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Pro Cycling Manager Saison 2018

Sujet : Mes billets actu cyclisme
Rogina
Niveau 9
05 août 2018 à 23:05:20

Saramontins n'a rien à envier à Skujins.

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Niveau 10
05 août 2018 à 23:33:59

Bof… Hormis une place de 8 sur une édition de Paris-Roubaix sa carrière n'est pas fameuse. Skujins a largement le temps de le larguer en terme de palmares.

BanPourUneFrite
Niveau 10
06 août 2018 à 03:27:42

Je lis demain :bave:

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Niveau 10
06 août 2018 à 12:09:25

Edit : Alaphilippe a fait 6 sur le Dauphiné 16 et 5 sur le Paris-Nice 17.

Jojoi18
Niveau 10
06 août 2018 à 18:14:57

Le 29 juillet 2018 à 22:06:10 dirtyfighter a écrit :
Bernal est déjà le coureur le plus prometteur parmi les jeunes. Mais attention aux talents très précoces. Ullrich, A.Schleck, Pinot et Quintana vendaient du rêve à 22-23 ans. Ils avaient déjà atteint leurs plafonds.

Comparer Bernal à ces coureurs-là est une erreur. Chacun de ces coureurs ont eu des parcours et des expériences futurs très différents.
Ullrich préférait les bières et les saucisses à l'entrainement, Schleck était uniquement focalisé sur le Tour et son frère et avait un mental assez défaillant et défaitiste. Pinot est un gâchis total comme la France sait en produire à foison. Il aurait pu régner d'une main de maitre sur l'ensemble du cyclisme mondial en rejoignant la Sky, en remportant ainsi des courses à étapes WT, des classiques, des GT. Au lieu de cela, il a préféré rester chez FDJ et Madiot avec le résultat que l'on voit aujourd'hui... En refusant la main tendu de la Sky, Pinot est le seul responsable de ses échecs.
Quant à Quintana, lui aussi devrait quitter Movistar et sa zone de confort.

Je sais pas ce qui adviendra de Bernal à l'avenir mais j'ai confiance en Sky et Braisford pour bien s'occuper de lui. Même si j'ai quelques inquiétudes sur le fait qu'il puisse être "cramé" par le nombre trop important de courses auquel il prend part à un si jeune âge.

A l’image du Tour. Sans faveur. G.Thomas fera parti de ces vainqueurs incongrus, à l’image d’un Sastre pour ne pas dire un Pereiro. C’est surtout la victoire d’une structure, infaillible sur les G.T.

N'importe quoi...
L'histoire retiendra de Thomas comme l'un des coureurs les plus complets de l'histoire du cyclisme. Pistard, rouleur, flandrien, grimpeur et vainqueur du Tour de France. Un solide Gallois qui grâce à son travail, sa persévérance et une équipe honnête à visage humain a succédé au plus grand champion de ce 3e millénaire, Froomey, son équipier et ami. Cette victoire fera date et marquera à jamais l'histoire du cyclisme, j'en ai aucun doute.

Pour 2019, je vois bien la structure mettre G.Thomas en 1 pour le Giro, Froome en 1 pour le Tour et Bernal en 1 pour la Vuelta. Du côté des équipiers, Kwiatkowski, Castroviejo et même Poel dans une forme loin d’être optimale… c’était du très très haut niveau. Par ailleurs, j’annonce qu’un débat Sky est en préparation pour le mois d’Août.

C'est fort probable. Thomas sait à l'instar de Wiggins qu'il ne pourra pas collectionner les Tour de France. Mais il peut écrire sa légende en allant chercher un Giro et une Vuelta. Froome ira chercher un 5e Tour de France.

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Niveau 10
11 août 2018 à 18:21:21

Tu troll apropos de la sky ou pas la ?

Peter88120
Niveau 10
11 août 2018 à 19:28:43

Si tu parles à Jojoi ne soit pas etonné..:hap:

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Niveau 10
11 août 2018 à 20:41:30

Je l'ai compris ainsi pour ma part. Mais il est vrai que son post porte à confusion car la 1ère partie de son commentaire est à prendre au 1er degré.

Le programme pour demain : Commentaire des résultats du Tour de Pologne et des Championnats d'Europe, les cartons d'invitation pour le Tour 19 (qui sera recalé ?) et une fin de controverse sur l'équipe Sky justement.

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Niveau 10
11 août 2018 à 21:30:39

Je voulais aussi te dire bravo pour les billets, qui sont shmpas a lire en plus d'etre interessants :-)

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Niveau 10
11 août 2018 à 23:31:51

Merci. Je fais de mon mieux. Même si je ne suis qu'un médiocre pamphlétaire du dimanche.

