. . . Ça ne l'as clairement jamais été ! ! ! Cette balade sur la Cam m'a ramené plus de dix ans en arrière. Et franchement j'en suis ressorti avec la conviction ultime que seul le travail paye au vu de ma vie. A 18 ans je me suis cru arrivé et ce n'est que plus tard, grâce à beaucoup de travail, que j'ai réalisé certains de mes rêves footballistiques...
Pour moi tout à réellement commencé en 1998. Londonien pur jus provenant d'une famille nord-irlandaise c'est cette année que j'ai réalisé mes débuts dans le club où j'ai toujours joué. J'ai grandi à quelques centaines de mètres de Boleyn Ground et, en tant que jeune attaquant, j'ai été repris au mois de mars pour mon premier match professionnel. Contre le nouvel Arsenal, celui d'Arsène Wenger et son football collectif qui plus est. Il y avait pénurie d'avants, c'est surement ce qui explique que monsieur Redknapp ait fait appel à moi. Après tout je cassais tout chez les jeunes scorant plus de soixante fois par saison en moyenne. Je suis rentré à cinq minutes de la fin dans une équipe remplie de jeunes talents comme Frank Lampard ou Rio Ferdinand. Je devais être le prochain à sortir de la fameuse Football Academy. Ces cinq minutes je m'en souviens forcément vu que c'est mes seules de Premier League. Il y a surtout eu cette action où j’enrhume Tony Adams dans le rectangle d'un contrôle orienté, crochète Lee Dixon sur un mètre puis voyant la sortie de Seaman je parvient à l'éviter. But tout fait ? Non j'en ai fait trop ce soir là j'aurais du tenter ma chance car c'est finalement Emmanuel Petit qui est revenu et a permis aux futurs champions de ne pas perdre ce match.
Tout le monde m'a félicité après ce match mais personne ne m'a remis sur terre et j'ai plané et bien plané ! J'ai enchaîné les prêts comme tout jeune anglais en manque de temps de jeu et qui ne s'investit pas assez à l'entraînement. Treize prêts dans douze clubs et un peu près autant de fiasco sauf pour une saison, la 2001-2002 que j'ai passé entièrement à Hull en League One. J'y ai tapé 37 buts, suffisant pour pourvoir rester à West Ham la saison suivante. Une saison où je n'ai pas joué et où j'ai donc sombré dans toutes les erreurs que peut faire une jeune sans formation scolaire...
La suite fut très tumultueuse mais finalement je m'en suis sorti. En partie grâce à ma famille c'est vrai mais aussi grâce à moi. Au soir d'une énième arrestation je suis devenu indic pour la police et ce tout en gravissant les échelons de l'organisation familiale de l'autre coté. C'est finalement la première chose qui m'a sauvé. La seconde c'est la rencontre avec ma femme Norah. C'est à 29 ans que je me suis rendu en Irlande du Nord pour la première fois, je devais prendre la place d'entraîneur du club de Derry à l'instigation de mon oncle, actionnaire minoritaire et qui souhaitait se servir de moi pour prendre la présidence. Et devinez qui était le président, le père de celle qui allait devenir ma femme évidemment. Rien ne fut facile là-bas entre les manigances de mon oncle et les relations tendues avec le président. C'est vrai que sa fille n'avait que 20 ans à l'époque mais bon à mes yeux ce n'était pas une raison. D'ailleurs monsieur Cavanagh est maintenant l'un de mes plus proches collaborateurs comme Doggett devrait le devenir si tout se passe bien...
Derrière c'est vrai que tout c'est parfaitement enchaîné mais je connais la raison j'ai travaillé dur aux cours d'entraîneurs puis à Watford et enfin à Fulham pour réussir à me faire une place dans un paysage sportif où je voulais percer. A mes yeux le style du football anglais autour du siècle à flingué ma carrière et j'ai donc tout donné pour permettre à mes joueurs de briller dans un système différent, plus moderne, plus fluide. Tout à fonctionné à merveille avec tous ces titres gagnés et aujourd'hui c'est l'heure de l'aboutissement. Je sais maintenant plus que jamais que vu le travail que j'y ai mis la prise de pouvoir va se faire ici en Angleterre comme mon oncle l'avait fait en Irlande du Nord.
Et finalement je n'espère que deux choses. La première avoir rendu ma maman heureuse en revenant d'où j'étais et la seconde que mon oncle, à qui je dois tout, soit fier de moi en me regardant de là où il se trouve dans les nuages...
C'était nécessaire pour que toute la story puisse se dérouler 
