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Bonjour ! Je m'inscris tardivement en Master Lettres (recherche) ce mois-ci, et je dois choisir un directeur de recherche, et, bien sûr, un thème.

Après diverses hésitations, j'aimerais beaucoup étudier le symbolisme, mais sous le prisme de la prose, du roman.

J'ai plusieurs questions : que pensez-vous de ce thème ? Vous semble t-il correcte ?
Mais aussi : est-ce que le symbolisme est déjà saturé d'études (mémoires, thèses...), ou est-ce un mouvement un peu délaissé par les étudiants en recherche ?

Je sais que le réalisme a déjà été retourné dans tous les sens, et qu'il est très difficile d'être original dans ce domaine. Est-ce le cas pour le symbolisme ?

Concernant mon sujet, il faudrait le préciser, car "Le symbolisme dans la prose" est à mon avis très vague comme sujet.

Pour l'instant, j'ai cette bibliographie :

Huysmans - A rebours
Edouard Dujardin - Les lauriers sont coupés
Jean Moréas - Les Demoiselles Goubert
Mallarmé - Prose pour des Esseintes

Avez-vous d'autres titres en tête ? C'est un thème dans le quel j'aimerais me spécialiser, mais ce n'est pas vraiment mon domaine de prédilection... J'avais entendu parler d'un "naturalisme spiritualiste" (mais aucune de mes anthologies n'en fait mention), c'est-à-dire d'écrivains (à priori) proches des symbolistes, tout en étant les continuateurs du naturalisme... Si vous connaissez des oeuvres de ce genre-là, je suis preneuse aussi !

Le 12 juillet 2020 à 21:23:30 Zproduction a écrit :
Abandonne la littérature. Si tu n'arrive pas à formuler un thème et un sujet, c'est que c'est pas fais pour toi.

On est pas sur le 18-25 pourtant...

Quatre livres dans une étude comparatiste c'est trop. J'ai fait trois livres la première année et je peinais déjà, mais même en mettant de côté la logistique c'est pas intellectuellement satisfaisant comme démarche de comparer dans la lettre autant de livres arbitrairement choisis, ou alors faut être dans une démarche de synthèse beaucoup plus générale. A mon avis tout du moins.

Le symbolisme a été extrêmement étudié oui - globalement le champ de recherche sur le XIXe c'est certainement le plus saturé qui soit dans les différents départements de lettre. Ca ne veut pas dire que tu ne peux pas apporter ta pierre, et ça aura l'avantage si tu décides de le faire de te donner beaucoup de sources. Il faut simplement être conscient quand tu te lances dans une étude comme ça que tu seras certainement déçue en faisant tes recherches de remarquer que ce que tu pensais être une idée fine et originale a déjà été vu, on l'a tous vécu ça fout toujours un petit coup de mou

Concernant mon sujet, il faudrait le préciser, car "Le symbolisme dans la prose" est à mon avis très vague comme sujet.

C'est pas vraiment un sujet en fait. Un sujet c'est un corpus + un angle d'attaque dessus (est-ce que tu fais de la génétique, est-ce que tu fais de la socio-critique, est-ce que tu fais de l'esthétique, etc, si tu compares des oeuvres, tu le fais sur quelle base), il faut que tu sois beaucoup plus précise et orientée que cela. Mais au moment où tu en es, rassures-toi, c'est normal de pas encore être trop carrée. Tu peux déjà contacter un prof habilité à diriger des mémoires pour lui dire que tu voudrais travailler sur x type d'oeuvres depuis y angle : il t'orientera déjà pour t'aider à affiner le coup, personne demande au moment de l'inscription d'avoir déjà une problématique serrée, et en début de recherche tu fais bouger tes lignes par rapport à ton projet initial, c'est normal.

J'avais entendu parler d'un "naturalisme spiritualiste" (mais aucune de mes anthologies n'en fait mention), c'est-à-dire d'écrivains (à priori) proches des symbolistes, tout en étant les continuateurs du naturalisme

A part Huysmans du coup qui a exactement cette trajectoire, certains des disciples de Médan avaient un peu cette caractéristique : c'est le cas de Céard parfois, mais pas toujours, et c'est le cas de Léon Hennique. Strindberg a eu aussi je pense une forme de trajectoire comparable, mais c'est plus compliqué et chez lui les tendances spirite et naturaliste ont plus maille à partir l'une avec l'autre que procédant d'une construction commune ou prolongeante.

Merci beaucoup VDD, je prends note de ces conseils et informations !

Juste une chose : je ne compte pas faire de la recherche mon métier (je vise l'enseignement secondaire, mais pourquoi pas l'agrégation, plus tard).

Du coup, étant donné que je n'ai pas à me démarquer par mon thème de recherche, est-ce un réel problème si je décide de travailler sur une période qui a déjà fait l'objet de nombreuses études ? Ou est-ce une nécessité, pour faire un "bon" master, de travailler sur des périodes/mouvements moins étudiés (par exemple la littérature négro-africaine francophone) ?

Tu as déjà tâté du Villiers de l'Isle-Adam je suppose ?

La francophonie du sud c'est étudié par des départements entiers maintenant, c'est assez vivace en ce moment comme orienttion.

Si tu fais un master recherche sans ambition de faire carrière dans le Supérieur après, si c'est pour devenir prof, aucune importance du coup quant à ton choix de sujet : fais-toi plaisir.

Le 14 juillet 2020 à 23:40:37 CharlesMarlow a écrit :
Tu as déjà tâté du Villiers de l'Isle-Adam je suppose ?

Le 14 juillet 2020 à 23:40:37 CharlesMarlow a écrit :
Tu as déjà tâté du Villiers de l'Isle-Adam je suppose ?

Le 14 juillet 2020 à 23:40:37 CharlesMarlow a écrit :
Tu as déjà tâté du Villiers de l'Isle-Adam je suppose ?

Oui seulement ses Nouveaux contes cruels il y a longtemps... Je ne vois pas trop en quoi cela pourrait m'aider :/

Le 15 juillet 2020 à 08:24:53 DevantJerusalem a écrit :
La francophonie du sud c'est étudié par des départements entiers maintenant, c'est assez vivace en ce moment comme orienttion.

Si tu fais un master recherche sans ambition de faire carrière dans le Supérieur après, si c'est pour devenir prof, aucune importance du coup quant à ton choix de sujet : fais-toi plaisir.

Le 15 juillet 2020 à 08:24:53 DevantJerusalem a écrit :
La francophonie du sud c'est étudié par des départements entiers maintenant, c'est assez vivace en ce moment comme orienttion.

Si tu fais un master recherche sans ambition de faire carrière dans le Supérieur après, si c'est pour devenir prof, aucune importance du coup quant à ton choix de sujet : fais-toi plaisir.

Ok ! Comme je ne cherche pas à devenir universitaire, je vais me faire plaisir alors haha