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Niveau 10
11 août 2018 à 23:44:01

Débat Sky : l’évolution des coureurs majeurs passés chez Sky (Avant-Pendant-Après)

C’est un argument souvent mis en avant : en passant chez Sky, les performances des coureurs évoluent jusqu’à atteindre le sommet de leurs carrières. Est-ce une réalité ? Est-ce un mythe ?

Je m’attarde donc sur cette réflexion tout en sachant qu’en écrivant ses premières lignes, avant d’avoir établi ma méthodologie et mes recherches, j’ai un préjugé : c’est un mythe.

Passons à la méthodologie. A commencer par la sélection des coureurs qui feront objets d’étude. Je mets de côte Froome et Thomas. Ces coureurs n’ont pas vraiment connu d’avant Sky. Encore moins d’après bien évidemment. Ce sont des coureurs made in Sky qui confirmeraient dans l’imaginaire du public la théorie. On peut même affirmer qu’ils sont sans doute à l’origine de la théorie. Pour compenser, je mets de côte Cavendish et Boasson Hagen. Deux coureurs talentueux qui infirmeraient la théorie. Certains vont même jusqu’à affirmer que Sky a tué la carrière de Boasson Hagen. Je mets également de côté, les grégarios. En fait je vais m’attarder sur 10 coureurs. 10 coureurs « majeurs » qui ont connus d’autres structures que Sky.
Après une phase de recherche en revisionnant les effectifs Sky depuis 2010, voici la liste des 10 coureurs sélectionnés : Steve Cummings, Bradley Wiggins, Rigoberto Uran, Richie Porte, Mikel Nieve, Leopold Konig, Nicolas Roche, Michal Kwiatkowski, Mikel Landa, Wout Poels.

J’ai mis de côté des coureurs de classique comme Gerrans, Swift ou Viviani pour m’attarder sur ce qui captive plutôt les doutes du grand public : les performances sur les G.T et notamment les aptitudes en haute montagne sur le Tour.

Echantillon n°1 : Steve Cummings

Arrivé chez Sky en 2010 (29 ans) Parti de Sky en 2012 (31 ans)

Voilà un cas intéressant. Amusant même. Je pensais d’ailleurs que Cummings était resté plus longtemps chez Sky.

Avant : ce garçon vient de la piste (à l’instar de Thomas et Wiggins) et a des débuts pros tardifs dans une équipe belge insignifiante. Il est signé en 2007 par Discovery Channel puis passe 2 ans à Barloworld. Il ne brille que sur des classiques de Coupe d’Italie et sur des P.T mineurs (Tour du Danemark, Tour de G-Bretagne). Avant de signer chez Sky, il a clairement le profil de très bon coureur de 2ème division mondiale et donc de simple équipier au sein de l’élite.

Pendant : sa période Sky correspond théoriquement à son « prime ». Ses performances ne sont pas tellement meilleures. 1 top 5 sur une classique de Coupe de France en 2010, il se classe à nouveau 2ème du Tour de G-Bretagne en 2011. 4ème du Tour de Pékin (course W.T de fin saison insignifiante sportivement comme la plupart des courses W.T asiatiques), 2 top 10 sur des P.T ultra mineurs situés en période de présaison (février). Il est 9ème du Tour de Pologne en Aout. Une course que je considère dans une certaine mesure.

Après : Sur les courses mineures, il performe davantage chez BMC que chez Sky et commence à se faire un palmares sur les courses d’élite. Vainqueur d’étape sur la Vuelta 12 avec BMC, Vainqueur d’étape sur le Tour 15, 6ème de Tirreno-Adriatico 15, Vainqueur d’étape sur le Tour 16, 3 victoires d’étape sur des P.T majeurs en 16 avec Dimension Data. On retiendra aussi sa victoire sur le Tour de G-Bretagne 16 et une formidable résistance sur l’étape de Peyragudes en 17.

Conclusion : c’est avec Dimension Data, bien longtemps après son passage chez Sky que Cummings a connu son apogée sportive. Ce coureur aura connu une longue et lente progression, peu spectaculaire. Sa période Sky n’aura été qu’une simple étape dans une progression plutôt logique.

Avis de Dirtyfighter : Théorie infirmée

Echantillon n°2 : Bradley Wiggins

Arrivé chez Sky en 2010 (30 ans) Parti de Sky en 2015 (35 ans)

Un sujet d’étude très célèbre. Wiggins ce pistard qui aura réussit à briller en montagne. Bien évidemment, Wiggins a atteint son apogée avec Sky. N’ayant pas vraiment connu d’après Sky (on peut même dire d’après Tour 12), il s’agit là d’étudier sa progression.

