Le 04 mai 2019 à 11:50:56 _PierroLunatik_ a écrit :
Le 04 mai 2019 à 03:41:40 xenobled a écrit :
Le 04 mai 2019 à 00:25:44 _PierroLunatik_ a écrit :
Le 04 mai 2019 à 00:06:32 xenobled a écrit :
Le 03 mai 2019 à 23:44:55 LuckyLarrry a écrit :
Mitterrand c'est le gars qui a remplacé Mauroy par l'ordure Fabius.
C'est le gars qui a parachevé mai 68 à partir de 83, c'est à dire qui a terminé la mise à mort de la gauche collectiviste et nationale et le remplacement de cette dernière par la gauche cosmopolite et communautariste.
C'est l'homme du sociétal qui masque la trahison sociale.
Et en plus c'est sous son septennat que la France se condamne à la prison maastrichienne.Il était néanmoins très cultivé et il est le dernier président à avoir eu le courage de tenir tête au lobby dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Ce qui est à mettre à son crédit.
accepter l'inflation et sortir du système monétaire européen
Pas de bol, c'est le choix qu'il aurait fallu faire et que Chevènement avait conseillé de faire.
Et c'est évidemment le choix que certains défendent aujourd'hui.
Chevènement était ultra-minoritaire et avait raison avant tout le monde sur cette question mais c'est facile de dire ça quand on connait la situation actuelle, il faut se remettre dans la tête et le contexte de ceux qui ont choisi à l'époque pour juger. Et dire que "c'est le choix que certains défendent aujourd'hui" c'est un peu débile étant donné que la situation actuelle est assez différente.
Vous critiquez le PS comme de parfaits petits opposants qui n'ont jamais à se salir les mains en ayant les responsabilitésBref stop les caricatures personne n'a jamais dit ou pensé que Chevènement était un facho
A partir des accords de Bretton Woods le dollar était gagé sur l'or et la plupart des monnaies étaient gagés sur le dollar. Donc quand le dollar n'a plus été indexé sur l'or son taux de change est devenu flottant. Les européens ont d'abord mis en place le serpent monétaire, un cadre délimité de fluctuations autorisées autour du dollar pour les monnaies européennes. Les monnaies européennes subissaient donc l'instabilité du $ et les choix de politique monétaire de la Fed. C'était un système très instable qui ne fonctionnait pas mais qui a été remplacé par le fameux système monétaire européen. Désormais les monnaies européennes seraient gagées sur l'écu, c'est-à-dire une monnaie de référence composée des valeurs des monnaies européennes. Et ce système monétaire européen définissait un cadre pour les fluctuations des monnaies européennes autour de l'écu. Le SME a duré jusqu'au passage à l'euro.
Si je reviens sur ça c'est pour expliquer à quel point le SME est un acquis et une réussite. Il a garanti la relative stabilité des monnaies européennes dans une situation inédite suite à la décision unilatérale de Nixon de mettre fin à la convertibilité du dollar en or. Le SME a été mis en place en 1979, et Mitterrand arrive au pouvoir en 1981. C'était difficile politiquement de vouloir le foutre en l'air. Surtout que la France pouvait difficilement s'en passer, le franc seul n'avait pas les moyens d'être une monnaie en change flottant solide. Il aurait donc bien fallu qu'il soit indexé sur quelque chose, donc on retourne à la case départ avec la nécessité du SME et de l'écu comme monnaie référence.
L'enseignement à tirer des années Mitterrand c'est que le rapport de force avec les institutions européennes est indispensable
Oui, on était pas à sa place, et alors ? Mitterrand s'est trompé, donc aucune raison de le sacraliser.
Ensuite, tu dis que le cadre de l'écu contraignait la politique monétaire et que sa valeur était la valeur moyenne des monnaies nationales, c'est exactement ce qu'est l'Euro. Donc sortir de l'Euro pour revenir à l'écu comme c'est dans le programme de la Fi en cas de non-accord sur la BCE, ça a l'air d'être une fausse sortie puisqu'on ne pourra pas ajuster notre compétitivité comme on le veut.
Tu rappelais que l'Allemagne complotait contre le Franc. Puisque le Franc était une levier de compétitivité, c'est logique. L'Allemagne a toujours voulu saborder notre compétitivité, au profit de la sienne. C'était le cas à l'époque et ça a été le cas il y a 15 ans avec les réformes Hartz sous Schröder. La dévaluation interne des allemands était destinée à qui ? Leur gain de compétitivité ne visait évidemment pas à jouer sur le terrain des chinois. Donc c'est bien beau de dire que la France est trop faible économiquement pour avoir sa propre monnaie, mais la raison invoquée ne tient pas puisque l'Allemagne a utilisé le cadre de l'UE pour nous baiser quand même. Au moins, avec le retour au franc et la sortie du marché unique, on se donne une chance. C'est ça ou une dévaluation interne en sachant que c'est une politique contre laquelle se bat la FI. Entre "on se fait baiser dans le cadre de l'UE", "baiser les travailleurs" et "on se fera peut-être baiser avec le Franc", je choisis le Franc.
Le programme de la FI en cas de plan B c'est réquisitionner la Banque de France pour reprendre le contrôle de la politique du crédit et de la régulation bancaire, et pour envisager un système monétaire alternatif avec ceux de nos partenaires qui, dans la phase A, auraient manifesté leur désir de transformer l'euro en monnaie commune et non plus unique.
Donc ce système monétaire alternatif n'a pas nécessairement vocation à être aussi contraignant que l'était le SME. Mais il le sera forcément un minimum. Soit on a une monnaie commune en change flottant solide qui nous permet de peser dans le commerce mondial et qui devient ainsi un facteur de puissance, soit on a un franc en change flottant soumis aux attaques spéculatives ou soit on a un franc à change fixe et soumis aux fluctuations de ce sur quoi il serait indexé. Le choix est vite fait.
On peut se protéger de la concurrence internationale autrement que par la monnaie, surtout que les dévaluations compétitives c'est pas vraiment pas du tout la panacée. Si la France dévalue et que les autres décident de dévaluer aussi on retourne à la case départ. Et puis une dévaluation ça pénalise nécessairement les importations dans la mesure ou il faut plus d'argent pour importer, donc ça creuse le déficit commercial voire budgétaire.
La France s'est faite avoir par l'Allemagne dans le cadre européen mais la tendance pourrait tout à fait s'inverser. De toute façon il y a une contradiction indépassable, l'euro est surévalué pour la France et sous-évalué pour L’Allemagne. Par conséquent il serait étonnant que le statuo quo dure, l'euro changera nécessairement de forme pour que l'organisation monétaire européenne perdure. La position de la FI est donc tout à fait réaliste