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La littérature SF a pris son essor au XIXème siècle (Jules verne etc) mais a connu son âge d'or dans les années 30 à 50 lors des débuts des progrès scientifiques et de la course à l'espace. Elle a posé les jalons de ce qu'on connait bien aujourd'hui : découverte de mondes extra-terrestres, rencontres exotiques et (souvent) hostiles, essor de civilisations futuristes où les voyages spatiaux se font comme si on prenait le train aujourd'hui ;
Mais aussi immenses progrès scientifiques tels que le clonage, la guérison de presque toutes les maladies, l'avènement de machines "pensantes" et autonomes (robots...) et j'en passe.
Tout cela faisait partie de la fable au moment de leur rédaction. Les technologies présentées étaient vues comme étant le fruit d'une imagination débordante (mais néanmions pas impossible dans un futur indéterminé). Leur corollaire (pour les meilleures oeuvres) était un questionnement quant au progrès et au devenir de l'humanité.
Maintenant que ces technologies sont là, qu'elle commence à prendre de la place, et qu'on entrevoit que notre futur va être sans doute ce qui est exposé dans pas mal d'oeuvres de Science-Fiction, que peut apporter de plus cette littérature au public ? Comment pourrait-elle se renouveler ?

En parlant des technologies et avancées suivantes.

Ces technologies ne sont pas là maintenant. Plus on avance, plus on se rend compte de leurs limites.

Je ne sais plus qui, récemment, parlait de Kasparov qui s'est fait battre par un robot dans les 1990s, et ça n'a pas du tout baissé l'intérêt des gens pour les échecs (il a même augmenté grâce à Internet et à une série disponible sur Internet).
Le clonage a été un échec avec Dolly, on parlait que de ça quand j'avais une dizaine d'années et pouf, plus rien depuis.
Mars n'est qu'une illusion entretenue par des eugénistes qui enchaînent les échecs. C'est comme ça que les choses avancent, mais le temps de développement est bien plus long que la proposition d'idées le concernant. Idem pour la physique quantique, le web3, etc.
Si je devais compter le nombre de choses qu'on nous annonce imminentes et éminentes depuis que je suis gamin, je resterais juste étonné par Internet, avec un certain recul (j'ai grandi sans Internet jusqu'à l'adolescence). C'est le délire de la fameuse nourriture du futur qui existe depuis 70 ans mais dont tout le monde se fout à peu près.

Ce qui a progressé vient de choix humains. Augmentation des caméras suite à la baisse de leur coup de fabrication, fichage plus efficient grâce à des specialisations (ce qui se faisait déjà dans le Reich, l'URSS, les USA McCarthystes sur la base de dénonciations humaines, aujourdhui c'est via la téléphonie et Internet, pour un résultat juste plus rapide et moins dépendant en coûts humains, mais il sagit plus de management quautre chose), etc.

Et il s'agirait de ne pas confondre Science-Fiction et dystopie. Je pense que l'erreur fondamentale est là.

(Ray Bradbury - Chroniques Martiennes, 1950)

Là on est dans de la science-fiction intéressante. Parce que la Ruritanie ou le Costaguana ne suffisent plus.
Parce que la question n'est pas civilisationnelle mais humaine.
Une autre planète permet de tendre des miroirs qui ne sont pas ceux que l'on tend aux USA, à la France, à la Bosnie-Herzégovine, au Japon ou au Rwanda.
Tant qu'elle ne tombe pas dans la facilité de "l'humain a tout gâché" permanent, la SF questionne notre rapport à nous-mêmes, à l'autre. Pas seulement l'étranger : l'étrange étranger. Proche de nous (quand il est de type humanoïde) mais dont on ne connaît pas la façon de penser qui est, parce qu'issue d'un organisme différent, une énigme qu'il faut résoudre.

D'ailleurs, dans cette SF des 1940s, l'une des choses les plus intéressantes, notamment dans les nouvelles de Asimov, ce sont les archétypes déviés du Roman policier.
Pêle-mêle : le biologiste, le journaliste, le psychologue / psychiatre, le commandant / l'armée / la police, le chercheur en neurosciences, l'habitant qui constate et contraste par sa naïveté, et surtout l'autre quand il s'agit de SF de type extra-terrestre.

On est pas très loin de Dashiell Hammett dans sa dimension totalisante d'une société dans un lieu donné (Moisson Rouge, typiquement)

La SF est en constante évolution ; il y a toujours un futur à décrire.
Tu peux également lorgner du côté de la hard SF.

Je ne comprends pas bien cette réflexion
La grande majorité des livres de sf parlent de technologies ou mondes qui ne sont pas réels et ne sont pas prêts de l'être
Et même ceux qui parlent de technologies dépassées ou vaguement existantes restent intéressants pour voir comment l'auteur a pu anticiper le futur en quelque sorte

tels que le clonage, la guérison de presque toutes les maladies, l'avènement de machines "pensantes" et autonomes (robots...) et j'en passe.

La bonne blague. Les Américains parlent de 10 000 diseases/ 500 cures. Évidemment c'est réducteur, dans certains pays on atteindra les 11 000 maladies, dans d'autres on en décompte 9500... Quant aux "traitements", sur les 500 la plupart se contentent de minimiser les effets de la pathologie. C'est quand même désopilant de sortir des trucs pareils alors que le monde a arrêté de tourner à cause d'un virus à la con. Il existe même pas de remède au rhume.

Le clonage est au point mort depuis 15 ans.

Quant aux intelligences artificielles le mot qu'il faut retenir est "artificielle". Ce sont des chambres chinoises qui se contentent de simuler la compréhension. Dès que tu comprends le principe tu peux t'amuser à faire ça toute la journée :

Je crois qu'il peut pas conduire ta voiture parce que c'est un programme informatique.

la science-fiction sert toujours des projets militaires, là, en 2023 il y a des appels à projet auprès d'auteurs de SF (red team, blue team, en France)
quand l'imagination rime avec innovation technologique, il n'y a peut-être pas de limites à la science-fiction, surtout quand on a des ministères qui fantasment sur la SF

Le 26 mai 2023 à 15:01:41 :
D'ailleurs, dans cette SF des 1940s, l'une des choses les plus intéressantes, notamment dans les nouvelles de Asimov, ce sont les archétypes déviés du Roman policier.
Pêle-mêle : le biologiste, le journaliste, le psychologue / psychiatre, le commandant / l'armée / la police, le chercheur en neurosciences, l'habitant qui constate et contraste par sa naïveté, et surtout l'autre quand il s'agit de SF de type extra-terrestre.

On est pas très loin de Dashiell Hammett dans sa dimension totalisante d'une société dans un lieu donné (Moisson Rouge, typiquement)

Je trouve pas non plus que ce soit dépassé tout ça. La science fiction c'est en particulier interessant quand ça sert de cadre pour parler de l humain et de "comment on réagirait face a telle situation", ça c'est intemporel

Je ne suis sur pas de comprendre la réflexion de l'auteur.

Quand on voit toutes les limites technologiques que l'on a toujours (on est jamais retourné sur la lune pour rappel),c'est un gonflé de parler renouvellement.

Au pire il faudrait un renouvellement comme la fantasie en a besoin, pour pas tourner en rond.