Avant : fils d’un cycliste pro, il signe son 1er contrat pro avec Linda McCartney (souvenez-vous les anciens, c’était l’équipe des végétariens). C’est réellement avec la Française des Jeux que Wiggins commence à fréquenter l’élite à un âge plutôt précoce, surtout pour l’époque. Au début des années 2000, les coureurs âgés de moins de 23 ans sont très rares dans les équipes « élite ». On sait déjà que Wiggins est un brillant rouleur. C’est avec ce statut d’équipier rouleur qu’il signe chez Crédit Agricole puis chez Cofidis. En 2008, il connait une année sans. C’est en 2009, avec l’équipe Garmin que Wiggins explose : 3ème du Tour 2009.

Pendant : Sky le signe pour être un leader sur les G.T. Sa première saison est un bide. C’est en 2011 qu’il commence à cartonner : Vainqueur du Dauphiné, 3ème de la Vuelta, 3ème de Paris-Nice. Wiggins a changé de dimension au sein des pelotons mais est-il vraiment plus fort qu’en 2009 ? En 2012, il explose tout. Il semble même imbattable : Vainqueur de 3 P.T majeurs et du Tour. La suite est anecdotique. Sentant qu’il ne pourra plus progresser et que l’avenir appartient à Froome, Wiggins cherche de nouveaux objectifs comme les flandriennes ou les clm.

Conclusion : Wiggins n’avait effectivement rien montré en montagne pendant sa période « française ». Son arrivée chez Sky l’a consacré au sommet du cyclisme mondial, le temps d’une seule saison : 2012. Néanmoins il avait montré des prédispositions avec Garmin et sa première saison avec Sky aura été un bide.

Avis de Dirtyfighter : Théorie validée

Echantillon n°3 : Rigoberto Uran

Arrivé chez Sky en 2011 (24 ans) Parti de Sky en 2014 (27 ans)

C’est plutôt dans ses jeunes années qu’Uran a fréquenté Sky. Son niveau a-t-il dégringolé ? Sa 2ème place sur le Tour 17 constitue-t-il l’arbre qui cache la forêt ? Focus on Uran.

Avant : Uran est avant tout un coureur très précoce. A 20 ans, il faisait déjà parti de l’élite. 9ème du Tour de Suisse et une étape à 20 ans avec Unibet. Impressionnant. Caisse d’Epargne le signe. En 2008 il finit 2ème du Tour de Catalogne et 3ème du Tour de Lombardie. Les années suivantes, il plafonne : 5ème du Tour de Romandie 2009 et 7ème du Tour de Suisse 10. Sur les G.T ses débuts sont encourageants.

Pendant : Durant sa première saison, il performe sur les courses d’un jour : 5ème de Liège-Bastogne-Liège, 8ème de San Sebastian, 3ème au GP Québec. Il finit 4ème du Tour de Catalogne. Sa progression sur le Tour est logique : 24ème de son 2ème Tour à 24 ans. En 2012 il se classe 7ème du Giro, 2ème aux J.O en ligne, 3ème du Tour de Lombardie, 5ème du Tour de Catalogne (1 étape), 10ème du Tour de Pologne. Sa progression se poursuit de manière logique. En 2013, il franchit encore un cap en finissant 2ème du Giro mais cela reste son seul fait d’arme. Il déçoit sur la Vuelta.

Après : Avec Quick Step, il réédite une 2ème place sur le Giro 14. L’année suivante il réaliste 3 top 5 sur des P.T majeurs et claque le GP du Québec. Néanmoins il déçoit sur les G.T. Avec Cannondale, il poursuit à peu près sur le même rythme. 7ème sur le Giro 16, une brillante campagne automnale en Italie (encore 3ème sur le Tour de Lombardie). 2017 reste sa meilleure saison : 2ème du Tour, 2 top 10 de P.T majeurs, Victoire sur Milan-Turin. Cette saison il déçoit.

Conclusion : Uran a du mal à être performant de façon régulière. C’est un coureur capable de se hisser au niveau des meilleurs seulement quelques jours/semaines dans la saison sur des objectifs ciblés. Quelque soit la structure au sein de laquelle il évolue (4 structures élites différentes), il n’a jamais changé. Avec Sky il a franchit un cap mais il était un coureur déjà très prometteur et annoncé comme un crack avant son cycle Sky et a réalisé ses meilleures performances après son passage chez Sky.

Avis de Dirtyfighter : théorie invalidée.

Echantillon n°4 : Richie PORTE

Arrivé chez Sky en 2012 (27 ans) Parti de Sky en 2016 (31 ans)

Révélé en 2010 au sein d’une structure concurrente, Porte était essentiellement un équipier de luxe sur les G.T durant ses années Sky. Ses performances sont très difficiles à analyser car ce paramètre a eu une forte incidence sur les résultats bruts.

