit.

Nous étions en train de nous lancer dans un concours idiot qui consistait à former le plus grand nuage de fumée en tirant le plus fort possible sur la cigarette d’Oléa, quand un bruit nous interrompit. J’écrasai immédiatement le mégot et enfilai mes lunettes à vision nocturne. Probablement rien de spécial, sans doute le vent, songeai-je. En tout cas, un peu d’action.

- « C’est le vent, tu crois ? demandai-je d’une petite voix.

- Ici, ça m’étonnerait. Cet endroit est entouré de rochers qui font office de pare-vent naturel, » répondit Oléa.

Nous nous regardâmes, alors que nos pouls s’étaient mis à s’accélérer. Quelque chose bougeait non loin d’ici, sans que nous ne puissions en déterminer l’origine. D’un mouvement de la main, je réveillai Margie et Barbara, qui ouvrirent les yeux en sursaut, comme si elles n’avaient pas remarqué qu’elles s’étaient assoupies.

Puis, le bruit s’intensifia à une vitesse folle, nous arrachant à toutes un cri d’horreur. La montagne trembla aussitôt sous nos pieds, comme si une collision de plaques tectoniques venait de se produire juste en-dessous de nous. Quelque chose d’immense et de très lourd s’approchait et, à en juger, par le son, cela provenait de la grotte.

- « Non… Pas possible… s’étrangla Margie.

- Serait-ce… Serait-ce l’Ultra-Chimère ? » glapit Barbara.

Tout à coup, la ligne posée par Oléa, qui servait d’appât et accrochée entre deux rochers, cassa comme un vulgaire cure-dents, alors que l’arbre autour duquel elle était enroulée fut déraciné ! Un bruit monstrueux, à nous éclater les tympans, résonna aussitôt dans toute la montagne.

- « Bordel, je n’y crois pas ! C’est vraiment une Ultra-Chimère ! Et elle arrive ! » s’écria Oléa.

La grotte vibra et commença à s’effondrer sur elle-même. Mes yeux écarquillés de terreur et de stupeur n’en revinrent pas quand je vis deux immenses pinces noires fracturer les parois de la montagne pour jaillir de la roche ! Mais rien ne fut comparable à la chose qui suivit…

Gigantesque, gargantuesque, titanesque… Un ogre géant, dont la gueule grande ouverte devait posséder un diamètre de cinq mètres, au minimum ! De forme ronde ou bien ovale, on aurait pu croire à une boule de bowling noire géante, dotée d’une gueule aussi effrayante qu’un trou noir, alors qu’elle leva ses immenses pinces dans les airs, avant de les abattre contre la roche, brisant la montagne comme une coquille d’œuf.

Nous demeurâmes pétrifiées et paralysées de peur, alors que rien ne pouvait nous préparer à croiser une telle créature, digne des pires films d’horreurs. À titre de comparaison, même Mouscoto sembla minuscule, comparé à cette chose, qui se fit un devoir de nous démontrer sa voracité, lorsque sa gueule géante avala en une fraction de seconde, une paroi rocheuse de plusieurs mètres de hauteur !

Mon cerveau me supplia de réagir, de m’enfuir le plus rapidement possible, pour mettre un maximum de distance entre moi et cette chose épouvantable, mais mes jambes ne purent répondre aux appels de détresse de ma tête. Et, à côté de moi, mes trois amies ne semblaient pas être dans un meilleur état. Margie avait les yeux tellement écarquillés qu’on aurait pu croire qu’ils allaient sortir de leurs orbites. L’Ultra-Chimère inconnue se mit alors à beugler, avant de s’avancer lentement vers nous, faisant trembler la montagne à chacun de ses pas. Elle brandit ses pinces titanesques, tout en ouvrant sa gueule hérissée de crocs inhumains, et nous comprîmes qu’il n’y aurait pas la moindre échappatoire.

Impossible de se cacher ou de fuir cet ogre monstrueux… Il se rua dans notre direction et, avant que nous ne puissions réagir ou esquisser le moindre mouvement, sa gueule monstrueuse se referma sur nous, nous avalant toutes les quatre en une seule bouchée !

Pseudo supprimé
Niveau 10
11 avril 2017 à 18:09:35

J'adore ! Pour le moment je suis qu'au chapitre 30 mais je vais essayer de rattraper mon retard ^^

Benjyvee
Niveau 11
11 avril 2017 à 18:20:17

Y'a moyen que ça soit marrant si Oléa fait sortir Bamboiselle de sa Pokéball :hap:

neo46378
Niveau 18
11 avril 2017 à 19:31:03

Luna qui fume un joint, célemal ça. :-(

Les pauvres, ils sont tous avalés tout crus. :hap:

- Pourquoi as-tu une grande bouche mémé ?
- C'est pour mieux T'AVALER MON ENFANT ! :diable:

Excellent chapitres ! :bravo: Hâte d'avoir la suite. :bave:

ranaven
Niveau 9
11 avril 2017 à 20:56:39

Ma boi Guzma qui récupère Mouscoto :bave:

Engloutyran fait peur :peur:

Je crois que ça va être le plus epic de tous les combats contre les uc [[sticker:p/1lmh]]

Sujet : [Fic] Pokemon S/L en roman
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