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J’arrive pas à trouver Giles Goat Boy de Barth d’ailleurs. C’est que sur Amazon.

Sinon j’insiste un peu sur Kadare que je trouve prodigieux. Ceci-dit, je n’ai rien lu de lui d’après les 70s. Comme pour Pynchon (sauf Inherent Vice)

Le 18 novembre 2019 à 20:21:17 Everlasting a écrit :
Dans l'ordre de ma préférence:

Chimamanda Ngozi Adichie
Marlon James
Otessa Moshfegh
Yaa Gyasi
Joseph Boyden
Kazuo Ishiguro
Lyonel Trouillot
Antoine Volodine
Laurent Gaudé
Javier Marias
Okey Ndibe
Colum McCann

Sci-fi/Fantasy
Paolo Bacigalupi
Alain Damasio
Andrus Kivirähk
Robert Charles Wilson

Si on remonte aux 80-90, la liste grandit exponentiellement
L'année prochaine je pense que je vais me pencher davantage sur le contemporain, car j'ai qu'effleuré pour l'instant et ça me plaît pas mal.

Merci
Pareil je me suis fait la réflexion que ça pouvait pas être aussi horrible que ça. Pas mal de truc à lire ducoup

Le 19 novembre 2019 à 02:18:31 CharlesMarlow a écrit :
Sinon j’insiste un peu sur Kadare que je trouve prodigieux. Ceci-dit, je n’ai rien lu de lui d’après les 70s. Comme pour Pynchon (sauf Inherent Vice)

Kadare, le palais des reves j'avais bien aimé.
Est-ce que "Contre jour" de Pynchon vaut le coup? Il me tente beaucoup mais j'hésite, vu que Pynchon a une reputation d'auteur pas facile à lire

Bonjour,
Il faudrait définir littérature contemporaine mais quelques nouvelles pistes et d'autres, déjà évoquées, qui me viennent en tête:

• Svetlana Alexievitch: tout est bon. Préférence: Tchernobyl (qui montre bien que la mini-série est bonne mais que la réalité est pire!) et La fin de l'homme rouge (sur l'admiration de certains soviétiques envers Staline et la fin de l'URSS... On se rend compte que l'URSS > Russie pour pas mal de russes, et qu'ils ont raison.

• Laurent Mauvignier : j'ai adoré Continuer (y a eu un film. Il répond à la question: comment une mère peut-elle empêcher son ado de partir en testiboules ? En plaquant tout et en l'emmenant au Kirghizistan voir les Monts Célestes.

et Ce que j'appelle oubli sur le meurtre d'un loquedu bourré dans un Carrefour market par les vigiles ... et tout le monde s'en fout car c'est un loquedu. C'est beau, ça se lit en 30min et il n'y a qu'une phrase.

• Edouard Louis: Qui a tué mon père? Edouard envoie du sale, cartonne Macron Sarkozy Hollande Chirac car ils ont pourri la vie de son père en l'empêchant de se soigner correctement (déremboursements, etc).

• Sylvain Tesson: Dans les forêts de Sibérie : tout plaquer et aller vivre 6 mois dans une cabane en Sibérie avec de la vodka, des livres et un couteau.

• Antonio Moresco: La petite lumière: Il y a une lumière au loin, et on y va. La suite part dans le fantastique, paranormal et fera réveiller des morts.

• Olivier Rolin: Le Météorologue: on suit un météorologue un vrai, mieux que le crâne-suce de TF1, qui sera au service de Staline puis... Mis à l'amende par l'appareil étatique de surveille soviétique. Histoire vraie.

• Daniel Pennac: Journal d'un corps: Journal intime d'un corps (d'un homme), de la naissance à la mort

• Pierre Lemaître: Trois jours et une vie: Petit livre sans prétention sur la mort d'un enfant par un autre et ses conséquences...Lontaines.

• Carole Martinez: Du domaine des Murmures: on suit Esclarmonde, femme du Moyen Age enfermée vivante et on termine dans les Croisades.

• Alain Mabanckou: Verrecassé: on suit le parcours d'un loquedu bourré dans un bar miteux, le Crédit a voyagé. Il va décider d'écrire un journal de ce bar. Du concours de pipi à la vie titubante, on se marre grave!

• Jean Bofane : Congo inc: on suit le parcours d'un Pygmée (ça se dit plus!): c'est un geek qui veut "faire de la mondialisation". Il se tire à Kinshasa, tringle, devient chef de gang et s'invente une vie. Entre tradition et modernité.

• Yasmine Khadra: ça pète. Les sirènes de Bagdad par exemple. On est à Bagdad et on suit le parcours d'un terroriste en herbe... Ou pas.

Voilà, ça me vient de tête mais j'en remettrai si vous appréciez cette façon de faire.