Avant : Arrivé tard sur la route, Porte n’avait pas planifié d’être une vedette du Tour de France durant son adolescence. Il marche très fort dès ses premières courses sur le Vieux Continent. 7ème du Giro et plusieurs top 10 sur des courses W.T. Sa saison 2011 est principalement dévouée à Contador.

Pendant : Porte franchit un cap. En 2013, il remporte Paris-Nice et flirte avec la gagne sur le Dauphiné et au Pays-Basque. Sa prestation à Ax 3 Domaines a marqué les esprits. La saison suivante est moins brillante et il faut attendre Paris-Nice 15 pour revoir un Porte au top. A la Pierre St Martin il réalise un nouveau coup d’éclat sur le Tour. A la sortie de ses années Sky, Porte apparait comme un coureur qui joue la gagne sur les P.T Majeurs et qui est capable d’exploser les meilleurs sur le Tour sur une étape de montagne pour mieux imploser et finir avec le grupetto l’étape suivante.

Après : Porte a quitté Sky afin d’être leader sur les G.T. Régulier sur les P.T majeurs, il se classe 5ème sur la grande boucle. Ses prestations sur les deux derniers TDF sont impossibles à analyser. Néanmoins on peut constater que Porte n’est pas moins fort que durant les années Sky si on tient compte de ses victoires sur le Tour de Romandie et le Tour de Suisse.

Conclusion : difficile d’observer une grande différence entre le Porte pré-Sky, le Porte Sky et le Porte post-Sky. Porte aura été régulier dans son irrégularité tout au long de sa carrière.

Avis de Dirtyfighter : théorie invalidée

Echantillon n°5 : Mikel NIEVE

Arrivé chez Sky en 2014 (30 ans) Parti de Sky en 2018 (34 ans)

Voilà un coureur qui m’a marqué. Lorsque je me suis remis au cyclisme après 10 ans de désintérêt, Nieve m’a marqué sur le Ventoux. Cet élégant grimpeur basque monnayait son talent auprès de Contador. A la disparition d’Euskaltel, il était évident que Nieve allait offrir ses services à l’équipe la plus offrange. Bingo.
Avant : 10ème de la Vuelta 10 (1 étape), 10ème du Giro 11 (1 étape), 10ème de la Vuelta 11, 10ème du Giro 12, 12ème du Tour 13. A la lecture des résultats de Nieve, il est aisé de situer son niveau sur les G.T avec Euskaltel.

Pendant : Evidemment, en roulant sa bosse pour Froome, ses résultats bruts baissent. Paradoxalement, il achève la Vuelta 15 en 8ème position. Le Nieve Sky ressemble énormément au Nieve Euskatel.
Après : à 34 ans, Nieve est sur la pente descendante. Au service de S.Yates et de Chaves sur le Giro, il sauve le bilan de Mitchelton-Scott en cherchant une étape. Sur le Tour, il apparaissait comme un client redoutable dans les échappées de montagne.

Conclusion : d’Euskaltel à Mitchelton, Nieve est toujours resté le même. Un très bon grimpeur, très régulier mais pas assez dominant en montagne et pas suffisamment polyvalent pour tenir le rôle d’un leader sur les G.T pour les grosses structures.

Avis de Dirtyfighter : théorie invalidée

Echantillon n°6 : Leopold KONIG

Arrivé chez Sky en 2015 (28 ans) Parti de Sky en 2017 (30 ans)

Voilà l’occasion de retrouver la trace d’un coureur qui a disparu. Konig est-il vraiment un coureur mono-Tour ?

Avant : On se souvient tous de sa 9ème place (1 étape) sur la Vuelta 13 et sa 7ème place sur le Tour 14 durant ses années Bora (à l’époque Net App Endura). Sans hyperboliser, on peut même dire que Konig est l’homme qui a lancé la structure Bora. A l’époque une équipe continentale. Aujourd’hui c’est la 3ème meilleure équipe cycliste.

Pendant : 6ème sur le Giro 15… eh puis plus rien.

Après : très peu d’actu. Visiblement Konig a été freiné par des blessures. Est-il déjà fini ? Si c’est le cas, alors le problème est d’ordre mental.

Conclusion : L’évolution de la carrière de Konig semble être impactée par des blessures et potentiellement une baisse de moral. Le Konig entrevu sur le Giro 15 n’était pas supérieur à celui du Tour 14.

Avis de Dirtyfighter : théorie invalidée

Echantillon n°7 : Nicolas ROCHE

Arrivé chez Sky en 2015 (31 ans) Parti de Sky en 2017 (33 ans)

Equipier modèle, il sera surtout intéressant de réviser les performances de Roche en tant que leader.

