Yo les kheys.
Ca fait un moment que je suis censé me lancer dans un risitas, mais j’ai toujours repoussé l’échéance. Non pas par manque de temps (je suis stagiaire), ou par manque de motivation (j’ai rien d’autre à faire), mais peut-être à cause d’une baisse de confiance en soi. J’ai traversé récemment quelques soucis persos, ainsi qu’une grosse période de nostalgie des mauvaises périodes mais aussi des bonnes au collège et au lycée. Et en fait je me rends compte qu’écrire est sûrement une solution pour aller de l’avant.
Cette histoire sera basée sur mon vécu, mes années de Célestinerie devenues yes life avec le temps. J’essayerai d’être le plus honnête possible, de rester avec comme fil rouge « ma » réalité, tout en rendant la chose agréable à lire.
Je ne promets rien en terme de régularité, je ferai de mon mieux. J’espère que vous apprécierez ce Risitas, bonne lecture, n’hésitez pas à commenter, me faire des retours sur la manière d’écrire, de me faire des conseils pour la longueur des chapitres etc.
Mise en contexte :
Je suis jeune, j’ai 20 ans. Je raconte une période qui ne remonte pas à si longtemps que ça pour moi, ce qui me permettra de mettre pas mal de détails. Je viens d’une famille aisée, et je ne prétends pas être une personne à plaindre comparé à ce que beaucoup ont vécu.
Je risque de m’éparpiller dans ce risitas assez régulièrement : il y aura beaucoup énormément de personnages, et un certain nombre de chapitres. L'histoire commence à l'école primaire mais je m'en sers uniquement pour poser les bases, on arrivera rapidement à la fin collège-début lycée. Je vais essayer de clarifier les choses le plus possible, de nommer les personnages clefs et de me contenter de lettres pour les secondaires. Régulièrement j’essaierai de mettre à jour une table des matières et un récap des personnages.
En espérant vous faire passer un bon moment
Prologue :
Tout commence en 1998. CancerDuCul (qu’on raccourcira à CdC pour raison évidente) nait une veille de coupe du monde. Ses frères et sœurs, ainsi que son père sont autant en euphorie face à la venue du nouveau-né que face au parcours de Zizou.
J’arrive dans une famille en recomposition, n’ayant que des demi-frères et des demi-sœurs mais heureux de grandir avec mes deux parents.
Je passe mes premières années à la campagne, dans l’école primaire du village : élève brillant, collectionnant les autocollants sourire.
L’école suggère à mes parents de me mettre dans l’école primaire privée de la ville la plus proche. Mon instituteur la pense plus apte à « développer mes capacités ». Je me sens déjà jeune et dynamique, futur CEO de start-up.
Bref, je suis très jeune, mais je perds une première fois mes camarades et amis de sieste.
Acte 1 : Primaire
Chapitre 1 : Le cycle élémentaire
J’arrive l’année suivante dans cette nouvelle école privée. Mon arrivée se fait d’ailleurs remarquer par ma timidité débordante : ma mère m’accompagne devant toute la classe, moi en larmes me tenant derrière sa cuisse.
- Bonjour à tous ! Je suis votre institutrice de CE1, et cette année nous accueillons un nouvel élève : CdC
- B..Bo…Bonjour….
- Starf comment il a aucune confiance en lui. Eh pelo détends toi
Ca c’était la réflexion de Sof, le yes life de la classe. Ou plutôt celui qui choisissait les équipes de foot pendant la récréation quoi.
Allez savoir pourquoi, mais je me suis assis à côté de lui, ce qui l’étonna grandement. Quand j’y repense, quand tu es un enfant, tu as beau être timide, des fois tu en surprends plus d’un, à commencer par toi.
Sof, c’était le gamin un peu perturbateur de la classe. Il aimait bien se faire remarquer, et on s’est tout de suite bien entendu. Rigoler à toutes ses conneries, et pouvoir le concurrencer au foot dans la cour de récréation y a sûrement contribuer.
Je commençais à m’habituer à cette école. Sof était comme un frère. Je l’aidais pendant les exercices et en échange quand je faisais une connerie il se dénonçait à ma place. J’avais des parents assez stricts au sujet du comportement, et je pense qu’il l’avait deviné : il faisait ça pour que je puisse oser faire le follaillon avec lui.
Je pense que beaucoup d’entre nous ont connu ce Sof : le premier vrai pote. Celui qui, quand tu le voyais, faisait que la journée commençait. Celui avec qui tu as connu les premières modes de l’école élémentaire : le ballon en mousse, les cartes pokemon, les pogs, les billes, MSN (putain les larmes en écrivant ça) et Dragon Ball Z.
D’ailleurs DBZ… Ce fut un pilier de notre amitié. On a découvert ça ensemble. On a acheté nos premiers jeux PS2 ensemble pour passer des heures sur Dragon Ball Z Budokai Tenkaichi 1/2/3. Quand j’y repense, ce jeu c’était vraiment le pire jeu de baston !
Mais qu’est-ce qu’il m’a laissé des souvenirs. Sof a été le premier pote chez qui mes parents m’avaient laissé aller dormir, et réciproquement. On se levait en cachette la nuit pour aller jouer à DBZ. A la même heure où mes grands frères descendaient les escaliers pour régler le seul décodeur canal de la maison sur le porno.
On avait ces fameuses discussions :
- En vrai, Goku il est devenu plus fort que Krillin en devenant Saiyan !
- Grave, Krillin devrait se laisser pousser les cheveux pour faire pareil !
Good old days … J’ai passé deux super années avec lui. Et même encore aujourd’hui je me demande ce qu’on serait devenu par la suite.. Mais début de l’été 2007, le matin du dernier jour d’école, ma mère me dit dans la voiture :
- CdC, cet été tu vas aller passer quelques jours chez ta grand-mère. Ton père change d’entreprise. On va déménager dans une autre ville. Il va falloir qu’on prépare tout ça.
- Mais… Je vais changer d’école ? Et Sof ? Je vais le revoir ?
- Je ne sais pas CdC.. N’oublie pas de dire au revoir à tes copains aujourd’hui.
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Cette fameuse dernière journée, où tous les enfants ramènent leurs jeux de société à l’école. La fameuse journée que tu attends chaque année avec le sourire. Ca a été la plus déchirante de mon enfance.
Je n’ai pas eu le courage de leur dire en face que je partais. Bref, je perds une deuxième fois mes camarades, et mon premier véritable ami.