Le 26 novembre 2019 à 18:12:26 Pogo25 a écrit :

Le 19 novembre 2019 à 02:18:31 CharlesMarlow a écrit :
Sinon j’insiste un peu sur Kadare que je trouve prodigieux. Ceci-dit, je n’ai rien lu de lui d’après les 70s. Comme pour Pynchon (sauf Inherent Vice)

Kadare, le palais des reves j'avais bien aimé.
Est-ce que "Contre jour" de Pynchon vaut le coup? Il me tente beaucoup mais j'hésite, vu que Pynchon a une reputation d'auteur pas facile à lire

Le Palais des rêves je suis pas super fan. Je vais plus facilement du côté de Avril Brisé, Le tambours de la pluie, Le Général de l’armée morte ou Chroniques de la ville de pierre.

Pas lu Contre-jour. J’en ai eu des avis mitigés et vu l’épaisseur de la chose...

J'ai relu il y a peu le Général de l'armée morte et j'y pense encore. Faut se mettre dans de bonnes dispositions pour le lire mais l"histoire saute aux yeux, déborde et le titre français est formidable. Les terres sont ingrates.

Suite de mon post : (tout de mémoire, d'où quelques erreurs / fails dans les noms)

• Antunes: Le cul de Judas. On l'appelle volontiers le Céline portugais. Quand il parle (cf France culture) il ne s'arrête jamais et part en vrille. Il est encore vivant, faut profiter. Là il raconte les horreurs de la colonisation portugaise, SES horreurs.

• Diop - Faye et Audoin-Rouzeau : sur le génocide au Rwanda. Murambi pour le premier sur des massacres... Je m'en suis toujours pas remis / le second c'est Petit Pays. Cf musique. Le dernier est un historien mais son livre Rwanda: une initiation se lit tellement bien autour de cette question: comment'écrire ce génocide?

• Veyne: Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas: un historien raconte sa vie. Banal mais quand on s'appelle Veyne on a eu une vie incroyable et surtout très honnête et triste.

• Koltès: Roberto Zucco : on pourrait en prendre bien plus de Koltès. Là on suit un taulard qui s'évade et part en vrille. Mais bon, il est libre Roberto.

• ... En parlant d'enfermement et de vrille. J'ai fini cet été un livre anodin de ce qui n'est pas Alain Souchon mais Pierre Souchon, Encore vivant : là c'est la vie d'un "fou". Toutes ses galères. Aujourd'hui ça va mieux.

Je continuerai plus tard.

Oui faut que je me lance dans Lobo Antunes.
J’ai Mémoire d’éléphant

La Farce des damnés c'est vraiment bien, beaucoup plus équilibré que le Cul. Le Retour des caravelles sinon mais c'est mieux de pas le lire en premier, ou d'être calé en histoire littéraire portugaise.

Le 27 novembre 2019 à 23:02:25 AsahiSuperDry a écrit :
La Farce des damnés c'est vraiment bien, beaucoup plus équilibré que le Cul. Le Retour des caravelles sinon mais c'est mieux de pas le lire en premier, ou d'être calé en histoire littéraire portugaise.

J’ai lu que Pessoa et Saramago. Bessa-Luís est une inévitable ?

Je sais pas. En l'occurrence dans le livre en question je (enfin il) parle vraiment des classiques tos, les Camoes et compagnie, toute la culture portugaise qui fonde en gros sa légitimité sur une vision fantasmée de l'empire navigateur.

J’ai lu que Pessoa et Saramago. Bessa-Luís est une inévitable ?

Sachant que je connais assez l’Histoire du pays au XXe siècle, la moitié de ma famille en vient, certains ayant fait la Guerre d’Angola.
(J’ai justement revu Tabu de Miguel Gomes ce soir, je tombe souvent sur les bons thèmes du forum j’ai l’impression)

Ah oui j’avais commencé les Lusiades mais je peux pas lire d’épopées en vers. Ça me rend fou et m’empêche de penser sans compter les syllabes. Dans la journée. Et de dormir la nuit.

Même sans forcément le lire c'est bien d'avoir idée de tout ça. Lobo dans ses romans réécrit énormément les Lusiades, la Bible, et quelques fondamentaux "mythiques" comme ça qu'il associe à un répugnant mensonge bourgeois constituant l'identité portugaise.

Le 28 novembre 2019 à 00:30:29 AsahiSuperDry a écrit :
Même sans forcément le lire c'est bien d'avoir idée de tout ça. Lobo dans ses romans réécrit énormément les Lusiades, la Bible, et quelques fondamentaux "mythiques" comme ça qu'il associe à un répugnant mensonge bourgeois constituant l'identité portugaise.

Ah ça va alors je connais effectivement quelques moments dits épiques de l’Histoire Portos. Je m’y intéressais hors cursus Historique et hors littérature du coup. Faudra que je retrouve mes notes.

Quelle belle discussion, entre Gomes, Pessoa et Antunes.
Je confirme pour les caravelles, il y a une vraie sarabande à retrouver parfois difficile à appréhender. Le dernier Antunes est un vrai tourbillon, j'ai dû m'arrêter car je n'arrivais plus à suivre.
On peut aussi ajouter Antonio Tabucchi, à commencer peut-être par La Tête perdue de Damasceno Monteiro, ça se lit très bien.