Avant : Roche explose à 26 ans avec AG2R. 6ème de la Vuelta en 2010. Il est alors perçu comme le leader potentiel d’AG2R sur le Tour de France. Il ne fera jamais mieux que 12. Avec Tinkoff, l’Irlandais pense franchir un palier lorsqu’il se classe 5ème de la Vuelta 13.

Pendant : Pas grand-chose à se mettre sous la dent à part une étape sur la Vuelta. Roche n’est qu’un équipier de montagne parmi d’autres.

Après : Roche version BMC est dans la continuité du Roche version Sky. Bon grimpeur mais sans plus, Roche est utile pour écrémer dans les cols.

Conclusion : à l’instar de Nieve, on retrouve un équipier grimpeur qui n’était pas assez fort pour être leader. Sa carrière ressemble à un encéphalogramme plat.

Avis de Dirtyfighter : théorie invalidée

Echantillon n°8 : Michal KWIATKOWSKI

Arrivé chez Sky en 2016 (26 ans)

Lorsque la signature de Kwiatkowski, accompagnée de celle de Landa est annoncée, le monde du cyclisme est sous le choc. La Sky apparait plus forte que jamais tant ce coureur polonais, très gros rouleur et solide grimpeur était déjà perçu comme un crack.

Avant : je vais résumer très vite. 11ème du Tour 13, Kwiatko était déjà un coureur capable de jouer la gagne sur les Ardennaises et sur les P.T majeurs. Son jour de gloire ? En Septembre 2014 lorsqu’il devint champion du monde.

Pendant : une première saison pas si bonne ; Kwiatkowski se spécialise. Equipier d’élite sur les G.T, il porte le dossard 1 sur les plus grandes classiques et les P.T majeurs qui deviennent ses objectifs de saison. Vainqueur malicieux de Milan San-Remo et de San Sebastian. Cette année il a gagné Tirreno-Adriatico.

Conclusion : Kwiatkowski a progressé avec Sky mais il semble que cela soit davantage dû à son évolution physiologique. Toutefois, il s’agit de jouer à oui ou non. Oui Kwiatkowski a (légèrement) progressé en allant chez Sky.

Avis de Dirtyfighter : théorie validée

Echantillon n°9 : Mikel LANDA

Arrivé chez Sky en 2016 (27 ans) Parti de Sky en 2018 (29 ans)

On se souvient tous de sa prestation époustouflante sur le Tour 17 (4ème à 1s du podium). Oui mais le Basque ne sortait pas de nulle part.

Avant : Avec Aru, il aura donné du fil à retordre à Contador sur le Giro 15. 3ème et vainqueur de 2 étapes. Il apparait comme un vainqueur de G.T en puissance.

Pendant : à l’instar de plusieurs cas étudiés précédemment, Landa a eu une 1ère année difficile chez Sky. Venu en touriste sur le Giro 17, il gagne une étape. Il connait son apogée sur le Tour 17. Il joue un rôle primordial, permettant à Froome de ne pas s’employer à fond en montagne. On peut dire qu’indirectement, Landa a concouru pour le succès de Froome sur la Vuelta 17.

Après : Difficile d’avoir un avis définitif sur Landa post-Sky. Il a tout de même surclassé Quintana sur le dernier Tour et s’est classé 7ème malgré la hausse de la concurrence par rapport à l’édition précédente et des difficultés rencontrées sur les premières étapes de montagne.

Conclusion : depuis 2015 Landa se situe à peu près au même niveau. Ses transferts, motivés par une quête permanente d’un gros contrat, n’ont eu aucun impact sur ses performances.

Avis de Dirtyfighter : théorie invalidée

Pseudo supprimé
Niveau 10
11 août 2018 à 23:47:50

Echantillon n°10 : Wout POELS

Arrivé chez Sky en 2015 (28 ans)

Le rôle du grimpeur anorexique était fort différent à Vacansoleil. Chez Sky il s’est fait connaitre pour son altruisme.

Avant : des top 10 de P.T majeurs à gogo. Lorsqu’il est signé par Sky, Poels n’est pas un quidam.

Pendant : difficile de le juger sur le Tour. Il n’a jamais été à son pic de forme. On se souviendra de sa performance sur une étape du Tour 16 qui n’était pas sans rappeler les 2 one-shots de Porte sur le Tour 13 et le Tour 15. Il gagne Liège-Bastogne-Liège et joue un rôle primordial dans les succès de Froome sur la Vuelta et le Giro.

Conclusion : Sans exploser les compteurs, Poels a effectivement progressé avec Sky.

