La première chose que j'ai mandé en faisant la funeste découverte de mon voyage temporel, c'est de voir une bicyclette du futur ! On m'a fait venir devant un poste de télévision après m'avoir expliqué la chose. Il y avait une course cycliste dans l'écran visuel !
Ah, voilà une chose fascinante ! me m'écrirai-je ! Des hommes sur des machines, véloces comme le vent ! Je vis des moyens considérables mis en œuvre pour organiser cette course, des voitures, des camions, des moyens de communication nouveaux, des masses de gens courant autour. C'est presque un spectacle de guerre, une bataille pour la vitesse !
Et pourtant, les coureurs sont si gracieux, leurs mouvements si fluides, comme s'ils étaient en train de danser sur leurs bicyclettes. C'est presque un miracle que ces machines puissent les transporter aussi rapidement alors qu'ils ont des corps si frêles !
Mais il y a aussi cette tension, cette rivalité, ces tactiques. Est-ce là ce qui en fait un sport ? Est-ce là ce qui donne du sens à tout cela ? Je suis perplexe.
Et pourtant, je ne pus détourner mon regard. C'était comme si je regardais un étrange ballet, un mouvement continuel de corps et de machines, un ballet absurde pour le plaisir de l'homme moderne !
Dame ! DAME ! mon corps sera bientôt téléporté de nouveau ! Et je suis si heureux de voir que la bicyclette est encore le plus beau des sports !