Avis de Dirtyfighter : théorie validée

Conclusion générale : 7 théories validées pour 3 théories invalidées. En fait, il a été bien souvent difficile d’émettre un jugement tranché et péremptoire tant l’évolution des coureurs semblait en raccord avec certains facteurs biologiques et stratégiques. Les 10 coureurs étudiés étaient pour la plupart de très bons coureurs avant d’arriver chez Sky. Certains ont connu une année difficile, ce qui laisse suggérer un temps d’acclimatation nécessaire pour s’adapter aux méthodes Sky. Mais non, Sky n’est pas une machine qui transforme les coureurs du tout au tout. Même Wiggins avait déjà montré des choses qui permettaient de l’entrevoir comme un prétendant à la victoire sur le Tour.

Avis général de Dirtyfighter avant l’étude : théorie invalidée

Avis général de Dirtyfighter après l’étude : théorie invalidée

Rogina
Niveau 9
12 août 2018 à 00:10:27

Ce format est excellent, tu le maîtrises bien mieux que tes purs billets à mon sens.

J'aurais cela dit tiré des conclusions différentes sur Nieve et König malgré des analyses similaires.

Nieve : Son rôle chez Sky est diamétralement opposé à celui qu'il tenait chez Euskaltel et Mitchelton. La formation britannique le bride dans son rôle d'électron libre car il n'est pas un leader de rechange et qu'il travaille pour des coureurs aux performances moins irrégulières. Néanmoins, il réussit à cumuler son rôle de fusible à celui de chasseur d'étapes, tout en continuant à accrocher un top 20 sur des GT plus disputés qu'à l'époque d'Euskaltel. Il faut être extrêmement puissant pour accomplir de telles performances, et Nieve est certainement un Carlos Sastre de poche. S'il n'a que rarement été mis en évidence, je pense que Nieve était fondamentalement meilleur chez Sky pour son aptitude à accumuler des rôles censés être indépendamment épuisants.

König : Certes, le Giro 2015 et le Tour 2014 n'ont pas un fond de top 10 très relevé. Néanmoins, Contador, Aru et Landa ont été de sacrés moteurs en Italie, rendant la course extrêmement difficile. König a certainement démontré le meilleur de ses capacités de grimpeur à cette occasion, tout en ayant dû travailler pour Porte en première semaine, un travail pour lequel il a sûrement concédé des forces. Il ne faut pas oublier cette cinquième place perdue à la Vuelta 2016 sur l'étape de Formingal où Sky a connu une débandade, alors qu'il travaillait pour Froome. Il n'a jamais démontré mieux ailleurs, d'autant plus que sa saison est perturbée depuis 2 ans par des soucis de santé, auxquels s'ajoute un engagement politique auprès du quatrième des dernières élections tchèques, Michal Horacek.

Pseudo supprimé
Niveau 10
12 août 2018 à 01:16:21

Sur les 4 étapes de montagne enlevées; 3 le sont sous un autre maillot que Sky. Sa période Mitchelton est trop récente pour être jugée. Sur le Giro 18, son rôle initial était d'épauler S.Yates et Chaves. C'est par défaut qu'on l'a vu courir librement en fin de Giro. Son Tour 18 était sportivement le moins bon. Là aussi il a bénéficié de la défaillance de son leader. Était-il toujours à fond ? J'en doute. Son échec sur la 11ème étape lui a coupé les jambes. Mais il a aussi 34 ans. En 17, il ne m'avait pas non plus impressionné. J'ai même souvenir d'un Kwiatkowski plus résistant que lui sur certaines étapes de montagne. Il m'apparaissait déjà sur le déclin. Comme évoqué sur l'article j'ai déserté le cyclisme de la fin des années Armstrong jusqu'au Tour 13. Sur cette compète j'ai le souvenir d'un Nieve en état de grâce sur le Ventoux. Je me suis dit : tiens les Basques pondent encore des grimpeurs de classe mondiale ? C'est ce jour-là que Nieve connait son apogée. Ce Nieve là, je ne l'ai jamais vu chez Sky. Il manque à Nieve l'étape référence en tant qu'équipier. Celle qu'a tenu Porte, Poels et même Elissonde sur le dernier Giro. S'il devait ressembler à un coureur ? Plutôt qu'un Sastre, beaucoup plus polyvalent et un cran supérieur, je le compare à Roberto Laiseka en moins moche.

Quant à Konig, il me manque trop d'éléments pour expliquer son évolution. Son implication politique ? Bah quel moral en carton pate. Armstrong lui il passait ton temps libre à cirer les pompes de Bush; ça n'avait aucun impact. Il est vrai que je parle là de l'ice cold killer ultime. Ceci dit c'est avec Sky que le Konig est mort (sportivement).

Peter88120
Niveau 10
12 août 2018 à 02:31:22

Je viens de tout relire, et une fois se plus, meme si je ne suis pas forcement d'accord avec toi, je dois admettre que c'est tres interessant et surtout bien ecrit.

Pyriox
Niveau 11
12 août 2018 à 13:13:26

Jolie analyse.

Pour Landa je suis pas tout à fait d'accord. Globalement, l'année dernière il a surclassé tout le monde en montagne. On s'est même parfois demandé si il n'allait pas attaquer Froome tellement il était facile et nous donner ainsi le scénario que l'on a connu cette année avec Thomas.

Cette année, il est quand même loin derrière. Peut-être est-ce du à une élévation du niveau global, mais je trouve tout de même qu'en montagne il a été beaucoup moins performant que l'an passé.
Il a quitté la Sky pour obtenir un rôle de leader et viser une victoire sur le TDF, il en est pour le moment très loin.

Globalement, la Sky fait tout de même beaucoup penser à l'époque Armstrong (US Postal, Discovery Channel).
Landis, Hamilton, Heras, Leipheimer, Savoldelli, Basso...
Beaucoup de coureurs qui sont passés par cette équipe et s'y sont révélés en tant qu'équipiers de luxe avant de voler de leurs propres ailes.

Mais ce qui est impressionnant avec Sky, c'est la transformation de gros rouleurs, spécialistes du CLM pour certains, qui deviennent en une saison les meilleurs grimpeurs du peloton. Tout en restant de formidables rouleurs.

C'est d'ailleurs ce qui "tue" un peu le spectacle aujourd'hui. Quel est l'intérêt des CLM lorsque l'on voit aux premières positions les mêmes coureurs qu'en haut des cols ?
Aujourd'hui, un Pantani n'aurait aucunement sa carte à jouer. C'est d'ailleurs pour cette raison que Bardet ou encore Quintana ne gagneront jamais le TDF. Ils n'arrivent pas à creuser d'écart avec les meilleurs en montagne et vont prendre 2' sur un CLM...

Bref, je m’égare.

Pseudo supprimé
Niveau 10
12 août 2018 à 18:21:42

Dans les années 90, P.Chene disait qu'il était très compliqué pour un pur grimpeur de gagner le Tour. Il fallait remonter à Bahamontes (1958). Lorsque Pantani gagne, 40 ans plus tard c'est une anomalie. Puis c'est vrai, il y a eu la période Contador/A.Schleck qui a fait oublié cette théorie.

De ta liste j'enlève Heras (5ème du Tour 2000 et 1er de la Vuelta 2000 avec la Kelme) et Savoldelli, déjà très réputé avec la Saeco et vainqueur d'un Giro avant de venir chez Discovery Channel.

Pseudo supprimé
Niveau 10
12 août 2018 à 18:23:34

Tour de Pologne (P.T majeur) : Le retour des héros du Giro ?

Sortis éreintés du Giro, S.Yates et Pinot rassurent en vu du Tour d’Espagne. Ils se sont classés devant de bons concurrents qui seront pour la plupart, eux aussi présents sur la Vuelta. S’il avait gagné le Tour de Romandie en rouleur ; c’est en puncheur que Kwiatkowski remporte ce Tour de Pologne. Limité en haute-montagne (et ça c’est vu lors de la 7ème étape), sa victoire ne présage aucunement d’une domination future.

Le top 10

1 M.Kwiatkowski (Pol/Sky) : On imagine aisément l’importance d’une victoire sur le Tour de Pologne pour Kwiatkowski qui remporte son 2ème P.T majeur de la saison. Cette victoire compense des campagnes complètement manquées dans les Flandres et dans les Ardennes. On devrait revoir Kwiatkowski sur la Vuelta et pour les championnats du monde s’il reste fidèle à son programme de début de saison.

2 S.Yates (Gbr/Mit) : Après avoir connu une grosse désillusion sur le Giro, S.Yates veut prendre sa revanche sur le Tour d’Espagne. Le grimpeur britannique est en forme, Chaves son concurrent interne ne sera pas là… tous les voyants sont au vert. Il débutera donc un G.T avec le statut de favori pour la 1ère fois de sa carrière. Sera-t-il à la hauteur pendant 3 semaines ou fait-il parti de cette caste de leaders instables ? Réponse en Septembre.

3 T.Pinot (Fra/Fdj) : Lui aussi a pris une grosse claque sur le Giro. Son retour est réussi mais… primo S.Yates le surpasse encore et secondo Pinot fait parti de ces leaders instables qui ont trop souvent déçus. Sur la Vuelta, un top 10 au Général serait déjà un bon résultat même si du côté de la FDJ on doit espérer secrètement un top 5.

4 G.Bennett (Nvz/LNL) : Bennett avait tenu son rang sur le Tour d’Italie (8ème). Avec l’avènement de Roglic sur le Tour, le grimpeur néo-zélandais pourrait faire du Giro et de la Vuelta ses objectifs principaux pour la suite de sa carrière. Semblant inférieur à S.Yates et Pinot ; le top 5 paraît inaccessible.

5 D.Teuns (Bel/BMC) : Il visait une participation sur le Tour et des résultats sur les Ardennaises. Missions ratées. Il s’est affirmé davantage sur les classements généraux des P.T majeurs. 6ème sur Paris-Nice, le voici 5ème après avoir remporté l’épreuve l’année dernière. N’ayant pas participé à un G.T cette année, on devrait le voir sur la Vuelta où il peut jouer la gagne pour des étapes et potentiellement un top 20 sans forcément forcer.

6 G.Preidler (Aut/Fdj) : La plus grosse révélation de ce top 10. Sur le Giro, il s’était déjà affirmé comme un solide équipier de montagne. Preidler réalise là sa meilleure performance en carrière avec 1 étape à la clef pour bonifier une belle 6ème place au général. On devrait le voir sur la Vuelta, escorter Pinot.

7 E.Buchmann (All/Bora) : 4ème top 10 sur un P.T majeur en cette saison 2018. Buchmann est admirable de régularité bien qu’il ait visiblement atteint son niveau plafond. Prévision pour la Vuelta : top 15. Mais tout ceci est théorique. L’Allemand doit composer avec l’homme qui vient.

8 D.Formolo (Ita/Bora) : L’an dernier il visait un prétentieux top 5 sur la Vuelta. Malade, il dû renoncer. Ce spécialiste du doublé Giro-Vuelta est un potentiel top 10 c’est indéniable.

9 S.Oomen (PB/Sun) : Plutôt un grimpeur qui apprécie les efforts longs. Il n’était pas vraiment taillé pour jouer la gagne sur ce Tour de Pologne. On a du mal à le voir courir autre chose que le Tour d’Espagne pour cette fin de saison afin d’entourer Kelderman.

10 F.Aru (TFE/Ita) : Aru réalise sa première apparition sur un top 10 d’une course mondiale. Il faudra compter sur l’Italien sur le Tour d’Espagne, le championnat du monde et les classiques italiennes. Il ne faut pas le sous-estimer après son échec sur le Giro. Ce n’était que son premier cuisant échec sur un G.T depuis le début de sa carrière.

Championnats d’Europe

Les championnats d’Europe, c’est beau sur le papier. C’est une bonne idée d’avoir développé les championnats continentaux. Les championnats des autres continents ne sont pas suffisamment pris au sérieux. Les podiums des championnats des Panamériques sont occupés par des no-names alors qu’il y a de quoi regrouper de très bons coureurs. Les championnats d’Afrique sont complètement ignorés par le contingent sud-africain qui surclasse théoriquement le continent. Yousif Mirza n’a pas volé son titre de champion d’Asie mais il ne pèse pas bien lourd face à Lutsenko. Enfin, le championnat d’Océanie se limite à un match Australie C/Nouvelle-Zélande B. Qui connait Chris Harper ?

L’épreuve du chrono a été à nouveau remportée par Campenaerts devant Castroviejo. Des rouleurs dont la valeur est indiscutable. Sagan et Kristoff pour inaugurer le palmares ; ça claque. Mais cette course, disputée sous un temps pluvieux dans une ville magnifique, à laquelle prenait part plusieurs gros noms du cyclisme n’était pas vraiment passionnante et n’a pas une grande valeur sportive. Trop mal placée dans le calendrier et un écrémage qui s’est effectué essentiellement par des incidents de course. Le peloton a cédé par manque de motivation.

C’est donc M.Trentin qui portera le très esthétique maillot de Champion d’Europe pendant un an. M.Van der Poel (médaille d’Argent) et W.Van Art (médaille de Bronze) confirment leurs qualités. P.Périchon (top 10) était bien trop limité. Belle performance de Cimolai.

Rogina
Niveau 9
12 août 2018 à 20:28:48

« Qui connaît Chris Harper ? »

Ce garçon est monstrueux et doit certainement jouir d'une réputation nationale. Il possède l'un des plus gros potentiels du cyclisme australien à l'heure actuelle. Qui plus est, on ne finit pas deux fois deuxième à Izu par hasard.

Pseudo supprimé
Niveau 10
12 août 2018 à 23:10:55

Désolé mes connaissances sont très limitées en Continentale Océanie. Disons que dans un vrai championnat d'Océanie, je doute qu'il fasse le poids face aux Océaniens (et ils sont une quinzaine) qui courent sur les courses mondiales. Monstrueux me semble être un qualificatif un poil exagéré.

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